Action de solidarité et de soutien aux travailleuses
du nettoyage du Ministère des finances en Grèce
Samedi 20 septembre 2014 · 11h,
près de la mission de Grèce, rue du Léman · Pâquis · Genève
En date du 17 septembre, le site A l’Encontre publiait, avec une introduction, un appel des 595 nettoyeuses du Ministère des finances de Grèce qui ont été licenciées il y a plus de 11 mois. Vous trouverez le lien ici:
http://alencontre.org/europe/grece/grece-solidarite-avec-les-nettoyeuses-grecques.html
Cet appel demandait, à la fois, de signer une pétition (ce qui est possible en ouvrant l’article susmentionné) et d’organiser des actions de solidarité face au procès qui leur est intenté pour «violence contre la police» et «troubles de l’ordre public»!
Leur licenciement s’inscrit non seulement dans le cadre des plans brutaux d’austérité imposés – avec la complicité du gouvernement grec de Samaras – par la Troïka (FMI, BCE et UE), mais dans la foulée d’une politique de plus en plus générale d’externalisation, avec baisses de salaire, de services tels que le nettoyage et autres services d’entretien. En Grèce, et ailleurs, cela accompagne des mesures d’étranglement – au sens strict – du système de santé et d’éducation.
Le gouvernement grec avec le licenciement brutal des nettoyeuses pensait imposer une décision qui serait appliquée dans le silence.
Il s’est lourdement trompé. Les nettoyeuses mènent un combat quotidien – avec un «camp» devant le Ministère des finances – et sont devenues une référence pour l’ensemble des salarié·e·s qui cherchent à mettre en échec des choix économiques et politiques qui conduisent une grande partie de la population au seuil de la survie. Ces femmes – souvent âgées de 50 ans et plus, comme elles tiennent à l’indiquer – doivent se battre contre le gouvernement, la police de choc (MAT), qui n’hésite pas à utiliser les moyens les plus brutaux, et parfois contre la passivité d’appareils syndicaux, en place depuis fort longtemps et en décalage avec la situation sociale en Grèce telle qu’elle s’est dégradée depuis 2010. Elles sont un exemple de la force d’une mobilisation sociale et féministe. Et comme elles nous le disaient dans un entretien: «Notre force puise dans l’expérience matérielle difficile que nous avons connue durant des années et dans la compréhension que nous avons acquise de notre insertion dans une lutte sociale et féministe qui dépasse les frontières de nos propres revendications d’être réintégrées dans nos emplois.»
Manifester ce samedi à Genève est un acte concret de solidarité sociale et féministe, deux dimensions ne pouvant être séparées. (Rédaction A l’Encontre)
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Action appelée par solidaritéS-Groupe féministeS avec le soutien de la Marche Mondiale des Femmes en Suisse, du Mouvement pour le socialisme (MPS) et du site A l’Encontre