Rédaction
Les manifestations contre le pouvoir ont repris au matin du vendredi 28 janvier. Au Caire, il y a eu des accrochages entre policiers et manifestants en présence de Mohamed al-Baradei, figure de l’opposition. Quant au parti d’opposition des Frères musulmans, il a officiellement rejoint le mouvement de protestation, en appelant ses partisans à descendre dans la rue après la prière hebdomadaire du vendredi. Les autorités en guise de réponse ont décidé de couper le réseau internet et les SMS.
Les manifestations se poursuivent un peu partout non seulement dans beaucoup de quartiers du Caire, que ce soit au centre du Caire ou dans la banlieue résidentielle de Gizeh, dans des quartiers populaires comme à Mataria. Les manifestations se poursuivent aussi à Alexandrie, autour de la mosquée d’al-Qaid Ibrahim, au centre d’Alexandrie, dans le Delta, à Suez. En Moyenne-Egypte on signale aussi beaucoup de manifestations.
Mais l’usage des grenades lacrymogènes, des canons à eau, des charges à la matraque, ont fait exploser les grandes manifestations de la sortie des mosquées en plusieurs petits groupes que la police cherche à contrôler en faisant d’énormes arrestations. On parle déjà de plusieurs centaines de personnes qui auraient été interpellées.
Par ailleurs, la coupure d’internet et de la téléphonie mobile empêchent les organisateurs des manifestations de réussir une vraie coordination. En même temps, ces coupures sans précédent préoccupent les Egyptiens autant que les manifestations et la classe moyenne est extrêmement inquiète de la situation. Entre les mobilisations de masse et le nombre très important de personnes qui se terrent chez elles, «la situation reste très critique et ne peut pas durer sinon le pays s’effondrera», observe un analyste de la vie politique égyptienne.
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