Syrie. Rassemblement le 1er novembre 2013, 17h30-18h30, Genève, avenue de la Paix. Pour la libération de tous les détenu·e·s par le régime Assad, soutenu par Moscou

Quand

01/11/2013    
17:30 - 18:30

Mission permanente de Russie
Av. de la Paix, Genève

Type d’évènement

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Rassemblement devant la mission permanente de la Russie

le 01.11.2013 de 17h30 à 18h30

La Russie a une grande responsabilité dans le maintien en place du régime criminel des Assad et dans la perpétuation de la souffrance du peuple syrien. La Russie se rend ainsi complice de crimes contre l’humanité.

C’est pour cette raison que les organisateurs dénoncent aujourd’hui le rôle de la Russie et lancent un appel pour un rassemblement devant la mission permanente de la Russie, le 01.11.2013 de 17h30 à 18h30, dans le cadre de l’appel mondial des Syrien-ne-s de l’intérieur au soutien des détenu-e-s en Syrie du 29.10.2013 au 05.11.2013.

Campagne en faveur de tout-e-s les détenu-e-s Syrien-ne-s

Tou-te-s les Syrien-ne-s partout dans le monde sont invité-e-s à prendre part à cette campagne, qui aura lieu du 29.10 au 05.11.2013. Le but étant de mettre en lumière et de faire connaître à tous le dossier des détenu-e-s syriens qui est l’un des dossiers les plus douloureux.

Le mouvement populaire syrien a commencé suite à l’arrestation des enfants à Daraa qui ont été sauvagement torturés. Depuis cette date, les arrestations continuent et ciblent, en particulier,  les manifestant-e-s, les activistes pacifistes, les journalistes, les travailleur-se-s humanitaires, les médecins, les secouristes mais également les membres des familles des activistes. La torture est systématique et effrayante dans les centres de détention du régime syrien, elle mène de plus en plus souvent à la mort du détenu-e. Les différents rapports élaborés par l’ONU ainsi que par les organisations non-gouvernementales telles que Amnesty international et Human Rights Watch en témoignent.

On retrouve ces mêmes pratiques depuis quelques mois dans les territoires libérés qui se trouvent sous le contrôle du groupe armé « l’Etat Islamique de l’Irak et du Levant » qui a été créé par le régime Assad qui le manipule. Le Père jésuite Paolo Dall’Oglio, grand ami du peuple syrien, a été arrêté par ce groupe dans le nord de la Syrie et son sort est toujours inconnu.

Les Syrien-ne-s subissent également la détention arbitraire dans d’autres pays arabes vers lesquels ils fuient et essaient d’y trouver refuge. Des familles syriennes se retrouvent ainsi en détention en Egypte (depuis juillet dernier), d’autres sont renvoyées en Syrie. D’autres pays arabes ont recours à ces mêmes pratiques, mais dans une moindre mesure.

Sur les conditions de détention en Syrie [1]:

  • Souvent la famille n’a aucune idée de l’endroit de la détention ;
  • un très grand nombre de détenu-e-s sont placé-e-s ensemble, une cellule de 3x5m peut accueillir plus d’une centaine de détenu-e-s ;
  • repas maigres et de qualité médiocre (par ex. : riz non cuit ou patates bouillies ou soupe de lentilles, un peu de pain piétiné par les membres de la « sécurité ») ;
  • manque de soins médicaux (visite médicale mensuelle de courte durée) ;
  • torture barbare provoquant des blessures qui restent sans soins et provoquent des infections ;
  • déplacement du/de la détenue entre plusieurs centres de détention où l’interrogatoire recommence à chaque déplacement ;
  • se rendre aux toilettes coïncide le plus souvent avec une séance de torture ;
  • si la personne meurt sous la torture, le corps n’est, de plus en plus souvent, pas rendu à la famille.

Sur les méthodes de torture:

  • Torturer les uns devant les autres.
  • Porter des coups par tous les moyens (mains, bottes militaires, fouets, bâtons, morceaux de pneus, câbles métalliques parfois électrifiés) visant toutes les parties du corps, pendant une longue période, et dès les premières minutes de l’arrestation.
  • Mettre la personne pliée en deux dans un pneu avant de la frapper.
  • « Shabeh »: suspendre la personne par les poignets pendant des heures en lui portant des coups.
  • Electrocution.
  • Forcer la personne à rester debout ou à genoux pendant des heures.
  • « Tapis volant » attacher la personne sur deux planches en bois liées par une articulation pour plier le corps jusqu’au craquement des articulations du détenu.
  • Viol des détenus, tous âges et sexes confondus, par tous les moyens y compris avec des objets métalliques.
  • Suspendre les détenus par leur sexe.
  • Verser de l’huile bouillante sur le détenu.
  • Percer le corps avec une perceuse électrique.
  • Tirer des balles sur la personne sans la tuer.

Pouvons-nous tolérer la poursuite de cette barbarie et continuer à considérer l’Etat qui l’institutionnalise comme souverain, et le boucher à sa tête comme un président ?

Statistiques de détention [2]:

Détenus +248’000, dont 9’000 enfants et 5’600 Femmes dont :
+ 3’000 détenus travailleurs du domaine de la santé ;
+ 35’000 détenus étudiants, dont 4’000 étudiantes ;
+ 3’100 personnes mortes sous la torture, dont 28 femmes,  98 étudiants et 90 enfants.

 

NOUS demandons à toutes les organisations des droits de l’Homme d’œuvrer pour la libération des détenu-e-s en Syrie. Nous demandons à tous les pays démocratiques d’œuvrer pour la traduction des responsables des crimes contre l’Humanité en Syrie devant le Tribunal Pénal International. Nous exigeons que le peuple syrien puisse accéder à ces revendications de liberté, démocratie et justice sociale.

 

Organisateurs:
FemmeS pour la Démocratie, solidaritéS, Mouvement pour le socialisme (MPS),….