Par le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope
Le rapport «Les Roms, boucs-émissaires d’une politique sécuritaire qui cible les migrants et les pauvres» (lire le rapport sous format PDF: Rapport_2010-2011_CNDH_Romeurope_FR) dresse un bilan des politiques publiques menées ces deux dernières années à l’encontre des Roms migrants vivant en France en condition de grande précarité et en constate les conséquences néfastes. La pression policière, les expulsions systématiques et leur cortège de débordements se sont fortement intensifiés à l’encontre de ces populations. Cela aggrave les conditions d’existence de ces familles et les tensions sociales.
Le Collectif y dénonce la stigmatisation et les discriminations dont sont victimes les quelques 20 000 Roms d’origine étrangère présents sur le territoire et le renforcement des politiques de rejet aussi iniques qu’inefficaces.
Ce document fournit, entre autres, des informations circonstanciées sur les questions liées au séjour, à l’emploi, à l’habitat et à la santé. Il revient également sur le projet présenté par la France à la Commission européenne de «Stratégie nationale pour l’inclusion des Roms» et ses lacunes.
Tous les indicateurs sont en rouge : le respect des droits de l’Homme, la protection de l’enfance, le droit aux soins de santé…
Depuis plusieurs années, le discours véhiculé en France par le plus haut niveau des pouvoirs publics contribue à créer une catégorie d’hommes, de femmes et d’enfants à part. Ce discours, où les Roms apparaissent comme les coupables idéaux des maux de la société, est strictement basé sur leur appartenance ethnique. C’est intolérable!
Le Collectif Romeurope, à travers ce rapport, alerte sur le fait que ce qui est mis en place contre des citoyens européens pauvres ne les cible pas de façon exclusive pour autant. Les Roms apparaissent comme des cobayes sur lesquels les pouvoirs publics testent de nouvelles politiques de mise à l’écart des nouveaux indésirables de l’intérieur : les pauvres et les étrangers.
Le Collectif Romeurope réaffirme que l’intégration des populations dites roms est plus que possible dès lors que le gouvernement réaffirme l’égalité des droits et prend les quelques mesures qui permettraient de la rendre effective par l’application du droit commun.
Nul besoin de passer par des projets «adaptés» sur la base d’une spécificité culturelle que chacun aurait bien du mal à définir.
Nous attirons votre attention sur «les revendications du Collectif Romeurope» qui figurent à la fin du rapport. Elles regroupent les principaux points sur lesquels nous souhaitons vous alerter. (Présentation rédigée par Romeurope; pour contact en Suisse: association Mesemrom, courriel: contact@mesemrom.org)
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