Face aux nouvelles incarcérations en Catalogne

Carles Puigdemont, arrêté en Allemagne le 25 mars

Communiqué des Anticapitalistas

Vendredi 23 mars, le juge Pablo Llarena a porté un nouveau coup à la démocratie en emprisonnant et en activant des mandats d’arrêt européens (MAE) contre divers représentants du peuple catalan. A cette fin, il a eu recours à une fausse accusation de «rébellion» (en appliquant, de plus, de manière abusive des préjugés politiques ayant trait à des intentions si aberrantes telles que la conclusion présumée qu’«il n’existe pas dans son univers politique interne un élément puissant qui nous permet d’apprécier que le respect des décisions de ce juge d’instruction va être permanent») contre ceux qui, simplement, avec plus de 2 millions de personnes, ont participé à un processus de mobilisation populaire non-violente pour exercer leur droit de vote afin de décider de leur avenir.

Aujourd’hui, 25 mars, l’arrestation dans l’Allemagne de la «démocratie militante» de Carles Puigdemont, qui a été relégitimé en tant que président de la Generalitat lors des élections du 21 décembre, et la menace d’extradition, suspendue au-dessus de lui, vers une prison espagnole représentent un nouveau bond en avant dans l’imposition d’un faux «empire de droit» face à la volonté démocratique exprimée par la majorité de la société catalane.

Ce fut et c’est la violence de l’Etat qui a été voulue et qui veut être imposée contre la majorité parlementaire légitime obtenue par les forces politiques souverainistes et républicaines le 21 décembre dernier.

Avec cette nouvelle escalade de la répression, se confirme une fois de plus la dérive autoritaire et antidémocratique d’un régime monarchique et corrompu qui n’hésite pas à recourir au droit pénal non seulement face à l’indépendance catalane, mais aussi contre les différentes formes de dissidence qui s’expriment dans tout l’Etat, que ce soit par des manifestations dans les rues, comme à Murcie [lors d’une manifestation du 25 mars pour protester contre l’arrestation de Carles Puigdemont], par l’exercice des libertés fondamentales telles que la liberté d’expression ou de réunion ou simplement pour revendiquer le droit à une vie digne, comme à Lavapiés [manifestation dans ce quartier de Madrid suite à la mort d’un migrant sénégalais]. Il ne s’agit pas d’indépendance, mais de démocratie! C’est la démocratie qui est en jeu en Catalogne et dans toute l’Espagne!

Face à cette brutale régression antidémocratique, il y a un besoin urgent d’un large front de solidarité à travers l’Etat des différentes organisations sociales, politiques et culturelles désireuses de défendre nos libertés et nos droits fondamentaux afin de travailler ensemble en direction d’une véritable démocratie basée sur le droit des peuples à décider de leur avenir.

Catalans i catalanes, no esteu sols! (Catalans et Catalanes, vous n’êtes pas seuls)! Libérez les prisonniers politiques! (25 mars 2018)

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