Italie. Le Parti démocratique: recommencer sous la baguette de Renzi

Par Diego Giachetti

Io non posso restare
seduto in disparte
né arte né parte
non sono capace
di stare a guardare
(…) Ricominciamooooooo

Adriano Pappalardo, Ricominciamo!1

Renzi revient là où Veltroni a lancé le Parti démocratique. Fini le temps des plaisanteries et de la légèreté; le nouveau parti ne progresse plus.2

Retour aux sources

Du 10 au 12 mars 2017 s’est déroulé au Lingotto [ancien site de production de la FIAT, aujourd’hui centre de Congrès] de Turin, sur décision de Matteo Renzi [secrétaire du parti de décembre 2013 à février 2017] et de son équipe de direction, le congrès du Parti démocratique (PD). Le but: promouvoir la candidature de Renzi au poste de secrétaire du parti aux prochaines primaires du PD. Après moult réunions tenues à la Leopolda de Florence, le courant de Renzi et ses alliés a choisi de tenir le congrès au Lingotto de Turin, afin de revenir au bercail. En effet, dix ans plus tôt, Walter Veltroni [ex-ministre, secrétaire du PD, maire de Rome de 2001 à 2008] a annoncé la naissance du PD, regroupant les Démocrates de gauche et la Marguerite3. C’était, la dernière des dernières mutations génétiques en cours, sur la voie qui mène du vieux Parti communiste (PCI) aux Démocrates de gauche (DS), ainsi que d’une partie de la Démocratie chrétienne (DC) au Parti populaire italien (PPI) et à la Marguerite. De ce conglomérat génétique en mutation est né le nouveau PD, porté sur les fonts baptismaux le 14 octobre 2007.

Le parcours décennal du PD a été aussi tortueux que sa naissance fut tourmentée et complexe. Enfant tardif du clintonisme et du blairisme4, ainsi que de l’idéologie néo-conservatrice et de sa matrice la globalisation financière, sûr d’avoir trouvé une troisième voie à la croisée des chemins du capitalisme du XXe siècle, de la social-démocratie et du socialisme réel, il dut assez rapidement déchanter. La troisième voie s’écroula sans crier gare, alors que s’effondrait le géant bancaire Lehman Brothers, farci de subprimes, ces crédits pour travailleurs et couches moyennes, et qui furent l’objet de spéculations par des grandes assurances comme AIG et de hedge funds, jusqu’à ce que la bulle éclate.

Dans les années suivantes, le parti perdit des électeurs et des inscrits (831’042 en 2009, 539’354 en 2013). Les secrétaires se sont succédé : Walter Veltroni (2007-2009), Dario Franceschini (2009), Pier Luigi Bersani (2009-2013), Guglielmo Epifani (2013) et enfin Matteo Renzi depuis décembre 2013 [à février 2017, suivi par le secrétariat ad interim de Matteo Orfini]. Après le résultat électoral peu enthousiasmant des élections politiques de 2013 et avec l’ascension de Renzi, une restructuration de la base électorale du parti s’est produite. Une partie de son électorat, particulièrement l’électorat ex-DS, a été perdue, au profit d’une grande quantité d’électeurs qui avaient voté pour les partis dits du centre en 2013. L’hémorragie des membres ne s’est pas tarie avec le leadership de Renzi: 378’187 en 2014 [soit -30% par rapport à 2013], pour remonter péniblement à 405’014 en 2016, progression entachée toutefois de polémiques relatives à des adhésions fictives.

Une grande partie des problèmes du PD ont leur source dans la rapide fusion d’entités politiques hétérogènes, ne parvenant pas à s’amalgamer en un parti. Le PD n’a pas voulu être un parti social-démocrate, pas plus qu’un parti populaire [au sens de démocrate-chrétien ou chrétien-démocratique]; c’était un simple parti postmoderne privé d’idéologie, courant après une position au centre afin d’occuper le terrain gouvernemental. Ce qui a facilité ce projet est, d’une part, l’érosion de l’assiette électorale de Berlusconi5 et de ses alliés et, d’autre part, l’apport du soutien de la bourgeoisie, monnayé contre le soutien à certaines (contre)réformes. Ces dernières ont structuré le programme du PD: le jobs act, la «bonne école», la loi électorale majoritaire et réforme autoritaire de la Constitution6, les deux dernières ayant échoué avec le référendum du 4 décembre 2016.

L’abîme de la crise

En décembre 2016, Matteo Renzi avait encore en mains un gouvernement et un parti, en janvier 2017 il n’avait plus qu’un parti, en février un parti allégé par les défections de la minorité, actuellement il est devenu ex-secrétaire de ce parti déchiré par deux courants. Au sein du parti, le courant Renzi sécrète, comme une seiche, l’encre du courant anti-Renzi. Parmi les nombreuses raisons de la scission de la minorité, qui vient de fonder le Mouvement des démocrates et des progressistes7 [acronyme DP, en miroir avec l’acronyme PD du Parti démocratique], s’affirment le fonctionnement égotique de la direction Renzi, le culte de soi et la complaisance narcissique, au point de sous-estimer les apports d’autres et les contraintes contextuelles. En fin de compte, une des raisons des divisions est Renzi lui-même.

Ceci expliquant cela, au cours des dernières années, il n’y a pas eu de divergences politiques significatives autour des choix du PD en matière de législation sur le travail, de la fiscalité, des sous-revenus des salarié·e·s, de l’école, de la politique européenne et internationale. Le seul point de clivage a concerné la réforme constitutionnelle et électorale, et c’est ici que le gouvernement Renzi et sa direction du parti se sont trouvés face à un obstacle.

Gentiloni et Renzi: conciliabule…

Renzi n’apprécie nullement les critiques et les débats au sein du parti; il n’est pas disposé à tolérer la contradiction. Dans les confrontations internes au parti, il a opposé l’habituel langage conflictuel (avec un panel de réponses allant du «défi» à la «rançon») et le sempiternel schéma compétitif. Ainsi la réponse purement musculaire aux divisions internes au PD a produit l’effet inverse à celui escompté. Car, avec la perte des «scissionnistes», la fracture politique et la crise de direction est réapparue sous la forme de deux candidatures concurrentes à celle de Renzi, pour le secrétariat du parti. A peine la scission a-t-elle eu lieu, qu’un congrès éclair s’est tenu, dans le but d’occuper aussitôt le terrain et de barrer la route aux rivaux, sans débat politique et à coups de votes précipités pour les primaires [prévues pour le 30 avril 2017].

La Novlangue du Lingotto

Il y a dix ans, alors que le candidat au secrétariat du parti était Walter Veltroni, celui-ci prononçait son discours en exprimant caricaturalement le vide discursif d’un acteur du petit théâtre esthétisant de la politique moderne inaugurée par le berlusconisme8. Afin de ne laisser planer aucun doute sur ce que serait le nouveau parti, Veltroni commença son discours par ces mots: «Faire une nouvelle Italie. Telle est la raison, la mission et le sens du Parti démocratique »9. S’ensuit un déluge de paroles répétées comme un mantra. Giovanna Cracco, dans une recherche publiée sur Paginauno de décembre 2008, a compté que le discours de Veltroni reprenait 45 fois le terme «nouveau». Piero Fassino [ex-membre du PCI et maire de Turin de 2011 à 2016] l’avait utilisé 64 fois dans son discours au 4° Congrès des Démocrates de gauche. Dans son long discours, Veltroni s’est servi 10 fois du terme «marché», 11 fois de «entreprise », 1 fois «équité», 2 fois «égalité» et 4 fois «justice sociale»10. Ces innombrables répétitions et non-dits induisaient la définition d’une affirmation identitaire du nouveau parti: le bon fonctionnement du marché financier comme condition de son développement. Or le marché financier fonctionne bien seulement s’il est dérégulé, avec les«surprises» qui en découlent. Ainsi, la meilleure société possible, aux yeux du PD naissant, mettait au centre non point les personnes mais le capital, faisant un clin d’œil appuyé aux propriétaires des moyens de production, ignorant les travailleurs.

Au cours de ses mille jours de gouvernement, Renzi a eu une pensée pour les salarié·e·s en les rendant plus précaires encore avec le jobs act. Au Lingotto, il a proclamé officiellement son idéologie: la fin des idéologies. Il s’est ainsi «télé-porté» des idéologies au spectacle de cabaret, usant et abusant du storytelling, cet art de la narration à des fins de communication persuasive, qui change la signification des faits selon les modalités de leur emballage.

L’avant-première [ce congrès prépare les primaires du PD qui auront lieu le 30 avril prochain] a respecté les trois règles fondamentales suivantes: rapidité de la narration, superficialité de la substance, réduction de chaque concept, de chaque pensée à un pur et simple gag ou slogan. Aucun des problèmes à affronter ne s’est vu proposer de solution. Plus que de l’énonciation d’un programme, il s’est agi de déclarations génériques d’intention comme, par exemple, «il faut regarder vers le futur» sans expliquer en quoi cela consiste. La seule certitude est que le futur sera défini en compagnie de Marchionne11 et de ses mirobolantes capacités managériales.

En ce qui concerne la forme du nouveau parti, Renzi a expédié de la sorte la chose: «ni un parti léger ni un parti pesant, mais un parti pensant». Pour l’entraînement à la pensée de ses supporters, il a lancé l’idée de mettre en place une école de formation, la Frattocchie 2.012. Après son discours, et suivant en cela le modèle Leopolda [soit le modèle des congrès précédents du PD], la kermesse s’est subdivisée en ateliers thématiques, trop peu nombreux donc beaucoup trop fréquentés pour que les participants puissent même s’exprimer, ce qui a transformé ces lieux de discussion en lieux d’écoute du coordinateur responsable de l’atelier et des notables présents.

«Ensemble», sous la direction d’un chef

700 places assises, soit en tout, globalement et compte tenu de la rotation des présents, quelque 2000 à 3000 personnes, en majorité provenant du Piémont [la région dont Turin est la capitale] et ayant plus de 50 ans, précise le quotidien La Stampa: débris heureux qui applaudissent le ramasseur de débris. Un happening de la classe moyenne dépaysée, désorientée par la crise et par les défaites électorales (à Turin, la défaite de Fassino13 est encore un charbon ardent pour l’électorat du PD), mais rien pour la classe des salarié·e·s, les descendants de ceux que l’on trouvait dans les anciens établissements FIAT il y a quelques dizaines d’années. La base qui a participé à cet événement avait l’allure d’une fraction étroitement contrôlée: celui qui critique est un ennemi du parti! Les adversaires ont été d’entrée qualifiés de «tâcherons» qui s’obstinent à chanter Bandiera rossa, chant par ailleurs encore siffloté par le Gouverneur du Piémont Chiamparino14, nous apprennent les faits divers, mais seulement sous la douche.

Le «lis magique», le qualificatif donné à la clique de Renzi

La kermesse a permis de mesurer ce qui reste en mains de Renzi, de son «moi» égocentrique qui entraîne, inclut et guide le «nous» du groupe dirigeant. Sans «moi», a-t-il dit, on ne va nulle part. Tel est le constat des limites, voire de la faillite du courant Renzi. Il n’est pas parvenu à mettre sur pied un groupe dirigeant capable de dépasser son statut de courant politique très restreint, nommé le lis magique, construit et confiné exclusivement autour de son leader. Or le centralisme du courant Renzi s’est réaffirmé de la même manière [au Lingotto], attaché à l’idée du leader unique, incontesté, qui a raison envers et contre toutes les scissions et ruptures. C’est au fond cela que voulait l’auditoire qui remplissait le salon du Lingotto, orphelin postmoderne à la recherche de consolation davantage que de représentation. A ce titre, les interventions de deux ministres du gouvernement Paolo Gentiloni [le gouvernement à majorité PD, qui a pris la succession de Renzi et a été sacré par ce dernier] ont été exemplaires. Ils se sont adressés à Renzi en affirmant qu’il n’y a pas de parti sans leader. En termes de leader, ce dernier est celui qui rêve éveillé : Marco Minniti, ministre de l’Intérieur dans l’actuel gouvernement Gentiloni. Renzi est, pour sa part, l’interprète du rêve en question. Alors que le besoin d’un leadership se fait sentir, selon Grazian Delrio, ministre des Infrastructures et des Transports.

A la lumière du scandale Consip15, qui ne cesse de se manifester auprès du lis magique, Renzi a d’abord réagi en affirmant qu’un complot était en cours pour le mettre sur la touche et qu’il ne se laisserait pas mettre en accusation par les journaux. Puis, à Turin, il est passé à la version «n’en parlons plus». Une même démarche a présidé à la réinterprétation de l’échec référendaire du 4 décembre 2016. C’est ce qui se passe notamment avec Maria Elena Boschi16, qui sort d’une longue quarantaine après la défaite subie lors du référendum constitutionnel du 4 décembre dernier et dont elle fut le paladin, remettant à l’ordre du jour la rengaine : «Notre aventure ne fait que commencer».

Finalement, l’analyse de la défaite a été ramenée à une simple question intime, personnelle, un affront personnel voire une offense. Renzi lui-même a parlé de cicatrices ouvertes dans son ego martyrisé. La rescousse, après la défaite, est rapportée à un fait personnel, à une réaction caractérielle en fin de compte: Recommençons ! Il est décidé à relancer la course au secrétariat, dans son style méprisant toute pause et réflexion, ce qui a pourtant déjà provoqué le désastre du référendum [de décembre 2016]. Les fautes et les erreurs s’expient en catimini.

Voilà pourquoi le rassemblement du Lingotto a donné lieu à une Leopolda plus sobre, sans jeux vidéo ni photos. ni effets spéciaux. Fini le temps des plaisanteries et de la légèreté. (Article publié sur le site de Sinistra Anticapitalista le 15 mars 2017; traduction Dario Lopreno)

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1/ Il s’agit d’un extrait des paroles de la chanson Ricominciamo, d’Adriano Pappalardo, auteur-compositeur contemporain: «Je ne peux rester assis à l’écart, sans rôle ni fonction, je ne suis pas capable de simplement regarder. (…) Recommençons!». [ndt]

2/ Le titre original de l’article est: Ritorno al Lingotto, la Leopolda triste di Renzi, soit Retour au Lingotto, la Leopolda triste de Renzi. Le Lingotto est un ancien bâtiment phare des ateliers FIAT de Turin (de 1923 à 1982), devenu un grand centre de réunions, de foires, d’expositions et d’événements divers. La Leopolda est la première gare de Florence (de 1848 à 1860), devenue successivement siège de l’Exposition nationale, siège d’un ministère, centre d’entretien du matériel ferroviaire, fabrique de munitions, dépôt ferroviaire et, enfin, un grand centre de réunions, de foires, d’expositions et d’événements divers. Matteo Renzi est le principal dirigeant du principal parti politique néo-libéral italien, le Parti démocratique (PD, Partito democratico), traversant aujourd’hui une grave crise, issu de la fusion de courants de l’ex-Démocratie chrétienne, de l’ex-Parti socialiste, de l’ex-Parti communiste et de diverses autres petites formations de droite et de gauche, ayant donné tous des présidents du Conseil des ministres (1er ministre) depuis 2013. Renzi a été président du Conseil des ministres (de février 2014 à décembre 2016). Il a démissionné après l’échec du référendum sur la réforme du Parlement (centralisation des pouvoirs vers la Chambre des députés et l’exécutif). [ndt]

3/ Les Démocrates de gauche (Democratici di sinistra, de 1998 à 2007) étaient un parti néo-conservateur, issu du Parti démocratique de la gauche (de 1991 à 1998), provenant lui-même de l’ex-Parti communiste italien. La Marguerite (Democrazia e Libertà – La Margherita, de 2001 à 2007) était un parti néo-conservateur, issu d’une convergence de courants de la démocratie chrétienne, de la social-démocratie et des libéraux. [ndt]

4/ L’auteur fait ici référence, d’une part, à la présidence de Bill Clinton, du Parti Démocrate, aux États-Unis, de janvier 1993 à janvier 2001 et de Tony Blair, du Parti travailliste, au Royaume-Uni, de juillet 1994 à juin 2007 et, d’autre part et aux projets sociaux progressistes-néo-conservateurs qui sous-tendaient ces deux présidences qui ont échoué, finalement, dans leur tentative de se donner une assise de masse stable. [ndt]

5/ Silvio Berlusconi est un richissime (entre autres Fininvest et Mediaset) et dirigeant des formations réactionnaires Forza Italia d’abord puis Il Popolo della Libertà, usant compulsivement de la démagogie et des appels à l’italianité, promouvant une politique ultra-conservatrice. Il a présidé le Conseil des ministres en 1994-1995, de 2001 à 2006 et de 2008 à 2011. [ndt]

6/ Le Jobs Act est une législation en vigueur depuis mars 2015, facilitant les licenciements, accordant des abattements fiscaux aux entreprises qui engagent, limitant les indemnités et le droit au chômage, facilitant l’affectation des salariés à des tâches non prévues par leur contrat, remettant en cause l’exigibilité intégrale des vacances et flexibilisant les horaires et les salaires. La Bonne école (Buona scuola) est une série de lois et règlements restreignant les bourses d’études, facilitant la privatisation, durcissant les conditions de formation professionnelle, fragilisant l’intégration du handicap, précarisant le recrutement des nouveaux enseignants. Quant à la réforme de la loi électorale et de la Constitution, nous renvoyons à la fin de la note 1. [ndt]

7/ Au sujet du Mouvement des démocrates et des progressistes, nous renvoyons au post-scriptum (Naissance des Démocrates progressistes) qui clôt l’article de Franco Turigliatto, traduit sur ce site, intitulé Italie. Crise et scission du Parti démocratique (PD): origines et suites… (http://alencontre.org/laune/italie-crise-et-scission-du-parti-democratique-pd-origines-et-suites.html). [ndt]

8/ Cf. note 5. [ndt]

9/ Walter Veltroni, « Un’Italia unita, moderna e giusta ». Il discorso integrale, La Repubblica, quotidien, Rome, 27 juin 2007 (http://www.repubblica.it/2007/06/sezioni/politica/partito-democratico5/discorso-integrale-veltroni/discorso-integrale-veltroni.html). [ndt]

10/ Giovanna Cracco, Dal Pci al Pd, il discorso al Lingotto di Veltroni, Paginauno, bimestriale, Monza, dicembre 2007-gennaio 2008 (http://www.rivistapaginauno.it/fomafomic.php). [ndt]

11/ Sergio Marchionne est directeur général de FIAT-Chrysler Automobiles, directeur général de Ferrari (devenu indépendant du groupe FIAT depuis 2014), membre du conseil d’administration d’EXXOR (investissements), de Philip Morris International (tabac). Les revenus de Marchionne se sont élevés en treize ans (2002 à 2015), selon plusieurs articles de Il Sole-24 Ore, disponibles sur le site du quotidien, à quelque 350 millions d’euros, soit une moyenne de près de 30 millions par an. [ndt]

12/ L’institut d’études communistes du Parti communiste italien se situait dans un bâtiment sis sur la commune de Frattocchie, près de Rome. Le PD a hérité du bien immobilier et Renzi voudrait, aujourd’hui, y installer une sorte d’école de formation de son Parti démocratique. [ndt]

13/ Piero Fassino était maire de Turin de 2011 à 2016. Il a été écarté, aux élections de 2016, par Chiara Appendino, du Mouvement 5 étoiles, un mouvement hétéroclite sur plusieurs thèmes, captant une part croissante de l’électorat national en s’élevant contre la politique clientéliste et mafieuse, xénophobe et plutôt euro-sceptique; les prises de position personnelles de son chef Beppe Grillo dictent le look politique médiatique. « La crise a infligé à Turin le plus haut taux de chômage des agglomérations d’Italie du Nord. Tandis que Fassino a continué de raconter que Turin est une des plus belles villes, des plus cultivées, des plus vivables, des plus attractives touristiquement. [Un épidémiologue] a calculé que l’espérance de vie de celui qui habite dans les quartiers chics est de 7 ans supérieure à celle de celui qui habite, par exemple, l’extrême périphérie des Valette », écrit Sabina Prestipino («Cosa non ha compreso Piero Fassino a Torino», entretien avec l’historien Giuseppe Berta, sur formiche.net, 22 juin 2016). [ndt]

14/ Sergio Chiamparino est un membre du PD qui provient de l’ancien Parti communiste, et président de la région Piémont depuis juin 2014. [ndt]

15/ La Consip est l’une des centrales d’achats de l’administration publique italienne. Le scandale touche le père de Matteo Renzi, Tiziano, accusé de pressions sur Consip pour obtenir des mandats pour un entrepreneur napolitain. Il implique également l’actuel ministre du Sport, accusé d’avoir violé le secret judiciaire sur la procédure en question, et l’entrepreneur napolitain mentionné, qui a financé la campagne de Renzi en 2013 et est accusé aujourd’hui de corruption de fonctionnaires de la centrale Consip. Le scandale implique également certaines personnes liées à la Camorra (mafia napolitaine). Hormis les personnes liées à la Camorra, tous les accusés sont des proches de Matteo Renzi. [ndt]

16/ Maria Elena Boschi est membre du PD, co-auteur avec Renzi de la réforme électorale et constitutionnelle soumise au vote référendaire fin 2016, en tant que ministre des Relations avec le Parlement. Elle est actuellement Secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil des ministres de Gentiloni. [ndt]

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