Par la Campagne pour la libération des prisonniers politiques en Iran (CFPPI)
La Campagne pour la libération des prisonniers politiques en Iran (CFPPI) lance un appel urgent et très alarmant: les prisonniers politiques en Iran sont aujourd’hui confrontés à un danger sans précédent et immédiat, alors que le régime islamique intensifie sa répression brutale à la suite des frappes militaires israéliennes du [initiées le] 13 juin 2025.
A la suite des attaques ciblées d’Israël contre des sites nucléaires iraniens et des hauts responsables du régime, les rues de Téhéran, d’Ispahan et d’autres grandes villes ont vu un déploiement massif des Gardiens de la révolution islamique (CGRI ) et des forces de sécurité. Cette militarisation accrue ne vise pas à protéger la population, mais constitue une manœuvre répressive calculée d’un régime en proie à la peur, destinée à réprimer la dissidence à un moment où sa vulnérabilité est à son comble.
Si le régime islamique a déjà fait usage de la répression, des détentions arbitraires et des exécutions, la crise actuelle est utilisée comme une arme pour déclencher une nouvelle vague de répression terrifiante. Des dizaines de civils ont déjà été arrêtés pour avoir simplement photographié ou filmé les conséquences des frappes, et sont accusés sans fondement de «collaboration avec Israël».
A l’intérieur de la tristement célèbre prison d’Evin, en particulier dans le quartier 8, les autorités ont coupé toutes les communications téléphoniques, privant ainsi les prisonniers de leur seul lien avec le monde extérieur. Au 15 juin 2025, la CFPPI a reçu des informations crédibles selon lesquelles le quartier des femmes de la prison d’Evin reste totalement isolé. Les familles sont plongées dans une incertitude angoissante, tandis que les prisonniers sont isolés et exposés à un climat de peur et de guerre.
Dans le même temps, le CGRI a lancé une vague de menaces et d’intimidations visant des journalistes et des défenseurs des droits humains. L’accès à Internet a été sévèrement restreint dans tout le pays, entravant encore davantage la circulation de l’information et augmentant le risque d’atrocités occultées.
La CFPPI est vivement préoccupée par le risque extrême de torture et d’exécution auquel sont exposés les prisonniers et prisonnières politiques. Beaucoup sont détenus dans des établissements directement liés aux opérations du CGRI, ce qui fait d’eux des victimes potentielles de toute escalade militaire future. D’autres sont confrontés à la possibilité très réelle de représailles ciblées de la part du régime.
«C’est le moment le plus dangereux pour les prisonniers politiques en Iran depuis des décennies», a déclaré Shiva Mahbobi, porte-parole de la CFPPI. «Ils sont isolés et laissés sans aucune protection alors que le régime se débat dans un accès de désespoir. Chaque heure qui passe augmente le risque pour leur vie.»
La CFPPI lance un appel urgent aux Nations unies, à l’Union européenne, aux gouvernements du monde entier et à toutes les organisations internationales de défense des droits humains afin qu’ils prennent des mesures immédiates, publiques et concrètes.
Le régime iranien doit être contraint:
- de mettre fin immédiatement et sans condition à toutes les exécutions et de libérer tous les prisonniers politiques.
Campagne pour la libération des prisonniers politiques en Iran (CFPPI), 15 juin 2025 (Publié sur le site de la CPTTI; traduction rédaction A l’Encontre)
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