Le 29 octobre 2023 le Financial Times publiait un article qui présentait ainsi l’accord de principe passé entre la direction de Stellantis et l’UAW:
«Le syndicat United Auto Workers (UAW) a annoncé samedi qu’il était parvenu à un accord de principe avec Stellantis, la société mère de Fiat Chrysler, qui augmenterait les salaires et mettrait fin à une grève de six semaines.
L’accord est une victoire importante pour le syndicat. Il comprend une augmentation de 25% du salaire de base jusqu’en avril 2028, des augmentations liées au coût de la vie, ainsi que des augmentations plus importantes pour les travailleurs débutants et les travailleurs intérimaires. Les conditions sont similaires à celles de l’accord conclu mercredi avec Ford Motors (voir l’article publié sur ce site en date du 28 octobre 2023 )
Le communiqué publié par l’UAW indique également que Stellantis créera 5000 emplois et que l’usine d’assemblage de Belvidere, dans l’Illinois sera réouverte. Elle avait été mise à l’arrêt avant la grève.
«Une fois de plus, nous avons obtenu ce qui, il y a quelques semaines, nous semblait impossible», a déclaré le président de l’UAW, Shawn Fain. «Chez Stellantis en particulier, nous n’avons pas seulement obtenu un contrat historique, nous avons commencé à inverser la tendance dans la guerre contre la classe ouvrière étasunienne.»
L’accord n’entrera en vigueur que lorsque les membres du syndicat en auront approuvé les termes.
Mark Stewart, directeur général de Stellantis North America, a remercié les équipes de négociation dans un communiqué. Il a déclaré que l’entreprise était «impatiente d’accueillir ses 43 000 salarié·e·s et de reprendre ses activités pour servir ses clients et exécuter son plan stratégique Dare Forward 2030 [1] afin de maintenir la position de Stellantis à l’avant-garde de l’innovation».
Avec cet accord, General Motors reste le seul des trois grands constructeurs automobiles à ne pas avoir conclu d’accord après près de deux mois de grèves qui ont paralysé Detroit et mis en péril plus de 45 000 emplois. Samedi, l’UAW a déclaré qu’il avait étendu sa grève à GM pour y inclure une usine à Spring Hill, dans le Tennessee.
Ford a déclaré jeudi que les grèves avaient coûté à l’entreprise environ 1,3 milliard de dollars, avec 80 000 voitures et pick-up de moins produits. De son côté, General Motors a déclaré que la grève lui avait coûté 800 millions de dollars.
L’UAW a entamé des négociations avec les trois constructeurs automobiles en juillet, avant de décider d’initier la grève en septembre. C’était la première fois dans l’histoire que le syndicat lançait, simultanément, un mouvement de grève contre les trois constructeurs automobiles.
Les négociations ont été tendues, avec des désaccords importants portant sur les véhicules électriques. Elles ont été menées par un nouveau président du syndicat, Shawn Fain (élu en mars 2023). Shawn Fain s’est montré moins conciliant que ses prédécesseurs, ignorant la traditionnelle cérémonie de la poignée de main avec les dirigeants de l’industrie automobile au début du processus.» (Article publié dans le FT, le 29 octobre 2023; traduction rédaction A l’Encontre)
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[1] En mars 2022, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, présentait ainsi ce plan: «Dare Forward 2030 est un plan d’ensemble reposant sur trois piliers fondamentaux qui nous permettra de réaliser notre ambition financière, à savoir doubler nos revenus nets d’ici 2030 (par rapport à 2021) et maintenir des marges de résultat d’exploitation ajusté à deux chiffres tout au long de la décennie.» (Réd.)
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