Courant pour un renouveau socialiste (20 février 2011)
Les dirigeants du monde rivalisent et manœuvrent afin de sauvegarder leurs intérêts de grande puissance. Quant aux dirigeants du monde arabe, ils s’efforcent d’agir afin de pouvoir profiter de la protection états-unienne, la puissance mondiale dominante. En retour, cette dernière leur laisse les mains libres pour accumuler des fortunes incommensurables et engager tous types de mesures répressives contre les peuples qui souffrent de la pauvreté, du chômage et d’une précarisation croissante de leurs conditions de vie. Malgré sa rhétorique creuse ayant trait à la démocratie, la transparence responsable et l’Etat de droit, ladite communauté internationale ferme les yeux sur le terrorisme d’Etat et la corruption des dictatures en place dans la région.
Après des décennies de rancunes et de mécontentements, les peuples arabes sont en train de briser les chaînes de la peur. Pour la première fois dans la région, et peut-être dans tout le monde, on voit des millions de personnes agir ensemble pour obtenir la liberté et la justice. Après que les masses de Tunisie et d’Egypte ont réussi à renverser leurs despotes, la flamme de la révolution s’est étendue dans une grande partie du monde arabe. Nous avons entendu des manifestant·e·s chanter, dans un pays après l’autre: «le peuple veut renverser le régime.»
Les régimes en place utilisent toutes sortes de moyens répressifs à leur disposition pour contraindre les peuples à se rendre, à renoncer. Pour l’heure, cela est sans résultat. Dans un pays après l’autre, les régimes ont appliqué la même recette: utiliser des grenades lacrymogènes, des balles en caoutchouc contre des manifestant·e·s désarmés; ils ont retiré la police et «libéré» des prisonniers de droit commun qui devaient terrifier la population et piller les biens; ils ont fait tirer avec des munitions de guerre sur la foule. Le régime libyen a fait un pas de plus en utilisant des mercenaires pour combattre la population, alors que le régime de Moubarak a fait attaquer les manifestant·e·s par des nervis à cheval et en chameau.
De fait, la brutalité a rendu les peuples encore plus déterminés à gagner leur bataille. On a pu le voir en Tunisie, en Egypte et on le constate en Algérie, en Libye, au Koweït, au Maroc, à Bahreïnien, en Jordanie et au Yémen. L’avenir de la région – et peut-être du monde – dépend du résultat de ce combat entre les peuples arabes et leurs régimes despotiques, corrompus et réactionnaires.
Notre soutien aux révolutions du monde arabe s’inscrit dans la perspective d’un futur meilleur pour nos enfants. (Traduction A l’encontre)
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