Par Gustavo Buster
«Monsieur Rajoy, vous mentez.» Voilà la phrase la plus souvent prononcée durant la dernière séance de contrôle du gouvernement de la Xième Législature du Congrès des députés espagnol (Cortes). Au milieu d’une tension colérique, avec les députés du Parti Populaire (PP) qui applaudissaient debout chaque réponse du président du gouvernement (Rajoy), son isolement politique n’avait jamais été si manifeste. Si la tendance des dernières enquêtes d’opinion se maintient – qui semblent confirmer la fin du bipartisme et la nécessité dorénavant de coalitions pour atteindre la majorité absolue dans un parlement divisé entre six forces significatives, plus toute une autre série de groupes mineurs – Mariano Rajoy est devenu une partie du problème de la droite conservatrice pour garder son hégémonie actuelle.
Mais la campagne électorale du PP a été dévoilée, maintenant que Pedro Arriola, l’assistant particulier de Rajoy [déjà à la même place sous Aznar dès 1989], a repris les rênes après avoir épuré l’échec des élections municipales et régionales: «Vous autres avez laissé un pays au bord du renflouement (bail out), au bord de la faillite, en récession et au chômage. Cela, c’est nous qui l’avons réparé une fois de plus et, par conséquent, le mieux qui puisse arriver à l’Espagne, c’est que vous autres vous restiez là dans l’opposition durant beaucoup d’années.» La stratégie de la peur est devenue la réponse de Bruxelles à la question à laquelle Rajoy ne sut pas répondre il y a quelques semaines : «Et l’Europe?»
Cette réponse est loin d’être une gaffe. Elle répond à la nature même de la «restauration» dont se vante Rajoy. Avec une dette souveraine de 100%, un chômage réel de 24% – qu’on ne prévoit pas qu’il tombe en dessous de 20% durant la prochaine législature –, avec un taux de pauvreté de 29%, et un marché du travail miné par la précarité et par des emplois temporaires non volontaires, l’équilibrisme macroéconomique de Rajoy dépend fondamentalement de deux variables externes: 1° la politique de «l’assouplissement quantitatif» de la BCE [QE: rachat de titres par la BCE dans le but non atteint que les banques réinjectent des liquidités dans l’investissement] ; 2° la chute des prix des hydrocarbures. Le taux de croissance actuel, supérieur à 2,7% du PIB, n’a pas réussi à récupérer les niveaux de 2011. Et sur lui, menace d’une nouvelle récession internationale. Comme si cela ne suffisait pas, l’avertissement de la Commission européenne que le budget voté in extremis par les Cortes sortantes devra être réduit de dix milliards d’Euros afin de satisfaire les objectifs de déficit budgétaire pour 2016, montre à quel point le PP, bien qu’il dispose de la plus grande part de pouvoir institutionnel depuis 1978 [soit depuis la transition durant laquelle le personnel de cette transition, en grande partie issue du franquisme,a maintenu des positions de pouvoir, même si le PP n’a été créé formellement qu’en 1989 par Manuel Fraga, un ancien ministre franquiste, puis emmené par José Maria Aznar], a en réalité échoué à atteindre ses objectifs.
En plus des dures politiques pro-cycliques du Consensus de Bruxelles que le gouvernement Rajoy a appliqué avec l’acharnement du bon élève, les racines de son échec se perdent dans les profondeurs de la crise du régime de 1978. La rupture du pacte social a provoqué une érosion rapide de la capacité de représentation des piliers du régime: le Parti populaire, le PSOE, mais aussi CiU (Convergence et Union) en Catalogne. Il a bloqué les possibilités de réforme constitutionnelle, ce qui l’a conduit dans un cul-de-sac institutionnel comme l’a signalé le constitutionnaliste Javier Pérez Royo. [1] La crise autonomique (tant budgétaire qu’institutionnelle) ne semble pas non plus avoir d’autre issue qu’un affrontement de légitimités, repoussé pour le moment par la crise d’hégémonie des principaux sujets politiques qui les dirigent: Mariano Rajoy (PP) et Artur Mas [proche de Jodi Pujol – cette famille est plongée dans des affaires de corruption – Nas deviendra en décembre 2010 président de la Généralité de Catalogne; il préside actuellement la Convergence démocratique de Catalogne).
La corruption, avec sa traîne de procès et mises en accusation, dans les mains d’un système judiciaire moulé dans le même système de quotas du bipartisme (PSOE-PP), semble déboucher ces derniers mois sur un règlement de comptes du «capitalisme des petits amis» qui a besoin de la loi du silence et des portes tournantes bienvenues entre la gestion du public et du privé. Jusqu’à la soupape de sécurité du régime que constitue la monarchie, malgré sa rénovation générationnelle [Felipe VI, né en 1968, a succédé, en 2014, au roi de la transition : Juan Carlos 1er] reste mise en question, comme l’a démontré la manifestation de la Marche de la Dignité le 23 octobre dernier à Oviedo contre la cérémonie de remise des prix « Princesse des Asturies » par le roi et la reine [depuis 1981, dans le théâtre Campoamor d’Oviedo est remis le prix Princesse d’Asturies par le roi et la reine].
Au moment le plus aigu de la crise et de la résistance sociale, en 2012 et 2013, s’est manifestée avec force la disjonction entre «réforme ou rupture» du régime de 1978. La confrontation entre la «réaction dé-constituante», avec une majorité absolue conservatrice et l’appui de l’UE, d’une part, et, d’autre part, les aspirations à un changement dans les rapports des forces qui pourraient ouvrir la possibilité d’un «processus constituant», avec une gauche politique démâtée et des mouvements sociaux divisés par les conséquences mêmes de la crise, a été canalisée électoralement en un long cycle d’élections qui voit les espérances de concrétiser une alternative de changement être écornées à force que soient imposées les stratégies de la peur.
L’«assaut contre le consensus de Bruxelles» du gouvernement de Syriza a duré sept mois [formellement jusqu’au 13 juillet 2015] et a fini par un troisième mémorandum humiliant qui oblige Tsipras à gérer les politiques de la Troïka. Ce résultat fortifia en faveur des oligarchies néolibérales les rapports de forces au sein l’UE. Toutefois l’échec de leurs politiques à sortir de la crise, et les conséquences sociales de leur application, en sont venues à être tant insoutenables dans la périphérie de l’UE (Portugal, Grèce, Etat espagnol, etc.] que pas plus tard que deux mois après la trahison du référendum grec [du 5 juillet 2015], le Portugal voit la possibilité d’un gouvernement social-démocrate qui, sous pression de sa gauche [avec un possible appui depuis le Parlement du PCP et du Bloco de Esquerda], remet à nouveau en question la logique du Consensus de Bruxelles.
La réaction institutionnelle, tant de la part de la droite portugaise que de la droite européenne, est de chercher à subordonner à nouveau la démocratie et la souveraineté nationale au chantage du Consensus de Bruxelles. Mais ce faisant, elle rompt ouvertement avec le consensus social et politique de l’après-guerre, jusqu’au point que la barre de la démocratie est placée dans le droit de décider si continuer ou non dans l’UE [soit de rester ou non dans l’euro zone, et donc de sortir ou non de l’euro].
La crise sociale et politique est partie pour durer longtemps, tant dans le Royaume d’Espagne qu’en Europe. Elle peut s’aggraver comme conséquence d’une nouvelle récession qui menace à l’horizon. Cette durée sur la longueur de la crise se convertit en un facteur déterminant de polarisation qui peut permettre une accumulation d’expériences sociales, la réorientation tactique et stratégique devant des erreurs et des difficultés, l’accumulation pas à pas de forces, et la construction de nouveaux sujets politiques. Nous avons vécu de manière trépidante une partie de ce trajet depuis le surgissement du mouvement du 15M [Mouvement des Indignés en 2011], les crises du PSOE et de IU (Izquierda Unida), la création de Podemos [janvier 2014] et la victoire des candidatures municipales [entre autres à Madrid, Barcelone, Cadix, etc.] pour le changement.
L’ascension spectaculaire de Podemos après les élections européennes de 2014 a mis en évidence tous les enthousiasmes et les limites de l’irruption dans la vie politique de centaines de milliers de nouveaux acteurs sociaux surgis du 15M et de la résistance acharnée des mouvements sociaux de 2012-2013: Marées blanches [santé] et verte [éducation], etc. La direction de Podemos a su l’articuler verticalement à travers des médias et les réseaux sociaux, la mobiliser à partir d’eux, comme lors de la Marche du Changement [31 janvier 2015], mais a rencontré d’énormes difficultés pour l’articuler démocratiquement, idéologiquement, et de manière organisationnelle. En fait, dans une bonne mesure, le développement des initiatives municipalistes pour le changement, qui ont connu un tel succès en mai 2015, ont mis en évidence la tension qui existe entre le noyau organisateur de Podemos et les noyaux de direction politique existants (Iniciativa per Catalunya Verds, IzquierdaUnida, Anova, Compromís) [2] ou ceux surgis de mouvements sectoriels (les Marées, PAH,..). [3] Le débat sur la «démocratie participative» et sur «l’unité populaire» s’est vu en bonne mesure court-circuité par les négociations entre appareils pour le contrôle de la composition listes électorales. Ce n’est que partiellement, comme à Barcelone avec Comú, qu’il y a eu une politique de front unique des gauches qui a permis de combiner un élargissement de la démocratie participative de base avec des négociations entre les diverses organisations de gauche les plus transparentes et les plus soumises à leurs bases.
Le déclin de Podemos dans les sondages depuis l’été 2015 – d’être la première option de vote, Podemos est tombé au quatrième rang [le 6 novembre 2’15, selon Demoscopia : PP : 29% ; PSOE : 22,3%; Ciudadanos: 18,1%; Podemos: 13,4%; IU: 5,3%] – fut parallèle à la rigidité organisationnelle progressive, à la modération de son programme électoral; tout spécialement dans le social et l’économique et son ambiguïté quant au droit à décider [l’indépendance] dans les élections catalanes. A cela s’ajoute l’adaptation de ses objectifs stratégiques. Les résultats décevants [8,94%] de la coalition Catalunya, Si que es Pot (CSQEP) lors des élections autonomiques catalanes [27 septembre 2015], ont accentué encore plus ce virage. De «monter à l’assaut du ciel», on est passé à «obtenir plus de voix que le PSOE», jusqu’à «consolider Podemos pour la guerre des tranchées».
Cette ultime perspective – justifiée au nom du «réalisme» et au nom des décisions de l’Assemblée de Vistalegre (date du congrès de fondation, en octobre 2014, quand il s’agissait encore de «monter à l’assaut du ciel») – explique la rupture des négociations avec Izquierda Unida. C’est vrai que IU se trouve dans une crise structurelle et qu’elle ploie sous la charge de ses conflits fractionnels et de ceux du PCE (Parti communiste d’Espagne) qui se seraient trouvés importés dans Podemos. Mais l’échec des négociations et la concurrence électorale entre «l’Unité populaire» de Podemos et «l’Unité populaire» de l’Izquierda Unida de Alberto Garzón suppose accepter que les deux forces se situent électoralement en arrière du PSOE avec bien moins de capacité de conditionner la politique du PSOE (l’exemple du Portugal est éclairant à ce respect).
Dans un tel scénario (auquel il faudrait ajouter la crise zigzagante d’un PSOE dévié par sa droite vers un régénérationnisme [4] du régime de 1978), des secteurs importants du «municipalisme du changement» et de la gauche des mouvements sociaux, en commençant par Barcelona en Comú, en plus d’organisations comme Anova et IPV [5] (et encore plus après l’expérience négative du débarquement de la direction centrale de Podemos dans Catalunya Si Que Es Pot) sont en train d’essayer de constituer un troisième point de référence en s’appuyant sur la spécificité de leurs cartes politiques autonomiques et sur la nécessité de donner des réponses différenciées à la question nationale. Mais il faut signaler qu’au Pays basque et en Navarre les initiatives unitaires ont échoué et qu’aux Canaries elles n’ont même pas été envisagées.
Alors qu’il reste deux mois de campagne, le résultat des élections du 20 décembre 2015 reste ouvert. Il est ouvert en particulier pour ce qui est du bilan que doivent faire les électeurs du cumul de tant d’expériences en si peu de temps. Au début de la campagne, le seul parti qui monte, c’est Ciudadanos qui espère être déterminant dans la formation d’un gouvernement de «changement régénérationniste», un terme qui essaye de définir l’objectif d’un changement d’hégémonie en restant à l’intérieur du cadre du régime de 1978. En priorité avec le PSOE, mais sans se fermer au PP si les résultats électoraux l’exigent et si le PSOE devait s’écrouler.
Le programme de n’importe quel gouvernement de coalition, et sans écarter la possibilité que la seule possibilité de majorité absolue implique la somme des députés du PP et du PSOE, sera d’exécuter les objectifs budgétaires imposés par l’UE, en modérant leurs rythmes d’application et en faisant de la «régénération unitaire de l’Espagne» sa priorité. Le PP commence sa campagne avec les prévisions en chute de ses résultats, tandis que la direction par Mariano Rajoy est contestée tant à l’intérieur de son parti que par l’Europe. Mais il peut malgré tout espérer être le parti le plus voté le 20-D, malgré tout. La crise du PSOE a continué de s’accentuer ces derniers mois – recrutement de la ex-UPyD (Union, Progrès et Démocratie, formé d’intellectuels) d’Irene Lozano [journaliste, député de UPyD en 2011, qui a annoncé le 16 octobre sa quatrième position sur la liste du PSOE] – et remise en question de Pedro Sanchez, son nouveau dirigeant. Quant à IU, elle entre en campagne après échecs et crises multiples, s’appuyant sur une « unité populaire » fictive et avec Alberto Garzón comme la seule référence d’un pari qui voit IU jouer sa survie contre le vote utile pour Podemos. Mais en allant aux élections de son côté, IU devra se différencier durement de Podemos dans sa campagne électorale. L’unique allié de IU, après avoir perdu dans la pratique ses références galiciennes et catalanes, c’est quelques secteurs des Commissions Ouvrières (syndicat CC.OO).
Quelle que soit finalement la formule de coalition gouvernementale après les élections du 20 décembre, elle sera incapable d’aborder à partir d’une stabilité politique l’application-négociation des rythmes des mesures à appliquer pour satisfaire le Consensus de Bruxelles Ou encore, le défi que lui lance un Parlament de Catalogne avec sa majorité souverainiste, sans oublier la longue liste de questions en suspens que le gouvernement Rajoy laisse comme héritage et qui affectent à pratiquement toutes les institutions de l’Etat. Avec une réforme constitutionnelle bloquée par manque des majorités nécessaires, il se peut que le «régénérationnisme » par Décret Royal donne un nouveau souffle aux aspirations de rupture et de processus constituants.
Le 20 décembre ouvrira par conséquent une phase de transition – non pas une seconde Transition comme celle de 1975-1982 – mais une transition dans le bras de fer social, économique et politique qui s’est ouvert en mai 2010 quand Jorgé Luis Zapatero [président du gouvernement de 2004 à 2001] s’est soumis au Consensus de Bruxelles et qui s’est poursuivi durant les «quatre années noires» [6] de Mariano Rajoy. La gauche va entrer dans cette transition divisée socialement – avec un mouvement syndical saigné dans sa capacité de négociation collective par la contre-réforme du Droit du travail – et avec une concurrence ouverte, quoique avec des poids différents, pour sa direction politique entre quatre grands secteurs: PSOE, Podemos, les gauches municipalistes et nationalistes, et IU. Le premier problème pratique sera comment articuler ces espaces politiques entrecroisés en groupes parlementaires face à une droite, espagnolsite et nationaliste, elle aussi divisée. Et comment réactiver et établir des liens avec des mouvements sociaux de résistance aux nouvelles coupes budgétaires dans l’«état providence» que la Commission européenne annonce avant même les élections du 20 décembre 2015.
Ce qui sera requis par les tâches de l’heure seront un programme d’urgence pour sortir de la crise sociale, une alternative politique au régime de 1978, des mécanismes démocratiques pour articuler de façon unitaire la diversité des expériences et des identités politiques, des propositions de «gouvernements de gauche» capables de remettre en question le Consensus de Bruxelles (les politiques d’austérité) et faire renaître un mouvement de solidarité sociale et politique à l’échelle de l’Europe.
Personne n’avait dit que ce serait facile, même si c’est indispensable. Mais c’est cela qui doit être notre réponse à la question menaçante: «Et l’Europe?» (Article plus dans la revue en ligne Sin Permiso, le 25 octobre 2015 ; traduction A l’Encontre)
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Notes de la rédaction A l’Encontre
[1] Javier Pérez Royo (1944) est professeur de droit constitutionnel de l’Université de Séville. Il écrit régulièrement dans El Pais. Il a été un des rédacteurs du Statut d’autonomie de l’Andalousie en 1980 et de celui de la Catalogne en 2006. Il vient de publier La reforma constitucional inviable, Los Libros de la Catarata, 2015.
Dans son interview du 6 octobre dernier à La Vanguardia, il déclare: «Je ne crois pas qu’il faille réformer l’actuelle Constitution, il faut la faire exploser, la faire sauter en l’air. Nous devrions aller à un processus constituant,…(…) Une autonomie ne peut pas imposer un statut avec lequel l’Etat n’est pas d’accord, mais l’Etat ne peut pas non plus imposer un statut que la communauté ne peut pas avaler. C’est pourquoi il existe le référendum, pour que le peuple ait le dernier mot. Mais le Tribunal constitutionnel (par sa décision de 2010 sur recours du PP) a annulé le pacte conclu entre le Congrès et la Catalogne et a éliminé le droit du peuple à décider. C’est pourquoi je dis que cela fut un coup d’Etat. La structure de l’Etat doit revenir à être définie au travers d’un Pacte constituant.(…) Un pacte politique et la norme qui en découle ne peuvent pas être définis par un tribunal de justice. Cela seules peuvent le faire les institutions qui ont été légitimées pour cela par le vote populaire. »
[2] Anova Irmandade Nacionalista est un mouvement galicien qui se définit comme d’une gauche rupturiste, républicaine, démocratique radicale et écologiste, de «liberté, égalité, fraternité et laïque», fondé en 2012.
Coalicio Compromís est une coalition fondée en 2010 dans la Principauté de Valence et regroupant le Bloc Nationaliste Valencien, Iniciativa del Poble Valencía et Els Verds-Equo del País Valencía. www.compromis.net Compromis se présente aux élections du 20 décembre en coalition avec Podemos.
Aux élections municipales et régionales de juin 2015, la Municipalité de Valence a été enlevée au PP par une coalition réunissant Compromís, auquel appartient le nouveau maire Joan Ribó, le PSOE de Valence (PSPV) et València en Comú ; tandis que le gouvernement autonomique du Pays Valencien, la Généralité de Valence, a été enlevé au PP par la coalition réunissant le PSOE, auquel appartient le nouveau président Ximo Puig, Compromís et Podemos.
[3] PAH/Plateforme des Affectés par l’Hypothèque est le mouvement fondé en 2009 qui combat les saisies de logements et expulsions de leur logis qui frappent tant de personnes dans tout le Royaume d’Espagne. Ada Colau, la récente maire de Barcelone, est une figure de ce mouvement social.
[4] On appelle régénérationnisme le mouvement intellectuel bourgeois, modernisateur et éclairé qui, après la défaite de l’Espagne contre les Etats-Unis en 1898, dénonça le régime de la Restauration de 1874 et les archaïsmes corrompus du royaume. Sa figure la plus éminente en fut le juriste, économiste, et historien critique Joaquin Costa (1846-1911) qui évolua vers le républicanisme et exigea une réforme agraire radicale, une «européisation» de l’Espagne, et la «répression contre les caciques et les oligarques».
[5] IPV/ Iniciativa del Poble Valencía est une des composantes de Compromís à Valence.
[6] Allusion aux «biennio negro», les «deux années noires» 1934-1935 de gouvernement de droite dans la République espagnole.
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