Par Charles Barbey
Les mesures proposées à la votation du 21 mai 2017 sont un «paquet de mesures» écologiques à la fois libérales et «fédérales» (le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication est placé, depuis 2010, sous la houlette de la PDC Doris Leuthard). Libérales parce qu’elles sont étroitement liées et dépendantes du marché et «fédérales» par la prudence de leur mise en œuvre. Cependant, ces mesures, même très élémentaires, sont contestées par les climato-sceptiques appartenant à la droite libérale ainsi qu’à la droite extrême avec ses fractions d’extrême droite, c’est-à-dire la gouvernementale Union démocratique du centre (UDC). Par la présence d’Ueli Maurer, conseiller fédéral depuis 2009 et actuellement à la tête du Département des finances, elle y dispose d’une position de relief.
Un certain nombre de démocrates-chrétiens ont également rejoint le groupe «contestataire». Ces derniers sont sans doute plus enclins à faire confiance au Saint-Esprit pour ce qui a trait au réchauffement climatique lié à la consommation d’énergie. Il faudrait aussi mentionner un «amour pour le paysage» en tant que facteur «spirituel» – un vocabulaire ambigu et polysémique – qui se concrétise par l’opposition aux éoliennes qui «détruisent le panorama» (un autre aspect est celui que nous abordons ci-dessous). Cela transparaît chez Philippe Roch, ex-responsable de l’Office fédéral pour l’environnement, dont le titre de sa dernière conférence (10 mai 2017) peint, à lui seul, tout un horizon: «Laudato si: pour une écologie intégrale» (intégriste?); une conférence organisée par le Centre catholique d’études de Genève. Ou encore le séminaire «Trouver Dieu dans la Création» (5-7 mai 2017). Sa position en faveur de l’initiative Ecopop en 2014 fleurait bon un dessein où la pseudo «scientificité» d’une causalité construite entre «démographie et croissance» fournit un champ cultivé – si l’on ose utiliser ce terme ici – idéal aux xénophobes.
Les arguments des climato-sceptiques tournent autour de trois éléments à leurs yeux majeurs: les coûts que l’application de la loi impliquerait pour les ménages; la bureaucratie que cette loi va générer ainsi que les pertes d’emplois. Outre le fait (selon les documents du Département de l’énergie lui-même) que les coûts avancés sont largement surévalués par ces libéraux ou néo-conservateurs, il s’agit surtout de signifier qu’ils ne veulent rien payer. Quant à l’invocation de la bureaucratie, cela signifie qu’ils veulent faire ce qu’ils veulent des centrales nucléaires avec un contrôle minimum. On peut par exemple faire ici le parallèle avec les inspecteurs du travail obligés de prendre des rendez-vous sur des chantiers plusieurs semaines à l’avance… Enfin, invoquer les éventuelles pertes d’emplois est une autre manière de mettre en avant la sauvegarde de leurs profits (subventionnés indirectement).
On peut dire oui à cette nouvelle loi dite «Stratégie énergétique 2015»: c’est le minimum du minimum. Examinons rapidement le contenu et le contexte dans lequel ce «paquet de mesures» s’inscrit. Les axes fondamentaux de la «Stratégie énergétique 2050» sont au nombre de trois: 1° la sortie du nucléaire, 2° le développement des économies d’énergie et 3° le développement des énergies dites «renouvelables».
Sortir du nucléaire
Le nucléaire est sans aucun doute la question la plus difficile à traiter et la plus imbriquée avec les questions sociales. Cependant, il est absolument nécessaire de faire un détour par son origine afin de comprendre qu’il ne s’agit pas de simplement fermer ces centrales. Le problème est bien plus complexe que le fait de simplement dire non. Ce «non» exige une réflexion plus étendue.
Dit de manière brutale mais vraie: au vu de la manière dont a débuté la technologie nucléaire, avec sa filière uranium qui va de l’extraction jusqu’à la production d’uranium enrichi pour les centrales, il est pratiquement impossible d’en sortir. Evidemment, cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas fermer ces centrales! Non seulement il va falloir démonter les centrales nucléaires, ce qui va prendre au moins une génération, soit 25 à 30 ans, mais il est aussi absolument nécessaire de traiter et stocker les déchets nucléaires existants ainsi que ceux à venir. Tous les scientifiques et experts ne sont pas d’accord sur les diverses méthodes à appliquer. De plus, il faut également prendre en considération une échelle géologique du temps dont l’unité est le million d’années. En effet, il est impératif de tenir compte du fait que pour les éléments radioactifs, la demi-vie, c’est-à-dire la période durant laquelle la radioactivité tombe de moitié, est précisément de l’ordre du million d’années pour certains éléments! Cette demi-vie varie avec les divers éléments radioactifs. Ainsi, pour le plutonium, la demi-vie n’est «que» de 24 000 ans, soit plus que toute l’histoire de l’humanité depuis le néolithique! Pour se rendre compte des difficultés du stockage, citons un seul exemple paru en 2010 dans Libération [1]: «Une montagne de fûts jaunes estampillés du sigle du nucléaire, une couche de sel et de béton par-dessus, et encore du sel pour boucher l’entrée des grottes. Un volume de masse radioactive équivalent à soixante maisons a été entreposé entre 1967 et 1978 dans la mine de sel désaffectée d’Asse, au centre de l’Allemagne. Ces 126’000 tonneaux de déchets radioactifs devaient séjourner là pour l’éternité. Trente ans plus tard, Asse a pris des allures de quasi-catastrophe écologique et de boulet politique. Le lieu, géologiquement instable, souffre d’infiltrations d’eau. Certains contenants sont rouillés. Face à la gravité de la situation, l’office fédéral chargé de la gestion du site optait en janvier pour l’évacuation. Cette opération inédite, très complexe, prendra près de vingt ans et pourrait coûter 2 à 3 milliards d’euros à l’Etat.» Comme indiqué ici, c’est l’Etat, et donc les contribuables qui passent à la caisse et non pas les actionnaires des centrales nucléaires. Cela fait donc près d’un demi-siècle que ce problème existe à Asse en Allemagne!
Enfin, sortir du nucléaire n’est pas une évidence pour des raisons qui sont d’ordre civil et militaire. Car en plus des difficultés propres à cette technologie funeste, la complexité du problème provient du fait que le nucléaire civil est né en très étroite symbiose avec l’armement nucléaire. Rappelons que le nucléaire commence – une étape de sa carrière «explosive» – à Hiroshima et à Nagasaki avec des dizaines de milliers de victimes civiles qui ont été frappées en une fraction de seconde. Il faut ajouter à ce crime contre l’humanité les milliers de malades qui ont développé par la suite des cancers ou des malformations génitales. Evoquons aussi la question de la transparence de l’information. Après les bombardements nucléaires subis par les Japonais, les conséquences médicales propres à la radioactivité ainsi que les traitements sont restés des secrets militaires détenus par les seuls Etats-Unis jusque vers le milieu des années 1950! En ce qui concerne le développement des premiers réacteurs civils, tous sont issus des exigences de la marine militaire états-unienne qui en avait besoin pour propulser ses sous-marins ou ses navires de guerre. Deux sociétés concurrentes en seront parties prenantes: Général Electric et Westinghouse. «En règle absolue, le marché électronucléaire n’a été qu’une extension du marché militaire.» [2]
C’est aussi à partir du milieu des années 1950 que les Etats-Unis cherchent à vendre leur surproduction d’uranium enrichi: l’électronucléaire devient ainsi une nécessité. En 1953, Eisenhower, alors président des Etats-Unis, lance son programme «Atoms for Peace» et propose la création de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) aux Nations Unies. Compte tenu de la diffusion des connaissances scientifiques et de la Guerre froide, l’objectif est le contrôle par les Etats-Unis de la diffusion de l’énergie nucléaire et le contrôle de la circulation des matières fissibles. Encore aujourd’hui, c’est l’AIEA qui en matière de radioactivité décide du contrôle, de la nature et de la diffusion de toute information sur la radioactivité. C’est ainsi que l’AIEA a un droit de veto sur l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour toute information sur la radioactivité donnée dans le cadre de la santé publique. On voit donc qu’en matière de transparence il reste encore beaucoup à faire.
Les conditions pour une vraie sortie du nucléaire se situent au minimum à l’échelle de l’Europe et à des conditions très précises:
- Une transparence totale de l’information avec un contrôle public exercé par une/des organisations indépendantes,
- La prise en charge du démantèlement ainsi que le stockage des déchets par les groupes financiers et les entreprises du nucléaire avec obligation légale de provisionner tous leurs profits, sous le contrôle de l’Etat, afin d’être en mesure de financer tous les dépassements de budgets,
- Une étude approfondie de la filière nucléaire à partir du thorium qui permettrait de «brûler» les déchets nucléaires et ainsi de réduire la demi-vie des éléments radioactifs à environ 500 ans et donc de quitter l’échelle géologique. De plus, le thorium ne produit pas de matériaux utilisables pour une bombe atomique. Enfin, une centrale au thorium est stable, ce qui n’est pas le cas avec l’uranium [3].
- Et, évidemment la fin du militaire nucléaire.
Les économies d’énergie et les énergies dites « renouvelables »
Si ces deux domaines peuvent être techniquement reliés, l’économie de marché rend ces deux domaines antagoniques sur le plan social. Il nous faut tout d’abord préciser ce qu’implique la notion d’énergie. Non par pédantisme, mais parce que selon la manière dont on l’envisage, cela a des conséquences très pratiques du point de vue social pouvant induire en erreur. Le premier principe de la thermodynamique (science de l’énergie) nous apprend qu’aucune énergie ne peut être créée ni détruite! Mais alors? Comment chauffer ma grotte il y a 24’000 ans (une demi-vie du plutonium!)? En brûlant du bois dans mon «foyer» rudimentaire formé de pierres. Ce foyer joue le rôle de «convertisseur», il ne fait qu’une transformation. L’énergie du soleil, via la photosynthèse, s’est convertie en bois (avec un rendement inférieur à 1%!), puis le bois en brûlant s’est converti en chaleur.
Aussi bien à l’époque qu’aujourd’hui, on a donc beaucoup de «conversions», mais aucune création d’énergie. Le bois, source de bien-être, a disparu en fumée et en cendres et c’est là toute la difficulté. Si je brûle plus de bois qu’il n’en pousse, nos forêts vont disparaître. C’est évident. Parler ainsi sans réfléchir d’énergie renouvelable en ce qui concerne le bois n’est donc qu’un pur argument de marketing. Pour s’en rendre compte, il suffit d’aller sur le site Internet de la NASA et d’examiner les photos satellite des forêts prises sur tous les continents pour constater qu’une partie de celles-ci part en fumée.
L’énergie dite «renouvelable» est donc un abus de langage très pratique pour le marketing de la vente de convertisseurs. On ne voit pas de quelle manière et par quel miracle le marché pourrait créer des «énergies renouvelables». Le marché – une mystification anthropomorphique et une construction historique – ne peut que vendre des convertisseurs jusqu’à l’épuisement des réserves de bois, par exemple… Sachant maintenant de quoi il s’agit, dans ce qui suit, on utilisera, par habitude, l’expression «énergie renouvelable» au lieu de «convertisseur».
Enfin, comme l’énergie est un bien vital au même titre que l’eau ou l’oxygène de l’air, et compte tenu de ce qui précède, l’énergie devrait être un bien public (ou commun), hors du marché, dont la gestion devrait revenir à la collectivité publique – avec des éléments de contrôle démocratiques et une expertise diffusée par des scientifiques – afin de répondre aux besoins essentiels de chaque personne. La collectivité ne paierait que les frais d’entretien et d’installation, sauf pour l’industrie privée et les services privés qui tirent profit de cette énergie. C’est en gros très exactement le contraire de ce qui se passe aujourd’hui. En effet, la nouvelle loi introduit une augmentation de la taxe sur la consommation électrique pour le développement des dites «énergies renouvelables». Cette taxe passe de1,5 ct par kilowattheure (kWh) (1 kWh représente en gros la cuisson au four de votre poulet!) à 2,3 ct. Non seulement aucune réponse n’est donnée aux besoins vitaux en dehors de la demande solvable, mais «les entreprises grosses consommatrices d’électricité sont exemptées du supplément» [4].
De l’éolienne à la colonne d’eau
Les recherches sur les « énergies renouvelables » consistent à rechercher le meilleur convertisseur possible dans un domaine donné et non pas, répétons-le, à créer de l’énergie. En conséquence, la problématique qui se pose est double: 1° avoir la meilleure gestion possible des ressources d’énergie disponibles sur notre planète et 2° avoir un système de conversion qui ait la meilleure rentabilité énergétique. C’est à ces deux niveaux que les difficultés commencent.
L’énergie solaire peut être utilisée principalement de trois manières différentes: 1° en conversion directe comme chauffage, 2° en convertissant l’énergie solaire en énergie électrique et, évidemment, 3°dans l’agriculture. Il ne serait pas possible ici de parler de tous les convertisseurs. Prenons donc quelques exemples seulement. Certains estiment que les convertisseurs éoliens sont un dérivé de l’énergie solaire et qu’ils sont donc une solution écologique. Or, il n’en est rien, il s’agit d’une démagogie purement électoraliste. Les convertisseurs sous la forme d’éolienne sont absurdes du point de vue énergétique et totalement aléatoires dans leur fonctionnement. Non seulement les rendements de ces éoliennes sont particulièrement mauvais, mais elles sont dangereuses pour la faune et peuvent, selon leur localisation, participer à une dégradation du paysage que l’industrie touristique a déjà pris en charge au nom de la «rencontre avec la nature» (une entité qui existerait indépendamment de ses rapports avec les collectivités humaines sur le long terme).
On peut comprendre facilement le mauvais rendement des éoliennes en comparant la masse de la colonne d’air au-dessus de sa tête qui représente en chiffre rond 1 kg par centimètre carré pour une hauteur de 10 km, alors si on remplace cette même colonne d’air par une colonne d’eau, on obtient 1 tonne! Or, dans ce genre de convertisseur, comme dans les turbines à eau, l’énergie est directement proportionnelle à la masse en mouvement qui fait tourner la turbine. De là provient le fait que les éoliennes ont une dimension gigantesque pouvant aller jusqu’à 180 mètres de haut. Les éoliennes ne sont profitables que pour les vendeurs de cette technologie qui d’ailleurs reçoivent (plus d’une fois) des subventions de l’Etat.
Quant à la gestion des ressources permettant la production d’énergie en général, force est d’avouer que c’est une vraie catastrophe humaine. La mise en avant des nouvelles technologies et la véritable propagande en leur faveur (et en faveur des transnationales qui en contrôlent la production et la vente), qui sont présentées comme une solution aux problèmes écologiques, sont un leurre. Il s’agit en quelque sorte de faire croire que l’on économise pour en réalité dépenser plus. Ces «économies» seront utilisées pour permettre l’émergence (ou conforter) les marchés du numérique, par exemple. Ce qui aura pour conséquence une dépense supplémentaire en énergie électrique. Dans le domaine des carburants, je peux prendre l’avion «low cost» – avec son propulseur économique évidemment – pour Venise et contempler depuis le Pont des soupirs de splendides paquebots dans la lagune, qui détruisent par le «déplacement de volumes» d’eau des rives déjà fragilisées. C’est sans doute ce que l’on appelle le tourisme culturel!
Après ce détour par Venise, revenons au numérique: tout l’avenir est dans le numérique, nous dit-on. Alors? Le numérique met sens dessus dessous la planète. En effet, cette technologie semble anodine puisque mon portable est dans ma poche et ne consomme presque rien, et que mon ordinateur est à faible consommation puisqu’il se met en veilleuse après 15 minutes d’inactivité. Dans cette vision, on oublie qu’il faut les fabriquer ces engins et que leur utilisation ne peut se faire qu’en réseau.
Le numérique et ses effets… sciemment ignorés
Les matériaux utilisés pour cette technologie représentent une catastrophe du point de vue social et écologique. Prenons le cas du tantale qui sert au stockage de l’énergie électrique. Il n’y a pas de portable sans ce matériau qui permet de fabriquer des condensateurs de faible volume. Ce tantale est extrait, par exemple, dans des mines d’Afrique à ciel ouvert pour un salaire journalier de 1 à 5 dollars, pour au minimum de 12 heures de travail. Ces travailleurs sont contrôlés par des groupes armés, à 43° degré de chaleur au minimum sur un sol instable qui peut à tout moment s’effondrer. On l’appelle d’ailleurs le «minerai de sang». C’est grâce à lui que vous pouvez acheter votre côtelette de porc au meilleur prix, par comparaison sur le réseau. Ainsi, pour quelques centimes de «com», on vise à faire croire que «vous pouvez maîtriser le marché» et que les nouvelles technologies vont sauver la planète.
La recherche des nouveaux matériaux pour votre portable, et donc l’ouverture de nouvelles mines polluantes, est longue comme un jour sans pain (surtout pour ceux qui y travaillent): lithium et cobalt pour les batteries; gallium, indium et germanium pour l’optoélectronique (la commande de votre téléviseur, par exemple); ruthénium et platine pour disques durs; le tellure pour les mémoires flash; le terbium, l’yttrium et le gadolinium pour les couleurs de votre écran…; sans parler des classiques: fer, cuivre, aluminium, verres, plastiques(=pétrole).
Avec le numérique, nous sommes dans les nuages: le «cloud» in English. Greenpeace estimait que le poids énergétique du «cloud» était d’environ 623 TWh pour 2007 (T = 1 Téra, soit 1000 milliards), ce qui représente 623 milliards de kilowattheures.
A titre de comparaison, la centrale nucléaire de Leibstadt a eu une production annuelle de 9,7 TWh en 2013 [5]. Dans son rapport de 2014, «More Data, Less Energy», l’Agence internationale de l’énergie estime que le numérique consomme par année l’équivalent de 1500 TWh, dont 40% pour le réseau. Cette énergie est produite aussi bien par le nucléaire que par les centrales au charbon, avec en prime les déchets nucléaires et le gaz carbonique (le CO2). Tout cela conduit au fait qu’une ébauche de solution au réchauffement climatique ne peut exister qu’à l’échelle au minimum européenne et que c’est aussi, et avant tout, un problème social, économique et politique – donc de pouvoir dans divers domaines – et de qualité de vie qui dépasse les «limites nationales».
On peut voter oui le 21 mai à la «Stratégie énergétique 2050», mais sans d’illusions. Le réchauffement climatique a encore de beaux jours devant lui. Toutefois les multiples initiatives, qui sont nombreuses à l’échelle internationale, indiquent une prise de conscience mondialisée de ce défi pour la «survie de l’humanité», la plus vulnérable en priorité. L’audience populaire d’un ouvrage de vulgarisation comme celui de Naomi Klein – Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique (Ed. Babel, 2016) – ainsi que l’écho de diverses initiatives allant de Greenpeace aux Zads en passant par les multiples actions locales, sur tous les continents, associant des secteurs sociaux différenciés, démontrent un changement d’importance, à ne pas sous-estimer. Ce qui explique d’ailleurs les contre-offensives à la Trump ou à l’UDC, en dehors des intérêts matériels qu’ils représentent. Nous n’avons pas abordé dans le cadre de cet article l’importance de revendications transitoires qui combinent des mises en question du mode de production capitaliste productiviste avec la restriction drastique de l’utilisation des «énergies fossiles» et l’utilisation de sources énergétiques propres, par exemple le solaire, avec des technologies qui aujourd’hui ne sont pas appliquées pour des raisons de niveau de coût d’entrée, selon les critères de rentabilité propres aux investissements capitalistiques présents. (11 mai 2017)
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- http://www.liberation.fr/terre/2010/07/14/l-allemagne-minee-par-ses-dechets- nucleaires_666035
- Une histoire de l’énergie,C. Debeir, J.P. Deléage, D. Hémery – Flammarion, 2013
- L’atome vert, -C. de Mestral, Favre 2011. Un livre de vulgarisation.
- Fiche d’information «Votation concernant la loi sur l’énergie : vue d’ensemble», Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, 21 mars 2017.
- Leibstadt sur Wikipédia
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