Grève pour les salaires dans les usines Nestlé Waters

Les salariés des usines Nestlé Waters, à Vittel et Contrexéville (Vosges), Vergèze (Gard) et Quézac (Lozère) se sont mis en grève pour obtenir une «redistribution des profits», a-t-on appris à la CGT qui a lancé le mouvement.

Le groupe alimentaire Nestlé a réalisé un bénéfice net de 6,6 milliards d’euros en 2007, en progression de 15,8%.

A Vittel et Contrexéville, sites qui comptent au total quelque 1.500 salariés, des arrêts de travail de deux heures en fin de poste ont débuté dimanche pour reprendre mardi, dans le cadre d’une mobilisation sur le « pouvoir d’achat ».

Selon la direction nationale, toutes les lignes ont pu fonctionner mardi.

«Les dirigeants (refusent) tout partage réel des richesses avec les salariés», peut-on lire sur un tract de la CGT qui demande une «augmentation générale» de 5%.

Malgré un bénéfice net du groupe alimentaire Nestlé de 6,6 milliards d’euros en 2007, en progression exceptionnelle de 15,8%, les salariés subissent une «pression sur les salaires, remise en cause des statuts, répression accrue, interdits en tout genre, cotisations à la hausse», selon la CGT.

Les résultats financiers de l’activité «eau» de Nestlé ont en outre été déplacés sur la filiale Nestlé marketing en 2007, dont les salariés ont perçu une participation de 8000 euros, a dénoncé le syndicat.

A Vergèze, où quelque 1150 salariés produisent les bouteilles de Perrier, l’usine n’a pas démarré mardi matin, selon Christian Sommacal (CGT), qui souligne «qu’il n’y a pas eu d’augmentation de salaire depuis deux ans».

La direction a comptabilisé 58% de grévistes.

D’après M. Sommacal, le site a enregistré une perte de 7 millions d’euros en 2004 mais un bénéfice de 21,8 millions d’euros en 2006, un redressement obtenu au prix de « restructurations et de pertes de salaires ».

« Nous avons fait des efforts, il est temps de redistribuer » les profits, a demandé le délégué syndical, soulignant que les salariés des filiales de distribution avaient obtenu une participation aux bénéfices de 5000 à 10’000 euros en 2006 mais que rien n’avait été donné aux salariés des filiales de production.

A Quézac, où sont employés 54 salariés en CDI (et 15 intérimaires), des arrêts de travail de deux heures ont été observés par 60 à 70% de l’effectif, a indiqué Pascal Frazoni de la CGT.

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