Par A. Allia
Cette action fait suite au communiqué qu’a rendu public, dimanche, le syndicat UGTA de l’entreprise Sider annonçant le ralliement des métallurgistes d’El-Hadjar (Complexe Sidérurgique Sidi Amar, Annaba) au mouvement de contestation de la candidature de la honte.
Emboîtant le pas à leurs homologues des entreprises de la zone industrielle de Rouiba et des autres régions du pays, plusieurs centaines de travailleurs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar ont débrayé de 10h à midi, hier, pour dire non au 5e mandat du Président sortant.
Cette action fait suite au communiqué qu’a rendu public, dimanche, le syndicat UGTA de l’entreprise Sider annonçant le ralliement des métallurgistes d’El-Hadjar au mouvement national de contestation de la candidature de la honte.
• Selon le secrétaire général de ce syndicat d’entreprise, Réda Djemaï, les travailleurs des différents ateliers du complexe ont marché pacifiquement à l’intérieur du site sans pour autant gêner l’activité des installations de production, telles que le laminoir à chaud, notamment. «Ce sont surtout les agents des ateliers de fabrication du laminoir à froid, de la tuberie sans soudure, d’Alfapipe et de Somind, qui ont participé à cette manifestation, somme toute symbolique. Le haut-fourneau a, en revanche, été mis à l’arrêt, plus tôt dans la matinée, suite à une rupture de stock de matières premières. L’approvisionnement en minerai de fer depuis les sites de l’Ouenza, qui est de l’ordre de 7000 tonnes par jour, a été sérieusement perturbé par les intempéries de janvier et surtout par la récente grève des conducteurs de train et nous en subissons les conséquences aujourd’hui. Nous devrons par conséquent reconstituer les stocks tampon, tout en procédant à un entretien préventif de nos équipements», justifie ce syndicaliste en assurant que les travailleurs de Sider sont solidaires avec les citoyens dans la quête nationale de justice et de démocratie.
• On signalera, par ailleurs, que les avocats ont de nouveau défié l’interdit à Annaba en marchant aux côtés des magistrats et des greffiers, cette fois pour crier “Eddifaâ sawt echaâb” (les avocats sont la voix du peuple) et “Echaâb yourid tatbiq el qanoun” (le peuple exige le respect de la loi).
Forte de quelque 150 personnes la procession s’est ébranlée depuis la cour de justice pour traverser le boulevard menant vers le parc Stambouli et revenir à son point de départ, sous le regard admiratif des habitants. “Ce fut un moment d’une forte intensité, autant pour nous que pour ces magistrats et ces greffiers qui ont courageusement bravé les instructions de la tutelle pour se rallier à la cause du peuple”, confie Me Riad Ferrag, l’un des organisateurs de cette manifestation. «L’émotion était telle que certains parmi les magistrats n’ont pu retenir leurs larmes. Ceci augure de lendemains prometteurs pour tous ceux d’entre nous qui aspirent à une véritable indépendance de la justice, par-delà ce mouvement de protestation contre un 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika et pour l’instauration d’une nouvelle République», conclut notre interlocuteur, en disant espérer que le Conseil constitutionnel n’ira pas à contre-courant de l’avis du peuple, mercredi 13 mars. (Article publié dans La Liberté-Algérie, le 12 mars 2019)
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