Décoloniser l’identité israélienne
Nakba, Pour la reconnaissance de la tragédie palestinienne en Israël, d’Eléonore Merza Bronstein et Eitan Bronstein Aparicio (Ed. Omniscience, octobre 2018) · Longtemps, la Nakba, la tragédie qui aboutit à l’expulsion de centaines de milliers de réfugiés fut une affaire purement palestinienne. Dans un livre, deux militants expliquent comment ils en ont fait une histoire israélienne.
Début 2002, quelque temps avant la « Journée de la terre », un petit groupe de militants de gauche israéliens et de Palestiniens se donnaient rendez-vous sur le site du village de Miska (à 15 km au sud-ouest de Tulkarem), vidé de ses habitants en 1948 et détruit en 1952. D’anciens habitants témoignèrent de leur vie passée dans ce village, et des panneaux en arabe et en hébreu furent apposés sur le site. Eitan Bronstein Aparicio parla ce jour-là du droit au retour des réfugiés. « C’est véritablement notre première action en tant qu’organisation : Zochrot est née sur le terrain, à Miska, en mars 2002 », raconte-t-il.
Zochrot signifie « Elles se souviennent » en hébreu. Pourquoi ce nom ? demande l’anthropologue Eléonore Merza Bronstein à son époux, dans ce livre conçu comme un dialogue Lire le reste de cet article »