En vue de la journée du 6 novembre

Rédaction

Un article paru dans le quotidien La Nouvelle République (Tours, département Indre-et-Loire, région du Centre), en date du 31 octobre 2010, traduit le genre d’initiative qui se déroule dans une ville française de «province», dans la perspective de l’échéance du 6 novembre.

C’est une dimension de la mobilisation sociale en France, depuis septembre 2010. La multiplicité des actions unitaires «à la base» n’est le plus souvent pas reliée par les médias ou les forces de «gauche».

Nous avons tenté d’en traduire quelques-unes dans les documents et textes reproduits sur ce site.

Voici la description de la manifestation organisée, le samedi 30 octobre, à Tours: «Deux jours après la dernière grande manifestation en date du jeudi 28 octobre, certains syndicats ne veulent pas laisser retomber la pression.

Ainsi, Sud et Solidaires appelaient à un nouveau rassemblement, place Jean-Jaurès, hier après-midi. S’étaient joints à eux Attac, le NPA et quelques éléments de la CGT. Une manifestation symbolique puisque n’ayant rassemblé que 150 personnes environ, mais qui était là pour montrer la détermination de certains. “On a un président qui n’arrive à rien faire de bon. Souvenons-nous qu’il a promis, en 2007, qu’il ne toucherait pas à la retraite à 60 ans. Il ne fait pas ce qu’il dit et il ne dit pas ce qu’il va faire. Et il faut se battre contre les atteintes à nos droits dans tous les domaines. On ne doit surtout pas laisser tomber”, disait un des manifestants, remonté contre Nicolas Sarkozy. Le rassemblement s’est déroulé dans le calme, se mêlant même à un certain moment avec le spectacle des arts de la rue, au milieu des passants, nombreux en ce samedi de Toussaint».

De plus, dans cette ville, s’est réunie une Assemblée interprofessionnelle, après le 28 octobre. Elle a réuni quelque 2000 personnes. Cette AG cherche une orientation afin de poursuivre la lutte. Le vœu du démarrage d’un processus de coordination nationale de telles AG y est clairement exprimé. Il sera très difficile (pour ne pas dire impossible) à réaliser, car les appareils syndicaux y feront obstacle. Ils multiplieront les accusations, explicites ou implicites, sur la «marginalité» de telles initiatives. A cela s’ajoute le manque «d’instruments» centralisateurs» – de type syndical et politique – pour donner un débouché à ces «énergies» venant d’en bas.

Toutefois, au-delà de l’issue immédiate que connaîtra cette mobilisation syndicale et sociopolitique initiée en septembre 2010 – face à une mise en question d’un pan central de la sécurité sociale en France – le bourgeonnement des actions locales constitue un élément qui pourrait nourrir l’humus de batailles à venir.

La dernière étape officielle fixée par l’Intersyndicale se situe le samedi 6 novembre 2010. Nous ne connaissons pas encore les résultats de la réunion de l’Intersyndicale du 5 novembre. La position de Solidaires ressort bien de ce dernier Bulletin publié en date du 29 octobre 2010. (Réd.)

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Bulletin de Solidaires (en date du 29 octobre)

Retraites, une journée d’étape (le 28 octobre) pour ne rien lâcher !

La mobilisation du 28 octobre 2020, avec 270 manifestations dans toute la France, a été de grande ampleur.

Malgré le vote de la loi et les vacances scolaires, le refus d’une «réforme» profondément injuste reste toujours aussi fort et le soutien de la population au mouvement social reste considérable.

La multiplication d’actions multiformes – allant de la grève reconductible dans certains secteurs à des blocages ponctuels ­ montre la détermination d’un mouvement qui, malgré les rodomontades du pouvoir, ne s’en laisse pas conter.

Partage des richesses !

Car le mouvement contre la «réforme» des retraites cristallise le rejet d’une politique mise exclusivement au service des plus riches et du patronat.

Malgré la propagande gouvernementale, les salariés et la grande majorité de la population ont pris conscience que la question des retraites renvoie avant tout à la question du partage de la richesse produite et les jeunes ont compris que cette «réforme» va durcir les conditions de leur entrée sur le marché du travail et aggraver leur précarité.

Un texte toujours illégitime

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’adoption de la loi par un Parlement aux ordres ne la rend pas plus légitime.

L’iniquité de ce texte demeure et le vote du Parlement n’y change rien, la démocratie ne pouvant se réduire au vote des parlementaires et faire fi de la démocratie sociale.

Le rajout, à la dernière minute, d’un amendement qui indique qu’une «réforme systémique», visant à introduire un système par points ou par comptes notionnels, serait discutée dès 2013, est l’annonce qu’une nouvelle régression sociale est d’ores et déjà en préparation.

Ne rien lâcher

Dans cette situation, il importe de ne rien lâcher et de poursuivre le processus de mobilisation engagé, qui articule rendez-vous nationaux et actions locales décidées quotidiennement dans l’unité: soutien aux grèves, blocages, rassemblements, initiatives de solidarité…

Il est de la responsabilité des organisations syndicales de donner à ce processus une nouvelle impulsion dont la nouvelle journée unitaire de manifestations du samedi 6 novembre 2010 est une étape.

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