Avril 2013: le nombre de réfugié·e·s de Syrie atteint les 450’000 au seul Liban!

Jeunes réfugiés au nord du Liban, région de la Bekaa
Jeunes réfugiés au nord du Liban, région de la Bekaa

En avril 2013, à la suite de la dernière vague de violence le long de la plaine de la Bekaa (nord du Liban), qui est à l’origine d’un exil massif de Syriens, le nombre de réfugié·e·s de ce pays au Liban a atteint 450’000.

Le dernier rapport mensuel du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR), publié vendredi 3 mai 2013, indique que l’enregistrement de réfugié·e·s au Liban était «l’un des programmes d’enregistrement urbain parmi les plus amples et complexes du monde», en raison de la diffusion de la population dans plus de 1200 localités et villages.

Selon le rapport, plus de 453’000 Syriens et Syriennes se sont enregistrés soit auprès de l’agence de l’ONU, soit attendent de le faire. Il semblerait, selon des officiels du gouvernement libanais et des groupes d’aide, qu’il faut ajouter à ce nombre plusieurs dizaines (peut-être centaines) de milliers de personnes qui ne sont pas entrées en contact avec l’ONU.

Le rapport signale que le processus d’enregistrement des refugiés connaît lui-même un enlisement en raison de problèmes sécuritaires croissants.

«Malgré des capacités accrues, le nombre de réfugié·e·s qui ne se présentent pas à leur point d’enregistrement augmente», précise le rapport, citant au nombre des raisons probables des préoccupations sécuritaires et «le manque de ressources financières pour se déplacer».

Le HCR et d’autres agences étudient différentes options pour affronter ce problème, telles que le remboursement du transport ou la mise en place d’un service de transport pour les individus handicapés et fragiles.

Le rapport indique que la reprise des combats dans le gouvernorat de Homs, qui fait frontière avec le nord de la Bekaa [plateau oriental du Liban, la ville Zahle est sur la route Beyrouth-Damas], est la cause de l’arrivée de 50 familles par jour. La dernière semaine d’avril a vu près de 1000 familles traverser la frontière libanaise. 90% des arrivants étaient des femmes et des enfants.

Le rapport cite une enquête de l’office des statistiques du Liban selon laquelle la plupart des réfugié·e·s, ou 62%, vivent dans des appartements ou des maisons.

Dans un recueil de statistiques séparé, l’enquête indique que le plus grand groupe partageait le logement avec d’autres familles syriennes (49%), suivi par les personnes qui vivent dans des tentes (11%), dans des maisons inachevées (9%), des garages ou des boutiques (7%), des lieux de travail (3%) et des centres collectifs (2%). [Diverses informations démontrent que le «logement des réfugié·e·s donne lieu à une extorsion de ressources analogue aux pires vendeurs de sommeil.]

Afin de faire face à des problèmes sanitaires, qui ont été aggravés par le manque de fonds, le HCR a déclaré que des remèdes pour 100’000 cas de gale [maladie contagieuse, très prurigineuse, dont l’agent est un parasite animal] et 200’000 traitements contre les poux seraient distribués au cours des prochaines semaines dans les camps de tentes. (Traduction A l’Encontre)

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Article publié le 4 mai 2013 par le quotidien libanais The Daily Star

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