Grèce. Après les manifestations massives du 28 février, l’échéance du 9 avril

Manifestation à Patras (ville de quelque 175’000 habitants) le 28 février 2025.

Par Antonis Ntavanellos

Deux ans après le crime de Tempé – où la collision de deux trains, le 28 février 2023, a fait 57 morts [voir à ce sujet les articles publiés sur ce site le 13 mars et le 22 mars 2023] –, les manifestations du 28 février ont été littéralement gigantesques.

Il n’y a aucun intérêt politique à essayer de calculer le nombre exact de manifestants ou à faire des comparaisons avec des «moments» similaires dans l’histoire politique moderne. Car les chiffres étaient vraiment énormes, alors que les manifestations ont déferlé sur toutes les villes grecques, grandes et petites, et se sont étendues aux villes étrangères où vivent d’importantes communautés d’immigrants grecs.

Cependant, il convient de souligner que les manifestations de masse se sont accompagnées d’une grève littéralement généralisée. Bien que les syndicats soient restés «discrètement» en retrait, reconnaissant la primauté des associations de familles de victimes dans l’organisation des manifestations, plusieurs jours avant le 28 février la suite des événements était prévisible. Bien sûr, le «noyau» historique du mouvement syndical en Grèce a fait grève: soit les usines et les services publics. Les appareils patronaux et leurs réseaux de casseurs de grève, particulièrement renforcés en Grèce dans les années qui ont suivi la crise, se sont montrés inactifs, conscients qu’ils ne pourraient pas résister à l’élan de grève. La grève s’est donc étendue partout: les supermarchés ont été fermés pour la première fois depuis des années, tout comme les petits magasins de quartier et même les boîtes de nuit. Pour reprendre un vieux slogan, on pourrait dire que le 28 février n’était pas un bon jour pour mourir, car même les pompes funèbres étaient probablement en grève…

La combinaison de manifestations de masse et d’une grève puissante a démontré le pouvoir de la majorité sociale, le pouvoir de ceux qui gagnent leur vie grâce à leur travail.

En cette journée d’effervescence populaire exceptionnelle, il a été démontré que «notre peuple» a fait deux pas en avant cruciaux. Après des années d’expériences amères, il passe maintenant du mécontentement à la colère et, plus important encore, de la colère à la contestation dans la rue. Chaque fois que cela s’est produit en Grèce, les répercussions politiques n’ont généralement pas tardé à se faire sentir.

A l’origine de cette explosion se trouve la revendication de justice pour le crime de Tempé. Le slogan largement utilisé lors des manifestations, «Je manque d’oxygène», provient du message audio d’un jeune à ses parents, quelques secondes avant qu’il ne meure dans le train de voyageurs qui a été percuté à Tempé. Il est évident que cela fait écho à l’appel du mouvement Black Lives Matter qui utilise «I can’t breathe». Cela sert d’avertissement que la revendication de justice concerne de nombreux aspects critiques de la politique économique et sociale en Grèce au cours des 15 dernières années.

Car à Tempé, de nombreux «crimes» différents ont convergé.

L’exemple du crash de Tempé prouve que la privatisation tue. La privatisation de l’Organisme des chemins de fer grecs (OSE) a été décidée par la Troïka [Banque centrale européenne, Commission européenne et du Fonds monétaire international] dans le cadre du premier «mémorandum» [2010], mais elle a été mise en œuvre par le deuxième gouvernement Tsipras après 2015 []21 septembre 2015-8 juillet 2019]. La compagnie italienne FdSI (Ferrovie della Stato Italiane) a racheté l’intégralité du réseau ferroviaire en Grèce pour une somme dérisoire. Bien que le «contrat» ait prévu des sommes importantes pour la modernisation du réseau ferroviaire, FdSI a empoché l’argent, le laissant en l’état. Le réseau ferroviaire a été réduit à la seule ligne Thessalonique-Athènes, les systèmes de sécurité ont été rendus inutilisables, la main-d’œuvre ferroviaire autrefois massive (et syndiquée) a été réduite à moins de 700 travailleurs «stables» dans tout le pays. Les emplois critiques ont été confiés à des travailleurs «flexibles-temporaires» qui n’ont pas les compétences nécessaires pour faire face aux crises. Les trains sont devenus des trapes à insécurité pour les passagers, principalement les personnes pauvres et les jeunes qui n’ont pas les moyens de voyager en voiture privée, de payer l’essence et les péages coûteux sur les autoroutes (privatisées).

Avec Tempé, d’autres aspects de l’«entreprenariat» meurtrier des capitalistes grecs ont également été mis en évidence. Aujourd’hui, il est de notoriété publique qu’un nombre important des 57 personnes tuées dans le train de passagers Athènes-Thessalonique n’ont pas été tuées par la violente collision, mais par l’explosion et l’incendie causés par une cargaison illégale (encore inconnue!) du train commercial roulant en sens inverse de Thessalonique à Athènes.

L’interprétation qui prévaut parmi les experts qui enquêtent pour le compte des proches des victimes est qu’il s’agissait d’une cargaison de solvants chimiques volatils et inflammables, nécessaires à la contrebande massive de carburant à Athènes. Et c’est pourquoi ces solvants sont transportés illégalement, sans «documents» d’accompagnement, mais aussi sans le respect des exigences de sécurité élémentaire. Au sein du Parlement, le Parti communiste a directement exprimé le soupçon qu’il pourrait s’agir d’un transport illégal de carburant de guerre destiné à l’une des bases militaires de l’OTAN dans les régions du centre ou du sud du pays.

Avec Tempé, le manque total de fiabilité et le cynisme absolu du dispositif gouvernemental ont également été démontrés. Quelques heures après la collision, le gouvernement a déployé des véhicules lourds et des engins pour niveler le site de l’accident, détruisant ainsi les traces et les possibilités d’une enquête fiable sur ses causes. La position officielle du gouvernement était que la responsabilité relevait d’une «erreur humaine», pointant du doigt un employé, le responsable de l’exploitation de la station intermédiaire de Larissa. Comme il s’est avéré par la suite, ce dernier n’avait ni l’expérience ni la qualification pour occuper ce poste critique. Cette théorie du gouvernement ne pouvait pas tenir. Elle a été anéantie par l’insistance des proches des victimes qui exigeaient une enquête complète et, finalement, elle s’est retournée contre le gouvernement, comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la colère des populaire.

Les conséquences meurtrières de la privatisation des chemins de fer ont été facilement perçues dans le contexte social plus large des privatisations de l’éducation et des soins de santé, de l’austérité brutale et des contre-réformes néolibérales généralisées. Tempé a résumé l’amère expérience de la classe laborieuse et des masses populaires en Grèce, après 15 ans d’agression néolibérale du capital, une agression qui s’est accélérée de manière effrénée sous le gouvernement Mitsotakis après 2019 [il accède au pouvoir le 8 juillet 2019].

Conséquences

Dans un précédent échéancier politique, alors que cela n’était pas encore évident, nous avions exprimé l’avais selon lequel le gouvernement réactionnaire de Mitsotakis était entré dans le «début de sa fin» [voir notamment l’article publié sur ce site le 13 décembre 2024].

Le mécontentement de la population face aux contre-réformes néolibérales érodait rapidement l’influence politique et électorale de la Nouvelle Démocratie, le parti traditionnel de la droite grecque. Après les élections européennes de 2024, Mitsotakis a été contraint de concéder qu’un pourcentage électoral capable de soutenir un gouvernement de droite à parti unique (comme les 41% des précédentes élections nationales) «n’existait plus».

Malgré la crise de désintégration de SYRIZA, à la suite du choix aberrant de Stefanos Kaselakis comme dirigeant, et malgré l’incapacité du PASOK, sous la direction de Nikos Androulakis, à former une alternative gouvernementale crédible, les résultats électoraux de la Nouvelle Démocratie semblaient décliner régulièrement à chaque nouvelle série de sondages.

Dans la presse grand public et au sein de la classe dirigeante, le débat a émergé sur «et si» les prévisions des sondages étaient confirmées lors des élections, quel que soit le moment où elles se tiendraient? La solution apparemment «facile» consistait à se préparer à des gouvernements de «consensus plus large», à de nouvelles coalitions entre la droite et le centre gauche. Alors que les délais pour l’élection du président de la République [du 13 mars 2020 au 13 mars 2025, Ekateríni Sakellaropoúlou occupait cette charge] s’approchaient, des «fuites» dans la presse affirmaient que Mitsotakis proposerait comme président de la République Evangelos Venizelos, l’ancien dirigeant social-libéral du PASOK qui avait soutenu les politiques d’austérité pour faire face à la crise après 2011. Ces plans fragiles n’ont pas résisté au séisme politique du 28 février.

Mitsotakis a dû se battre pour sauver sa peau. Il a proposé Konstantinos Tasoulas et l’a imposé comme président de la République, le 13 mars 2025. Tasoulas est un représentant de la «droite dure» et l’un des protagonistes de la campagne visant à dissimuler au Parlement les responsables du drame de Tempé. Ce choix visait à assurer la discipline de l’aile droite du parti gouvernemental lors du vote parlementaire, mais le prix à payer était l’effacement du pouvoir de manœuvre en vue d’alliances avec les partis de centre gauche situés dans l’opposition.

Au lendemain du 28 février, Mitsotakis a été contraint d’annoncer d’importants changements dans la structure gouvernementale. Le «remaniement» du cabinet a été présenté comme «multidimensionnel». En effet, Kostis Hatzidakis, ancien ministre de l’Economie et représentant de l’aile ultra-néolibérale de la Nouvelle Démocratie, a été nommé vice-premier ministre du gouvernement. Il a été remplacé au ministère de l’Economie par Kyriakos Pierrakakis, issu de l’aile sociale-libérale du PASOK. Telles sont les ouvertures supposées «centristes» du nouveau gouvernement, qui, surtout, annoncent la persistance de la stratégie des contre-réformes néolibérales. Mais, dans le même temps, Makis Voridis, un «militant d’extrême droite» – ayant un passé dans l’action directe organisée d’extrême droite et l’action «militante» contre les militants de gauche – a pris la tête du ministère de… l’Immigration! En confiant ce dossier sensible à un nationaliste raciste fanatique, Mitsotakis joue avec le feu. Car il est évident pour quiconque ayant des yeux qu’il ne s’agit plus que d’une question de temps avant qu’un courant trumpiste distinct ne fasse son apparition au sein de la droite grecque. Et Makis Voridis est l’un des candidats les plus sérieux pour devenir le «leader naturel» d’un tel projet. Il convient de noter que Voridis, qui dispose de «galons» au service de l’extrême droite fasciste, similaires à ceux de Meloni en Italie, a déjà obtenu le «droit» de représenter le gouvernement au parlement en tant qu’orateur principal en l’absence de Mitsotakis.

Le nouveau gouvernement a été présenté comme une «formation combattante» qui épuisera le mandat parlementaire (jusqu’en 2027) en s’obstinant à appliquer la même politique. Ces proclamations sont peu convaincantes. Dans tous les sondages, la Nouvelle Démocratie perd régulièrement du terrain, se rapprochant d’un record historique de faiblesse. Tous les analystes politiques, sans exception, déclarent que la stratégie de «l’autonomie» (la recherche d’une majorité à parti unique) est absolument irréalisable et politiquement morte. Mais au-delà des résultats des sondages, un constat plus politique est que dans la période actuelle, le fossé se creuse entre les principales «composantes» de la droite: entre l’aile néolibérale, la droite «dure» traditionnelle et l’extrême droite raciste-nationaliste qui reste au sein de la Nouvelle Démocratie. En effet, il y a désormais une méfiance, une rivalité et des récriminations croissantes entre ces fractions. Son thème central renvoie à une perspective: «le parti se dirige vers une défaite historique». Ainsi, même dans la presse de droite est de plus en plus envisagé un remplacement de Mitsotakis, en cours de mandat, en vue de prochaines élections.

Ce scénario inclut une «promotion» (vers un poste à la Commission européenne?) de Mitsotakis, une tentative de sa part de désigner son successeur au sein du parti (le néolibéral déclaré Kostis Hadjidakis?) et le recours par la Nouvelle Démocratie à des élections anticipées sous une nouvelle direction. Mais c’est le scénario «sans heurts», car il présuppose le maintien de la cohésion – voire de l’unité – du parti au pouvoir. Ce qui ne peut être tenu pour acquis dans la conjoncture actuelle. Cependant, parmi les commentateurs politiques de la presse, presque personne ne parie que les prochaines élections auront lieu en 2027, prédisant que les limites d’endurance de Mitsotakis seront atteintes plus tôt.

Opposition?

Nous avons souvent souligné que les principaux espoirs de Mitsotakis reposent sur la faiblesse politique de l’opposition, en particulier du centre gauche.

C’est frappant, mais leur inadéquation politique a été mise en lumière de manière encore plus frappante dans le climat d’activisme populaire et d’optimisme créé par le 28 février.

Pour SYRIZA, c’est tout à fait normal. En dehors de la crise idéologico-organisationnelle dans laquelle il a été plongé après l’aventurisme avec Kasselakis [il est «renversé» en septembre 2024 et forme un nouveau parti], le crime de Tempé est un rappel brutal que la privatisation des chemins de fer porte la signature d’Alexis Tsipras. Le rôle de ce parti est déjà devenu secondaire, tant en termes de force organisationnelle qu’en termes d’orientation politique. Dans les sondages, SYRIZA est déjà cantonné à des pourcentages oscillant autour de 5%.

Le PASOK, qui a hérité du rôle de principale opposition parlementaire après la crise de SYRIZA, a choisi de tenter de donner suite au 28 février… dans le cadre parlementaire. Il a déposé une motion de censure contre le gouvernement et proposé une enquête judiciaire sur les responsabilités d’un vice-ministre de Mitsotakis qui a pris la responsabilité de niveler le site de l’accident le lendemain du crash à Tempé. Ce fut un fiasco. Le groupe parlementaire de droite a voté contre la motion de censure visant le gouvernement, tout en acceptant l’enquête judiciaire sur les responsabilités de Christos Triandopoulos (ministre de la Protection civile), car faisant confiance au contrôle du gouvernement sur le pouvoir judiciaire. Avec cette initiative et d’autres, le PASOK se rapproche davantage des 12-13% dans les sondages que des 20% espérés! Et les doutes sur les capacités de Nikos Androulakis à diriger commencent à s’intensifier rapidement au sein du parti.

Le paradoxe est que le Parti communiste s’affronte également à des problèmes de stagnation. Pour un parti se réclamant d’une longue expérience politique et des racines organisationnelles dans le mouvement syndical, il devrait être évident que la suite du 28 février devrait être une campagne politique et syndicale impérieuse pour ramener les chemins de fer sous contrôle public, sans compensation pour la FdSI italienne, et avec un contrôle démocratique-social-ouvrier. D’ailleurs, ces slogans ont été spontanément repris par d’importants secteurs des manifestant·e·s. Bien que le PC ait abordé le 28 février de manière beaucoup plus ouverte et flexible, comparé à ses tactiques introverties lors des grandes luttes de 2010-2015, le jour suivant, sa direction s’est bien sûr empressée de souligner que les chemins de fer, qu’ils soient sous contrôle public ou privatisés, resteront sous le pouvoir des… capitalistes, déclarant la question de l’annulation de la privatisation comme secondaire. La capacité d’un conducteur à signaler un virage à gauche tout en dirigeant effectivement le véhicule vers la droite est un art que la direction du Parti communiste n’a pas oublié. Cependant, les slogans contre la privatisation pouvaient être repérés dans de nombreux cortèges de travailleurs du PC et étaient y compris scandés avec force. Mais c’est une chose pour la base d’un parti de manifester ses intentions et une autre chose pour sa direction d’être prête à prendre des initiatives politiques dans une situation «chaude». Cette inertie explique aussi la stagnation dans les sondages: le Parti communiste reste à des taux à un chiffre et se cantonne à la 5e place dans le classement  des partis politiques, malgré la déstabilisation de tous ses rivaux.

Les vides politiques favorisent parfois des résultats paradoxaux. Le parti qui semble tirer profit, du moins dans les sondages, de l’indignation suscitée par Tempé est le parti de Zoé Konstantopoulou, Plefsi Eleftherias (qui se traduit approximativement par «Cap sur la liberté»). Il a grimpé à 15-16% et occupe la deuxième place, derrière la Nouvelle Démocratie (avec 22-24%), mais déjà devant le PASOK, les nationalistes d’extrême droite de «Solution grecque» (10-12 %), le Parti communiste, SYRIZA, etc. Zoé Konstantopoulou était une figure bien connue de SYRIZA qui a réagi avec force à la capitulation de 2015. Elle a été une compagne de route de l’Unité populaire pendant une brève période après la scission de SYRIZA, tandis qu’aujourd’hui elle s’est tournée vers un populisme électoral, exprimé par son slogan dit «stratégique»: «Ni gauche – Ni droite – En avant!»

Les analystes expliquent la montée de Plefsi Eleftherias dans les sondages par l’identification de Zoé avec les familles des victimes (dont elle est la représentante légale devant les tribunaux), mais aussi par son habitude de répliquer aux insultes et aux accusations, au mépris des convenances parlementaires. A mon avis, le soutien à Plefsi Eleftherias dans les sondages sert davantage d’«outil» pour condamner tout le monde que de preuve d’une orientation politique ayant des perspectives. C’est un phénomène similaire à la réponse majoritaire à la question «Qui est le plus apte à être Premier ministre?»: «Personne!» Pour l’instant, la croissance du soutien à Zoé Konstantopoulou agit comme un rempart contre la perspective dangereuse que l’extrême droite profite de cette crise et en ressorte plus forte sur le plan électoral. Mais il est très peu probable qu’un parti aussi centré sur sa leader et si personnalisé, soit capable de faire face à une situation aussi complexe politiquement que celle que nous connaissons actuellement.

L’équilibre politique global, y compris les perspectives de la gauche anticapitaliste radicale, sera jugé sur la question de la poursuite des mobilisations.

Au moment où nous écrivons ces lignes, une nouvelle grève générale a été déclarée pour le 9 avril. Le texte d’appel à l’action inclut la nécessité de continuer à dénoncer le crime de Tempé, mais l’accent est désormais mis sur les revendications plus «traditionnelles» et plus anciennes des masses laborieuses (salaires, retraites, contrôle des prix, droit aux conventions collectives, etc.). Le succès et l’ampleur de cette grève constitueront une «jauge» décisive, avec son impact politique inévitable.

Entre le 28 février et le 9 avril s’insèrent d’importantes grèves sectorielles (employés municipaux, éducation, santé), mais aussi des mobilisations antiracistes, antifascistes et féministes significatives.

Nous serons tous jugés sur le succès et notre rôle dans cet ensemble d’initiatives. Dix ans après notre grande défaite de 2015, la grande mobilisation de la classe ouvrière et des secteurs populaires du 28 février commence à faire changer de camp la peur et à redonner espoir à notre peuple. (Article reçu le 24 mars 2025 ; traduction rédaction A l’Encontre)

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