Par Mathilde du Pradel
Selon Michel Camau [1], l’autoritarisme consolidé «réunit deux caractéristiques apparemment contradictoires». Premièrement, «il affiche une capacité et un niveau de répression sans commune mesure avec leur état antérieur». Deuxièmement, le régime marque simultanément «la distance avec le passé en se prévalant de l’Etat de droit, du pluralisme et de la démocratie». Michel Camau explique que «la logique de justification de cette ambivalence est bien connue. C’est celle de l’état d’exception: prétendre à la sauvegarde d’un dispositif normatif de liberté en restreignant le champ d’application de ses procédures, au nom de la lutte contre ses ennemis putatifs».
Il me semble que cette définition de l’autoritarisme consolidé correspond extrêmement bien au cas égyptien actuel: le régime se prévaut de la réforme démocratique et de la poursuite des objectifs de la révolution du 25 janvier 2011, mais la répression est à son plus haut niveau depuis longtemps. Le tout sous le thème de la guerre contre le terrorisme et l’islamisme, qui permet au passage de mettre au pas les récalcitrants de tout acabit.
Je tiens dans cet article à faire le point sur cette répression multi-facettes, tout en insistant sur la manière dont différents individus et groupes sociaux se font les relais de cette répression et de cette consolidation autoritaire, en actes et en paroles, et donc en dehors du schéma classique (et caricatural bien entendu) qui voudrait que l’autoritarisme se caractérise par un Etat et une société strictement opposés l’un à l’autre.
Les Frères musulmans
Depuis le renversement du Président Morsi le 3 juillet 2013, les actes de répression contre les Frères musulmans se sont multipliés. La liste est longue et je n’en proposerai ici qu’un survol. Les estimations des conséquences de la répression à ce stade tournent autour de 2500 morts et 17’000 blessés, quelque 16’000 arrestations, et plus de 1000 condamnations à mort au terme de procès expéditifs. Le 26 juillet 2013, le général Sissi a appelé les Egyptiens à manifester en masse pour lui donner un mandat afin d’en finir avec le terrorisme. Cette rhétorique de la guerre contre le terrorisme est devenue depuis le principal argument du régime actuel et le prétexte à des appels réguliers à l’union nationale et à la multiplication de lois répressives.
Le 14 août 2013, les forces de sécurité ont dispersé le sit-in des partisans du président Morsi déchu dans le sang. Human Rights Watch, au terme d’une longue enquête ayant conduit à l’écriture d’un rapport sur le sujet, a qualifié cette dispersion d’«attaque préméditée», de «massacre» et de «crime contre l’humanité», estimant le nombre de morts à 817. Les autorités ont d’ailleurs empêché l’organisation de venir présenter les conclusions du rapport sur le territoire égyptien. En septembre 2013, l’organisation des Frères musulmans a été déclarée organisation terroriste par les autorités. La chasse aux sorcières entamée immédiatement après la destitution de Morsi se poursuit encore aujourd’hui. Des condamnations à mort collectives ont été prononcées à plusieurs reprises contre des membres ou des partisans de la Confrérie (1212 personnes d’un coup à Minya en mars et avril 2014, 183 dont l’ancien guide suprême des Frères Mohammed Badie en juin, ou encore 188 en décembre).
Le discours dominant, relayé par les autorités, les intellectuels et une partie de la population continue à dénoncer pêle-mêle le projet totalitaire des frères, leur volonté d’établir un nouveau califat islamique en Egypte et de transformer la société en imposant des lois réactionnaires, la nature intrinsèquement violente et terroriste de la Confrérie, l’intransigeance des leaders poussant leur base militante à se sacrifier comme des «moutons». Ce discours favorise la polarisation de la société et une forme d’irrationalité et de paranoïa qui atteint des degrés très élevés. Ainsi en octobre dernier, un étudiant (Abdel Rahman Zaidan) racontait sur sa page Facebook [2] la scène à laquelle il avait assisté dans un minibus: une femme critiquait le gouvernement en prenant à parti les autres passagers. Lorsque l’un d’entre eux s’est décidé à prendre part à la conversation et à émettre également des critiques, la femme a fait arrêter le minibus et a dénoncé l’homme à deux policiers qui gardaient une église en criant «Au secours ! Il y a un frère musulman terroriste dans le bus».
Les ONG et les activistes
La répression s’exerce également contre les activistes et les représentants de la société civile, en tête desquels se trouvent les ONG.
Peu de temps après l’élection de Sissi, le 18 juillet, le ministère égyptien des Affaires sociales a publié une annonce dans le journal Al-Ahram demandant à toutes les entités civiles concernées de s’enregistrer comme ONG dans un délai de 45 jours, en vertu de la loi 84 de 2002. Cette loi oblige toutes les ONG à s’enregistrer auprès des autorités. Elle permet au gouvernement de surveiller de très près les activités des ONG, et d’imposer leur fermeture, de geler leurs avoirs et de confisquer leurs financements s’il estime que ces activités nuisent aux intérêts du pays [3]. Cette annonce, et les pressions répétées du gouvernement sur les ONG, en particulier celles travaillant pour les droits de l’homme, ont conduit plusieurs d’entre elles à fermer leurs portes ou à délocaliser, à l’image par exemple du Cairo Institute for Human Rights Studies, qui a annoncé son installation en Tunisie du fait des «menaces actuelles contre les organisations de droits de l’homme».
Les activistes, au départ noyés dans la masse de la grande «union nationale» anti-Morsi et anti-Frères du 30 juin 2013, ont également commencé à faire les frais de la répression à partir du moment où ils ont tenté de reprendre leur indépendance et de poursuivre les revendications de la révolution. Un des principaux instruments de cette répression est la loi sur les manifestations de novembre 2013, qui accorde au ministère de l’Intérieur de larges pouvoirs discrétionnaires sur les manifestations (notamment en matière d’interdiction et de dispersion) et expose de manière vague les circonstances dans lesquelles des manifestants peuvent être considérés comme enfreignant la loi.
Le ton est donné dès novembre 2013: après une manifestation devant le Parlement contre la nouvelle Constitution, les activistes révolutionnaires Ahmed Maher (fondateur du Mouvement du 6 avril), Mohammed Adel, Ahmed Douma et Alaa Abd El Fattah sont arrêtés. Les trois premiers sont condamnés à trois ans de prison en décembre 2013, le dernier à 15 ans en juin 2014, de même que 25 autres accusés. La manifestation de soutien aux prisonniers politiques du 21 juin 2014 pour protester contre ces peines conduit à une nouvelle vague d’arrestations de militants, dont Sanaa Seif, la sœur de Alaa Abd El Fattah, et Yara Sallam, activiste féministe. L’activiste et avocate des droits de l’homme Mahienour el Masry a également passé six moix en prison pour avoir participé à une manifestation interdite jusqu’à ce que sa peine soit suspendue en septembre dernier.
Actuellement, Sanaa Seif, Yara Sallam et les autres activistes condamnés en même temps qu’elles sont toujours en prison. Leur peine a été réduite de trois à deux ans en décembre. Alaa Abd El Fattah a été libéré sous caution en septembre puis emprisonné à nouveau. Un nouveau procès est en cours. Ahmed Douma a lui été condamné à trois ans supplémentaires en décembre dernier pour outrage au tribunal après un vif échange de mots avec le juge en charge de son procès.
Il ne s’agit là que de quelques exemples d’activistes emprisonnés, mais qui soulignent les méthodes et les objectifs du régime actuel. Il s’agit surtout d’empêcher que les voix des révolutionnaires soient entendues, de faire taire la dissidence et d’empêcher tout mouvement alternatif de se structurer, ainsi que d’établir un monopole d’Etat sur les revendications de la révolution du 25 janvier 2011 et du 30 juin 2013.
Les journalistes et la liberté d’expression
En 2014, le Comité de Protection des Journalistes a classé l’Egypte parmi les 10 pays ayant emprisonné le plus de journalistes, dénombrant 12 d’entre eux détenus dans les prisons du pays [4]. L’Association pour la Liberté de Pensée et d’Expression se demandait en décembre dans son dernier rapport sur les journalistes emprisonnés si le journalisme était devenu un crime en Egypte [5].
Le but de la répression contre les journalistes et les médias est simple: imposer le discours du pouvoir en place comme discours dominant et éliminer tout discours alternatif. Cette répression commence dès la destitution de Morsi, avec l’ordre donné par le gouvernement intérimaire de faire fermer les locaux de 6 chaînes de télévision pro-Frères. L’après juin 2013 voit aussi la fin du programme satirique de l’humoriste Bassem Youssef, symbole de la liberté d’expression et de la critique depuis le 25 janvier 2011. Plus tard, en juin 2014, c’est au tour de trois journalistes d’Al-Jazeera arrêtés 6 mois plus tôt d’être condamnés à des peines de 7 à 10 ans de prison, accusés d’avoir diffusé de fausses informations (un nouveau procès leur a été accordé le 1er janvier 2015).
Début novembre, le département législatif du Conseil d’Etat a reçu un projet de loi visant à interdire la publication d’information concernant l’armée, dont l’un des articles stipule la nécessité de demander l’autorisation préalable des forces armées avant de diffuser des nouvelles concernant ses troupes, ses mouvements et ses équipements, et impose des sanctions de 6 mois à 5 ans de prison et 100 à 500 livres égyptiennes d’amende en cas de non-respect. Il semble cependant que la loi n’ait toujours pas été promulguée à ce stade.
D’une manière générale, les journalistes dénoncent les difficultés qu’ils ont à travailler dans un contexte de peur, de paranoïa et de surveillance accrue. Témoignent par exemple de cette atmosphère les mésaventures du journaliste français Alain Gresh le 11 novembre 2014 au Caire, dénoncé aux renseignements puis à la police par une cliente du café dans lequel il parlait politique avec des journalistes égyptiennes. Ces phénomènes de délation et d’entraves à la liberté d’expression ne touchent pas seulement les journalistes cela dit: deux hommes égypto-britanniques et leur cousin égyptien ont été dénoncés et arrêtés dans le métro alors qu’ils parlaient d’un risque de manifestations importantes lors de l’anniversaire à venir de la révolution du 25 janvier.
L’autocensure, elle aussi, s’est renforcée. La presse se ferme progressivement aux voix dissidentes et même la presse privée tend à renoncer à la critique, comme en témoigne par exemple l’évolution du quotidien Al Masry Al Youm, quotidien de référence de beaucoup d’intellectuels libéraux avant et après la chute de Moubarak pour ses positions distantes du régime et critiques, devenus après 2013 bien plus proche de la presse officielle symbolisée par le quotidien Al-Ahram. Autre manifestation importante de cette auto-censure, à la fin du mois d’octobre 2014, les rédacteurs en chef des plus importants quotidiens du pays se sont ainsi réunis, sous la présidence de Diaa Rashwan, le patron du syndicat des journalistes, pour rédiger une déclaration rappelant leur volonté commune d’«affronter les éléments terroristes et de protéger l’équilibre des forces dans le pays dans le cadre de la Constitution et de la loi». Concrètement, cela signifie qu’en soutien à la révolution du 25 janvier 2011 et du 30 juin 2013, ces rédacteurs en chef se sont engagés à ne plus rien publier qui puisse aider les terroristes et saper les institutions de l’Etat.
Les étudiants
Depuis la rentrée universitaire le 12 octobre 2014, étudiants et universités sont une cible privilégiée de la répression et de la violence. Dès cette rentrée, du fait de la crainte de la reprise des manifestations qui avaient marqué l’année universitaire 2013-2014, en particulier après la destitution de Morsi, l’accès aux campus était largement régulé par les forces de sécurité et des compagnies de sécurité privées (dont la compagnie Falcon) obligeant les étudiants à faire la queue pour passer des portiques de sécurité et pénétrer dans le campus. Les étudiants participant alors à des manifestations sont immédiatement réprimés dans plusieurs universités du pays. Le 21 octobre, un étudiant d’Alexandrie meurt des suites de blessure aux tirs de grenaille. Plusieurs centaines d’étudiants ont été arrêtés.
Autre mesure de renforcement du contrôle des universités, le nouveau système électoral qui devait permettre la désignation des présidents d’université a été abandonné (en juin 2013): c’est donc le président de la république qui continue à nommer les présidents. Par ailleurs, un amendement du règlement disciplinaire des universités datant de février dernier permet aux présidents d’université de décider d’expulser des étudiants sans réunir de conseil de discipline. A l’Université du Caire, toute activité politique est interdite sur le campus depuis la rentrée. En octobre 2014, une nouvelle loi a confié à l’armée la protection des installations et institutions publiques incluant les universités. La loi prévoit aussi que toute atteinte à la sécurité et au fonctionnement de ces installations publiques peut être jugée devant un tribunal militaire, rouvrant allègrement la porte au jugement de civils par les tribunaux militaires, en dépit des dispositions de la Constitution.
D’une manière générale, le positionnement de Sissi et du régime actuel vis-à-vis de la jeunesse est ambivalent: il alterne entre des excuses (pour le manque de prise en compte des revendications de la jeunesse), crainte des mouvements de jeune organisés et autonomes, exclusion politique et encouragements à participer à la vie sociale et économique égyptienne pour assurer le futur du pays.
Les homosexuels
La persécution des homosexuels n’est pas nouvelle en Egypte. Elle est cependant nettement renforcée ces derniers temps. Ce renforcement est à interpréter comme relevant d’une volonté du gouvernement de se présenter comme gardien de l’ordre moral pour satisfaire aux exigences d’une population largement conservatrice, qui condamne l’homosexualité au nom des principes de l’islam. Dans le contexte de l’après Frères musulmans, l’Etat tente de se montrer plus islamique que les islamistes. Par ailleurs, se concentrer sur la lutte contre les minorités sexuelles est un excellent moyen de détourner l’attention d’une série d’autres domaines dans lesquels l’Etat échoue ou avance avec difficultés. L’homosexualité n’est pas condamnée en tant que telle en Egypte, mais les autorités se servent allègrement de l’article 9 (c) de la loi n° 10/1961 sur la lutte contre la prostitution qui fait de la «pratique de la débauche», expression on ne peut plus vague, un délit.
La dernière opération de grande envergure anti-homosexuels s’est déroulée le 7 décembre dernier: Mona Iraqi, une présentatrice de télévision sur la chaîne Al-Qahira wa al-nas s’en est prise à un hammam (établissement de bain traditionnel) qu’elle a qualifié de «plus grand repaire de perversion homosexuelle» dans la capitale égyptienne. Elle a ainsi suivi la police dans l’opération qui a conduit à l’arrestation de 26 hommes, que Mona Iraqi ne s’est pas privée de photographier avec son téléphone portable alors que les policiers les faisaient rentrer à demi-nus et humiliés dans leurs camions, accompagnant le tout de commentaires sarcastiques et sensationnalistes. Dans le cadre de l’enquête, ces hommes ont eu à subir des examens rectaux, pratique exécrable largement répandue dans le pays et utilisée afin de déterminer si une personne a eu ou non des rapports anaux récents. Les experts médico-légaux ont conclu qu’aucun des hommes interpellés n’avait eu de rapports homosexuels et que trois d’entre eux présentaient des stigmates de viol. Le procès a eu lieu et les 26 hommes ont finalement été acquittés, ce qui n’efface malgré tout en rien les humiliations qu’ils ont eu à subir.
Ce procès n’est pas un cas isolé: à la fin du mois de décembre, huit hommes ont été condamnés à trois ans de prison (peine réduite à un an récemment) à la suite d’accusations de débauche après avoir organisé un simulacre de mariage gay et posté la vidéo sur Youtube. Certains chiffres évoquent jusqu’à plus de 150 arrestations de personnes soupçonnées d’être homosexuelles, sous couvert de la loi sur la débauche.
Les athées
Toujours dans l’optique de se présenter comme les gardiennes de l’ordre moral, les autorités s’en prennent également aux athées. Selon un rapport publié par Dar Al-Ifta (centre de recherche islamique et principale autorité en charge de l’émission de fatwas), il y aurait 866 athées en Egypte. Un chiffre étonnamment précis et fortement débattu, qui place l’Egypte en tête des pays arabes en matière d’athéisme. Etant donné le conservatisme de la société, les athées font généralement profil bas et évitent la publicité quant à leur athéisme. Il semble donc très difficile d’estimer leur nombre. Mais l’enquête a pourtant tiré une sonnette d’alarme et fait réagir les autorités religieuses et politiques.
En novembre 2014, une grande réunion de deux jours a eu lieu entre représentants d’Al-Azhar et de l’Eglise afin de proposer des solutions à la diffusion du «phénomène» de l’athéisme. Ces représentants religieux se sont également exprimés régulièrement de façon publique dans les médias pour dénoncer les dangers de l’athéisme, souvent décrit comme une importation depuis l’Occident, un produit du matérialisme mais aussi un résultat de la mauvaise image donnée de l’islam par les groupes extrémistes.
Le 10 novembre, un café du centre-ville (quartier de Abdeen) a été fermé par les autorités, après saisie de ses biens. Un mois plus tard, les autorités municipales ont déclaré que le café avait été fermé car des athées s’y rassemblaient régulièrement, entre autres pour pratiquer le «culte de Satan» (sic).
Le fait d’être athée n’est pas criminalisé par la loi égyptienne, et la liberté de pensée est inscrite dans la Constitution. Cependant l’article 98 (f) du Code pénal stipule que les personnes jugées coupables de diffamation ou d’insultes envers les trois religions peuvent être condamnées à des peines de 6 mois à 5 ans de prison et des amendes de 500 à 1000 livres égyptiennes. L’écrivaine et journaliste Fatima Naout risque ainsi de faire les frais de cette loi dans les jours à venir: elle comparaîtra le 28 janvier devant un tribunal pour insulte à l’islam après avoir écrit sur sa page Facebook que l’Aïd el-Kebir est «le plus grand massacre commis par les êtres humains» et que «ce massacre annuel est basé sur le cauchemar passé d’un des prophètes, un jour, à propos de son fils, et bien que ce cauchemar sacré soit terminé pour le bonhomme et son fils, le mouton en paie encore le prix aujourd’hui». Autre verdict marquant: le 11 janvier 2015, un jeune homme de 21 ans a été condamné à 3 ans de prison et 1000 livres d’amende pour insulte à l’islam après avoir révélé son athéisme sur Facebook. Il a été arrêté en novembre 2014 après être allé déposer plainte au poste de police pour harcèlement (notamment par un journal local). Son propre père a témoigné contre lui. (Article paru sur le site Actu Egypte, 12 janvier 2015)
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[1] «Remarques sur la consolidation autoritaire et ses limites» in A. Boutaleb, J.-N. Ferrié, B. Rey (coord.), L’Autoritarisme dans le monde arabe. Autour de Michel Camau, Luis Martinez, Le Caire, Cedej, coll. Débats, mai 2005
[2] http://www.madamasr.com/opinion/politics/egypt-nation-snitches-makes-comeback
[3] Voir l’article d’Actu Egypte du 30 octobre 2014 à propos des ONG https://actuegypte.wordpress.com/2014/10/30/le-projet-de-loi-sur-les-ong/
[4] https://www.cpj.org/reports/2014/12/journalists-in-prison-china-is-worlds-worst-jailer.php
[5] http://afteegypt.org/media_freedom/2014/12/10/8868-afteegypt.html
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