Les faillites bancaires de 2009 aux Etats-Unis

Du 1er janvier 2009 jusqu’au 13 juillet 2009, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC – l’institution qui doit protéger jusqu’à hauteur de 100’000 dollars les dépôts effectués par des épargnants aux Etats-Unis) a recensé 53 faillites de banques. Pour l’année 2008, elle en avait compté 25. Certes, les banques qui ont fait faillite en 2009 n’ont pas la taille de la Washington Mutual qui a été fermée en septembre 2008. Ses actifs ont été rachetés par JP Morgan pour 1,9 milliard de dollars. Elle déclarait des avoirs à hauteur de 307 milliards. Ce fut une des plus grosses faillites de banques de dépôts dans l’histoire bancaire américaine.

Les 10 plus importantes faillites bancaires en 2009, au sein de l’échantillon des 53 établie la FDIC, sont les suivantes:
– TeamBank, National Association (Kanzas); la FDIC a dû débourser 98 millions de dollars.
– 1st Centennial Bank (Californie), fermée en janvier 2009; la FDIC a dû débourser 227 millions.
– Omni National Bank (Atlanta, dans l’Etat de Géorgie); la FDIC a dû débourser 290 millions.
– Founders Bank fermée le 2 juillet 2009, en Illinois; la FDIC a dû débourser 188,5 millions.
– Alliance Bank (Californie), fermée en février 2009; coût pour la FDIC 206 millions.
– First Bank of Beverly Hills (Californie), fermée en avril 2009; facture pour la FDIC: 394 millions.
– County Bank (Californie), fermée en février 2009; la FDIC a dû débourser 135 millions.
– New Frontier Bank (Greeley, Etat du Colorado), fermée en avril 2009; la FDIC a dû sortir de «sa» poche 670 millions.
– Silverton Bank, N.A. (Atlanta, Géorgie), fermée le 1er mai 2009; la FDIC a dû allonger 1,3 milliard.
– BankUnited, FSB (Coral Gables, Etat de Floride), fermée le 21 mai 2009; la FDIC a dû sortir 4,5 milliards.

Malgré les divers programmes d’intervention et de soutien aux banques de l’administration Obama, de nouvelles faillites, au cours de la seconde moitié de 2009, s’annonce déjà fort nombreuses. Ceux et celles qui pouvaient, jusqu’à maintenant, payer leurs dettes, faire face aux échéances, sont moins nombreux depuis que le chômage les touche de plein fouet. En effet, en date du mois de mai 2009, on constatait que le nombre de chômeurs était de 12 millions supérieur au nombre d’emplois créés. Autrement dit, le rapport entre demandeurs d’emploi et offres d’emploi était le suivant: 5,7 demandeurs d’emploi pour 1 emploi offert. Les statistiques de mi-juillet concernant le déclin des salariés s’inscrivant au chômage (pour recevoir des allocations) n’est pas significatif. Comme le dit  un responsable du Labour Departement, «ce recul n’est pas le reflet de ce qui se passe dans l’économie» (Reuters, 16.7.2009). Il traduit l’amortissement des inscriptions au chômage, suite à la vague passée de licenciements, dans l’automobile entre autres. (Rédaction A l’Encontre)

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