Etat espagnol. Les «villes pour le bien commun» se réunissent

La maire de Badalona, Dolors Sabater; le maire de Cadiz, José María González "Kichi"; de Pamplona, Joseba Asiron; de La Corogne, Xulio Ferreiro; et la maire de Barcelone, Ada Colau, durante el acto de los alcaldes de las 'Ciudades por el bien común'.
La maire de Badalona, Dolors Sabater; le maire de Cadix, José María González “Kichi”; de Pampelune, Joseba Asiron; de La Corogne, Xulio Ferreiro; et la maire de Barcelone, Ada Colau.

Par Marià de Delàs et Marc Font

Plein à craquer. L’appel des maires des «villes pour le bien commun» a été un grand succès à Barcelone, le centre sportif de l’ancienne gare du nord, utilisé par l’occasion, rassemblant environ 2500 personnes.

Gerardo Pisarello, le premier adjoint de la maire de la capitale catalane, a prononcé un discours de bienvenue émouvant à ses collègues de Madrid, Badalona, Saragosse, La Corogne, Saint-Jacques-de-Compostelle, Irun et Cadix.

Manuela Carmena [maire de Madrid], Martiño Noriega [maire de Saint-Jacques], Pedro Santisteve [maire de Saragosse], Dolors Sabaté [maire de Badalona], José Maria González «Kichi» [maire de Cadix], Xulio Ferreiro [maire de La Corogne], Joseba Asirón [maire de Pampelune] et Ada Colau [maire de Barcelone] ont revendiqué une nouvelle forme de gouverner dans de nombreuses communes [1]. Lors de l’événement ont été écoutées des interventions en catalan, en castillan, en galicien et même certains mots basques de différents maires.

Pisarello a insisté une fois de plus que les quartiers de Barcelone ne seraient pas ce qu’ils sont sans les personnes qui sont venues et qui viennent d’ailleurs. Au niveau de l’Etat, l’édile a souligné que «ce sont les peuples de ces villes qui possèdent le droit à décider, qui décident déjà et qui le feront malgré les menaces». Le droit de pouvoir décider sur toutes les choses a été l’une des questions importantes d’une rencontre au cours de laquelle il a été fortement insisté sur l’accueil des réfugiés ainsi que sur l’importance de mettre les personnes au centre des politiques des nouvelles municipalités ainsi que d’assurer la collaboration entre ces dernières afin d’atteindre leurs objectifs.

Si Pisarello a été le responsable de l’ouverture de l’événement public des Ciudades por el Bien Común, Ada Colau a été chargée de clore la rencontre qui se poursuivra samedi [5 septembre, voir plus bas] par des journées de travail. La maire de Barcelone, qui recevait chez elle et qui a reçu la plus grande des nombreuses ovations de la journée, a déclaré que les maires réunis représentent «des candidatures qui ont en commun la défense du bien commun et il s’agit de candidatures des gens, pour que la population soit celle qui dirige une fois pour toutes». Colau a profité de la rencontre «municipaliste» pour attaquer durement le gouvernement de Mariano Rajoy et pour affirmer que son exécutif «centraliste et autoritaire» tente de «noyer le droit à l’autogouvernement des Galiciens, des Basques et des Catalans» tout en essayant de «réduire la souveraineté des villes». «Mais nous lui montrerons qu’il n’y arrivera pas et que le changement est là et qu’on ne peut l’arrêter», a-t-elle ajouté.

La première édile de la capitale catalane a assuré que «le travail de longue durée donne toujours un résultat» afin de revendiquer les accomplissements réalisés par les nouveaux gouvernements locaux, qui, un avis répété par tous les intervenants, ont placé les habitants au centre de leurs politiques. Colau a également lancé un appel quant à la nécessité de maintenir en permanence les citoyens mobilisés et a affirmé que «nous ne devons jamais tomber dans l’erreur que nous pouvons déléguer. Nous avons déjà vu que cela ne fonctionnait pas.» La leader de Barcelona en Comú a également fait référence à la corruption pour assurer que «les municipalités ne redeviendront jamais des mécanismes de transfert de rentes aux entreprises de la construction de 3% [allusion à l’enquête en cours visant le parti d’Artur Mas, le président de la Generalitat catalane], ni de paiement aux lobbies».

Pour Colau, dès lors que «les Etats d’Europe n’ont pas été à la hauteur, voici ici réunies les villes disposées à prendre l’alternative». En ce sens, la maire a souhaité louer le rôle de la population, qui a constitué des réseaux de solidarité dans les quartiers, qui a paralysé les expulsions et a organisé des cantines sociales. «Notre obligation est de nous placer à la hauteur de cette population», a-t-elle ajouté, en se référant également à son initiative de mettre sur pied un réseau de villes refuges pour les réfugiés.

La maire de Barcelone s’est lamentée qu’on les qualifie de «naïfs et d’angéliques» lorsqu’ils exigent des mesures afin de s’occuper «des victimes de tragédies comme celle de l’exode des réfugiés» et a lancé une accusation dure contre ceux qui les méprisent: «Ils ne veulent pas mettre un terme à la pauvreté, ils veulent en finir avec les pauvres.» «Face à ceux qui construisent des murs, des clôtures et des barbelés, nous avons un message: réfugiés, soyez les bienvenus. Notre maison est la vôtre, s’il y a bien une maison de quelqu’un», a-t-elle conclu.

Carmena défend le droit au logement

Manuela Carmena, maire de Madrid, qui s’est déclarée amoureuse depuis toujours de Barcelone, a fait l’éloge de l’initiative de la municipalité de s’offrir comme ville d’accueil international, reprise immédiatement par Madrid. La maire madrilène a revendiqué un changement de la culture de la fonction publique. «L’administration a été méprisée», «les anciens élus étaient indifférents aux gens», a-t-elle dit, assurant ensuite «qu’il n’y a rien de plus beau que de travailler dans le public pour le public». Carmena a reçu des applaudissements lorsqu’elle a expliqué ce qu’elle avait réussi en matière de logement, avec l’arrêt des expulsions. «Le droit au logement est sacré. L’être humain a besoin de logement», a-t-elle rappelé [Madrid compte 70’000 logements vides].
Martiño Noriega, maire républicain de Saint-Jacques-de-Compostelle – qui est intervenu indifféremment en catalan, galicien et castillan – a parié que la rencontre de ce week-end serait «le commencement d’un temps nouveau».

«Nous sommes la réponse à une situation d’urgence sociale», a-t-il dit de ce qu’il qualifie comme étant «un réseau de villes rebelles» qui doit travailler ensemble «pour tout changer». Noriega a reçu une longue ovation lorsqu’il a salué les «Galiciens qui vivent en Catalogne et qui contribuent à la bâtir jour après jour».

Le maire de Saragosse, Pedro Santisteve, a parlé d’anciens administrateurs de municipalités qui manquaient de «culture démocratique», qui accusent désormais «les nouveaux gouvernements municipaux de n’avoir rien fait depuis qu’ils sont à l’œuvre. Ils n’ont rien pensé pendant 30 ans et aujourd’hui ils prétendent que l’on pourra résoudre en trois mois tous les problèmes» d’infrastructures, d’eau, de services. D’après lui, ces anciens responsables «continuent de nous traiter comme des ennemis à abattre». Santisteve a misé sur le respect de la légalité, mais celle qui passe par «les droits humains, la justice sociale et la pluralité».

«Nous sommes venus pour rester»

L’intervention la plus poétique a sans doute été celle du maire de Cadix, José María González «Kichi», qui a développé un discours fondé sur la nécessité de faire de la politique à partir du sud, «parce que le sud est nécessaire, parce qu’ils ont perdu le nord». Il a ajouté: «La politique a besoin du sud parce qu’alors que le nord construit des murs et des clôtures, le sud jette des ponts.»

Il a également assuré qu’à Cadix «nous avons mis fin à l’impunité», une idée partagée par ses compagnons à la tribune. Il a, en outre, défendu la nécessité de créer un réseau de villes «qui partage les expériences et les défis, car ensemble on ne peut nous arrêter». «Le phare du sud est indispensable pour en finir avec l’obscurantisme», a-t-il ajouté. Il a terminé son intervention par une phrase éloquente: «Lorsque la tristesse est un ordre officiel, la joie est une belle forme de désobéir».

Le maire de La Corogne, Xulio Ferreiro, a rappelé que le 13 juin, le jour de l’installation des nouveaux conseils municipaux, «la place est entrée dans le palais» et il a déclaré que «nous nous émouvons chaque fois que nous tenons nos promesses, comme lorsque nous diminuons nos salaires, supprimons des subventions publiques aux corridas ou que nous accrochons un énorme drapeau arc-en-ciel sur la façade d’une mairie qui est fière d’être rebelle». Pour Ferreiro, la plus grande émotion arrive «lorsque quelqu’un nous arrête dans la rue pour nous dire que nous ne sommes pas seuls, qu’il y a dehors une marée.»

Les maires de Pampelune, Joseba Asirón, et de Badalona, Dolors Sabater ont été ceux qui – avec Colau et Pisarello – ont le plus insisté sur le droit à décider. Asirón a souhaité «beaucoup de chance aux Catalans pour le scénario enthousiasmant qui s’approche de vous au-delà du 27 septembre [date des élections au Parlement catalan, considérées comme un «référendum» sur l’indépendance]» et il a affirmé que «la liberté de Catalogne est la liberté d’Euskal Herria [le Pays basque] et de tous les peuples qui sont ici représentés». Le maire de Pampelune a raconté que son arrivée à la mairie a supposé regarder la place et pouvoir dire: «ceci est à vous» et que le changement dans sa ville a été possible grâce à l’accord de quatre formations différentes. «Une grande leçon du changement est celle du travail entre personnes différentes», a-t-il ajouté. Asirón a mis l’accent sur l’importance de donner une continuité à leurs projets afin de développer leur potentiel transformateur: «nous sommes venus pour rester et pour que ce soit un changement profond et durable, quatre ans ne nous suffisent pas. En quatre ans, nous allons seulement gratter la peinture».

Finalement, Dolors Sabater a déclaré dès le début qu’à Badalona il s’est passé «ce qui semblait impossible», c’est-à-dire de «battre démocratiquement le totalitarisme et l’intolérance, le Parti populaire de Xavier García-Albiol», ce qui a provoqué un éclat de slogans de «¡sí se puede!» Sabater a revendiqué le droit à pouvoir tout décider, ainsi que «du type de relation que nous voulons avoir avec l’Etat, si nous voulons l’indépendance ou si nous voulons le fédéralisme».

Pour la maire et leader de Guanyem Badalona en Comú «nous ne pouvons échapper au débat du droit à l’autodétermination des peuples», puis elle a ajouté qu’«à partir de la radicalité démocratique, nous devons être convaincus que ce droit existe et nous devons travailler pour donner les instruments à la société afin qu’elle puisse donner son opinion et décider en connaissant de cause».

Sabater a misé sur une révolution à partir d’en bas et elle a affirmé que «les changements sont possibles et que nous les rendrons possibles parce que cela dépend uniquement de la volonté». Finalement, la maire de la troisième ville la plus peuplée de Catalogne a fait référence aux réfugiés pour affirmer que «la Méditerranée nous montre aujourd’hui la partie la plus crue de la faillite économique et politique». D’après elle, la crise des réfugiés «est une conséquence d’un système que nous devons changer» et, à l’instar de Colau, elle a souligné «qu’alors que l’Europe ne répond pas, ce sont les villes et les habitants qui doivent en premier lieu répondre et faire pression pour que les institutions fassent leur devoir». Quelques minutes avant le début de l’événement, des centaines de personnes s’étaient précisément rassemblées face à l’enceinte sportive pour allumer des bougies de solidarité avec les réfugiés. (Publié sur le quotidien en ligne Público.es le 4 septembre 2015, traduction A L’Encontre)

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[1] Bien que le contexte soit fort différent de même que le profil des forces politiques, il pourrait être utile aux forces de la gauche radicale de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur de ce qui fut appelé «le socialisme municipal», que ce soit en Angleterre ou en France. De nombreuses études existent sur ce thème. Citons pour indication quelques phrases d’un article de Maurice Moissonnier sur «Les nouvelles pratiques de la municipalité de Villeurbanne: le difficile «ministère des masses» au banc d’essai?», en 1935 (Le Mouvement social, octobre-décembre 1990). Par une déclaration solennelle, le nouveau conseil municipal de Villeurbanne affirme, après avoir insisté sur une «gestion dans la plus grande clarté», que «l’Administration municipale s’appuiera constamment sur la population avec laquelle elle restera en parfaite liaison et qui pourra par conséquent, à quelque moment que ce soit, contrôler l’activité de ceux qu’elle a mandatés… ainsi le concours [de la population] ne lui fera pas défaut, [ce sera] sa plus grande force et dans ces conditions, elle saura mener à bien l’œuvre nécessaire et urgente qu’elle a entreprise». Cette municipalité va se heurter aux difficultés budgétaires – consciente, elle avait  organisé des assemblées populaires afin de créer une forme de budget participatif – qui sont fortement accrues par le pouvoir central.

La dynamique de ces expériences municipales est étroitement connectée à celle de l’affrontement social et politique à l’échelle nationale. Les ressources diverses inscrites dans une logique municipale risquent de s’épuiser si elles ne peuvent être nourries non seulement par un réseau municipal effectif, mais aussi par un changement politique à l’échelle centrale. La synchronie entre l’échelle municipale et l’échelle centrale n’est pas donnée et doit être, dans les limites du possible, «construite». D’où l’importance d’expliciter, pour les couches laborieuses, les défis qu’elles (et pas seulement l’institution municipale) doivent se préparer à affronter. Sans quoi, le rêve du «socialisme municipal» peut se terminer en profonde déception.  (Réd. A l’Encontre)

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Les «villes pour le bien commun» veulent se mettre en réseau

Par Marià de Delàs

Réunion des conseillers municipaux des «cités pour le bien commun» à Barcelone les 4-5 septembre 2015
Réunion des conseillers municipaux des «cités pour le bien commun» à Barcelone les 4-5 septembre 2015.

Les maires, conseillers et responsables municipaux réunis ce week-end [4-5 septembre 2015] à Barcelone se sont mis d’accord ce samedi pour l’organisation de nouvelles rencontres d’échanges d’expériences dans différents domaines de gestion de leurs municipalités respectives. A la mi-septembre, les responsables de la fiscalité, des finances et de la mobilité se sont donné rendez-vous à Saragosse pour discuter des politiques mises en œuvre dans ces domaines par chaque équipe de gouvernement dans les différentes communes.

En novembre, La Corogne sera la ville d’une nouvelle rencontre municipaliste au plus haut niveau. Fin janvier, à Cadix, une autre réunion d’élus discutera de thèmes liés à l’énergie.

Suite au rassemblement massif de ce vendredi, au cours duquel les maires de Madrid, Saragosse, Barcelone, Badalona, La Corogne, Saint-Jacques-de-Compostelle, Irun et Cadix manifestèrent devant des milliers de personnes leur objectif de mettre en place un réseau de communes, portant déjà le nom de Ciudades por el Bien Común, les responsables de ces villes ont maintenu ce samedi [5 septembre] une rencontre technique non seulement pour partager et discuter d’expériences mais aussi pour se diriger vers une coordination possible d’initiatives.

Le bélier du changement

Rita Maestre, conseillère d’Ahora Madrid et responsable du département intitulé Politiques de bien-être de la municipalité de la capitale, a dit que «les villes ne sont pas des îles». Elle a expliqué à Público que «les villes font partie d’un réseau» où l’on ne pense pas seulement en termes municipaux mais également sur «d’autres échelles politiques». Ils cherchent la manière permettant à ce qu’elles «travaillent de forme collective», parce qu’elles sont, a-t-elle ajouté, «le bélier du changement».

Les sensibilités politiques différentes qui existent au sein de ces gouvernements municipaux «se diluent» à son avis «lorsqu’il s’agit de résoudre des problèmes».

En ce sens, Rita Maestre et ses collègues d’autres localités, ont eu l’occasion de discuter sur la façon de nouer des liens avec une population qui exigent des solutions effectives à des problèmes tels que l’emploi ou le logement. Face à ces interpellations, «la seule réponse qu’il faut donner» est de reconnaître le problème et de dire «que nous nous en occuperons». «Nous devons être des leaders pour résoudre les problèmes des gens.»

Dépasser les limites des compétences

Le maire de Cadix, José María González «Kichi», a considéré que le contact entre les maires et les conseillers des Ciudades por el Bien Común était «un point de départ pour voir quel modèle de municipalisme» se développe dans ces communes. Il faut tenir en compte les diverses forces qui agissent dans chaque municipalité et il a expliqué à Público qu’il existe, à son avis, «un schéma de la part du PP pour tenter de renverser les municipalités du changement». «Ils connaissent les mécanismes et ils tentent de tendre des croche-pieds.» Kichi s’est plaint, par exemple, que le PP présente maintenant un «plan de mesures pour créer l’emploi, alors qu’ils n’ont rien fait dans ce domaine pendant toutes les années au cours desquelles ils gouvernaient la ville». «Il s’agit de propositions vides», a-t-il ajouté.

Le maire de Cadix a défendu lors de la rencontre la nécessité que les gouvernements municipaux «dépassent d’une certaine manière leur limite de compétence», «prenant parti», «dirigeant des processus pour que d’autres entités se sentent impliquées». Il a cité comme exemple la possibilité que la mairie défende «la stabilisation de la charge de travail» réclamée par les comités d’entreprise de sa ville, préoccupées par le niveau très élevé de chômage [42% dans cette ville].

Réseaux de villes, également pour identifier les adversaires

Gerardo Pisarello, premier adjoint de la maire de la municipalité de Barcelone, a expliqué que certaines villes, comme la capitale catalane, qui disposent d’un régime de compétence spécifique, jouissent d’une marge de manœuvre plus ample, mais que pour faire face aux adversaires et aux groupes de pression «on ne peut livrer toutes les batailles au même moment». «Le réseau des villes» peut être, à son avis, «le meilleur instrument pour identifier des adversaires et se coordonner» sur ce terrain.

Participation et innovation sociale

La participation citoyenne a été l’un des axes thématiques de la «rencontre technique» de ce samedi. Les responsables municipaux de ces domaines ont échangé leurs expériences et propositions, comme celles «d’audiences publiques» régulières afin de pouvoir «rendre des comptes devant les citoyens», la recherche de mécanismes qui rendent possible la convocation à des consultations, possibilité fortement restreinte par la loi; la création d’organismes au sein des municipalités comme celui de Madrid pour garantir la transparence de l’administration et la mise en marche de moyens de communication directs avec la population, tels que la création prochaine d’une plateforme pour réunir des propositions.

L’élaboration de budgets participatifs, qui doivent être implantés en janvier, est l’une des principales initiatives en ce domaine.

Il s’agit de faire de la participation quelque chose «d’intrinsèque» au gouvernement municipal tel que l’a expliqué le responsable d’une municipalité catalane, Montornés del Vallés, une localité relativement petite qui, comme ses collègues de Cadix, a insisté sur la nécessité de faire face au «clientélisme» et d’y mettre un terme.

La représentante d’Oviedo, dont la ville a été sous gouvernement du même maire PP pendant les 25 dernières années, a assuré qu’il était «clair qu’existe une demande de participation».

Celle d’Irun a également signé que les gouvernements de UPN [Union du peuple Navarre, parti conservateur] dans la capitale Navarre ont maintenu les secteurs les plus revendicatifs de la ville en dehors des espaces politiques. Elle a dit qu’actuellement «il s’agit de fournir des instruments aux secteurs les plus défavorisés». En ce sens, Gala Pin, responsable de ce domaine à la municipalité de Barcelone, s’était prononcé en faveur de la «génération d’une dynamique participative qui n’a pas de marche arrière». (Article publié par le quotidien en ligne Público.es le 5 septembre 2015, traduction A L’Encontre)

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