Campement de la résistance devant l’Assemblée nationale depuis le 19 octobre

Réunion de militants CGT métallurgie: Région Nord et Pas de Calais

CGT Pas de Calais en lutte

Les chti’syndicats montrent la voie ! Après 6 mois de luttes et de manifestations, le gouvernement, les députes et les sénateurs de la droite présidentielle et du Medef n’ont rien compris… ils restent sourds, aveugles et méprisants ! Donc nous prenons nos responsabilités en appelant à l’organisation jour et nuit jusqu’à l’abandon de la réforme des retraites d’un campement de la résistance devant l’assemblée nationale à partir du 19 octobre…

Ils campent sur leurs positions, nous campons face à leur position !

Camarades,

Nos cinq Unions locales CGT du Pas de Calais (Auchel-Bruay-Béthune-Lillers-Isbergues) sont désormais prêtes et elles ont décidé de se rendre à Paris devant l’Assemblée Nationale pour exiger la remise à plat du projet de réforme des retraites et exiger du gouvernement, l’ouverture de véritables négociations sur la base des revendications exprimées depuis le printemps par des millions de salariés. Depuis le mois de mars, nos Unions Locales des Syndicats battent le pavé : des centaines de milliers de tracts ont été diffusés, des dizaines de milliers de signatures ont été recueillies, le nombre de manifestants n’a fait qu’augmenter de journée en journée, et les heures de grèves se comptent par centaines de milliers. Alors que les trois quarts de la population sont hostiles au projet, le gouvernement et sa majorité campent sur des positions qui frisent le coup d’État. Voilà pourquoi nos syndicats et syndiqués CGT, force de propositions, les salariés, les jeunes, avons décidé de passer à la vitesse supérieure afin de faire plier le Gouvernement et le Medef. Nous avons décidé de rompre l’attentisme et nous proposons l’organisation d’un roulement de militants venus de la France entière pour manifester de manière permanente devant l’Assemblée Nationale. Le 19 octobre à Paris, nous installerons un campement de la Résistance qui devra tenir en permanence Place du Palais-Bourbon, face à l’Assemblée Nationale, jour et nuit jusqu’à l’abandon du projet.

Les syndicats, les militants, les syndiqués, les soutiens (ils sont 72 % des salariés) demandent et exigent désormais d’autres formes de luttes, car ils sont aujourd’hui bien conscients que les manifestations sans action de masse, ne suffiront pas pour l’abandon de la réforme et faire face à la détermination de la droite de ce pays. Dans de nombreuses villes, des initiatives locales se sont faites, elles ont dépassé la simple manifestation et elles ont été très populaires. Comme l’a souhaité la Confédération, nous avons proposé depuis des mois d’autres formes de luttes et une visibilité CGT, et il est devenu prioritaire désormais, de mettre le Peuple en colère en face des parlementaires méprisants et corrompus par les lobbies des fonds de pensions, de la finance et du Médef. Les sondages, la population nous donnent raison, tous demandent le maintien de la retraite pleine et entière à 60 ans, la reconnaissance de la pénibilité et le maintien des régimes spéciaux (hormis pour les députés et les sénateurs qui sont considérés comme des privilégiés mais qui ont écarté l’amendement qui prévoyait la modification de leur régime privilégié).

La démonstration a été faite, la CGT, les Union locales interprofessionnelles, les US (Unions syndicales) du public et du privé, les syndicats grands et petits, ont atteint et dépassé les espérances dans la mobilisation et dans la durée. La démonstration a aussi été faite que la masse des salariés a répondu à nos appels, grâce au travail militant qui est monté en puissance depuis le printemps. Aujourd’hui nous devons casser la spirale du recul social programmé par un gouvernement « de classe » et voté par des députés et des sénateurs aux ordres… Notre responsabilité de militants CGT est engagée et nous prenons nos responsabilités. Nous ne plierons pas, nous ne reculerons pas et nous n’avons pas peur de la lutte… et nous n’attendrons pas une hypothétique solution en 2012… ou des amendements bidonnés…

Depuis le début, notre cible est la victoire et jamais nous ne sommes entrés dans la théorie du sentiment d’impuissance et de la délégation de pouvoir. Nous n’avons fait aucune erreur, nous sommes donc aujourd’hui complètement légitimes pour dépasser le cap des mobilisations locales ou régionales… importantes mais dépassées à ce jour. Nos organisations CGT, fortes de ses militants et de ses syndiqués sauront répondre présentes et avec le soutien de notre Confédération et des fédérations CGT, nous allons démocratiquement briser le mur de la honte qui sépare le peuple d’un pouvoir qui a choisi la solution de l’affrontement et du mensonge pour défendre les intérêts des plus riches.

À partir du 19 octobre et jusqu’à l’abandon soyons des milliers de camarades à nous relayer jour et nuit par roulement de régions entières pour être présents devant l’Assemblée Nationale. Comme en 1997, avec les occupations des ASSEDIC par les privés d’emplois, comme en 2006 avec le CPE, nous créerons l’émulsion qui permettra la victoire et cela sans perte de salaire abusive. Cette proposition n’est pas révolutionnaire, mais à pour but de répondre à la demande des syndiqués et des salariés avec au bout la vraie victoire par l’abandon de la réforme. La CGT forte de ses 700’000 adhérents peut tenir des semaines et elle aura le soutien des millions de salariés sympathisants, elle sera le moteur de ce bras de fer démocratique, et sera à l’avant-garde de cette forme de mobilisation et d’action de masse. Même si le gouvernement entend envoyer les forces de l’ordre pour nous déloger, ce sera de sa responsabilité car le droit de s’opposer, le droit de faire grève et le droit de manifester sont des droits inscrits dans la Constitution… Nous ne laisserons pas faire ! Avec cet appel, la base est écoutée, et comme demandé, c’est elle qui donne ainsi le signal de la mobilisation générale nationale et interprofessionnelle. Et nous appelons l’intersyndicale à se joindre à cette expérience nouvelle contre cette réforme qui n’a de sens que de faire payer encore plus les travailleurs et de les faire mourir au travail et pour le travail et les profits. A Paris à partir du 19 octobre – soyons des milliers chaque jour devant l’Assemblée Nationale par roulement… et le soutien d’un Peuple !

Camarades, osons l’impossible, pour gagner !

Les Unions Locales du Pas de Calais demandent à l’ensemble des UD, des UL, des US, des Fédérations de la CGT de toutes les régions de les soutenir le 19 et de les relayer dès le 20 octobre 2010 Place du Palais-Bourbon… la victoire est au bout, restons déterminés !

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