Conférence-débat avec Antonis Ntavanellos: «Grèce, une société sous électrochocs» – Lundi 23 avril, à 20h, Lausanne, Espace Dickens

Quand

23/04/2018    
20:00 - 22:00

Espace Dickens
Avenue Charles-Dickens 6, Lausanne, 1006

Type d’évènement

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Conférence-débat

Grèce, une société sous électrochocs

 avec Antonis Ntavanellos

Ex-président du syndicat national des journalistes, animateur de la Fondation
La Commune (Athènes), rédacteur du bimensuel Ergatiki Aristera (DEA)

Lundi 23 avril, à 20h, Lausanne, Espace Dickens

• Le gouvernement d’Alexis Tsipras – en coalition avec les nationalistes d’ANEL – n’a cessé de répéter que «l’économie grecque» connaissait une hausse de 2,2% du PIB en 2017. La réalité: 1,4%! De quoi justifier la per­manence et l’appro­fondissement des mesures d’austérité, sous la houlette des institutions finan­cières internationales. Car les «aides à la Grèce» ne servent qu’à rembourser les banques interna­tionales créancières.

• Par contre, depuis 2011, 37 nouveaux impôts et taxes se sont abattus sur la population. Et 863’487 personnes sont dans l’incapacité de payer un retard d’impôts entre 10 et 50 euros! Une illus­tration de la paupérisation. Ulti­me sta­tistique: 650’000 salarié·e·s du privé gagnent en moyenne 382 euros par mois, car employé·e·s «à temps partiel».

• Sur 722’914 chômeurs et chômeuses de longue durée, seulement 120’821 tou­chent une allocation. Le montant des retraites a été révisé à la baisse 21 fois depuis 2010. Avec la diminution moyenne de 18% – qui interviendra en janvier 2019 – le montant (moyen) des rentes passera de 722  à 480 euros. Et ils/elles doivent, plus d’une fois, assurer la survie d’une famille. Les expulsions des logements pour dettes hypothécaires se multiplient. Les ban­ques veulent retrouver leur mise et mettre les loge­ments aux enchères. Face à la résistance populaire, la police ré­prime.

• Le taux de chômage officiel oscille autour de 21%, mais se situe à 42,4% pour les jeunes (14 à 24 ans). Nombreux sont les citoyens et citoyennes – souvent très qualifié·e·s, suite à des études finan­cées par la collectivité – qui continuent d’être contraints à l’exil. Les hôpitaux helvétiques – parmi d’autres en Europe – les «accueillent». Or, le système de santé public en Grèce est décapité.

• Les privatisations – à bon marché – ne cessent: celles de l’électricité et du gaz sont à l’ordre du jour. Une expro­priation rampante est à l’œuvre.

• L’espoir d’un vaste changement social et politique a marqué la Grèce jusqu’en juillet 2015. Il a résonné dans toute l’Eu­rope. Or, une amnésie frappe actuelle­ment la gauche européenne.

Pourtant, il est indispensable de com­prendre ce qui s’est passé. Et, encore plus, de saisir les multiples résistances popu­laires qui cherchent leur expression au sein d’une société placée par les oligar­chies sous un électrochoc expéri­mental. Et dans un climat «de tensions mili­taires» régionales.

Organisé par Cercle de débats Rosa Luxemburg, MPS, alencontre.org, Cercle La brèche-Unil