Mauro Beretta, Ivan Cozzaglio, Gianni Frizzo, Sandro Marci et Donatello Poggi
Nous publions ci-dessous le document paru sur le site de ticinonews. Ce document a trait, formellement, au «débat» et au conflit au sein du syndicat UNIA Bellinzone suite à l’élection du nouveau comité de section lors de l’assemblée du 26 juin (voir à ce sujet l’article de Pino Sergi paru le 30 juin 2009 sur les sites La brèche et A l’encontre).
Il serait erroné de considérer cette question comme relevant d’une «bataille intra et inter-bureaucratique» traditionnelle. Si c’était le cas, nous n’en parlerions pas. En réalité, la manipulation ayant trait à l’élection du comité de la section Unia Bellinzone est directement liée à la réticence extrême avec laquelle l’appareil bureaucratique d’UNIA a «accueilli» la grève des ateliers mécaniques de CFF Cargo à Bellinzone (Officine).
Certes, tout cela sent la gadoue. Rien d’étonnant, quand on connaît, même de pas trop près, les pratiques des sommets des appareils syndicaux, gangrenés durant des décennies par ce qu’il convient d’appeler la «paix du travail». Les membres de ces appareils ne peuvent qu’être, de fait ou consciemment, des gadouards. Toutefois, un problème supplémentaire est posé: comment qualifier ceux qui les aident à transporter la gadoue, autrement dit des apprentis gadouards ? S’y plaisent-ils… dans la gadoue ?
Le titre «Les dix questions à UNIA» fait référence au titre «Les dix questions posées à Berlusconi» que le quotidien italien La Repubblica reproduit tous les jours. En effet, Berlusconi n’y répond pas. (Réd).
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Ces questions ont été posées. Maintenant, on attend une réponse. Plus exactement dix réponses aux dix demandes adressées à UNIA. Cela pour faire la clarté sur la situation créée lors de l’assemblée du 26 juin du syndicat UNIA [Bellinzone, Biasca et Moesa], qui s’est tenue à Biasca [Tessin]. Il s’agit de questions «ajustées» [«torréfiées»] écrites par cinq membres [voir ci-dessus] du comité de grève des Officine, tous membres de UNIA. Ils veulent des explications. Ils indiquent dans un communiqué à la presse qu’ils: «considèrent indispensable que soit faite publiquement la clarté nécessaire en répondant de manière claire et nette aux dix questions suivantes simples et évidentes.
1. De quelle façon devait être convoquée l’assemblée ? Qui a décidé que l’on ne procédait pas à une invitation personnelle adressée à tous les membres ?
2. Qui a convoqué et dans quel but la réunion du mardi 23 juin 2009 à Scarpapè [Giubasco, au-dessus de Bellinzone] ? Qui a décidé et pour quelle raison que seule une partie du comité devait être convoqué ? Avec quels critères ont été choisis les collègues convoqués ? Quels ont été les thèmes discutés lors de cette réunion ?
3. Qui a proposé, décidé et imprimé les fac-similés donnant les «conseils de vote» ?
4. Qui a proposé et décidé le candidat «conseillé» pour représenter les Officine ?
5. Qui a proposé les scrutateurs (quatre candidats pour le comité, qui par ailleurs figuraient sur la liste des «conseils de vote» et qui, dès lors, ont été réélus), indépendamment de leur ratification par l’assemblée ?
6. Seuls les quatre scrutateurs ont-ils participé au dépouillement ?
7. Les candidats proposés appartenaient-ils effectivement aux quatre secteurs respectifs [construction, artisanat, industrie et services] ?
8. Combien de listes ont été distribuées et combien ont été validées ?
9. Où se trouvent actuellement les listes de vote et peuvent-elles être éventuellement examinées, et par qui ?
10. Combien de votes ont reçu chaque candidat, ceux élus et ceux non-élus ?
Toute tentative de «repousser (ou de dévier)»sur d’autres questions la gravité de ce qui est advenu – soulignent les cinq signataires – par exemple le fait d’avoir été instrumentalisé (c’est-à-dire une dynamique identique à ce qui a été vécu en 2007 avec le SEV – syndicat des transports) sera considéré par nous «puérile» et peu responsable de la part de ceux qui disent favoriser la transparence et le dialogue.»
En conclusion, les représentants du comité de grève des Officine répètent que le fait de ne pas avoir été réélu n’est pas central [n’est pas décisif], mais que ce qui l’est réside dans la façon dont l’élection a été conduite.
«Les membres du comité de grève exclu de la liste des «conseils de vote» [par une indication graphique] sont les suivants: Mauro Beretta, Gianni Frizzo, Sandro Marci et Donatello Poggi. N’ont même pas été indiqués sur la liste fac-similée des «conseils de vote»: Adriana Guarna, Ugo Sartore (président de la section jusqu’à fin 2007), Pino Sergi et d’autres…»
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