Pourquoi l’armée française doit quitter le Sahel

Illustration officielle par les armées françaises

Par Guillaume Davranche

Additionner sans fin les «scalps» de djihadistes, cela aide-t-il l’Afrique de l’Ouest à aller vers une solution politique et sociale aux conflits qui la déchirent? Non. En revanche, l’opération Barkhane sécurise l’uranium nigérien et conforte la tutelle de la France sur des gouvernements vassalisés et discréditeés.

Depuis 2013, la France mène une «guerre sans fin» au Sahel, principalement au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Officiellement, c’est une «guerre contre le terrorisme», formule magique simplifiant trompeusement la complexité des conflits dans la région: insoumission de minorités (touarègues ou peules) stigmatisées, concurrence foncière entre cultivateurs et éleveurs, ­crise économique et narcotrafic [1]…

A l’époque, l’armée malienne s’est effondrée face à l’offensive rebelle. Sa corruption structurelle était de notoriété publique – une place de sous-officier ou de soldat s’y achetait 250’000 à 500’000 francs CFA [2] – et bien des militaires ont été au front presque sans équipement, parce que leurs officiers l’avaient vendu en contrebande… Quant aux pays voisins, que l’ONU avait mandatés pour secourir le Mali, ils tardaient à bouger, et pressaient plutôt Bamako d’appeler Paris à l’aide…

Dans le sud du Mali, on s’est mis à espérer une intervention française, qui sera largement applaudie. Même des intellectuels anti-impérialistes comme feu Samir Amin y ont alors vu le moindre mal et l’ont appuyée [3].

En réalité, réclamer une intervention française revenait à s’enchaîner «au char néocolonial» pour «longtemps encore», écrivait alors Alternative libertaire [4]. Mais à l’époque, il était difficile de faire entendre cette critique, et la diaspora malienne en France boycotta l’un des seuls rassemblements de protestation contre l’opération Serval [remplacée par Barkhane], convoqué devant le siège d’Areva par AL, Lutte Ouvrière et le NPA.

Sept ans plus tard, le climat est tout autre. Les opinions africaines sont de plus en plus hostiles à l’intervention française, tandis que les autres Occidentaux font tout pour s’en tenir à distance.

Pour sensibiliser l’opinion ­française à la question, il y a au moins cinq bonnes raisons de réclamer le retrait des troupes tricolores du Sahel.

1.- Parce que c’est une guerre sans fin

Des groupes armés rustiques qui frappent et disparaissent, pas de ligne de front, pas d’objectif militaire clair, encore moins d’objectif politique, des populations civiles prises entre deux feux et suspectées de part et d’autre de collaborer avec «l’ennemi»… Autant de caractéristiques d’une guerre contre-insurrectionnelle devenue un «bourbier». Comme les États-Unis au Vietnam, comme l’URSS puis les États-Unis en Afghanistan, l’État français sait qu’il est engagé dans une guerre ingagnable. Seulement, comme ses prédécesseurs, il ne sait comment en sortir.

Quitter le Sahel dans ces conditions, c’est avouer sept ans de guerre «pour rien». Y rester, c’est perpétuer une routine macabre, où l’état-major se donne l’impression de remplir sa mission en faisant du chiffre – ou «du scalp» comme il le dit avec dérision: ici, 20 combattants tués dans une frappe de drone, là, 30 autres pulvérisés par un Mirage 2000. Ils seront vite remplacés [5].

2.- Parce qu’elle retarde une solution politique

Le retrait piteux des troupes françaises interviendra tôt ou tard mais, en attendant, leur présence empêche que d’autres options que la «guerre au terrorisme» soient explorées. C’est le souhait d’une partie de la société malienne, qui pense que le djihad n’est que le paravent d’une rébellion dont les ressorts sont en réalité sociaux et politiques, et qu’il faut négocier pendant qu’il est encore temps, c’est-à-dire avant que des djihadistes internationaux, rescapés de Syrie par exemple, viennent faire leur trou au Sahel et rendent tout dialogue impossible [6].

Ainsi quand, en avril 2017 au Mali, une Conférence d’entente nationale a préconisé l’ouverture de négociations avec les deux principaux chefs islamistes, Ahmadou Koufa et Iyad Ag Ghali, Paris a aussitôt interdit au gouvernement malien d’aller dans ce sens [7].

Rebe­lote début 2020, quand la force Barkhane a affirmé qu’elle ne tiendrait aucun compte d’éventuelles négociations, et continuerait à frapper les terroristes [8]. La tutelle française empêche donc la recherche d’une solution politique par les Maliennes et Maliens eux-mêmes.

3.- Parce qu’elle aggrave sans doute la situation

La routine meurtrière de Barkhane alimente le désir de vengeance. Et celui-ci progressera avec les victimes «collatérales» qui ne peuvent qu’augmenter depuis qu’en décembre 2019, Barkhane a armé ses drones de missiles. On l’a vu dans une autre «guerre sans fin», celle menée par Obama contre Al-Qaeda au Pakistan et au Yémen entre 2008 et 2016: sur 3800 morts dans 542 «attaques ciblées» de drones, 8% étaient des civils tués par accident [9].

Les chefs djihadistes lors de la fondation du GSIM, en mars 2017. Au centre, la figure tutélaire: Iyad ag Ghali, formé par le régime libyen, puis chef rebelle touareg, puis homme de gouvernement à Bamako, puis rebelle djihadiste. A gauche: le prédicateur peul Ahmadou Koufa.

Les motivations de jeunes sans-le-sou, au Sahel, pour rejoindre l’islamisme armé sont diverses: l’appât du gain (rapines et trafics), du pouvoir, la défense d’une minorité (touarègue ou peule) maltraitée par un État raciste et ses militaires… [10] La référence intégriste à l’islam fournit un habillage vertueux à cet engagement. Mais avec la présence française, on peut y ajouter un autre motif, prestigieux: le combat anticolonial contre les «croisés».

En mars 2017, face à l’adversaire, quatre groupes djihadistes jusque-là concurrents – Ansar Dine, AQMI-Sahel, Al-Mourabitoune et la Katiba Macina – se sont ainsi unifiés au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaeda). L’une des craintes de certains observateurs est que le GSIM «monte en gamme» et devienne capable de se projeter au-delà de sa zone d’action traditionnelle, par exemple en planifiant des attentats de représailles dans l’Hexagone [11]. Pour la population française, qui se soucie peu de l’opération Barkhane, le réveil serait violent.

4.- Parce qu’elle conforte un système criminel

Pour bien des régimes discré­dités et corrompus, la «guerre contre le terrorisme» est un alibi pour obtenir la bénédiction occidentale. Or la définition du «terrorisme» peut être, comme souvent, floue et mâtinée de racisme. Les minorités touarègue et peule, accusées de sympathie pour les djihadistes, en sont particulièrement victimes. Au Mali et au Burkina, depuis 2016, les populations civiles ne sont en réalité pas seulement victimes des djiha­distes, mais aussi de l’armée régulière et de milices qui lui sont inféodées. Leurs crimes, exécutions sommaires et massacres collectifs se chiffrent en centaines de morts [12]. Parce qu’il émane ­d’États alliés, le gouvernement français ferme les yeux sur ce genre-là de… terrorisme.

De façon générale, le quadril­lage du continent par l’armée tricolore – plus de 8000 militaires dans 9 pays, en mars 2020 – conforte l’impunité. Qu’on pense au triste doyen des autocrates africains, le Came­rounais Paul Biya (au pouvoir depuis… 1982!), ou au Tchadien Idriss Deby (au pouvoir depuis 1990). En février 2019, Paris lui a sauvé la mise pour la énième fois, quand Barkhane a dévié de sa mission pour bombarder, au Tchad, une colonne de rebelles qui n’étaient pourtant pas des djihadistes! [13]

5.- Parce qu’il s’agit d’une intervention impérialiste

Depuis les indépendances, la France a voulu conserver son influence en Afrique. Fondamentalement, l’armée française est calibrée moins pour la «défense», que pour être «projetée» sur des théâtres lointains, au gré des intérêts de l’État et du capitalisme national. En mars 2020, selon les chiffres de l’état-major, 41% des effectifs déployés l’étaient à ­l’étranger [14]. C’est une armée d’«opérations extérieures», c’est-à-dire une armée impérialiste.

Comme la Russie actuellement en Syrie ou les États-Unis au Vietnam jadis, la France se prévaut d’être une «puissance invitée» au Sahel par des gouvernements amis qui l’ont appelée à l’aide. Cette rhétorique masque mal sa motivation impérialiste. D’une part, il lui faut sécuriser ses approvisionnements en uranium nigérien. D’autre part, il lui faut confirmer qu’elle est une tutrice fiable, avec laquelle il faut compter. C’est une clef déterminante pour conserver, face à la concurrence états-unienne et chinoise, des concessions et des marchés publics en Afrique.

Pourtant, l’État français, qui prétend rétablir l’ordre au Sahel a une responsabilité importante dans la situation actuelle. En 2011, il ne pouvait ignorer – puisque c’était la grande crainte du Tchad, du Niger, du Mali ou de l’Algérie – que la destruction du régime du colonel Kadhafi, en Libye, risquait d’entraîner une dissémination d’armements et de «soldats perdus» au Sahel, où Kadhafi avait tiré les ficelles des rébellions pendant plus de vingt ans.

Démystification

Au Sahel, l’État français se présente en sauveur. La réalité est qu’il ne sauve pas la population et ne réduit pas la violence. Il ne sauve que les mines d’uranium et son statut d’État suzerain vis-à-vis de ­gouvernements vassalisés. Sa présence armée enferme l’Afrique de l’Ouest dans la dépendance, la maintient parfois sous la férule de dictateurs démoné­tisés, éloigne la possibilité de négociations de paix et, globalement, prolonge et aggrave une guerre sans fin. (Article publié dans Alternative libertaire, en juin 2020)

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[1] Eros Sana, « Mali : les véritables causes de la guerre », Bastamag, 4 février 2013.

[2] Aminata Traoré, Boubacar Boris Diop, La Gloire des imposteurs, Philippe Rey, 2014.

[3] Aminata Traoré, Boubacar Boris Diop, La Gloire des imposteurs, Philippe Rey, 2014.

[4] Alternative libertaire, « Mali : Areva vaut bien une guerre », 16 janvier 2013.

[5] « “Barkhane” dit éliminer au Sahel une centaine de combattants par mois », Le Monde, 11 mars 2020.

[6] Ce qui est en train d’advenir, avec la montée actuelle d’un concurrent du GSIM, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS)

[7] Moussa Bolly, « Paris interdit à Bamako de négocier avec Iyad », Maliactu.net, 14 avril 2017.

[8] Le Monde, 11 mars 2020.

[9] « Obama’s Final Drone Strike Data », sur Cfr.org.

[10] Corinne Dufka, « Sahel : Les atrocités commises par des militaires favorisent le recrutement par les groupes armés », Le Monde, 29 juin 2020.

[11] Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Une guerre perdue. La France au Sahel, JC Lattès, 2020.

[12] Human Rights Watch, « Les atrocités commises au Burkina Faso au nom de la sécurité risquent de grossir les rangs des terroristes », 12 juin 2019; Rapport HRW sur les « atrocités commises contre des civils dans le centre du Mali », février 2020 ; « La Minusma accuse l’armée malienne d’avoir perpétré 101 exécutions extrajudiciaires », Malijet.com, 4 mai 2020, etc.

[13] Thomas Noirot, « Tchad : L’armée française hors de contrôle », Survie, 25 février 2019.

[14] Infographie, ministère de la Défense, mars 2020.

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Sahel: le temps long de conflits entrecroisés

Indépendantisme touareg, manipulations des services algériens et libyens, implantation du djihadisme, persécution des Peuls, extraction de l’uranium, quadrillage par l’armée française, corruption et crise économique… Les clivages au Sahel sont plus complexes qu’une «guerre du Bien contre le Mal».

1960: Indépendances des colonies françaises d’Afrique subsaharienne.

1963-1964: Première rébellion touarègue au Mali, écrasée par l’armée.

1969: Début de l’extraction de l’uranium à Arlit, au Niger, par la société française Cogema, qui deviendra Areva en 2006. Dans les années 1980, le site représentera 40% de la production mondiale d’uranium. Celui-ci alimente les centrales nucléaires françaises.

1990-1992: Deuxième rébellion touarègue,appuyée par l’Algérie et la Libye, pour l’«autodétermination de l’Azawad» (nord du Mali).

Années 2000: Implantation au Sahel des islamistes issus de la guerre civile algérienne.

2006: Troisième soulèvement touareg dans la région de Kidal, au Mali, appuyé par l’Algérie.

Septembre 2010: Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) attaque les mines d’uranium d’Arlit, au Niger, et prend sept otages, dont cinq Français. Les derniers otages seront libérés en octobre 2013.

2011: Révolte en Libye, où Kadhafi est renversé avec l’appui de l’Occident. Des centaines de ses soldats rejoignent, avec armes et bagages, la rébellion touarègue et les groupes islamistes dans le Sahel.

L’effondrement de l’armée malienne

Janvier à mars 2012: Offensive conjointe des indépendantistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et des djihadistes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), du Mujao et d’Ansar Dine. L’armée malienne, sous-équipée et minée par la corruption, se disloque et abandonne les villes du nord les unes après les autres.

24 janvier 2012: Massacre d’Aguelhoc: les djihadistes massacrent des dizaines de soldats maliens prisonniers. Le pays est sous le choc.

31 janvier 2012: Marche des mères et épouses de soldats de Kati à Koulouba pour dénoncer le gouvernement et l’état-major, qui envoient les hommes mourir au front sans armes ni munitions.

22 mars: Coup d’État du capitaine Sanogo. Suite à une mutinerie, le président Amadou Toumani Touré est chassé du pouvoir. Il est remplacé par un président intérimaire, Dioncounda Traoré.

6 avril 2012: Le MNLA proclame l’indépendance de l’Azawad.

Les islamistes imposent leur loi au nord

Mai-juin 2012: Le MNLA apparaît de plus en plus débordé par ses alliés djihadistes, qui finissent par le chasser des principales villes du nord manu militari. Localement, les islamistes se rendent impopulaires en imposant la terreur religieuse et en saccageant le patrimoine «impie», comme les mausolées de Tombouctou. Le gouvernement français réfléchit au scénario d’une intervention militaire, de sa validation par l’ONU, et en négocie les contours avec les gouvernements de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

24 septembre 2012: Pressé par la Cédéao, Bamako demande, à l’ONU, l’aide d’une force militaire étrangère.

20 décembre 2012: A l’ONU, la résolution 2085 autorise le déploiement d’une force militaire africaine au Mali.

L’intervention française

Janvier 2013: Une colonne islamiste fait une incursion dans le sud du pays. L’armée malienne veut la stopper à Konna. Tout le pays croise les doigts. La ville tombe en deux jours.

10 janvier 2013: Bamako demande officiellement, par le biais du conseil de sécurité de l’ONU, l’aide militaire de la France. Aussitôt acceptée. L’opération Serval, prête depuis longtemps, démarre illico.

17 janvier 2013: La Cédéao constitue, dans le cadre de la résolution 2085, une coalition militaire africaine (la Misma) qui emboîte le pas de Serval.

Janvier-février 2013: Serval chasse les islamistes des villes du nord, où l’armée malienne et la Misma prennent position… sauf à Kidal, où le MNLA s’installe sous la protection de l’armée française, provoquant un premier ressentiment à Bamako.

2 février 2013: François Hollande visite Bamako et Tombouctou sous les vivats. Avril 2013: la militante altermondialiste malienne Aminata Traoré, pour ses critiques de Serval, est interdite d’entrée dans l’espace Schengen.

18 juin 2013: Accords de cessez-le-feu entre l’armée malienne et le MNLA. Juillet: la Misma cède la place aux casques bleus de la Minusma: 6000 militaires en 2013, 13’000 en 2020, 130 morts en sept ans.

Août 2013: Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) devient président du Mali.

Février 2014: Création du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad) pour coordonner la «guerre contre le terrorisme». Ce G5 Sahel reste virtuel, sans réels moyens d’action.

La guerre sans fin

1er août 2014: Fin de Serval, début de l’opération Barkhane pour traquer les djihadistes dans le désert.

20 juin 2015: Accord d’Alger entre Bamako et les mouvements de l’Azawad (il mettra quatre ans à connaître un début d’application) pour le désarmement des combattants touaregs et le retour de l’armée malienne à Kidal.

2015-2019: Montée en puissance des groupes djihadistes au Mali, mais aussi désormais au Burkina Faso et au Niger. Évitant l’armée française, ils ciblent prioritairement les civils et les armées africaines, parfois la Minusma, faisant des centaines de victimes, et des centaines de milliers de déplacé·es. Avec l’assentiment des États malien et burkinabè, prolifération de milices d’autodéfense qui peu à peu s’ethnicisent et provoquent des tueries entre Peuls d’un côté, Mossis et Dogons de l’autre.

Mars 2017: Unification de quatre formations djihadistes – Ansar Dine, AQMI-Sahel, Al-Mourabitoune et la Katiba Macina – au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui s’affilie à Al-Qaeda.

25 novembre 2019: Un accident d’hélicoptères tue 13 soldats français, attirant l’attention de l’opinion française.

Décembre 2019: Les drones français sont désormais armés de missiles.

10 janvier 2020: À Bamako, 1000 manifestant·e·s pour le départ de Barkhane. Certains réclament une intervention impérialiste, plus «efficace», de l’armée russe.

12 janvier 2020: Sommet du G5 Sahel à Pau. Pressés par Macron, les 5 chefs d’État africains réaffirment que la France est une puissance invitée (et bienvenue) au Sahel.

30 juin 2020: Emmanuel Macron déclare lors du Sommet de Nouakchott: «La victoire est possible. Elle est déterminante pour l’équilibre de l’Afrique et de l’Europe.» À cette occasion, le communiqué de l’Elysée affirme: «La France est présente au Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), à la demande de ses chefs d’État, depuis 2014 via l’opération Barkhane. Son objectif principal: aider ces pays à lutter contre les groupes terroristes qui gangrènent la zone.»

1 Commentaire

  1. Assez d’accord mais la sortie du Sahel doit être pensée intelligemment, il ne faut pas que ce soit « après moi, le néant ». Une piste est peut-être à chercher du côté de la très étonnante coalition militaire menée par les forces du Tchad, du Cameroun et du Nigeria visant à endiguer le djihadisme (notamment Boko Haram) dans la région.

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