Syrie: une révolution populaire anti-dictatoriale? Documentaire et discussion, 15 et 23 mai

Syrie: une révolution populaire anti-dictatoriale? Documentaire et discussion, 15 et 23 mai

Quand

23/05/2013    
18:15

Salle de réunion du Nadir
Passage Baud-Bovy 8-10, Genève
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Projection du documentaire Les chemins de la liberté, réalisé par Nassaïm Jalal et Samuel Lehoux (40 minutes, 2012), suivie d’une discussion avec des membres de la solidarité avec la lutte du peuple syrien en Suisse

GENÈVE

Mercredi 15 mai 2013, 18h15. Salle de réunion du Nadir, passage Baud-Bovy 8-10 (juste derrière le bâtiment d’Uni-Mail). Co-organisé avec les Femmes syriennes pour la démocratie.

LAUSANNE

Jeudi 23 mai 2013 à 17h15. Salle 3088 de l’Unil (Anthropole). Co-organisé avec les Femmes syriennes pour la démocratie et le Groupe regard critique.

Manifestation contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, le 9 décembre 2011 à Kansafra, dans la province d'Idlib
Manifestation contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, le 9 décembre 2011 à Kansafra, province d’Idlib

En mars 2011 – dans le sillage de ce qui est appelé le «printemps arabe» – le peuple syrien a commencé à se soulever massivement contre la dictature, vieille de plus d’un demi-siècle, du clan el-Assad. Après plusieurs mois de manifestations non-violentes, face à la brutalité inouïe du régime, l’autodéfense de ce mouvement s’est posée. Plus de deux ans plus tard, on compte près de 100’000 morts, des centaines de milliers de réfugié·e·s dans les pays frontaliers et des millions de déplacé·e·s intérieur·e·s. La situation sanitaire est catastrophique. En outre, le régime – soutenu ouvertement par la Russie, l’Iran et les milices libanaises du Hezbollah – bombarde aveuglement des quartiers entiers et détruit des pans du patrimoine historique.

Des discussions interminables au sujet de la nécessité ou non d’une intervention se tiennent. Une forte inquiétude au sujet de la destination finale des armes se fait entendre. Les récentes frappes aériennes de l’Etat d’Israël semblent donner un tour nouveau au conflit. Les notions de «guerre civile»  ou de «conflit confessionnel» égrènent les articles qui parlent de la Syrie, simplifiant un processus complexe. Or, pour comprendre ce soulèvement, n’est-il pas nécessaire de revenir à ses sources? Face à quoi le peuple syrien s’est-il levé? Quelles sont ces formes d’organisation? Quelle est la place du mouvement civil dans l’insurrection? Après deux ans, où va la Syrie?

Nous vous proposons de discuter de ces questions à la suite de la projection du documentaire Les chemins de la liberté, qui rassemble le témoignage de trois activistes des Comités de coordinations de Damas (les organes du soulèvement, en charge des besoins quotidiens des habitant·e·s), qui se sont réfugiés à Paris.

Au travers de leur témoignage, nous pourrons prendre connaissance des différentes étapes du soulèvement, comment il s’est organisé, les problèmes auxquels il a dû faire face et la place occupée par la répression et la torture, la manière dont des militants de l’intérieur agissent.

Alors que les analyses «géopolitiques» saturent les interprétations, au mépris de la profonde détermination d’un peuple dans la lutte pour sa libération, il n’est que justice d’entendre la voix de syrien·nes. (Cercle la brèche, 10 mai 2013)