La justice et la lutte pour la Palestine

Entretien avec Ali Abounimah

Ali Abounimah est journaliste. Il est cofondateur du site Electronic Intifada et auteur de One Country: a Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006). L’entretien a été conduit, le 26 juillet 2011, par Eric Ruder – un des animateurs du site socialistworker.org des Etats-Unis – au sujet des derniers développements dans la région et des perspectives pour les Palestiniens.

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Pouvez-vous décrire comment le «Printemps arabe» qui a commencé avec le renversement des régimes autoritaires soutenus par les Etats-Unis en Tunisie et en Egypte a remodelé le terrain pour ceux qui sont engagés dans la lutte pour la libération de la Palestine?

Ali Abounimah: Pendant longtemps le rôle de l’hégémonie et de l’empire états-uniens dans la région a été l’obstacle majeur qui a empêché non seulement les Palestiniens, mais aussi les autres peuples arabes de la région d’accéder à la liberté. Ce constat n’est ni nouveau, ni très controversé, bien que cette situation soit décrite sous différents noms par les différents protagonistes.

Les gens qui soutiennent ce rôle parlent d’«influence des Etats-Unis» ou d’«intérêts des Etats-Unis», alors que ceux qui y sont opposés parlent d’«empire», mais la réalité à laquelle ils font allusion est la même.

Le «Printemps arabe», ou, pour utiliser un terme plus descriptif, les soulèvements arabes sont menés non seulement contre des dirigeants locaux, mais aussi contre un ordre régional qui a permis à ces dictatures de se maintenir en place, en abusant des ressources des pays de la région et plus généralement en empêchant les gens de développer leur potentiel.

C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le soulèvement et Israël s’y inscrit parce que cet Etat dépend lourdement du soutien des Etats-Unis. Je ne suis pas partisan de l’argument selon lequel Israël est un énorme atout pour les Etats-Unis. Je pense que, sous divers angles, Israël constitue, en fait, un fardeau et un obstacle à un contrôle états-unien sans heurts dans l’ensemble de la région.

Mais dans tous les cas, les Etats-Unis et Israël sont entrelacés et toute contestation de la puissance états-unienne constitue également un défi à la puissance israélienne. Sur le long et moyen terme, l’enjeu est de savoir si les pays arabes – en particulier l’Egypte – peuvent réellement gagner leur indépendance et leur souveraineté. Si c’était le cas, cela constituerait une réelle menace à l’hégémonie israélienne et états-unienne dans la région.

Cela favoriserait de manière générale les perspectives pour que les Palestiniens puissent acquérir leur propre liberté. Mais il existe évidemment une très forte contre-révolution dirigée par les Etats-Unis, qui a des alliés locaux et régionaux, en particulier Israël et l’Arabie saoudite. Pour le moment on ne sait pas si ces soulèvements pourront réellement repousser les frontières de l’empire et créer un espace pour que les peuples de la région puissent déterminer leur propre avenir.

Il semble qu’il y ait beaucoup d’idées différentes sur comment la lutte devrait se dérouler sur le plan stratégique et tactique. Cela va des marches de masse vers les frontières d’Israël lors des jours de protestation commémorant la Nakba et la Naksa à la tentative d’obtenir le statut d’Etat palestinien aux Nations Unies en septembre. Qu’est ce qui impulse ces débats?

Ali Abounimah: Comme je l’ai déjà dit et écrit par le passé, il se produit depuis quelques années un très important changement de paradigme: c’est la mort lente du modèle de la dite «solution des deux Etats» et des accords d’Oslo de 1993 entre Israël et l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP).

Ce qui a donné sa légitimité aux accords d’Oslo était l’idée qu’à la fin du processus il y aurait un Etat palestinien libre et indépendant permettant de réaliser les droits et les aspirations du peuple palestinien. C’était la carotte qu’on tendait aux Palestiniens, laissant supposer que s’ils persévéraient, ils finiraient par l’obtenir.

Les accords d’Oslo annonçaient la création d’une Autorité palestinienne (AP), mais l’AP était rigoureusement sous le contrôle israélien. Je pense que les gens comprennent maintenant qu’ils n’y arriveront jamais et que toute cette mascarade du processus de paix a servi de feuille de vigne à l’approfondissement de la colonisation et du nettoyage ethnique israéliens.

Dans le même temps, à l’intérieur des frontières d’Israël d’avant 1967, on constate une répression accrue des 1.4 millions de Palestiniens qui y vivent et un recours croissant à des mesures clairement fascistoïdes et répressives par le gouvernement ultra-nationaliste d’Israël pour imposer son idéologie aussi bien aux Arabes qu’aux Juifs.

Par exemple, on oblige les gosses des jardins d’enfants à chanter l’hymne national israélien, qui devrait en réalité être appelé l’hymne nationaliste juif, car il est explicitement sectaire et destiné à inculquer aux enfants une idéologie chauvine.

Il y a l’interdiction de parler de la Nakba, ce nettoyage ethnique des Palestiniens en 1948. Il y a la loi, passée tout récemment, qui criminalise tout individu ou groupe appelant à un boycott d’Israël, et celles qui privent les citoyens palestiniens d’Israël dans la Knesset, comme Haneen Zoabi, d’immunité et de privilèges parlementaires. [Cette députée, membre de la minorité palestinienne vivant à l’intérieur de l’Etat d’Israël, a participé à la flottille humanitaire du Free Gaza Movement, en mai 2010 ; elle est membre du Balad : «gauche nationaliste arabe» ; elle a été, dès lors, l’objet de nombreuses menaces pour une dite «complicité avec les ennemis d’Israël».]

Il y a aussi l’avalanche de lois et de pratiques relatives à la ségrégation résidentielle et l’application de l’apartheid pour préserver certaines zones aux seuls Juifs. Des «patrouilles de moralité» destinées à empêcher des femmes juives de fréquenter ou d’épouser des Arabes rappellent les lois racistes et contre le métissage aux Etats-Unis, à l’époque des lois Jim Crow. [Jim Crow : non donné à un ensemble de décrets et de règlements promulgués dans les Etats du sud des Etats-Unis entre 1876 et 1964 ; ils instauraient un régime de ségrégation, sur une «base raciale». Ce régime de ségrégation était particulièrement dans les écoles, les services publics, les bus, les trains…]

La société israélienne se retranche ainsi dans ce registre de plus en plus raciste et chauvin, aussi bien au niveau des lois officielles et de la politique qu’au niveau social.

Dans ce contexte, l’idée de négociations – l’incessant refrain «si seulement les Israéliens et l’Autorité palestinienne s’asseyaient à la table de négociations… » — n’est plus convainquant. Personne ne croit que l’AP, qui est totalement soumise à Israël et aux Etats-Unis, pourra obtenir une paix raisonnable et juste en négociant avec un gouvernement extrémiste comme celui d’Israël.

Il faudrait manquer totalement de logique et croire aux contes de fées et à la magie pour penser que ces ingrédients pourraient produire un accord de paix juste, viable et légitime. Je pense donc que la lutte se déplace vers le peuple à laquelle elle a été arrachée par le prétendu «processus de paix». C’est la raison pour laquelle nous constatons en Palestine une augmentation de la résistance populaire sur le terrain, par exemple, les marches de masse vers les frontières de la Palestine les jours de commémoration de la Nakba [15 mai] et de la Naksa. [Le 5 juin de chaque année, est commémoré – Naksa – l’exode de quelque 300’000 Palestiniens, suite à la victoire de l’Etat sioniste lors de la guerre dite des «six jours», en 1967, qui conduisit à la prise de contrôle de la Bande Gaza, de la Cisjordanie et de Jérusalem Est.]

Et il y a également la croissance du mouvement pour le boycott et les sanctions (BDS) qu’Israël perçoit comme une énorme menace parce que ce mouvement est indépendant des gouvernements et des institutions. Des gens partout dans le monde y adhèrent sur la base de leur soutien aux principes formulés dans l’appel de la société civile palestinienne pour BDS.

C’est la raison pour laquelle je crois que la lutte et le débat sont en train de se déplacer, s’écartant de l’idée de partition, de ségrégation et de la création d’un Etat ethnique national visant à séparer les peuples, vers l’idée de droits, de justice et d’égalité universels. Je pense que sur le plan historique il est impossible de résister à ces idées, et que c’est là le chemin que nous empruntons.

L’AP espère gagner suffisamment de soutien aux Nations Unies en septembre 2011 pour un vote en faveur d’un Etat palestinien J’ai discuté avec certains militants qui ont exprimé de l’enthousiasme pour cette idée, en disant que même si ce n’était qu’un petit pas en avant, il devrait être célébré. J’ai aussi parlé avec d’autres militants qui s’y opposent. Qu’en pensez-vous?

Ali Abounimah: Je ne pense pas qu’il y aurait motif à célébration et nous devrions être très clairs là-dessus.

Alors que la société civile palestinienne a souvent exprimé son soutien à la campagne de BDS, elle n’a jamais appelé les militants et les mouvements de solidarité internationaux à soutenir le vote en faveur d’un Etat palestinien à l’ONU.

Il y a quelques semaines le Comité National BDS a fait une déclaration sur la question de l’Etat palestinien. La formulation y était prudente, elle ne disait pas qu’elle était contre cette démarche, mais précisait que quoi qu’il arrive, une déclaration aux Nations Unies ne va pas faire de différence. La lutte doit porter sur les droits des Palestiniens partout, et le vote ne changera rien dans ce domaine.

Même le Président Mahmoud Abbas – qui est censé  être à l’origine de la démarche – a déclaré le 21 juillet 2011 qu’elle n’affecterait pas le processus de paix et qu’il faudrait retourner aux négociations – qui n’ont évidemment rien donné depuis de décennies – quel que soit le résultat du vote aux Nations Unies concernant l’Etat palestinien.

Alors, qu’en est-il? Au mieux, ce qui pourrait se passer en septembre 2001 – pour autant qu’il se passe quelque chose – c’est que les Nations Unies [une majorité des Etats] votent pour accepter la Palestine en tant qu’Etat. Le vote à l’ONU ne concerne en aucun cas la création d’un Etat palestinien. L’ONU ne va ni reconnaître la Palestine, ni entreprendre des actions contre Israël pour permettre à la Palestine d’exister.

Un tel vote pourra tout au plus entraîner un changement symbolique de la plaque de la délégation l’Autorité palestinienne à l’ONU: de «Mission d’observation de la Palestine» à «Etat palestinien». C’est tout. Comme je l’ai déjà indiqué, on devrait croire à la magie pour penser que cette démarche pourrait se traduire miraculeusement en une action concrète.

Un argument qui revient souvent est celui-ci: «Si la Palestine était reconnue comme Etat, cela encouragerait toutes sortes d’actions et de sanctions internationales. Israël serait vu comme violant les droits d’un Etat souverain, et ceci augmenterait de différentes manières la pression sur Israël.»

Mais ce qui s’est passé jusqu’à maintenant s’inscrit en faux contre cet argument. En effet, Israël a occupé le territoire de beaucoup d’Etats souverains, que ce soit le Liban, l’Egypte ou la Syrie, durant des décennies sans que les Nations Unies n’aient jamais entrepris une action pour faire appliquer la loi internationale et obliger Israël à se retirer.

Deuxièmement, aucune des violations sur le terrain – qu’il s’agisse des implantations, de la colonisation, de la construction du mur de séparation, de l’emprisonnement de masse, du nettoyage ethnique de Palestiniens de leurs terres en Cisjordanie ou du blocus de Gaza – ne changeront suite à une déclaration des Nations Unies. A moins, bien sûr, qu’elle ne soit accompagnée de mesures concrètes pour obliger Israël à s’y plier. Mais des dizaines de résolutions ont été adoptées depuis des décennies. Toutes déclarent que ces activités d’Israël sont illégales et doivent cesser, sans qu’aucune action n’ait été entreprise pour les faire respecter.

Pourquoi cela changerait-il en septembre? Pourquoi l’AP, qui n’est même pas capable de payer les salaires de ses armées de fonctionnaires serait-elle, tout à coup, capable d’affronter Israël simplement parce qu’elle disposerait d’un nouveau bout de papier de l’ONU?

On devrait se focaliser non pas sur le fétiche de l’Etat, mais sur les authentiques droits des Palestiniens tels qu’ils sont exprimés dans l’appel BDS. L’objectif devrait être de mettre réellement un terme à l’occupation de toutes les terres arabes occupées en 1967; sur l’abolition de toutes les formes de discrimination, d’inégalité et d’apartheid à l’égard des Palestiniens en Israël et sur le plein respect du droit des réfugiés, y compris le droit au retour.

C’est cela l’essentiel de l’égalité, des droits universels et c’est ce qui a été au centre de la cause palestinienne depuis le début.

Est-ce que le fait de devenir un Etat pourrait par certains côtés constituer carrément un pas en arrière? Par exemple, si la Palestine devenait un Etat, cela pourrait-il entraîner un gel des arrangements existants qui, comme vous l’avez souligné, sont par nature inégalitaires et ne réalisent pas les droits fondamentaux des Palestiniens?

Ali Abounimah: Pour être honnête, je crois que ce danger existe. Une partie du problème est qu’on se trouve là en terrain totalement inconnu. Mais je crois que le danger réside dans le fait qu’en reconnaissant un Etat palestinien dans les frontières qui ne sont même pas reconnues par Israël, l’ONU pourrait reconnaître de fait l’acquisition de territoires acquis par la force par Israël.

Pourquoi les Palestiniens devraient-ils reconnaître la conquête par Israël en 1948 de 78% de la Palestine ,alors qu’Israël ne reconnaît pas aux Palestiniens le droit à même une partie de leurs terres? Le danger est que certains gouvernements pourraient dire : «Bon, on a voté pour l’Etat palestinien, que voulez-vous de plus? C’est le moment de renoncer au reste de votre liste de revendications». Or celles-ci concernent des droits fondamentaux des Palestiniens.

Il y a un risque que le fait d’admettre la Palestine en tant qu’Etat ne légitime le statu quo, que les pays estiment qu’ils ont rempli leurs obligations à l’égard des Palestiniens et qu’ils voient la suite comme une simple querelle frontalière entre deux Etats, comme il en existe des dizaines dans le monde.

L’AP a une histoire de compter sur la bonne volonté de la «communauté internationale», mais cette communauté internationale n’a pas de bonne volonté lorsqu’il s’agit de faire respecter les droits des Palestiniens. C’est ainsi que les cadres de l’AP ont en fait renoncé à leur pouvoir tout en privant, par la même occasion, les mouvements populaires de leur pouvoir. Et maintenant elle veut à nouveau se jeter à la merci d’une ONU qui n’a jamais pris des mesures pour faire appliquer ses décisions lorsqu’il s’agit de la Palestine.

Donc, oui, il y a des risques dont nous ne connaissons même pas l’étendue, ce vote pourrait déboucher sur une situation très dangereuse.

A votre avis, que comptent faire les Etats-Unis, en tant qu’instance dirigeante de ladite communauté internationale», pour s’opposer à ces revendications légitimes des Palestiniens?

Ali Abounimah: La liste serait plus courte s’il s’agissait d’énumérer ce que les Etats-Unis ne sont pas en train d’entreprendre pour frustrer les Palestiniens de leurs droits et pour écraser tout mouvement allant dans le sens de la libération de la Palestine.

Bien sûr, Israël dépend des Etats-Unis, sur les plans militaire, politique et diplomatique. Comme je l’ai déjà mentionné, les Etats-Unis sont une puissance sur le déclin, en particulier dans le monde arabe et plus généralement dans l’Asie du sud-ouest. Toutefois, ils restent très puissants, mais ils se trouvent face à des défis. Et ils ne peuvent plus garantir leur hégémonie comme ils le faisaient il y a encore quelques années.

Voilà ce qu’il y a d’un côté. De l’autre côté, il y a la voix des peuples, le genre de mouvement de masse qui nous voyons maintenant et qui présentent un réel défi à l’ordre actuel.

Mais les Etats-Unis sont évidemment en train d’aider Israël de toutes les manières possibles, y compris en utilisant leur droit de veto pour empêcher même une action purement symbolique allant dans le sens de rendre Israël responsable de ses crimes de guerre, et plus généralement pour contraindre Israël au respect de la loi internationale.

Un autre aspect de ce soutien réside dans la manière dont les Etats-Unis importent en quelque sorte la guerre d’Israël chez eux. En effet, sous l’administration Obama, il y a une criminalisation croissante du travail de solidarité avec la Palestine et des militants contre la guerre ou des syndicalistes. C’est là un signe vraiment inquiétant de la tendance actuelle qui consiste à essayer de criminaliser la solidarité avec la Palestine.

A votre avis, pourquoi les Etats-Unis prennent-ils ces mesures?

Ali Abounimah: Cette question est évidemment au cœur du débat. Les Etats-Unis soutiennent Israël et Israël soutient l’hégémonie états-unienne dans la région. Dans ce sens il s’agit d’une sorte de symbiose.

Ces dernières années, les élites états-uniennes ont l’impression qu’Israël commence à devenir un fardeau, un fardeau stratégique qui fait obstacle au déploiement sans heurt de l’hégémonie états-unienne dans la région. Cela a entraîné chez certains des secteurs les plus pro-israéliens aux Etats-Unis le soupçon que leur pays se prépare peut-être à abandonner Israël d’une manière ou d’une autre.

Le lobby pro-israélien et une partie de la gauche sont d’accord sur l’idée qu’Israël est la patte de l’impérialisme états-unien dans la région, ou, pour le dire, comme le fait le lobby pro-israélien, qu’Israël est le porte-avions insubmersible des Etats-Unis. Cette idée ne me semble pas crédible. En effet, je pense qu’Israël rend la vie assez difficile aux Etats-Unis.

Mais nous pouvons constater que l’électorat pro-israélien a encore une grande influence sur la politique intérieure états-unienne. Or, cet électorat ne comprend pas uniquement les associations juives qui soutiennent Israël, mais également un large mouvement de chrétiens radicaux pro-sionistes. Il y a aussi les secteurs de la défense, des militaires, des renseignements: ils ont tous des rapports étroits avec Israël, ce qui favorise le statu quo.

Quels sont les prochains pas pour ceux qui font partie de l’effort pour répondre aux injustices que subissent depuis longtemps les Palestiniens?

Ali Abounimah: Je crois que nous devons continuer à faire ce que nous faisons maintenant. Si nous nous trouvons devant une résistance accrue des éléments pro-israéliens aux Etats-Unis c’est parce que notre travail est efficace et atteint les gens. En particulier, on est en train de toucher les jeunes sur les campus des universités.

Nous commençons également à toucher les syndiqués et les Eglises un peu partout. Le débat à la base est vraiment en train de changer. Au niveau des élites, il y a encore une position très pro-israélienne, avec une exclusion et une marginalisation des autres avis. Mais l’Internet et le fait qu’on crée nos propres médias ont fait que nous avons pu contourner les gardiens du discours public dans ce pays pour atteindre les gens un peu partout.

Nous devons continuer à faire cela, nous devons continuer à éduquer les gens au sujet du mouvement BDS en expliquant en quoi il est juste, en faveur de la paix et des droits humains. Nous devons accroître nos efforts, et je crois profondément que les choses vont dans la bonne direction. (Traduction A l’Encontre)

 

1 Commentaire

  1. Qu’on le considère ou non comme un collabo, Abbas, depuis le 9 janvier 2009, n’est plus constitutionnellement que l’ex-président de la non-Autorité palestinienne.

    C’est à l’ensemble du peuple palestinien en âge de voter de toute la planète qu’il fau(drai)t poser par référendum trois questions sur trois frontières possibles, même s’il n’y en a qu’une d’éthique et de juste.

    Frontières de Janvier 1946 ? Frontières du 29 novembre 1947 ? Frontières du 31 décembre 1949.

    Alors qu’on pourrait comprendre que, par lassitude et épuisement psychique, certains Palestiniens préfèrent voter « D’accord pour quatre bantoustans et un gouvernement fantoche obéissant à nos tortionnaires, du moment qu’on me donne du boulot ainsi qu’à mes enfants ».

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