Israël-Palestine. Prises de position de la CGT et de Solidaires

CGT: Pour une paix juste et durable entre Israël et la Palestine!

Montreuil, le 9 octobre 2023

Samedi 7 octobre, le Hamas a déclenché une offensive d’une violence inédite, s’en prenant à de très nombreuses cibles civiles. La CGT condamne cette escalade qui endeuille et prend pour cible des millions de civils israéliens comme palestiniens et dessert la cause palestinienne.

La CGT appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre une résolution exigeant l’arrêt immédiat de toutes les hostilités et permettant aux organisations humanitaires d’intervenir sans délai. Au-delà, il n’y aura pas de paix durable sans justice. La CGT demande l’ouverture d’un processus de paix et la recherche d’une solution politique et diplomatique, seule à même de mettre fin à la terreur et à la guerre qui meurtrit cette région du monde depuis 1948. Ce processus de paix doit reposer sur le respect du droit international et des résolutions de l’ONU et sur la création d’un État de Palestine viable et souverain au côté de l’État d’Israël, l’un et l’autre régis par un fonctionnement démocratique.

La CGT adresse tout son soutien aux victimes israéliennes et palestiniennes et à leurs familles, ainsi qu’aux organisations syndicales avec qui elle travaille, la PGFTU (Palestine) et Koach La Ovdim (Israël).

Ce cap franchi dans le conflit israélo-palestinien a un impact déflagrateur sur tout le Proche et Moyen-Orient et mobilise au-delà les opinions publiques mondiales. La CGT appelle donc solennellement le gouvernement et le président de la République à avoir la hauteur de vue qu’exige la gravité de la crise et à adopter, comme la France a su le faire par le passé, une position rassembleuse, au plan national et international, condamnant l’agression du Hamas mais, également, la violence et l’impasse de la politique du gouvernement Israélien.

En effet, le gouvernement israélien dominé par l’extrême droite mène ouvertement une politique d’apartheid et poursuit inexorablement la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, au mépris de toutes les décisions internationales, fermant chaque jour davantage la porte à tout processus de paix, alors que Benyamin Netanyahou appelle à raser les villes de Gaza.

La CGT rappelle que le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), dans un rapport publié mardi 7 juin, condamne clairement la politique d’Israël sur la situation:

«Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes de ce conflit pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre.»

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Solidaires: Pour mettre fin aux massacres, l’urgence d’une paix juste et durable entre Israélien·nes et Palestinien·nes

Paris, le 12 octobre 2023

Solidaires condamne avec force et la plus grande détermination les crimes de guerre du Hamas en Israël contre des civil·es désarmé·es, y compris des enfants, que rien ne peut justifier. Chaque jour des nouvelles terribles nous parviennent d’Israël et de Palestine accompagnées de récits d’horreur. Solidaires exprime ses condoléances et tout son soutien aux familles des victimes et leurs proches.

Quelles que soient les horreurs commises, elles ne peuvent être réparées par de nouvelles horreurs. Le blocus de la bande de Gaza, la privation de ses deux millions d’habitant·es des ressources vitales (notamment la nourriture et l’eau) et les bombardements ciblant civil·es, hôpitaux, écoles, centrales électriques ou immeubles de presse sont inacceptables et constituent également des crimes de guerre alors que de très nombreuses victimes sont déjà à déplorer.

Personne ne peut croire que noyer Gaza sous les bombes constitue une issue possible. Il faut des négociations de paix et, comme les militant·es du monde entier le réitèrent inlassablement, l’application du droit international bafoué depuis de trop nombreuses années: libération des territoires occupés, retour des réfugié·es, pleine égalité pour toutes et tous. Seule la voie de la justice permettra la paix.

L’Union syndicale Solidaires condamne les propos et les agressions racistes et discriminatoires contre les personnes juives et musulmanes ou assimilées comme telles.

L’Union syndicale Solidaires condamne les atteintes à la liberté de manifester et d’expression de collectifs, d’associations et d’organisations qui, comme Solidaires, dénoncent les effets de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid que subit le peuple palestinien.

L’Union syndicale Solidaires joint sa voix à celles et ceux qui appellent à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages et à l’application du droit international, condition indispensable pour qu’une paix juste et durable soit possible.

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CGT: Stopper immédiatement le bain de sang à Gaza!

Montreuil, le 18 octobre 2023

Depuis 10 jours, la population de Gaza subit des frappes terribles en représailles des actes de terreur perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier. La CGT a condamné sans ambiguïté cette politique du pire qui dessert la cause palestinienne. Elle ne s’étonne pas de ce que le Hamas fasse ce type de choix, lui qui viole les droits des femmes et multiplie les arrestations arbitraires depuis près de 20 ans à Gaza, imposant une double peine à l’enclave, maintenue sous un blocus scandaleux par Israël depuis 2007.

Mais, la réponse ne peut en aucun cas être celle de la punition collective du peuple palestinien. D’autant que le gouvernement israélien porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Rappelons les inacceptables propos de Benyamin Netanyahou devant les parlementaires du Likoud en mars 2019, pour justifier son autorisation de transferts de fonds Qataris vers Gaza: «Quiconque est opposé à un État palestinien devrait être favorable (à ces transferts).» Une «stratégie», comme le confesse alors le Premier ministre israélien, qui vise à affaiblir l’autorité palestinienne, en soutenant de facto le Hamas.

En une dizaine de jours, à Gaza, plus de 3000 civils dont près de 1000 enfants ont payé de leur vie cette escalade de la violence aveugle. On annonce, désormais, comme inéluctable une catastrophe humanitaire majeure sur fond de déplacement d’un million de personnes sur un territoire de 40 kilomètres de long ceint par un mur et des miradors atteignant 10 mètres de haut sur trois côtés et par la mer sur le quatrième. Les réserves d’eau et de nourriture ne permettent à cette population de tenir désormais que quelques jours. L’accès aux soins et à l’électricité est presque impossible aujourd’hui. De nombreuses voix s’élèvent pour exiger que l’aide humanitaire rejoigne sans délai la bande de Gaza mais Israël ne semble pas vouloir les entendre. Une fois encore, dans cette région du monde, le droit humanitaire le plus élémentaire se trouve bafoué.

La CGT exige de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’elle mobilise sans délai les ressources de sa diplomatie pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et pour que l’anéantissement annoncé du nord de Gaza, par une offensive terrestre, maritime et aérienne de grande ampleur, ne se produise pas. Elle exige, aussi, que tout soit mis en œuvre pour venir en aide aux populations civiles. La générosité et les dispositions exceptionnelles (de protection temporaire notamment) mises en œuvre avec raison dans l’accueil aux populations ukrainiennes fuyant la guerre doivent également s’activer en direction des populations palestiniennes!

La CGT exige, enfin, que cesse immédiatement la criminalisation de l’expression d’un soutien au peuple palestinien victime des bombardements. L’interdiction des rassemblements de solidarité avec les populations civiles meurtries par le conflit est inacceptable!

La CGT adresse, une fois encore, tout son soutien aux milliers de victimes israéliennes et palestiniennes et à leur famille et exige la libération de tous les otages et personnes injustement détenus. Elle continuera à agir pour la paix et pour la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine et œuvrera, en ce sens, avec ses partenaires syndicaux sur place et au plan international, dans le cadre de la CES et de la CSI. La CGT travaille actuellement à la construction d’un arc de forces le plus large possible en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’une paix juste et durable pour cette région du monde

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Réseau syndical international de solidarité et de luttes: Palestine – Assez d’hypocrisie! Arrêtez l’attaque brutale d’Israël contre le peuple palestinien!

Le 29 octobre 2023

Depuis le siècle dernier, la guerre coloniale menée par l’Etat d’Israël a fait de nombreux morts. Le peuple palestinien a connu toutes sortes de violences, comme en mai 1948 avec la Nakba, puis en juin 1967 avec la guerre des Six Jours, et nous le voyons aujourd’hui avec le début d’une nouvelle guerre sanglante et sans précédent où des milliers de civils ont été tués.

Avec l’argument de la vengeance de l’attaque du Hamas, l’Etat d’Israël mène une offensive sans précédent à Gaza, non seulement guerrière avec des bombardements intensifs, mais aussi stratégique, contre la population civile, la privant des produits de base pour la subsistance comme l’eau, la nourriture, les médicaments, l’essence, l’électricité et détruisant leurs maisons. De nombreuses voix dénoncent le risque de génocide du peuple palestinien. L’hypocrisie de l’Occident est manifeste, parlant du «droit d’Israël à la sécurité» et en profitant pour reprendre l’offensive contre le peuple palestinien dans son projet de nettoyage ethnique.

Les syndicats du Réseau syndical international de solidarité et de luttes s’opposent à toute attaque contre les peuples et à tout crime d’État et nous voulons dénoncer l’IMPUNITÉ, la VIOLENCE et la VIOLATION DES DROITS HUMAINS que subit la population civile palestinienne de la part de l’État israélien avec la collaboration active des États-Unis d’Amérique et de ses alliés.

La Palestine a été condamnée par les Britanniques à la fin de la Première Guerre mondiale[1] et aujourd’hui l’Etat d’Israël veut poursuivre sa politique d’occupation, de colonisation et d’apartheid.

Nous exigeons
1) un cessez-le-feu immédiat;
2) l’échange des prisonniers israéliens à Gaza contre des prisonniers politiques palestiniens;
3) la fin du blocus de Gaza et des restrictions de circulation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est;
4) le retour des réfugiés palestiniens conformément au droit international et la pleine égalité pour tous.

Pas de justice, pas de paix!
Nous soutenons l’appel des syndicats palestiniens à une solidarité syndicale active pour stopper les livraisons d’armes à Israël et appelons à la mobilisation pour mettre fin à l’agression de l’Etat d’Israël, en particulier le 4 novembre, partout dans le monde.

[1] Suite de la déclaration Balfour de novembre 1917.

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SUD Education: Urgence Gaza: pour une paix juste et durable, cessez-le-feu immédiat!

Le 2 novembre 2023

Alors que Gaza subit les frappes de l’armée israélienne depuis plusieurs jours et se trouve sous un déluge de bombes, coupée de tout, il y a urgence à se mobiliser pour exiger un cessez-le-feu immédiat et l’application du droit international, condition indispensable pour qu’une paix juste et durable soit possible.

SUD éducation tient à exprimer sa profonde horreur des massacres de civils israéliens commis par le Hamas le 7 octobre comme des massacres de civils palestiniens commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Il ne s’agit pas d’un coup de tonnerre dans un ciel serein: cette situation a tout à voir avec le contexte colonial en Israël/Palestine depuis 1948.

En ce sens, SUD éducation réaffirme son soutien à une paix juste et durable qui ne peut passer que par le respect du droit à l’auto-détermination du peuple palestinien.

Toutes les vies comptent et nous refusons toutes les exploitations racistes – antisémites comme islamophobes – de ces massacres. Nous refusons la criminalisation de toute forme de soutien à la population de Gaza qu’elle vienne du gouvernement, de la droite ou de l’extrême droite.
SUD éducation apporte son soutien aux personnels, aux élèves et à leurs proches, qui subissent d’autant plus l’antisémitisme et l’islamophobie depuis plusieurs semaines.

Comme syndicat de travailleuses et de travailleurs farouchement attaché aux libertés démocratiques, nous demandons que cessent les interdictions de manifestations en soutien au peuple palestinien et nous appelons, dans des cadres unitaires, à nous rassembler, manifester, participer à des meetings de solidarité.

Comme personnels de l’Éducation nationale, nous défendons la liberté d’expression des élèves qui pourraient vouloir exprimer leur solidarité avec la population de Gaza sans être pour autant suspectés de soutenir le Hamas. L’école est un lieu de construction de l’esprit critique, d’apprentissage et d’expérimentation de la démocratie. Le principe de laïcité garantit aux élèves la liberté d’avoir des opinions, y compris sur des sujets d’actualité, elle leur permet d’apprendre à s’interroger, à confronter leurs points de vue, dans le respect des croyances, des opinions, des origines de chacun·e.

SUD éducation, avec l’Union syndicale Solidaires, appelle aux rassemblements qui se tiendront partout en France, le samedi 4 novembre, pour un cessez-le-feu immédiat.

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