Les «commémorations» de Mai 68 font écho – au-delà des différences d’époque – à une mobilisation sociale en cours aujourd’hui en France. Continuités et discontinuités méritent réflexions et débats. C’est dans cette optique qu’est organisée la conférence-débat avec:
Théo Roumier
Membre du comité éditorial des Utopiques, Cahier de réflexions
de l’Union syndicale Solidaires (Union syndicale Solidaires)
Mardi 8 mai, à 20h, Lausanne, Espace Dickens
Mai 68 en France, vu de 2018
Théo Roumier écrit: «Le «joli mai» 1968 en France n’est pas tombé du ciel. Annoncé par des grèves significatives et une nette progression de la combativité ouvrière, il aura suffi de l’étincelle de la «nuit des barricades» du 10 mai au Quartier Latin pour que s’impose l’un des mouvements sociaux majeurs de la France contemporaine. Une «répétition générale», une «révolution manquée» même pour certain·e·s.
Mai 68 est une révolte radicale de la jeunesse, étudiante et lycéenne, mais aussi travailleuse. Les comités d’action fleurissent. Indéniablement, «l’ordre des choses» comme les appareils traditionnels sont bousculés. Jeunes, femmes, immigré·e·s, la grève générale gigantesque qui s’étend jusqu’en juin voit se mettre en branle toute la classe ouvrière.
Cet événement sera le déclencheur d’un cycle de lutte de plus de dix années. Les «années 68» verront tous les champs de la société investis par la contestation. L’insubordination ouvrière gagnera les usines et modifiera durablement les pratiques syndicales.
Aujourd’hui, plus qu’à les commémorer, c’est à retrouver les années 68 qu’il convient de s’atteler.»
Organisé par le MPS, le Cercle de débats Rosa Luxemburg, le site alencontre.org, le Cercle La brèche-UNIL