3e Rencontre 7 février 2009 à Rodi (TI)
L’initiative du réseau pour un mouvement combatif de travailleuses et de travailleurs est née suite à la grève victorieuse du mois de mars 08 aux ateliers des CFF de Bellinzona. Son but est d’encourager les salarié·e·s à échanger leurs expériences et à tisser des liens entre salarié·e·s, groupes d’entreprises et groupements solidaires afin de soutenir de façon concrète les luttes ouvrières futures contre les atteintes aux conditions de travail et de vie ainsi que l’auto-organisation des salarié·e·s sur les lieux de travail. Dans les régions de Bellinzone, de Zurich, de Bâle et de Winterthur se sont constitués des comités de solidarité qui appuient cette initiative. Créons deux, trois, cent Offcine !
Programme
09.45 Arrivée des participant·e·s à la «Colonie dei sindacati», Rodi-Fiesso
10.00 – 12.30 Ouverture du séminaire par le Comité de grève
Thème général du matin: Crise financière et luttes ouvrières – Préparons-nous à un combat de longue durée !
Introduction: Les luttes se préparent. Les grèves sont souvent le résultat d’une activité syndicale constante de plusieurs années, menée avec sérieux, détermination et cohérence. Deux exemples:
• Les mobilisations et grèves dans les services publics du canton de Vaud (un syndicaliste SSP)
• La grève dans les ateliers des CFF de Bellinzone (Gianni Frizzo)
Intervention de Dante De Angelis, cheminot italien, licencié par les chemins de fer publics italiens parce qu’il a dévoilé la défaillance des mesures de sécurité dans les trains italiens
Présentation de la plate-forme du réseau et des groupes de travail de l’après-midi
12.30 – 14.00 Dîner
14.00 – 17.00 Groupes de travail:
• Construction du réseau
• Politique des transports ferroviaires
• Conditions de travail aux CFF
• Précarisation, conséquences de la crise, licenciements massifs
• Les luttes des femmes dans le mouvement ouvrier
17.00 – 17.30 Synthèse des groupes de travail en plénière
Dés 20.00 Apéro et Souper
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Plateforme:
Les possibilités dont les salarié·e·s disposent pour défendre leurs places et leurs conditions de travail face aux attaques patronales de plus en plus nombreuses, plus dures et plus perfides, dépendent dans une large mesure de leur capacité à s’organiser entre eux sur leurs lieux de travail de façon démocratique et transparente pour la défense collective de leurs intérêts.
Les travailleurs des Officine de Bellinzona l’ont démontré au printemps 2008 de façon convaincante en défendant leurs emplois par une grève de 35 jours dont eux seuls étaient les maîtres. Et ils continuent depuis la reprise du travail à prouver jour après jour que c’est l’unique moyen dont les salarié·e·s disposent pour empêcher la partie patronale d’imposer son point de vue.
Origine
L’idée du réseau pour un mouvement combatif des travailleuses et travailleurs émane du comité « Giù le mani » qui appuie les travailleurs des Officine de Bellinzona depuis des années. La démarche a été lancée à la fin du mois de mai 2008 lorsque la direction des CFF a abandonné son plan de restructuration de l’unité d’entretien de Bellinzona sous la pression des travailleurs en grève. Cette démarche a permis depuis lors d’organiser un premier Forum le 31 mai 2008 à Bellinzona et un deuxième le 20 septembre 2008 à Rodi. Chacune de ces rencontres a réuni plus de 200 participants. De plus, des comités de solidarité se sont constitués dans plusieurs villes en tant que partie intégrante du réseau.
Objectif
Le réseau pour un mouvement combatif des travailleuses et travailleurs veut encourager des salarié·e·s, des syndicalistes actifs et des groupes solidaires à s’entraider dans les domaines suivants :
• celui de l’acquisition d’une meilleure capacité à s’organiser sur les lieux de travail pour la défense collective de leurs intérêts (échange d’expériences et soutien des efforts d’organisation),
• celui de la compréhension des différentes facettes de l’attaque patronale en cours (information et analyse),
• celui du travail de solidarité et d’échange avec les salarié·e·s qui sont engagés dans des luttes collectives de défense de leurs intérêts sur le territoire suisse ou à l’étranger en rapport avec des entreprises suisses.
Voilà de quelle façon le réseau soutient l’autoorganisation et l’autodétermination des travailleuses et des travailleurs. Le réseau ne se comprend ni comme un ou plusieurs courants d’opposition au sein des syndicats existants, ni comme une alternative à ces syndicats.
Accès au réseau
Celles et ceux qui désirent s’y joindre sont invités à
• se coordonner sur le plan local pour mener les activités qui leur paraissent utiles en conformité avec l’objectif du réseau,
• échanger avec les autres membres du réseau à l’échelon local et national sur les problèmes qui se posent aujourd’hui aux salarié·e·s,
• coordonner leurs actions de solidarité avec des luttes ouvrières en cours.
Quiconque partage les objectifs du réseau peut s’y joindre de différentes manières.
(Projet de texte, janvier 2009)
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