Lors du second tour des élections municipales, le dimanche 30 octobre 2016, le Parti des travailleurs (PT) a perdu dans les sept municipalités où il présentait des candidats pour la mairie, y compris la seule capitale d’Etat: Recife (Etat du Pernambouc). Le PT a perdu: face au Parti du Mouvement démocratique brésilien (PMDB), du président Michel Temer; face au Parti social-démocrate brésilien (PSDB), qu’il avait battu lors des dernières élections nationales; face au Parti socialiste brésilien (PSB) de centre droit (PSB), comme dans le cas de Recife, où s’est imposé Geraldo Júlio contre João Paulo (PT). Le vice-président du PT, Alberto Cantalice, a tweeté: «Les résultats de ce second tour accéléreront sans aucun doute des changements dans le PT.»
Le seul candidat victorieux – soutenu par le PT – fut Edvaldo Nogueira, membre du Parti communiste du Brésil (PCdoB). Il affrontait un candidat du PSB: Geraldo Júlio. Il sera donc le prochain maire d’Aracaju, la capitale de l’Etat de Sergipe (nord-est).
De même, les candidats du Parti du socialisme et de la liberté (PSOL), qui se situe à la gauche du PT, ont perdu dans toutes les mairies où ils étaient présents lors de ce second tour. Marcelo Freixo, qui se présentait pour la mairie de Rio de Janeiro, a été distancé par Marcelo Crivella. C’est l’un des rares gagnants qui est membre d’un parti dit du centre, sans idéologie très définie, mais qui répond aux nécessités d’alliances politiques ad hoc, liées à des intérêts économiques. Crivella appartient au Parti républicain brésilien (PRB) et est évêque – en congé – de l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu, à laquelle tout le PRB est étroitement lié. Crivella a gagné avec 59% des voix face à Freixo qui en a réuni 41%.
L’abstention et les bulletins nuls ont été également très importants. Au premier tour, le 2 octobre 2016, il fut surprenant de constater qu’à Sao Paulo les votes blancs, les votes nuls et les abstentions dépassèrent le nombre de suffrages en faveur de João Doria (PSDB), élu maire. Le 30 octobre, à Rio de Janeiro il y eut plus de votes blancs, nuls et d’abstentionnistes (2’034’352) que les suffrages obtenus soit par Crivella (1’700’030), soit par Freixo (1’163’662).
Aussi imposante que la défaite du PT a été la victoire de la droite, représentée par le PSDB et le PMDB. Le parti du sénateur Aécio Neves (PSDB et ex-candidat à la présidence face à Dilma Rousseff) a participé au deuxième tour dans 19 municipalités et a gagné dans 14 d’entre elles, y compris dans cinq capitales. Le PSDB a été confirmé comme le parti qui a connu la croissance électorale la plus significative à cette occasion. Bien que le PMDB reste le parti qui est à la tête du plus grand nombre de municipalités. A Belo Horizonte (Etat du Minais Gerais), la municipalité dans laquelle est né politiquement, Aécio Neves, ce dernier n’a pas pu imposer son candidat: João Leite
Le parti de Temer (PMDB) a également obtenu de bons résultats, bien qu’il espérât une croissance plus forte. Il a remporté 8 des 13 mairies dans lesquelles il présentait des candidats, y compris dans trois capitales: Florianopolis (Etat de Santa Catarina), Cuiaba (Etat du Mato Grosso) et Goiania (Etat de Goias). (Traduction A l’Encontre, sur la base d’un article de La Diaria)
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