Par Wilson H. Silva
Les premières données du Recensement 2010, effectué par l’Institut brésilien de géographie et de statistique, ont été publiées tout récemment: le Brésil a une population officielle de 190’755’799 habitants. Dans l’immédiat, l’information qui a eu le plus d’impact est le constat d’un fait très connu bien que toujours nié: le Brésil est un pays à majorité non-blanche.
Toutefois, et pour aller plus loin que la question raciale, le recensement a révélé une série d’autres contradictions qui méritent au moins d’être mentionnées et commentées sous un angle différent de celui qui est véhiculé par les grands médias, où des analystes bourgeois, membres du gouvernement et de secteurs des mouvements sociaux alignés sur le «lulisme» [référence à l’ancien président Lula], ont usé et abusé de ces données pour se vanter de faits supposés et d’avancées sociales à mettre au crédit du «Front Populaire».
Avant toute chose, il est toujours bon de rappeler que lorsque nous nous référons à des travaux de recherche, à des chiffres et à des statistiques – sans même parler des manipulations toujours possibles – nous nous trouvons sur un terrain propice à tout type d’interprétation, à commencer par les paramètres de comparaison. Lire le reste de cet article »