La ferveur populaire lors du décès d’une sorte d’incarnation, construite, du destin d’un peuple peut conduire à quelques «trop-pleins». Jacques Bossuet, homme d’Eglise et grand prédicateur (1627-1704) – dont d’aucuns ont eu le privilège ou l’obligation d’apprendre par cœur certaines tirades, puisqu’il était considéré comme maître dans l’art oratoire –, savait saisir des facettes de la ferveur: «L’adoration religieuse, c’est une reconnaissance en Dieu de la plus haute souveraineté, et en nous de la plus profonde dépendance […]. La pureté d’intention, le recueillement en soi-même et la ferveur: trois qualités principales de l’adoration spirituelle» (Sermon sur le culte dû à Dieu).
Le texte que nous divulguons ci-dessous a été publié sur le site officieux du «chavisme», apporea (http://www.aporrea.org/actualidad/a160830.html) par Andrea Coa, le 8 mars 2013. Elle est l’auteur de divers articles sur Chavez et intervient aussi sur Telesur.
Certains défenseurs fervents du «socialisme du XXIe siècle», comme «modèle à portée internationale», invoqueront le «syncrétisme culturel de la Caraïbe». Un syncrétisme qui doit être étendu à Evos Morales, président de la Bolivie, ou à l’ex-ministre de la Défense de l’Argentine Nilda Garré, actuellement ministre de la Sécurité publique – qui n’adhère pas aux «croyances» propres aux habitants de la Pachamama, mais à d’autres issues du péronisme – qui ne cessent d’imputer la mort de Chavez à une «action de l’impérialisme». Certes, une partie de la presse la mieux informée d’Amérique du Sud laisse entendre que les propositions d’une intervention et de soins dans l’hôpital privé de São Paulo – syro-libanais – auraient été plus efficaces: pour preuve Dilma Rousseff, Lula et y compris Fernando Lugo (Paraguay) y ont été soignés. Mais le prestige du système de santé cubain était en jeu dans cette «entreprise politico-médicale».
L’embaumement de Chavez renvoie à une pratique que la femme de Lénine, Kroupskaïa Nadejda, ministre de l’Education – qui s’est intéressée toute sa vie aux diverses méthodes pédagogiques modernes – avait dénoncée dès la mort de Lénine. En effet, le congrès des soviets qui siège à la mort de Lénine débaptise Pétrograd, qui devient Léningrad. Il fait du 21 janvier un jour anniversaire de deuil. Des monuments à sa mémoire sont érigés. La décision fut prise – c’est un acte symbolique indiquant la transition vers le stalinisme, dans ce cas – d’embaumer son corps et de le placer dans un mausolée sous les murs du Kremlin, afin de permettre les pèlerinages devant la momie.
Contre ces décisions surprenantes pour des révolutionnaires par leur inspiration quasi religieuse Kroupskaïa s’élèvera: «Ne permettez pas que votre deuil pour Illitch prenne des formes de révérence externe pour sa personne. N’élevez pas des monuments, ne donnez pas son nom à des palais, ne faites pas des cérémonies à sa mémoire; il attachait si peu d’importance à tout cela, tout cela lui pesait tant. Souvenez-vous de la pauvreté […] qu’il y a encore dans le pays. Si vous voulez honorer la mémoire de Vladimir Illitch, construisez des crèches, des jardins d’enfants, des maisons, des écoles, des bibliothèques, des centres médicaux, des hôpitaux, des hospices pour les infirmes, et surtout mettons ses principes en pratique.» (Voirla revue trimestrielle Perspectives, UNESCO, 1994, Vol. XXIV, N° 1-2, pp. 51-63, article de Mikhaïl S. Skatkine et Gregory S. Tsovianov)
Quant à Engels –décédé le 5 août 1895 – il insista pour que ses funérailles soient strictement privées, avec quelques amis. Elles eurent lieu le 10 août 1895. Son corps a subi une crémation et, selon ses vœux, les cendres ont été dispersées dans la mer près de Beachy Head (voir The Life of Friedrich Engels, par W.O. Henderson, vol. 2, p. 727, Ed. Frank Class, 1976).
Le culte était fort éloigné de ceux qui se réclamaient, dans la pensée et la pratique, du socialisme. Et encore plus des débordements populaires sincères, sur lesquels se greffent des délires politiques, religieux, accompagnés de leurs frères jumeaux: les théories du complot. L’Eglise catholique et des régimes dits socialistes se côtoient en ce domaine; même si Chavez a été canonisé avant d’être béatifié. (cau)
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«Le grand maître des peuples au XXIe siècle»
Hugo Chavez est l’un des plus grands maîtres spirituels de l’humanité, son œuvre n’a pas besoin d’être décrite, elle est à la vue de tous et est elle n’est comparable qu’à celle d’hommes comme Mao Zedong, Gandhi, Bolivar et Jésus de Nazareth, entre autres grandes âmes qui ont répandu leur amour sur l’humanité à travers une série d’actes concrets.
Comme eux, Chavez a tout donné sans rien exiger en échange ; il a servi de toutes ses forces, il était loyal, sincère, dévoué, courageux et d’une intelligence hors du commun, comme tous les grands Maîtres. Chavez a réveillé non seulement le peuple vénézuélien mais, de par le rayonnement de son amour, tous les peuples du monde, offrant à l’humanité la perspective d’une chance de survie au moment où celle-ci en avait le plus besoin, alors que le néolibéralisme, phase terminale de l’impérialisme, s’installait à l’échelle planétaire en tant qu’unique alternative, et les peuples étaient sur la défensive stratégique.
Ce n’est pas la faute de Dieu
Il est indéniable que rien ne se meut au sein de l’Univers sans que l’Intelligence suprême ne le sache. Mais ce n’est pas «Dieu» qui nous a enlevé Chavez.
Notre Président est un esprit immortel et invincible, son intelligence n’a pas de limites et ne pourra jamais être annihilée, ni même affectée, mais elle avait besoin d’un corps physique pour accomplir sa mission d’amour. On n’a pas pu le renverser définitivement ni le démoraliser, car sa perfection est sans tâche. Mais on a attaqué son corps physique jusqu’à le rendre inutilisable et il a dû l’abandonner à contrecœur.
Ce n’est pas Dieu, mais l’impérialisme qui l’a abattu, au moyen d’éléments radioactifs contre lequel on n’a apparemment pas encore trouvé d’antidote. Dieu nous l’a envoyé, l’impérialisme nous l’a arraché.
Les voyants et le cancer de Chavez
Essayant d’utiliser pour sauver le Président la méthode de guérison à distance, nous avons scruté la réalité de sa maladie et constaté que le dommage était perpétré au niveau de son double éthérique [relatif à l’éther], raison pour laquelle, malgré toutes les opérations successives, non seulement les «tumeurs» ne pouvaient que se reproduire, mais elles pouvaient engendrer un phénomène facile à confondre avec des métastases, ce qui fait que cette agression radioactive pouvait facilement passer pour un cancer. En raison de l’activité virulente de la zone irradiée, le processus de détérioration du corps de Chavez ne pouvait qu’être rapide et irréversible. A l’époque, nous avions déjà écrit sur le cancer « atypique » du Président.
Nous avons cherché à obtenir d’avantage d’information par voie psychique et nous en avons conclu que le rayonnement qui a irradié le Président a été utilisé lors d’un sommet des chefs d’État sud-américains; la force de ce rayonnement était telle que toutes les personnes qui se trouvaient à proximité ont été contaminées et sont tombées malades, même si l’agression était dirigée directement contre notre président et a été couronnée de succès. Ultérieurement, un membre du personnel diplomatique qui était au courant de ce fait aurait été assassiné dans le but d’assurer son silence.
Si l’on enquêtait sur ces faits perçus de manière extrasensorielle, on pourrait sans doute trouver des traces de l’élément radioactif utilisé sur la table de conférence, près de l’endroit où Chavez était assis le jour où il a été attaqué. Le succès éventuel de cette investigation serait un élément en concret en faveur de la revendication d’une enquête internationale contre le gouvernement des États-Unis pour l’assassinat d’Hugo Chavez Frias.
Le fait curieux que plusieurs présidents sud-américains aient connu un même diagnostic de cancer à la même époque, en un bref laps de temps, renforce notre conviction d’observateurs de ces événements, qui ressemblent plus à une véritable histoire de science-fiction.
Le cancer est guérissable
Mais l’étrange maladie qui a tué notre Chavez, elle, était incurable… parce qu’il ne s’agissait pas d’un cancer «normal», mais du produit d’une attaque biologique, dans le cadre des conspirations engagées pour tenter d’en finir avec la révolution bolivarienne.
En décembre, Chavez nous a dit adieu, et les investigations que nous avons entreprises à la suite de ses déclarations montraient que son avenir était «en blanc»; nous avons interprété cela comme le signe d’un futur imprévisible», dans l’espoir que l’équipe de scientifiques qui étaient à son chevet trouverait un remède, un antidote.
Le cancer est curable, mais la maladie de Chavez, elle, était d’une autre nature.
Dans son discours d’adieu en décembre, notre Commandant, bien conscient que ses jours étaient comptés, nous a dicté la ligne à suivre et a dévoilé le Plan B destiné à empêcher que la stupéfaction provoquée par sa mort soudaine engendre des manifestations incontrôlées de désespoir au sein du peuple, lesquelles entraîneraient une intervention militaire étrangère. Mais Chavez n’était pas un homme à se coucher pour mourir, il allait se battre jusqu’à la dernière seconde.
Les prochaines victimes
On pourrait citer Diosdado Cabello (une figure importante du gouvernement du Venezuela) et Nicolas Maduro (le successeur désigné), dans la mesure où ils pensent qu’ils peuvent contrôler les autres membres du cabinet actuel et de la haute hiérarchie gouvernementale, que ce soit vrai ou non.
La prochaine étape pourrait être une série de crimes sélectifs contre des dirigeants et des militants éminents, et ce par différentes méthodes : assassinats, comme dans le cas du leader indigène yukpa Sabino Romero et de nombreux dirigeants paysans et ouvriers; empoisonnements, en rendant les victimes malades par le biais d’agents biologiques; irradiation, comme dans le cas de Chavez; ou bien simulation d’accidents ou d’agressions de droit commun. L’objectif serait de se débarrasser des dirigeants les plus clairvoyants idéologiquement et de les remplacer par d’autres, plus «gérables», qui ont déjà été contactés et corrompus. N’ayant pas pu trouver leur Pinochet, nos ennemis promeuvent un putsch institutionnel au ralenti et introduisent au goutte à goutte des mesures néolibérales, avant de donner le coup de grâce.
Il ne faut pas croire que le prochain processus électoral sera semblable aux précédents. Il est possible qu’il ait lieu et que Nicolas Maduro remporte les élections mais que l’opposition se refuse à le reconnaître, mettant en œuvre des provocations contre le peuple pour déclencher l’intervention militaire impérialiste. Et si les desseins de l’Empire se concrétisent, en 2014, nous nous retrouverions en état de guerre.
Notre devoir
Vous pouvez ne pas croire ce que ces lignes affirment ; nous sommes conscients que cette histoire paraît invraisemblable, mais nous sommes tenus au devoir d’informer sur ce que nous avons perçu, au cas où au lieu d’être un fruit de l’imagination créatrice, il s’agisse bien de la dure réalité. Car seule la connaissance permet de prévenir le danger.
Il est essentiel de poursuivre les recherches scientifiques sur le cancer qui a été inoculé à notre Commandant, car le succès de cette technique garantit qu’elle sera de nouveau réutilisée et il nous faudra la mettre en déroute.
Et le devoir du peuple vénézuélien est de lutter chaque jour pour préserver ce que nous avons obtenu grâce à Chavez, pour éviter une régression historique et pour approfondir le processus révolutionnaire au service du peuple.
Ainsi soit-il.
(Traduction par M. Saint-Upéry)
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