Iran: «Non à la peine de mort! Liberté immédiate pour Shariféh Mohammadi!»

Amnesty International publiait cet appel le 16 août 2025: «La défenseure iranienne des droits humains Sharifeh Mohammadi a été condamnée à mort en février 2025. Sa condamnation à mort pour «rébellion armée contre l’État» (baghi) repose uniquement sur ses activités pacifiques en faveur des droits des femmes et des travailleurs et travailleuses.

Les tortures et mauvais traitements qu’elle a rapportés n’ont pas fait l’objet d’une enquête.

La défenseure iranienne des droits humains Sharifeh Mohammadi risque d’être exécutée après avoir été condamnée à mort une deuxième fois par un tribunal révolutionnaire en février 2025. Sa condamnation à mort pour «rébellion armée contre l’État» (baghi) repose uniquement sur ses activités pacifiques en faveur des droits des femmes et des travailleurs et travailleuses.

Sharifeh Mohammadi a été arrêtée arbitrairement le 5 décembre 2023 à son domicile à Rasht. Les autorités ont saisi ses objets personnels, notamment électroniques, avant de la transférer dans un centre de détention du ministère du Renseignement à Rasht. Selon une source bien informée, elle y aurait été torturée et maltraitée, notamment en recevant des coups de pied répétés dans les jambes. Elle a été interrogée à plusieurs reprises les yeux bandés et forcée à avouer. Après quelques jours, elle a été transférée en isolement à la prison de Lakan, où les interrogatoires sur ses activités militantes se sont poursuivis.

En octobre 2024, la Cour suprême avait annulé la déclaration de sa culpabilité et sa condamnation à mort prononcée en juin 2024, et renvoyé l’affaire devant une juridiction inférieure pour réexamen. Cependant, en décembre 2024, un nouveau procès manifestement inéquitable a eu lieu.

Son avocat n’a eu que 10 minutes pour présenter sa défense. Ses accusations de torture et d’autres mauvais traitements n’ont jamais fait l’objet d’une enquête. Sharifeh Mohammadi a de nouveau été condamnée à mort.

Les autorités iraniennes ont recours à la peine de mort pour réduire au silence la population et la contraindre à se soumettre par la force. Compte tenu de l’augmentation alarmante du nombre d’exécutions en Iran, Sharifeh Mohammadi est en danger immédiat. (Amnesty International)

Signez la pétition: https://action.amnesty.ch/fr/amnesty-international-urgent-action-sharifeh-mohammadi/

*****

«La confirmation de la peine de mort de Shariféh Mohammadi, une nouvelle tache de honte sur l’appareil judiciaire répressif»

Le Syndicat des travailleur.euses de la régie du transport de Téhéran et sa banlieue condamne fermement la condamnation et la confirmation de la peine de mort contre la militante ouvrière Shariféh Mohammadi.

Shariféh Mohammadi a été arrêtée en décembre 2023 et, en juillet 2024, condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire de la ville Rasht, sans bénéficier d’un procès équitable et dans le cadre d’un scénario sécuritaire fabriqué de toutes pièces par le ministère du Renseignement. Cette sentence injuste a été prononcée alors qu’aucune de ses activités ne constitue un crime: toutes étaient au service de la classe ouvrière. Moins encore peut-on les qualifier de «rébellion armée».

Bien que la Cour suprême ait annulé une première fois ce verdict, en février 2025 le même tribunal révolutionnaire — cette fois sous la présidence du fils du juge précédent — a de nouveau prononcé la peine capitale. Finalement, la 39e chambre de la Cour suprême a confirmé la condamnation à mort, en dépit du maintien de toutes les irrégularités juridiques. Shariféh Mohammadi a même été privée du droit de comparaître et de se défendre en personne devant le tribunal.

Nous déclarons avec force que ce jugement inique n’a aucun fondement juridique et ne porte aucune trace de justice. Le seul «crime» de Shariféh Mohammadi est d’avoir défendu les droits des travailleurs–travailleuses et des opprimé·e·s.

Le Syndicat des travailleurs de la compagnie d’autobus de Téhéran et sa banlieue (Vahed), en exprimant sa pleine solidarité avec Shariféh Mohammadi et sa famille, réaffirme que les condamnations à mort ne sont rien d’autre qu’un instrument de répression et de terreur dans la société. Nous exigeons l’abolition totale de cette peine inhumaine, sous quelque accusation ou prétexte que ce soit, et l’arrêt immédiat de l’exécution des sentences injustes prononcées contre Shariféh Mohammadi, Verisheh Moradi, Pakhshan Azizi et d’autres militants sociaux. Les travailleurs et travailleuses et les peuples opprimés ne resteront pas silencieux face à cette injustice et ces crimes.

– Non à la peine de mort!

– Liberté immédiate pour Shariféh Mohammadi!

Dans l’espoir de l’instauration de la justice en Iran et dans le monde entier.

L’unité et l’organisation sont les seules solutions pour les travailleurs!

Syndicat des travailleur.euses de la régie du transport de Téhéran et sa banlieue (Vahed), 16 août 2025

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*