Nous Syriens et Syriennes de Suisse, citoyens et citoyennes de conscience et ou organisations syriennes et suisses soutenant à la révolution syrienne, condamnons sans réserve les agressions, commises lors du week-end du 5 mai 2013, de l’Etat sioniste en Syrie qui violent la souveraineté nationale du peuple syrien.
L’Etat sioniste, qui occupe encore le territoire syrien du Golan depuis 1967 et est coupable de crimes continus contre le Peuple palestinien et les peuples de la région, n’est en aucun cas l’ami du peuple syrien révolutionnaire dans sa lutte contre le régime criminel et mafieux des Assad.
Le régime des Assad n’a jamais servi comme une force de résistance, au contraire il a protégé l’Etat sioniste durant plus de 4 décennies. C’est le régime du dictateur Hafez el-Assad qui a écrasé les Palestiniens et les Palestiniennes et le mouvement progressiste au Liban en 1976, mettant un terme à leur révolution et à leur résistance contre l’Etat sioniste.
Durant ces quarante dernières années, le régime syrien a arrêté toutes celles et ceux qui tentaient de développer dans le pays une résistance effective pour la libération du Golan et de la Palestine.
Par ailleurs, à la suite du raid israélien du dimanche 5 mai 2013, le régime d’Assad n’a pas dirigé ses bombardements contre l’Etat sioniste, mais a bombardé des villes syriennes et notamment le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk assez près du centre Damas.
La rhétorique «de résistance» du régime a seulement été utilisée pour mettre en place un régime tyrannique et répressif et priver le peuple syrien de toutes ses libertés sous le prétexte d’un danger extérieur.
La victoire de la révolution syrienne et la chute du régime des Assad ouvrira de nouvelles possibilités pour une lutte plus ample de résistance de la population de la Palestine historique et de celle de l’Iran qui souffrent face à une dictature féroce.
Nous rappelons notre soutien total aux droits et à l’autodétermination du peuple palestinien, y compris le retour des réfugiés, et aux droits à l’autodétermination des populations vivant sur le territoire de la Palestine historique.
Nous condamnons également toutes les tentatives du régime syrien de transformer la révolution syrienne en guerre confessionnelle, notamment par les derniers massacres commis dans la région de Banias [1] et du village de Bayda contre des civils non armés, dont des femmes et des enfants. Nous condamnons également et dénonçons le discours confessionnel tenu par certaines composantes minoritaires de l’opposition syrienne soutenues par les pays du Golfe. Notre révolution est pour la liberté et la dignité.
Ce qui implique aussi une opposition complète à la politique militaire du Hezbollah libanais, dont des membres combattent aux côtés des troupes criminelles de la dictature Assad et rejoignent, dans leurs basses œuvres, les troupes du régime dictatorial iranien dont l’appareil de Nasrallah dépend en dernière instance.
Nous condamnons également le double attentat à la bombe qui a fait 46 mort·e·s et 100 blessé·e·s, à Reyhanli, ville proche de la Syrie en Turquie, le 12 mai 2013 et toutes les agressions commises à l’encontre des réfugié·e·s syrien·ne·s. Toutes nos solidarités avec les victimes innocentes turques et syriennes de cet attentat.
Nous réitérons finalement notre soutien complet à la révolution populaire syrienne et à l’instauration d’un Etat démocratique, social et civil basé sur la citoyenneté pour tous les Syriens et Syriennes, sans discrimination de religions, d’ethnies, de genre…
Vive la Révolution populaire syrienne et gloire à nos martyr·e·s
Organisations signataires de l’appel jusqu’au 13 mai 2013:
– Collectif Jasmin
– Femmes Syriennes pour la Démocratie,
– Courant de la Gauche Révolutionnaire syrienne
– Mouvement pour le socialisme
– solidaritéS
Citoyens et citoyennes de conscience signataires de l’appel
Pour signer cet appel veuillez envoyer votre nom à l’adresse email suivante: 219972@soas.ac.uk
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[1] Dès jeudi 2 mai, les forces «loyales» au président Bachar el-Assad ont bombardé plusieurs quartiers à majorité sunnite de Banias, avant que des milices proches du régime – les chabihas – ne pénètrent dans ces zones pour se livrer à des exécutions de masse. La dictature d’Assad parle d’«opérations de nettoyage de terroristes armés».
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