Macri: «Milei dit des choses extrêmes mais il n’est pas dangereux»

A quelques jours du scrutin (le 19 novembre), l’ancien président Mauricio Macri [décembre 2015-décembre 2019] a de nouveau donné des explications politiques de sa nouvelle alliance avec Javier Milei.

Le leader du PRO-Proposition républicaine (ou plutôt l’une de ses factions) a été interviewé par l’ancien président colombien Iván Duque [président de la Colombie d’août 2018 à août 2022] lors d’une série de reportages du Woodrow Wilson Center, organisés en ligne.

L’Argentin a indiqué que si le candidat de La Libertad Avanza (Javier Milei) devenait président, «il aurait besoin d’aide» et a ajouté que le député d’extrême droite «ne met pas la démocratie en danger» car, bien que ses propositions «semblent extrêmes», «il devra les négocier dans le cadre du Congrès». Mauricio Macri a également exclu d’occuper un poste dans un éventuel gouvernement Milei, mais il a déclaré qu’il serait «là où l’on a besoin de lui pour contribuer, donner son avis et offrir une perspective».

En ce qui concerne les propositions programmatiques de Milei, Macri a déclaré que «certaines choses qu’il propose semblent extrêmes, mais il devra les négocier au Congrès parce qu’il n’a pas assez de voix pour les faire passer seul. Ce n’est pas dangereux. Il n’est pas le représentant des entreprises et de la mafia. C’est une personne qui représente aujourd’hui de nombreux citoyens ordinaires qui en ont assez.»

Le fondateur du PRO a également fait remarquer que, bien qu’il ait eu des «différences dans la campagne» avec le candidat libertarien, il y a «beaucoup plus de convergences pour mettre fin à un système mafieux».

Macri a également souligné qu’«il faut comprendre ce qu’est un bulletin de vote», ce qui signifie «le moment où l’on vote contre la personne que l’on ne veut pas voir devenir» président. «Ce dont nous devons être sûrs, c’est de ce que nous avons déjà constaté. Sergio Massa a déjà gouverné avec le kirchnérisme [Cristina Fernández de Kirchner, vice-présidente du gouvernement d’Alberto Fernández] pendant quatre ans. Son bilan est lamentable.»

Pour défendre les plans d’ajustement, l’ancien président a également indiqué que «l’Argentine doit s’engager, et c’est un élément central du programme de Milei, comme du nôtre, à une réduction stricte et urgente des dépenses publiques pour équilibrer les comptes. A partir de là, il faut ouvrir le pays [1], comme l’a fait la Colombie.» (Note publiée sur le site La Izquierdia Diario, le 16 novembre 2023; traduction rédaction A l’Encontre)

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[1] Le quotidien argentin Pagina 12, qui soutient Sergio Massa, cite Macri sur ce thème: «Nous devons nous ouvrir car, dans la concurrence, nous travaillons tous mieux, nous produisons de meilleure qualité et à un prix plus bas», a expliqué celui qui, durant son mandat, a mis l’industrie nationale en échec. (Réd.)

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