Italie. Les chaînons clés de la crise et la gauche alternative (II)

Giuliano Pisapia et Matteo Renzi: la conjuration des ego du PD

Par Franco Turigliatto

Les éléments politiques et sociaux constitutifs de la crise italienne, mentionnés dans la première partie de la présente contribution, renvoient nécessairement aux orientations et aux actions que les forces de la gauche radicale entreprendront ou pas. Or cette dernière est autant marquée par de profondes cassures qu’elle est démunie suite à la succession de ses «difficultés» et de ses échecs électoraux. Ces problèmes s’enracinent dans ce que l’on pourrait qualifier de l’ordre objectif – avant tout, les multiples effets des lourdes défaites de la classe des travailleurs – et de l’ordre subjectif. Autrement dit, les choix politiques spécifiques effectués; en particulier ceux de la formation la plus significative: le Parti de la refondation communiste (PRC). Cette organisation était considérée, au début du siècle, comme une réelle alternative par de larges couches populaires.

Présence dans les institutions et travail de masse

Au cours de ces dernières années, la capacité à être présent socialement et à intervenir pour participer à la construction des mouvements de masse a été faible. L’attention a surtout été captée par la conquête de positions institutionnelles, avec pour conséquence une forte propension à subordonner les diverses initiatives aux logiques du centre-gauche et du Parti démocrate (PD). Il en a découlé une pratique politique et sociale rendant ardue une réelle insertion parmi les travailleurs et travailleuses, ce qui a induit au demeurant, en retour, une perte de positions y compris sur le terrain institutionnel.

Rien d’étonnant donc à ce que l’échéance électorale rapprochée ait produit un grand nombre d’appels politiques, de propositions, et souvent de boniments. Sans nier l’utilité d’une présence institutionnelle ni l’importance des prochaines élections législatives, nous prétendons qu’il est possible et nécessaire de présenter des propositions alternatives à celles des principaux partis: Parti démocratique, Forza Italia, Lega Nord et Mouvement 5 étoiles. Les organisations de la gauche sont conscientes que le vote peut leur permettre de réaffirmer leur force, mais qu’en même temps, étant donné la probable loi imposant un quorum de 5%, elles courent un risque d’être confinées dans une marginalité politique institutionnelle.

Nous pensons que la meilleure manière, pour les organisations de la gauche dite radicale, de préparer ces élections est de s’unir largement en intégrant, y compris, divers collectifs et autres acteurs des mouvements sociaux, tant sur le plan local que national. L’objectif est d’unir les forces militantes et organisationnelles, afin de construire une large mobilisation autour des grands thèmes sociaux, notamment l’emploi, l’unité des salarié·e·s, la solidarité avec les migrant·e·s. Et par là même de démystifier les mensonges et les idéologies réactionnaires d’incitation à la haine, promues par Salvini et le néo-fascisme.

Certains secteurs sociaux, à plus forte raison après la victoire référendaire du 4 décembre dernier [1], sont demandeurs d’un déploiement à gauche de forces porteuses de revendications démocratiques, sociales, écologistes et de solidarité, face à la barbarie et aux injustices du néolibéralisme. Il s’agit là d’une aspiration, d’une conscience, voire d’une exigence réformiste élémentaire.

Quel programme pour une bataille électorale?

Nombreuses sont les propositions en faveur d’un «front unitaire», qui rassemble autour de quelques points saillants les revendications mises en avant par les mouvements sociaux et les programmes de diverses formations politiques. Sur le papier, les «bonnes propositions» sont nombreuses, par exemple certaines recommandations de type keynésien [2]. Nous ne les repoussons pas, mais elles ne constituent pas une réponse aux règles d’airain du capitalisme et à la crise présente du système.

De telles propositions émanent de la Gauche italienne (Sinistra italiana, SI [3]), ainsi que de Refondation communiste (Rifondazione comunista, PRC [4]), mais aussi de l’appel né du Réseau commun des villes [5]. Ce dernier a pour objectif la construction par en bas, en partant des villes, d’une alternative clairement distincte et opposée au centre-gauche et au PD.

Le centre de gravité de ce débat s’est reporté sur la Constitution italienne, qui certes permet une certaine défense des droits démocratiques et la mise en valeur de propositions renvoyant à une certaine justice sociale. Toutefois, cette Constitution [entrée en vigueur en 1948] reste la grande charte d’une société capitaliste. De ce point de vue, la position de SI, dans une récente interview de son secrétaire général, Nicola Fratoianni, au quotidien turinois La Stampa, est emblématique. En effet, elle propose un projet de réduction des injustices sociales, tout en tenant compte des intérêts et du fonctionnement des entreprises.

La crise et la barbarie du système capitaliste actuel nécessitent des ripostes plus élaborées afin de battre en brèche l’illusion de pouvoir réformer ce système sans douleur. En outre, un élément matériel de la pratique politique rend vain ce type de propositions et de bonnes intentions. Ces revendications sociales, aussi justes peuvent-elles sonner, ne débouchent pas sur un travail de masse et de type syndical diversifié, qui, par nature, est l’instrument permettant de passer de la plate-forme revendicative aux luttes sociales et politiques. Dans les directions des grandes confédérations syndicales domine une orientation ayant une base sociale et institutionnelle qui se traduit par une quasi-soumission – au-delà d’une rhétorique momentanée – aux politiques néolibérales des divers gouvernements. Et la subordination des principales forces de gauche aux divers secteurs de ces appareils bureaucratiques ne produit que démoralisation et défaites. Pire encore, il est évident qu’aujourd’hui d’importants secteurs dirigeants de mouvements sociaux territoriaux ou spécifiques ne se préoccupent plus, sinon marginalement, de ce qui se passe dans le monde du travail.

Lutte des travailleurs du secteur de la logistique, en grande partie immigrés, à Brescia, septembre 2016

Le problème est que sans une présence et une intervention fortes dans cet ensemble complexe du rapport salariat-capital, qui se situe au centre de la société, les masses laborieuses, au-delà de leurs différenciations, trouvent difficilement une expression à la hauteur des exigences imposées par les contre-réformes autoritaires et s’affirmer comme une force protagoniste dans l’ensemble de la société. Sans cela, il est impossible d’articuler la crédibilité et la force d’un projet alternatif et y compris d’être crédible sur le terrain électoral.

D’autant plus que dans ce dernier domaine, aussi farfelues soient-elles, les propositions générales, ambiguës et de collaboration de classe du M5S apparaissent comme des réponses plus immédiates aux exigences de changement. On ne peut pas à la fois passer outre la présence et l’action permanente au sein de la classe des salarié·e·s et prétendre obtenir ses voix pour la représenter. Nous devons tous contribuer à leur organisation, et ainsi contribuer à la réémergence d’un sujet politique qui pourrait être un acteur clé afin de déterminer la direction que le dénouement d’une telle crise prendra.

L’importance primordiale de la campagne pour l’emploi

La crise de l’emploi nous impose une vaste campagne politique et sociale, s’articulant autour de la diminution générale de l’horaire de travail, sans baisse des salaires, et de la mise en place d’une intervention publique massive dans divers secteurs (logement, santé, éducation, infrastructures, transition énergétique, etc.), y compris des nationalisations, afin de créer des postes de travail stables, dignement rémunérés, et pour répondre à des urgences socio-écologiques évidentes. S’il ne fait pas de doute que tout un chacun doit avoir les moyens de vivre, il n’en reste pas moins vrai que le revenu de citoyenneté, nommé également salaire social, ne constitue pas une solution acceptable sinon comme instrument de transition. En tant que tel c’est une pure et simple aumône qui ne saurait corriger les injustices fondamentales. Nous devons mener une campagne unitaire autour de cette question, la mettre au centre de notre présence électorale et mener ce débat au sein des organisations syndicales en commençant par la CGIL, sans négliger d’autres structures syndicales.

En 2009, Sinistra critica, devenue entre-temps Sinistra anticapitalista, a récolté les 50’000 signatures nécessaires autour d’un projet de loi populaire [devant être soumis à un vote référendaire] destiné à garantir un salaire et un revenu à tout un chacun; il s’agit du projet de loi N. 1453, transmis à la présidence le 9 mars 2009. Au-delà de l’estimation du coût de l’opération, qu’il faudrait actualiser, nous sommes d’avis que le contenu du projet de loi est encore entièrement d’actualité, bien plus que les propositions de revenu de citoyenneté qui circulent actuellement.

Avec qui se coaliser?

Le quorum de 5%, qui devrait être en vigueur dès les prochaines élections, a aussitôt suscité la recherche frénétique d’alliances pour être sûr d’avoir des députés. Dans certains cas, cet obstacle antidémocratique a servi de justification pour réaliser des alliances concrétisant des objectifs politiques modérés. Dans d’autres cas, cela a ouvert la voie vers de larges alliances qui auraient été impossibles à proposer sans cela et subordonnées aux principaux sujets politiques du centre-gauche (Bersani [6], D’Alema [7] et compagnie).

Ainsi, certains dressent une grande liste électorale [8] avec ceux qui – du premier ministre [D’Alema] qui a bombardé Belgrade au ministre [Bersani] qui a mis en œuvre les grandes privatisations – au cours des deux dernières décennies ont été la clé de voûte des politiques néolibérales et des grands choix de la bourgeoisie italienne et européenne. Ils se sont défaits de Renzi [suite à la défaite de son référendum constitutionnel en décembre 2016, le non ayant réuni 59,1%], ce qui ne l’a pas empêché de continuer de voter les pires lois du gouvernement de son ami Paolo Gentiloni qui lui a succédé. Ce type d’accord électoral aboutit à une négation de tout projet dit alternatif, même simplement réformiste minimal. Il met au jour l’inconsistance des acteurs politiques à l’origine de ces propositions, leur vision du combat politique réduite à l’institutionnel et éloignée si ce n’est opposée aux mouvements sociaux.

Promouvoir une liste unique à gauche du PD peut sembler relever du bon sens. Mais la dresser avec Bersani et compagnie signifie empoisonner l’eau de la source à laquelle on se désaltère, tromper les électeurs en avançant vers un objectif autre que celui affirmé.

Rien d’étonnant ici dans le fait que Giuliano Pisapia [9], qui veut gouverner avec le PD et construire un nouveau centre gauche – offre toutefois repoussée par Renzi (PD) – veuille être le pivot de cette nouvelle opération politique. Cette dernière est également, pour le tout récent Mouvement des démocrates progressistes [fondé en février dernier par une scission du PD], considérée comme sa chance de survie et son avenir.

Sinistra italiana élit Nicola Fratoianni, avec le slogan: «Nous sommes la gauche qui fait son métier». Le slogan et le métier ont été vite gommés

Quant à Sinistra italiana (SI), les bonnes intentions d’alternative prononcées lors de son congrès [de février 2017], qui avaient déjà provoqué des désertions à droite vers le MDP, ont fondu comme neige au soleil. SI est donc désormais prête à retourner à la bergerie. D’ailleurs, l’expérience commune de gouvernement, avec le PD, dans un certain nombre de régions – avec l’application, sur le plan régional, de politiques d’austérité – démontre avec clarté et davantage que n’importe quel élément programmatique le caractère «opportuniste» de cette formation.

Ce choix précipité de SI fait simultanément sauter le projet du congrès de Refondation communiste (PRC), qui avait tout misé sur un grand regroupement des dites gauches, incluant SI. C’était pour le PRC la garantie de pouvoir être représenté au Parlement, en réaffirmant sa capacité à constituer une alternative sociale et politique contre l’austérité et ceux qui l’avaient gérée et représentée. Reste le fait que cet engagement alternatif de PRC est systématiquement contredit par son alliance, au Parlement européen, avec [le parti gouvernemental grec] Syriza, qui a tourné le dos au vote populaire de juillet 2015 [contre le plan d’austérité européen] et qui est en train d’appliquer la violente austérité du troisième Mémorandum européen.

Que va faire Refondation? Tenter d’obtenir quelques élus, en reniant l’esprit radical et anticapitaliste proclamé lors de son dernier congrès? Ou oser le saut, difficile, d’une liste électorale fondée sur un programme alternatif?

Nous pensons qu’il faut construire l’alternative la plus large possible, en vue des prochaines élections. Une alternative qui englobe les diverses forces politiques et les sujets des récentes expériences sociales. Elle doit être construite à la fois d’en bas et grâce à une indispensable convergence des forces politiques prêtes à s’y investir. Si nous voulons que ce soit une réelle alternative, elle doit présenter une composition politique cohérente et un programme fondé sur des objectifs radicaux, à la hauteur de la gravité de la crise. Pour reprendre une expression traditionnelle, elle doit dire pain au pain et vin au vin [10], elle doit donc clairement désigner les ennemis, en introduisant un discours anticapitaliste clair. Dire la vérité, tout en trouvant la manière et les formes les plus simples qui soient pour se faire comprendre largement.

Dans les semaines à venir, nous nous appliquerons à faire vivre cette alternative afin qu’elle prenne forme avec le plus grand nombre possible de composantes. (Article publié le 3 juin 2017 sur le site Internet de Sinistra Anticapitalista; traduction Dario Lopreno; édition et compléments de la rédaction de A l’Encontre)

____

[1] Le 4 décembre 2016 a eu lieu un vote (référendum) sur la réforme constitutionnelle dont le but était de renforcer fortement les pouvoirs de l’exécutif et, surtout, ceux de la Chambre des députés, au détriment de ceux du Sénat et des pouvoirs régionaux. [ndt]

[2] Disons, très sommairement, que les recommandations keynésiennes (terme venant de l’économiste britannique John Maynard Keynes, 1883-1946) sont des propositions de programmes de dépenses publiques destinées à relancer ou à soutenir à la fois la demande avec ses effets sur l’emploi. [ndt]

[3] Checchino Antonini qualifie ainsi l’organisation Sinistra italiana (SI), fondée en février 2017: «Un parti né «d’en haut», issu essentiellement de tractations entre groupes parlementaires, formé par une constellation de pans d’organisations et de personnalités de la gauche institutionnelle et gouvernementale, entre autres de Gauche écologie et liberté (Sinistra ecologia e libertà, SEL), du quotidien Il Manifesto, de Refondation communiste (Partito della rifondazione comunista, PRC), du PD, de syndicats étudiants et d’autres associations. Un parti généreux en déclarations radicales et d’autonomie des mobilisations qui, à chaque fois qu’une telle déclaration est faite, met explicitement l’accent sur sa disponibilité à interagir et à négocier avec l’une ou l’autre composante du principal parti gouvernemental, le PD.» Cf. Checchino Antonini, «Sinistra Italiana, la solita Sel meno quelli che hanno seguito Pisapia», 21 février 2017, sur le site Internet de Sinistra anticapitalista. [ndt]

[4] Le Parti de la refondation communiste (Partito della rifondazione comunista, PRC), fondé en 1991, suite à l’abandon par le Parti communiste italien (PCI) – devenu Parti démocratique de la gauche (Partito democratico della sinistra, PDS) – de l’appellation communiste, et suite à la dissolution du PCI, une composante de ce dernier a fondé Rifondazione comunista. Le nouveau parti a été notamment rejoint par Démocratie prolétarienne (Democrazia Proletaria, DP) et par le Parti communiste d’Italie (Partito Comunista d’Italia marxista-leninista, PCIml). Rifondazione a soutenu les deux gouvernements à la fois de droite et de gauche, initiateurs de politiques d’austérité très dures, de Romano Prodi, en 1996 à 1998 et en 2006 à 2008. Actuellement PRC critique rétrospectivement ce soutien… tout en soutenant le gouvernement grec d’Alexis Tsipras, qui met en œuvre une politique d’austérité des plus dures, imposée par les institutions internationales. Cela au prétexte qu’il n’y a aucune autre possibilité que cette acceptation. [ndt]

[5] Le Réseau commun des villes (Rete delle città in comune) explique ainsi son action, qui « consiste à proposer une subjectivité et une liste électorale alternative à l’actuelle offre politique – du PD aux diverses droites au M5S ainsi qu’au fantomatiques remakes de formules politiciennes dépassées et ruineuses –, conscients que nous sommes du fait que la majorité des citoyennes et des citoyens demande une alternative radicale aux politiques des trente dernières années, qui ont produit l’exclusion, la compétition à la baisse, l’appauvrissement social et culturel d’une bonne partie de la société italienne (et européenne) ». Cf. Rete delle città in Comune. Assemblea nazionale domenica 2 luglio a Roma. Dopo il Brancaccio andiamo avanti verso la lista unitaria di alternativa della sinistra, sur https://lecittaincomune.wordpress.com/. [ndt]

[6] Pier Luigi Bersani a été l’un des cadres du Parti communiste italien (PCI), puis des diverses formations qui lui ont succédé jusqu’au Parti démocratique (PD). Il a été député aux parlements national et européen, ministre de plusieurs gouvernements de la gauche néolibérale. A partir de 2015, comptant parmi ceux qui veulent devenir califes à la place du calife, il s’oppose à Matteo Renzi au sein du PD. Il participe actuellement, notamment avec Massimo D’Alema et plusieurs députés et sénateurs, à une scission du PD en vue des prochaines élections. [ndt]

[7] Massimo D’Alema a été, comme Bersani, un cadre du PCI et des formations successives qui ont abouti au PD. Il a été président du Conseil des ministres (1998 à 2000), député européen (2004 à 2008), ministre (2006 à 2008). Il est aujourd’hui, notamment avec Bersani, un autre personnage de la vie politique italienne qui veut devenir calife à la place du calife. Il s’oppose à Matteo Renzi et organise une scission du PD, en vue des prochaines élections. [ndt]

[8] L’auteur de l’article use du terme «listone» pour parler d’une grande liste électorale des secteurs plus ou moins pro-gouvernementaux de la gauche. Il fait ainsi un jeu de mots. En effet, dans l’histoire d’Italie le «listone» désigne la liste électorale nationale d’avril 1924, sous le fascisme (un an et demi après la nomination, par la majorité de droite et le roi, de Mussolini au poste de président du Conseil des ministres). C’est une alliance électorale dirigée par les fascistes, flanqués des libéraux de droite, de membres sortants du Parti populaire italien [ancêtre de la Démocratie chrétienne italienne] et de formations mineures de la droite, qui obtint le plus grand nombre de voix (mais pas la majorité) et, par là même, la majorité absolue au Parlement, étant donné l’introduction d’une nouvelle loi électorale donnant 66% des sièges à la formation ayant obtenu 25% des voix. S’étant ainsi emparé de la majorité du Parlement, le Parti national fasciste a alors mis en place sa dictature. [ndt]

[9] Giuliano Pisapia, maire socialiste indépendant de Milan de 2011 à 2016, a été successivement membre de Democrazia proletaria, puis post-stalinien et, aujourd’hui, animateur de Champ progressiste, une petite formation du centre-gauche. Il est investi dans la mise en place d’un « nouveau centre gauche », comme le nomment les médias, celui auquel œuvrent également Bersani et D’Alema. Cette nouvelle formation est issue de petits partis de la gauche institutionnelle et par moments gouvernementale et du Mouvement des démocrates progressistes (Articolo 1-MDP), sortis début 2017 du PD. A cette nouvelle formation, il propose de faire alliance avec Matteo Renzi (président du Conseil des minitres de 2014 à fin 2016) et le PD, ainsi qu’avec Romano Prodi (président du Conseil des ministres de 1996 à 1998 et de 2006 à 2008). [ndt]

[10] Dire pain au pain et vin au vin est une expression idiomatique italienne qui signifie qu’il faut parler clairement et franchement, en nommant les choses par leur nom, sans atours ni détours. [ndt]

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