Une progression de 13% en 2014 par rapport à l’année précédente: où peut-on trouver pareille performance? Pas dans l’activité économique qui est à la peine, pas dans les investissements en panne, sûrement pas dans les salaires ou le pouvoir d’achat qui se traînent. Alors où donc? Mais dans les dividendes versés aux actionnaires par les 1200 plus grandes firmes du monde!
En effet, selon la société de gestion britannique Henderson Global Investors, les dividendes servis par ces firmes en 2014 devraient atteindre 1190 milliards de dollars (1190 Md$), après une hausse de 13% (hors effet de change et dividendes exceptionnels, la hausse est quand même de 10%). Pour 2015, ils sont prévus à 1240 Md$ (+4%).
Depuis 2009, année du creux de la crise, les dividendes auront ainsi augmenté de 60% pour ces grands groupes financiers, industriels ou de service.
A tout seigneur, tout honneur; les Etats-Unis ont vu les dividendes de leurs géants croître de 70%, plus vite que la moyenne mondiale. Brésil, Russie, Inde et Chine ensemble (les BRIC) enregistrent quant à eux une hausse de 136% de leurs dividendes depuis 2009.
L’Europe continentale (hors Royaume-Uni qui épouse la tendance américaine) doit se contenter de 22%.
Ces chiffres renvoient évidemment à la génération des profits, qui est repartie depuis 2009, même si l’activité économique des grandes zones est loin d’avoir été aussi faste. De toute façon bénéfices en hausse ou en baisse n’ont pas beaucoup d’impact pour ces firmes dont la rémunération des actionnaires reste le premier souci.
En France, par exemple, les entreprises du CAC 40 ont affiché des profits en baisse de 8% en 2013 tandis que les dividendes distribués ont progressé de 6%. L’austérité ce n’est pas pour tout le monde… (Novembre 2014)
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