Par Elizabeth Schulte
Ils arrivèrent de tous les coins du pays – de New York, de l’Ohio, de Géorgie, du Mississippi – pour participer à la plus grande manifestation qui ne s’était jamais déroulée à Washington.
L’organisateur Bayard Rustin [voir son portrait avec la légende explicative] saisi ainsi l’esprit de la March on Washington for Jobs and Freedom, qui s’est déroulée il y a 50 ans ce mois d’août: «Ce ne sont pas les Harry Belafonte [acteur et chanteur, né en 1927 à Harlem] et les grands noms d’Hollywood qui firent la marche. Ceux qui la firent sont les gens Noirs qui ce jour-là votèrent avec leurs pieds. Ils vinrent de tous les Etats, dans des vieux tacots, en train, en bus, avec tout ce qu’ils trouvèrent. Certains virent même en marchant.»
Plus de 30 trains réservés et plus de 2000 bus conduisirent les gens vers la capitale nationale. La section de Brooklyn du Congress on Racial Equality (CORE) couvrit en 13 jours les 230 miles [370 kilomètres] entre New York City et la capitale fédérale.
L’United Auto Workers (UAW), l’un des supporters de la marche, imprima des centaines de pancartes portant des inscriptions telles que: «L’UAW revendique des emplois et la liberté pour tous les Américains.» D’autres marcheurs portaient des pancartes qu’ils avaient confectionnées eux-mêmes, arborant des messages tels que: «Nous aurions pu être bien plus nombreux ici, mais nombre d’entre nous sont en prison. Liberté immédiate!» ou «Arrêtez les meurtres légaux.»
Un avion plein de célébrités, dont Ossie Davis, Sammy Davis Jr., Sidney Poitier, Lena Horne, Paul Newman, Josephine Baker et Marlon Brando, fut organisé par Harry Belafonte. Des chanteuses et chanteur comme Mahalia Jackson, Odetta, Bob Dylan, Joan Baez et les Freedom Singers firent des interprétations. La chaîne CBS annula ses émissions de la journée pour diffuser l’ensemble de l’événement et le fameux discours Je fais un rêve» de Martin Luther King passa sur les télévisions du monde entier.
A partir de 9 h 30, quelque 40’000 personnes s’étaient assemblées sur le Mall. Ils furent, deux heures plus tard, deux fois plus. Lorsque la marche commença, la foule était estimée à un quart de million de personnes. Tous les âges étaient représentés: collégiens, membres de syndicats, familles avec des enfants, des personnes âgées. Environ un cinquième de la foule était composé de blancs. Il s’agissait d’une marche pour les emplois et la liberté dont l’écrasante majorité était composée d’Afro-américains.
L’enthousiasme parmi les contestataires était si grand qu’ils commencèrent à marcher de leur propre chef, les personnes qui devaient officiellement se trouver à la tête durent courir pour se retrouver devant.
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Les années qui conduisirent à la marche historique de 1963 furent marquées par des batailles explosives pour les droits civiques à travers le Sud ainsi que par une radicalisation croissante de ceux et celles qui y prirent part.
Le coup d’envoi de la deuxième vague du mouvement des droits civiques fut lancé deux ans auparavant par une poignée d’étudiant·e·s qui organisèrent, en Caroline du Nord, des sit-in à des comptoirs de restaurants ségrégés à partir de février 1960. En deux mois, ces sit-in se répandirent à travers le Sud, impliquant quelque 50’000 jeunes Noirs et blancs.
Les activistes du Student Non-Violent Coordinating Committe (SNCC), récemment créé, rejoignirent en 1961 les Freedom Rides organisées par le CORE. Le but de celles-ci était de déségréger les lignes de bus entre Etats à travers le Sud. Les Freedom Riders furent attaqués par des foules racistes, alors que les flics locaux regardaient, passifs.
L’instinct des démocrates [Parti démocrate] à l’échelle nationale – vers lesquelles se tournèrent initialement les activistes des droits civiques – fut de tenter de dompter la lutte. L’attorney general [«ministre de la Justice»], Robert Kennedy, offrit aux activistes des droits civiques des exemptions d’impôt s’ils acceptaient d’abandonner leurs sit-in et leurs Freedom Rides et de se concentrer sur les campagnes d’enregistrement sur les listes électorales.
Reconnaissant cette possibilité pour approfondir l’engagement militant, les activistes se saisirent de la proposition et établirent des centres pour l’enregistrement des Noirs sur les listes électorales dans l’Etat du Mississippi [capitale Jackson]. Des animateurs du CORE, de la SNCC et d’autres groupes lancèrent une campagne pour enregistrer autant d’électeurs noirs qu’il était possible dans cet Etat du Sud. Ils établirent, dans le cadre de cette campagne, des Freedom Schools, soit des centres communautaires. Ainsi prirent forme d’autres initiatives visant à soutenir les Noirs vivant dans l’Etat le plus pauvre du pays.
Les activistes durent, à chaque étape, faire face à la violence d’organisations racistes terroristes telles que le Ku Klux Klan [organisation créée en 1865 affirmant la suprématie blanche et s’appuyant sur une interprétation spécifique de la Bible, Génèse 9 :27] et les White Citizens’ Councils [organisation ségrégationniste créée en 1954 et structurée dans divers Etats du Sud ; à la différence du Ki Klux Klan, les sections du WCC se réunissaient publiquement et adoptaient un «profil respectable»]. Alors qu’ils étaient harcelés, emprisonnés et frappés, l’administration Kennedy [janvier 1961- novembre 1963], ne souhaitant pas intervenir de crainte de se mettre à dos l’aile ségrégationniste des notables démocrates du Sud [qui dominaient complètement, par exemple, l’Etat du Mississippi], continua à détourner le regard.
Les activistes des droits civiques ciblèrent, en avril 1963, la ville de Birmingham en Alabama, domicile du gouverneur ségrégationniste connu George Wallace, ainsi que du chef raciste de la police, Eugene «Bull» [le taureau] Connor. Lorsque Connor donna l’ordre à ses flics d’utiliser des matraques, des chiens et des lances à incendie contre des manifestant·e·s pacifiques, cela fut diffusé à la télévision, montrant au monde entier ce à quoi ressemblait le règne de Jim Crow [nom donné à une ensemble de règlements et d’arrêtés racistes adoptés dans les Etat du Sud entre 1876 et 1964à une ensemble de règlement et d’arrêtés raciste adoptés dans les Etat du Sud….] dans le sud des Etats-Unis.
Pour les activistes, la violence posa cette question: pourquoi l’administration Kennedy ne fait-elle rien pour arrêter cela? Ainsi qu’une autre: comment un pays qui se proclame être le phare de la démocratie pour le monde peut-il attaquer des enfants Noirs dans les rues?
Cet événement contribua à faire prendre conscience du racisme dans le Sud des Etats-Unis à un public plus large. Selon les sondages de l’époque, avant Birmingham [mai 1963], seuls 4 % des Américains considéraient que la question des droits civiques était urgente. Ce nombre, ensuite, grimpa jusqu’à 52%.
Le mouvement ne s’arrêta pas aux rues de Birmingham. Le combat pour les droits civiques s’étendit à travers le sud des Etats-Unis et dans l’ensemble du pays. On compta, au cours de l’année 1963, plus de 900 manifestations dans plus de 100 villes, au cours desquelles plus de 20’000 personnes furent arrêtées et au moins 10 personnes furent tuées dans la lutte pour les droits civiques. Ces actions placèrent l’administration Kennedy sur la sellette, la mettant sous pression de réaliser ses promesses de passer une législation sur les droits civiques, alors au point mort.
La Marche sur Washington de 1963 rassemblera les activistes de ce mouvement, mais aussi des personnes qui furent radicalisées par ces événements (ainsi que par les réalités quotidiennes des Noirs dans le nord et le sud du pays).
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Le scandale provoqué par la répression de Bull Connor força Kennedy à présenter devant le Congrès une loi sur les droits civiques et nourri l’énorme participation à la Marche sur Washington. Les objectifs de l’administration Kennedy – ainsi que ceux de la direction de cette marche – ne correspondaient pas toujours aux aspirations des manifestant·e·s.
Dans leur conception de la marche, de nombreux activistes du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) – y compris John Lewis [qui participa en 1961 aux Freedom Rides et présida le SNCC de 1963 à 1966] – envisageaient des actions de désobéissances civiles massives mettant en scène des sit-in et des lie-in [actions au cours desquelles les manifestant·e·s s’allongent] à travers Washington, en particulier dans les bureaux des membres sudistes du Congrès. Mais ces projets plus radicaux furent arrêtés par des forces plus conservatrices qui prirent en main la direction de l’organisation de la marche.
Le président John F. Kennedy tenta d’empêcher la marche. Lorsqu’il échoua, il tenta de la coopter.
Une réunion de préparation de la marche se tint en juillet. Les «Big Six» dirigeants du mouvement des droits civiques y participèrent: A. Philip Randolph, qui dirigea en 1941 la marche avortée sur Washington [celle-ci revendiquait la déségrégation des industries de guerre, elle fut annulée lorsque Roosevelt promis de satisfaire cette revendication], Roy Wilkins de la NAACP [National Association for the Advancement of Colored People], James Farmer du CORE, John Lewis du SNCC, Whitney Young Jr de l’Urban League et Martin Luther King, représentant la Southern Christian Leadership Conference.
Aux yeux des activistes plus militants du CORE et du SNCC, la marche devait être l’expression du mécontentement croissant des Noirs devant l’échec du gouvernement fédéral de prendre parti dans la bataille contre le Sud Jim Crow. Pour les dirigeants du mouvement plus conservateurs, cependant, tels que Wilkins de la NAACP, la marche devait se concentrer uniquement sur le fait d’obtenir qu’une loi sur les droits civiques soutenue par Kennedy soit présentée au Congrès. Les dirigeants autoproclamés firent tout ce qu’ils purent pour que la marche reste acceptable à l’administration.
Cela n’arrêta pas le directeur du FBI, J. Edgar Hoover [à la tête du FBI de 1924 à 1972]– qui était particulièrement agité par le badge de la marche montrant deux mains, l’une noire l’autre blanche, serrée en solidarité – de traiter la manifestation comme un complot terroriste en préparation.
Alors que d’avoir affirmé à Kennedy que King était sous l’influence des communistes ne suffit pas à faire annuler la marche, Hoover ne s’interdit aucune dépense pour se préparer à la violence qui ne vint jamais. Kennedy et l’armée rédigèrent même le projet d’une proclamation qui donnerait l’autorisation d’intervention aux 4’000 soldats cantonnés à la périphérie de Washington – ainsi qu’à 15’000 parachutistes – pour briser la manifestation.
En parallèle, les dirigeants de la marche éliminèrent des orateurs qui auraient pu sembler trop radicaux, tel que l’écrivain James Baldwin. D’autres furent censurés. Le jour qui précéda la marche, le discours prévu du dirigeant du SNCC, John Lewis, fut revu par les organisateurs. La version originale, à laquelle contribuèrent de nombreux activistes du SNCC, disait: «Nous ne pouvons, en notre âme et conscience, soutenir la loi sur les droits civiques de l’administration parce qu’elle arrive trop tard et qu’elle est insuffisante. Il n’y a rien dans cette loi qui protégera notre peuple de la brutalité policière […] Qu’y a-t-il dans cette loi qui protégera les sans domicile et les gens affamés de cette nation? Qu’y a-t-il dans cette loi qui garantira l’égalité d’une domestique recevant 5 dollars par semaine dans une maison dont le revenu de la famille est de 100’000 dollars par année?»
Des objections furent également soulevées contre le ton colérique du discours original de Lewis, tel qu’on le voit dans ce passage: «Nous marcherons à travers le Sud, à travers le cœur du pays de Dixie [expression qui désigne le Sud] de la même façon que le fit Sherman [général des armées du Nord qui, à partir de 1864, opéra une vaste percée vers l’océan au cours de la guerre civile américaine]. Nous mènerons notre propre politique de la terre brûlée et incendierons Jim Crow. Sans violence. Nous réduirons le Sud en mille morceaux et nous les récolerons à l’image de la démocratie.»
Toutefois, même avec ces révisions, le discours de Lewis posait une question cruciale: «Où se trouve notre parti? Où se trouve le parti qui rendra inutile pour nous de marcher sur Washington? Où se trouve le parti politique qui rendra inutile de défiler dans les rues de Birmingham?»
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Le point culminant de la journée à Washington fut le discours de King. Il donna voix au mécontentement répandu devant les promesses non tenues d’égalité raciale aux Etats-Unis.
«Nous sommes montés à la capitale de notre pays pour toucher un chèque. En traçant les mots magnifiques qui forment notre Constitution et notre Déclaration d’Indépendance, les architectes de notre république signaient une promesse dont hériterait chaque Américain. Aux termes de cet engagement, tous les hommes, les Noirs, oui, aussi bien que les blancs, se verraient garantir leurs droits inaliénables à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur.
Il est aujourd’hui évident que l’Amérique a failli à sa promesse en ce qui concerne ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a délivré au peuple noir un chèque sans valeur ; un chèque qui est revenu avec la mention “provisions insuffisantes”.»
King exprima l’urgence de ces revendications du mouvement des droits civiques ainsi que le fait que les activistes ne se contenteraient plus de s’asseoir et d’attendre l’égalité: «Nous sommes également venus en ce lieu sanctifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Il n’est plus temps de se laisser aller au luxe d’attendre ni de prendre les tranquillisants des demi-mesures. Le moment est maintenant venu de réaliser les promesses de la démocratie; le moment est venu d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale; le moment est venu de tirer notre nation des sables mouvants de l’injustice raciale pour la hisser sur le roc solide de la fraternité; le moment est venu de réaliser la justice pour tous les enfants du Bon Dieu. Il serait fatal à notre nation d’ignorer qu’il y a péril en la demeure. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.
Mil neuf cent soixante-trois n’est pas une fin mais un commencement. Ceux qui espèrent que le Noir avait seulement besoin de laisser fuser la vapeur et se montrera désormais satisfait se préparent un rude réveil si le pays retourne à ses affaires comme devant.
Il n’y aura plus ni repos ni tranquillité en Amérique tant que le Noir n’aura pas obtenu ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte continueront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’au jour où naîtra l’aube brillante de la justice.»
Pour la plupart des gens, il s’agit du discours de King le plus connu. Il a été usé et abusé par des politiciens de toutes tendances. Ainsi que le remarque Gary Younge dans son nouvel ouvrage The Speech: «La capacité des puissants d’Amérique de coopter et de refaçonner les résistances face aux inégalités du passé comme des preuves du génie unique et fondamental de la nation est aussi impressionnante qu’elle est cynique. De tels tours de passe-passe sont souvent pratiqués au même moment où des tentatives de se battre contre les inégalités qui ont rendu avant tout de telles résistances nécessaires sont ignorées ou marginalisées […].
Sanctifié après sa mort, le discours de King sera finalement célébré par ceux qui se sont activement opposés à ses efforts lorsqu’il vivait.»
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La version plus radicale de King – par exemple celle de l’homme qui s’exprima contre la guerre des Etats-Unis au Vietnam en 1967 dans l’Eglise de Riverside à Harlem – ne se trouve pas dans les livres d’histoire.
Dans le même mouvement, lorsque l’on parle de la marche elle-même, il est important d’insister sur les luttes qui se déroulèrent avant et après celle-ci, y compris les nombreuses actions et événements beaucoup plus modestes. On devrait se souvenir des activistes qui défièrent Jim Crow et organisèrent le mouvement comme étant le cœur et l’âme de la Marche sur Washington; plus encore que les personnes qui parlèrent sur l’estrade.
La marche rassembla autant des militant·e·s de ces luttes acharnées que des personnes qui furent inspirés par eux – et, de ce fait, ce fut quelque chose qui exerça une influence à beaucoup de niveaux. Mais cela ne signifia pas que la lutte fut où que cela soit près de s’achever. Le Parti démocrate, en particulier, continua de traîner les pieds au sujet de la législation sur les droits civiques alors que, simultanément, il tentait de freiner les revendications plus radicales du mouvement.
Après l’assassinat de Kennedy, plus tard en 1963, son successeur, Lyndon Johnson, présenta le Civil Rights Act devant le Congrès, en 1964. Il rendit finalement hors la loi la ségrégation de Jim Crow. Suivi, l’année suivante, le Voting Rights Act qui assurait aux Noirs du Sud le droit de vote.
Ces lois furent adoptées non parce que le cœur des politiciens démocrates changea, mais en raison des pressions exercées par le mouvement des droits civiques à travers le Sud et dans tous les Etats-Unis.
L’establishment du Parti démocrate fit la démonstration de ses véritables allégeances une fois de plus lors de la convention nationale de 1964 à Atlantic City. Le SNCC avait fait en sorte que des délégués du Mississippi Freedom Democratic Party (MFDP), non ségrégé, réclament les sièges de cet Etat à la convention contre ceux de la délégation des Dixiecrat [des notables démocrates racistes]. Les membres «progressistes» du parti montrèrent néanmoins la voix en tentant de pousser à un compromis pourri au sujet du MFDP. Lorsque les délégués des droits civiques refusèrent les exhortations de personnalités telles qu’Hubert Humphrey [vice-président de Lyndon B. Jonhson de 1965 à 1969] – et même de Martin Luther King – à se retirer, ils furent expulsés de la convention démocrate par la police.
Ceci et d’autres trahisons conduiront certains militant·e·s des droits civiques à rejeter les liens avec le Parti démocrate et à se tourner vers des idées plus radicales, tels que celles avancées par Malcolm X. Cela créa les conditions pour l’apparition du Black Power movement de la fin des années 1960 et début 1970. Un membre du SNCC, Cleveland Sellers, rappela plus tard: «Plus jamais nous serons bercés par la croyance selon laquelle notre tâche était d’exposer les injustices de telle sorte que le “bon” peuple d’Amérique les éliminerait. Après Atlantic City, nos luttes n’étaient plus pour les droits civiques mais pour la libération.»
D’autres, comme John Lewis, se consacreront eux-mêmes au Parti démocrate en dépit des promesses brisées.
L’un des plus grands enseignements de l’époque des droits civiques est que ce que nous faisons fait une différence. Ce sont les mobilisations massives à travers le Sud qui vainquirent la ségrégation de Jim Crow. Ce sont aussi les centaines de milliers qui vinrent dans la capitale fédérale pour la Marche sur Washington qui en firent le moment historique qu’il fut. (Traduction A l’Encontre)
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Article publié le 21 août 2013 sur le site Socialistworker.org. Traduction A l’Encontre. Les citations du discours de Luther King sont de Marc Saporta (tirées de l’ouvrage Je fais un rêve, Editions Bayard).
Ceux et celles qui peuvent écouter l’anglais peuvent visionner la discussion organisée à la suite de la manifestation commémorant les 50 ans de la March on Washington à laquelle prirent part Gary Younge, Keeanga-Yamahtta Taylor, Brian Jones et Cornel West: http://wearemany.org/
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