En date du 8 octobre 2010, le quotidien pro-Sarkozy, Le Figaro, soulignait deux éléments. Le premier: «La nouvelle journée de mobilisation [12 octobre, puis le 16 octobre] s’annonce encore très suivie et reconductible [grève reconductible] à la SNCF, à la RATP [transports région parisienne], à La Poste, France Télécom, comme dans la fonction publique.»
En même temps, Le Figaro souligne la place de Thibault (CGT) et Chérèque (CFDT): «Sarkozy fait tout pour encourager Thibault et Chrérèque à tenir bon face à leur base de plus en plus revendicative».
Cette analyse est faite par Bernard Vivier, le directeur de l’Institut supérieur du travail. Et ce dernier de confier au Figaro: «Tous les deux [Thibault et Chérèque] ont perdu le contrôle depuis une semaine et il y a un vrai risque de radicalisation dans les entreprises.»
Une confirmation de ce que nous écrivions le soir du 7 octobre (publié le 8 octobre sur ce site): à savoir le rôle des deux piliers de l’Intersyndicale; et le mouvement «à la base», dans la profondeur sociale, qui s’amplifie,
L’accélération de la procédure d’adoption de la loi anti-retraite au Sénat qui devrait la voter avant le 12 octobre traduit les craintes du gouvernement. Cette «précipitation» sur commande est calculée pour mettre certains appareils syndicaux face à la situation suivante: la loi a été votée à l’Assemble et au Sénat , dès lors, seuls des amendements, négociés «en haut», sont peut-être possibles. Mais pas plus. Ou, sur un autre mode: le retrait n’est plus à l’ordre du jour.
La journée de mobilisation du 12 octobre est d’une extrême importance.
Nous publions ci-dessous l’appel de Sud santé-sociaux. (cau)
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Arc-bouté sur sa volonté d’imposer sa réforme sur les retraites, le gouvernement méprise un mouvement social qui ne désarme pas ! Il faut dire que l’enjeu est de taille, car c’est sur ce dossier que se joue un point essentiel de sa politique de destruction de la protection sociale en France (santé, Sécu, hôpitaux publics, allocations familiales…) financée par la solidarité. Solidarité imposée au patronat depuis les années 45. Solidarité dont le MEDEF a juré la perte.
La réforme des retraites, juste une question de partage des richesses !
Cette réforme des retraites s’annonce déjà comme une régression majeure en terme de droits sociaux. Accroissement des inégalités entre les jeunes qui entrent de plus en plus tard dans la vie active et les adultes qui vont devoir travailler plus longtemps pour garantir une pension décente, et encore !; entre les femmes aux carrières morcelées et les hommes aux carrières linéaires et mieux considérées…. A coté de cela, les banques en faillite se sont refait une belle santé. Les entreprises continuent à faire des bénéfices tout en licenciant. Et les plus riches le sont de plus en plus !
Face à la détermination du gouvernement qui parie sur la démission des travailleurs et le pourrissement du mouvement, les initiatives se multiplient et le front syndical tient bon ! Dans de nombreux secteurs, l’idée d’aller au-delà de journées de grève en déclenchant une grève illimitée fait son chemin. Dans certains secteurs, des appels à construire et lancer la grève reconductible afin de paralyser le pays sont de plus en plus envisagés. RATP, SNCF, Transports urbains, Maritime… Déjà la Corse se retrouve sans gasoil, suite aux actions de grève marseillaises…..
Face à la brutalité et au mépris du gouvernement, notre seule issue est de montrer notre force et notre détermination à défendre la protection sociale acquise par nos aînés, et, dont la disparition serait dramatique pour une grande frange des travailleurs et de la population.
Le 12 octobre 2010, toutes et tous dans la rue ! et après on continue ! Sanitaire, Social, Médico social, secteurs en 1re ligne !
Financés par la Sécurité Sociale, l’aide sociale, les secteurs sanitaire et social subissent depuis plusieurs années les attaques du Gouvernement. La dégradation de nos conditions de travail et de nos pratiques professionnelles sont avérées. Cela se traduit par une injustice grandissante en matière d’accès aux soins: franchises, déremboursement des médicaments, forfait hospitalier, destruction du service public hospitalier, marchandisation de la santé…. Et par le recul de l’action sociale: diminution de financements, dérives sécuritaires, marchandisation et mise en concurrence, dénonciations des conventions collectives…
Pour nous, salariés de ces secteurs, il est évident que la question de la régression sociale revêt un caractère particulier. C’est pour cela que SUD Santé Sociaux s’est toujours battu contre ces réformes afin de préserver un service public pour tous, d’exiger une reconnaissance professionnelle par la rémunération, et défendre une véritable protection sociale au service de la population ! C’est pour cela que nous devons prendre toute notre place, dans un mouvement social d’ampleur, qui seul, peut contrecarrer les desseins de ce gouvernement et du patronat.
La mobilisation contre cette réforme peut et doit encore s’amplifier dans les secteurs social sanitaire et médico-social public ou privé. La fédération SUD Santé sociaux appelle les salariés de ces secteurs à durcir par une forte mobilisation ce mouvement social en soutenant l’action du 12 octobre. La fédération SUD Santé Sociaux appelle les salariés du sanitaire, du social et médico-social à être en 1re ligne pour participer à la construction de cette grève reconductible devenue incontournable !
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