Par Darin Hoop
Un coup dévastateur a été porté non seulement au syndicat des machinistes, mais aussi à l’ensemble du mouvement ouvrier, les travailleurs de la principale installation de production de Boeing située dans la région de Puget Sound [Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis] ont approuvé – à une majorité millimétrique de 51% en faveur contre 49% d’opposition – une extension de huit ans du contrat [collectif] comprenant des concessions historiques en échange de promesses incertaines sur le fait que des milliers d’emplois demeureront dans cet Etat pour la construction du nouvel appareil de ligne 777X [qui devrait entrer en service en 2020].
Le contrat actuel, qui devait expirer en 2016, sera désormais valide jusqu’en 2024, assurant potentiellement une décennie de paix du travail pour Boeing.
Le vote est un renversement stupéfiant du rejet écrasant d’une proposition très semblable qui s’est manifestée lors d’un vote au cours de mois de novembre 2013 des membres de l’International Association of Machinists (IAM) et de la section 751 de l’Aerospace Workers.
Au cours du mois et demi qui a suivi, Boeing a accru son chantage pur et simple en menaçant les emplois des membres de l’IAM s’ils n’acceptaient pas des concessions. Le géant de la construction d’avions a bénéficié d’aides pour sa campagne d’extorsion: allant de l’élite politique de l’Etat de Washington, dominé par le Parti démocrate, des médias dominants complaisants en passant par les dirigeants de l’IAM, lesquels étaient déterminés à faire avaler aux machinistes un contrat fait de concessions.
Que l’on ne s’y trompe pas: par ce vote, la direction de Boeing espère détruire, dans une prochaine étape, le syndicat. Qu’une telle chose se produise ou non dépendra des leçons que tireront de cela les plus de 30’000 travailleurs de Boeing de la section 751 ainsi que leurs collègues, membres de l’IAM partout ailleurs.
Ainsi que l’a déclaré David Clay, un vétéran actif depuis 36 ans à l’usine d’Everett (Etat de Washington): «Je me suis senti trompé par la direction du syndicat, que cela soit au niveau local ou au niveau international; les dirigeants locaux, de l’Etat et fédéraux du Parti démocrate que nous avons aidés à faire élire nous ont manqué de respect; et frappé en plein dans les dents par l’entreprise, après qu’ils sont sortis du pétrin avec le 787 Dreamliner et que leurs actions ont atteint des niveaux historiques.»
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Au sommet de la liste des souhaits de la direction de l’entreprise figurait la suppression future des pensions de retraite à priorité de rente [à prestations définies selon la formule utilisée en France] des travailleurs de Boeing, qui seront gelées en 2016 sans que soient possibles des augmentations liées à un accroissement du capital accumulé. Au lieu de cela, les pensions des travailleurs passeront à un plan de retraite de type 401(k) [système d’épargne retraite par capitalisation, à cotisations définies].
Selon l’analyse que fait la section 751 de cette proposition: «le nouveau plan d’épargne retraite fournira deux tiers de moins que l’actuel système de retraites» [1]. Cette affirmation repose en outre sur l’hypothèse que le nouveau plan permet d’atteindre un taux de conversion situé à 7%, ce que la direction prédit. Or, c’est loin d’être certain. L’analyse conclut ainsi: «Vous devrez travailler plus longtemps, recevoir des pensions plus basses et planifier avec précaution quelle pourrait être votre espérance de vie. Avec le nouveau plan, lorsque l’argent sera épuisé, ce sera fini alors que vous pourriez bien être encore en vie.»
En vertu des termes de l’extension de l’accord, les primes mensuelles pour les soins de santé augmenteront jusqu’en 2024, coûtant au final 3000 dollars de plus chaque année. En ce qui concerne deux des plans de soins, la couverture diminuera de 100% à 90%, avec des augmentations supplémentaires des quotes-parts. Boeing se réserve également le droit de diminuer unilatéralement, sans négociation, les niveaux de prestation de l’assurance maladie, afin d’éviter les impôts potentiels d’accise [impôt indirect] qui pourraient résulter de l’Affordable Care Act, le prétendu «impôt Cadillac» enraciné dans la loi sur la couverture de soins d’Obama.
Le salaire à l’engagement sera gelé jusqu’en 2024. D’ici là, le salaire de départ des trois catégories de salaire les plus basses atteindra le salaire minimum de l’Etat, lequel augmente chaque année en vertu d’un ajustement sur le coût de la vie. Les augmentations générales de salaire seront de 1% en 2016, 2018, 2020 et 2023. Le contrat actuel accorde une augmentation de 2% chaque année. Si les augmentations actuelles de salaire se poursuivaient tout au long de cette extension de huit ans, les travailleurs obtiendraient une augmentation de 16%. Au lieu de cela, ils obtiendront seulement un relèvement de 4%.
La concession qui est peut-être la plus choquante de toutes – étant donné les affirmations des politiciens et des bureaucrates de l’IAM – est que cette offre devait être acceptée afin de préserver les emplois de ceux qui construisent le 777X. Or, la concession est illustrée par les articles figurant dans le contrat: ils permettent à Boeing d’externaliser le travail de secteurs syndiqués. La clause est la suivante: «Boeing peut contracter ou externaliser tout ou partie de la fabrication de l’aile et de certains travaux d’assemblage du 777X.»
Toutes ces concessions ont été acceptées dans une proposition à peine modifiée par rapport à celle que 67% des membres de la section 751 ont rejetée en novembre 2013. Au nombre des petites concessions faites par la compagnie, la couverture de soins dentaires de chaque personne augmentera de 500 dollars en 2020 et de 500 dollars supplémentaires en 2024. La direction a étendu la validité d’une lettre d’agrément [un document, anticipant généralement un contrat, qui liste les points d’accord entre plusieurs parties] portant sur la fabrication des avions de la catégorie 737 Max jusqu’en 2024, ce qui signifie en théorie des emplois supplémentaires à l’avenir.
Le changement le plus important est que la direction a accepté de maintenir la progression actuelle des salaires sur une période de six ans à la place de sa proposition initiale d’un système dans lequel les nouveaux engagés devraient attendre deux décennies avant d’atteindre le salaire maximum.
Enfin, Boeing a mis un peu de sucre dans son offre précédente en ajoutant 5000 dollars à la somme de 10’000 de dollars prévues pour les bonus d’engagement [somme destinée à encourager l’engagement d’un salarié, qui permet d’éviter les augmentations de salaire et qui peut parfois être restituée par ce dernier s’il quitte l’entreprise avant un terme déterminé], mais ils ne seront pas payés avant 2020!
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Quelles sont les leçons que l’on peut tirer de cette épreuve de force dans laquelle les travailleurs ont cédé les premiers?
La première: la soif de profits des entreprises ne connaît pas de limites. Les travailleurs de Boeing permirent à la direction d’obtenir 3,9 milliards de dollars en profits pour l’année 2012. Figurant au trentième rang sur la liste de 500 établie par Fortune, Boeing a un arriéré de 4777 commandes d’avions en date de fin septembre [2013], ce qui signifie que huit ans au moins seront nécessaires pour les satisfaire [2].
Selon le site internet forbes.com, Boeing estime que les ventes mondiales d’avions de ligne atteindront une valeur de près de 5 billions de dollars au cours des 20 prochaines années, sur lesquels l’entreprise pourrait en réclamer au moins la moitié [3]. Boeing est le plus grand fabricant mondial d’avions de commerce et le second contractant militaire du monde, derrière Lockheed Martin.
Au contraire des machinistes, qui obtiendront une augmentation totale de 4% au cours de l’extension de huit ans du contrat, le CEO de Boeign, Jim McNerney, verra son indemnité totale augmenter de 20% pour atteindre 27,5 millions de dollars. Les membres de l’IAM, qui ont refusé les propositions de Boeing, souhaitaient préserver leurs retraites, dont les prestations moyennes qui s’élevaient à légèrement plus de 2000 dollars par mois. Actuellement, les prestations de retraite seront plus basses alors que leur pauvre CEO devra supporter de percevoir seulement 265’575 dollars par mois.
McNerney est un ancien grand dirigeant de 3M et de General Electric, deux entreprises fameuses pour être intraitables avec les syndicats. Il fait partie du conseil des directeurs de Procter and Gamble et d’IBM. C’est un administrateur de la Northwestern University, un ancien président du Business Rountable. Il avait été nommé par Obama à la présidence du Conseil sur les exportations auprès du président des Etats-Unis (President’s Export Council).
Dire que McNerney dispose de bonnes connexions serait un euphémisme. Cela conduit à la deuxième leçon que l’on doit tirer: la soumission politique des deux principaux partis à Corporate America.
Sur l’insistance du gouverneur démocrate Jay Inslee, les députés de l’Etat de Washington ont passé la plus grande diminution d’impôts sur les entreprises qui ait jamais été accordée par un gouvernement d’Etat [4]. Les dispositions fiscales en faveur des provisions à établir pour l’allocation des «bénéfices sociaux» alloués par les firmes s’élèvent à hauteur de 8,7 milliards de dollars. Elles vont s’étendre jusqu’en 2040, alors qu’elles devaient s’achever en 2024.
Tout cela malgré le fait – ainsi que Greg LeRoy, le directeur exécutif de Good Jobs First, l’a souligné – que: «L’Etat de Washington dispose du système d’impôt le plus régressif de tout le pays [Starbucks, Microsoft, Amazon, pour ne citer que trois entreprises mondialement connues, ont leur siège dans l’Etat de Washington]. Il impose les personnes à faibles revenus à un taux six fois plus élevé que le 1% disposant des revenus les plus élevés. Aucun Etat n’a plus de dispositions «incitatives» pour les entreprises dans son code fiscal que l’Etat de Washington. Il en est simplement troué [plein de niches]. C’est un code fiscal en forme d’Emmental.»
Avec des «amis» de la classe laborieuse comme les démocrates, qui a besoin d’ennemis? L’IAM ferait bien à l’avenir de suivre la conduite des syndicats locaux courageux qui ont soutenu la campagne de la candidate Kshama Sawant de Socialist Alternative pour le Conseil de la ville de Seattle [capitale de l’Etat] [5]. L’indépendance politique des deux partis liés aux firmes est un impératif si la classe laborieuse entend se libérer de la mainmise du système bipartisan [républicain et démocrate] en faveur des entreprises qui est celui des Etats-Unis.
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La triste réalité est que le syndicat n’avait pas besoin de céder aux exigences sous forme de chantages de Boeing pour des concessions en termes d’emplois.
Pour une raison. Tandis que Boeing construisait des sites de production dans d’autres Etats, y compris dans une citadelle anti-syndicale pour «le droit à travailler» tel que l’Etat de Caroline du Sud, de nombreux analystes du secteur industriel sont convaincus que Boeing se porterait mieux en maintenant la production du 777X à Puget Sound, avec ou sans concessions syndicales.
Prenons un exemple. Richard Aboulafia, vice-président du secteur d’analyses chez Teal Group [entreprise de consultants spécialisés dans l’aérospatiale et dans le marché de la défense], écrit ceci: «Si l’on se place sur un strict point de vue industriel, des affaires et économique et de bon sens, les alternatives à la production du 777X dans l’Etat de Washington sont sérieusement inférieures.» Aboulafia cite comme raisons la géographie, l’expérience de la main-d’œuvre, les infrastructures, le soutien du gouvernement de l’Etat et les préoccupations des clients au sujet de délais dans la construction du nouveau 787 pour expliquer pourquoi Boeing ne devrait pas fabriquer le 777X ailleurs qu’à Puget Sound.
Malheureusement les dirigeants de l’IAM ne tiennent pas compte des analystes de bon sens comme Aboulafia. Ceci souligne l’importance de la troisième leçon que l’on peut tirer de cette défaite: il est impératif de réformer l’IAM.
Malgré le rejet massif de la proposition de Boeing lors du vote de novembre, le président de l’IAM, R. Thomas Buffenbarger, a forcé à un second vote le 3 janvier 2014, le vendredi avant que des milliers de travailleurs en vacances ne rentrent de la fermeture de l’usine pour Noël. Les dirigeants de la section 751 ne donnèrent pas un compte rendu exact sur le nombre de personnes qui votèrent, mais ils dirent que la participation était plus basse d’un très grand nombre de travailleurs que lors du premier vote
Avec une marge finale en faveur du contrat autour de 600 votes, il est impossible de croire que les délais du vote n’ont pas été décidés avec l’intention de limiter la participation et de restreindre la démocratie syndicale [6].
L’insistance de l’International de tenir le vote s’inscrit dans le sillage d’une enquête du Ministère fédéral du travail qui forcera l’IAM à faire de nouvelles élections pour la nomination des permanents de l’International. Les enquêteurs fédéraux avaient conclu que Buffenbarger et l’International n’avaient pas informé de manière adéquate les membres sur le processus de nomination lors des élections l’année dernière.
L’IAM n’avait pas tenu d’élections générales pour ces permanents internationaux depuis 1961. Selon le Washington Post, l’IAM était le seul syndicat en 2012 qui a été contraint à tenir de nouvelles élections pour ces dirigeants principaux.
Ainsi que l’a exprimé dans un entretien Shannon Ryker, une employée depuis huit ans chez Boeing: «A mon avis Buffenbarger doit s’en aller. Il a dominé l’IAM depuis bien trop longtemps [il a accédé, à l’âge de 20 ans, en 1970, à ses premières responsabilités syndicales; il n’a depuis lors pas cessé de monter dans l’appareil, exerçant des fonctions dirigeantes de haut niveau depuis plus de trente ans; sans compter des fonctions de conseiller au nombre desquelles celle de membre du Comité des conseillers du Ministère des finances auprès du FMI]. Ce n’est pas la première section qu’il a mal défendue. Lorsque vous n’êtes plus efficace, il est temps pour vous de vous en aller.»
Malheureusement, cela était jusqu’à maintenant presque impossible. Le club des «bons vieux copains» régnait sur l’IAM et, jusqu’à ce que le Ministère du travail n’intervienne afin d’opérer un contrôle, aucune autre personne n’avait une chance. Le président a été reconnu coupable de violations du processus électoral. Comme résultat, le Ministère du travail supervise de nouvelles élections. Les nominations se dérouleront ce mois de janvier [25 janvier 2014, voir la page Facebook: https://www.facebook.com/iamreform]. Mon option est de soutenir Jay Cronk comme président international ainsi que sa colistière Karen Asuncion en tant que vice-présidente.
Cronk est membre de l’IAM depuis 38 ans. Il a été récemment licencié de son poste de coordinateur de l’IAM International Transportation après qu’il a annoncé sa candidature en tant que président. Asuncion, membre du syndicat depuis 30 ans, travaille à United Airlines, à l’aéroport national Reagan de Washington DC.
Cronk et Asuncion conduisent une campagne de réforme sur les points suivants: réduction des salaires et de la taille du conseil exécutif (le salaire pour l’année 2012 de Buffenbarger s’élevait à 304’114 dollars et neuf autres employés de IAM International étaient payés plus de 265’000 dollars); tenue d’élections syndicales tous les quatre ans; mettre un terme aux pratiques de népotisme et de copinage au sein du syndicat ainsi que cesser les dépenses luxueuses telles que les dépenses de un million de dollars par année pour entretenir le Lear jet du syndicat [7].
La quatrième leçon qu’il convient de souligner est l’importance de la nécessité que les travailleurs puissent avoir le contrôle sur les moyens de diffusion des informations, que cela soit effectué de façon indépendante de la presse dominante – contrôlée par les entreprises – et des syndicats bien trop souvent conservateurs.
Shannon Ryker a monté son blog Rosie’s Machinistes 751 [8] et sa page Facebook après le premier vote de rejet du contrat, lorsque la section 751 empêcha tout commentaire sur son site internet. Au-delà de plusieurs lettres d’elle qui parurent dans les grands journaux, il n’y a eu presque aucune publication donnant la voix aux machinistes pour qu’ils expliquent pourquoi ils votaient «non». Les distorsions des médias dominants disposaient donc d’une position non contestée.
Ryker ne se considérait pas comme syndicaliste avant novembre, mais, au milieu de cette bataille pour le contrat collectif, ainsi qu’elle l’exprime: «J’ai réalisé que mon apathie était une partie du problème. Si je ne change pas la manière dont je fonctionne, alors rien ne changera. J’ai alors commencé à devenir active. J’ai commencé à écrire des lettres et j’ai monté le blog Rosie’s Machnists.» Dans les cinq jours qui suivirent, sa page fut suivie par 1000 personnes à la recherche d’informations sur la bataille contractuelle et les derniers développements entre la direction et le syndicat.
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Il n’est pas contestable que la ratification de ce contrat de concessions est un coup terrible pour l’ensemble de l’IAM et plus spécifiquement pour les travailleurs de Boeing. Il renvoie le syndicat des décennies en arrière, à une époque où les pensions et les programmes de retraite n’existaient pas.
Bien que ce qui peut en sortir ne soit pas évident, les membres de l’IAM ont déposé des plaintes et porté des accusations auprès du National Labor Relations Board [instance de conciliation, mise en place dans les années 1930] au sujet de l’absence de démocratie lors du vote sur le contrat.
Les machinistes de Boeing ont le droit d’être amers et en colère après qu’ils ont été ainsi traités par l’entreprise, les politiciens locaux et leur propre syndicat. La question aujourd’hui est de savoir ce qui peut être réalisé pour bâtir sur cette colère et préparer le terrain pour que bientôt ils s’organisent pour renverser la vapeur.
Heureusement, les membres de l’IAM David Clay et Shannon Ryker peuvent s’unir avec d’autres machinistes qui pensent comme eux à propos de la nécessité de bâtir un nouveau réseau de militants de base chez Boeing: un réseau qui puisse s’opposer à la direction et fournir une direction indépendante au syndicat lorsqu’il refuse de mener le combat.
Ainsi que Clay l’exprima après qu’on lui a demandé ce qui se passera ensuite pour les activistes de l’IAM: «We need to educate, agitate and organize. Nous devons faire de l’éducation, de l’agitation et nous organiser. C’est une formule éprouvée. Le camarade Cronk connaît le travail intérieur de l’IAM. Il semble ouvert à écouter la base, et c’est la base qui l’élira. Mais il faut que cela soit bien plus que simplement élire Cronk.»
Après avoir mis toute son âme et son cœur dans la campagne pour le NON, Ryker offre la réflexion suivante: «Bien que je sois déçue par l’issue du vote, je suis fière du travail que j’ai réalisé. Cela a été une des expériences les plus valorisantes et enthousiasmantes de ma vie. Les personnes incroyables que j’ai rencontrées au cours de cette bataille a rendu cet engagement valable en dehors de son résultat.
Alors que la crise frappe, il y a des gens qui se lèveront pour relever le défi. J’ai eu le privilège de rencontrer et d’établir des relations avec nombre d’entre eux. Ils rendent ce combat louable.» (Traduction par A l’Encontre, article publié le 6 janvier 2014, par le site internet de l’ISO, socialistworker.org)
[1] http://www.iam751.org/pages/t2013/Comparison_latest_offer.pdf
[5] http://socialistworker.org/2013/11/14/election-breakthrough-in-seattle
[6] http://seattletimes.com/html/businesstechnology/2022593956_machinistsunionvotexml.html
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