Deux mois après: Who the Fuck is Trump? Attaques contre les femmes, les migrants et les droits sociaux: quelles ripostes aux Etats-Unis? Avec Ahmed Shawki, Lausanne, mercredi 8 mars, 20h, Espace Dickens / Genève, jeudi 9 mars, 18h15 Uni Mail, salle MR170

Deux mois après: Who the Fuck is Trump? Attaques contre les femmes, les migrants et les droits sociaux: quelles ripostes aux Etats-Unis? Avec Ahmed Shawki, Lausanne, mercredi 8 mars, 20h, Espace Dickens / Genève, jeudi 9 mars, 18h15 Uni Mail, salle MR170

Quand

08/03/2017    
20:00 - 22:30

Espace Dickens
Avenue Charles-Dickens 6, Lausanne, 1006

Type d’évènement

Chargement de la carte…

Deux mois après:
Who the Fuck is Trump?

Attaques contre les femmes, les migrants et les droits sociaux: quelles ripostes aux Etats-Unis?

Avec Ahmed Shawki,
Editeur de l’«International Socialist Review», porte-parole de l’International Socialist Organization (ISO), auteur de «Black Liberation and Socialism»

Lausanne, mercredi 8 mars, 20h
Espace Dickens (av. Charles-Dickens 6) – bus 2 arrêt Closelet

Genève, jeudi 9 mars, 18h15
Uni Mail, salle MR170

Le 8 novembre 2016, à la surprise de beaucoup, Donald Trump a été élu 45e président des Etats-Unis. Grâce à un système électoral forgé à l’origine pour garantir le pouvoir des esclavagistes, Trump a été élu alors qu’il a reçu près de trois millions de suffrages de moins que la Démocrate Hillary Clinton.

Au cours de la campagne, Trump a indiqué clairement quels étaient ses objectifs, sous couvert du slogan «restaurer la grandeur de l’Amérique»: favoriser les grands capitalistes américains – des milieux de la finance aux grands producteurs de pétrole et autres énergies fossiles – en sacrifiant l’environnement, les salarié·e·s, ainsi que les droits des femmes, des LGBT et des migrant·e·s. Dans la semaine qui a suivi son investiture, le 20 janvier, Trump a signé une série de décrets allant dans ce sens: construction du mur à la frontière avec le Mexique; interdiction d’entrée sur le sol des Etats-Unis des ressortissant·e·s de sept pays qualifiés de «musulmans» pendant plusieurs mois ainsi qu’un refus d’accueillir des réfugié·e·s syriens; autorisation de la construction des pipelines Keystone XL et Dakota Access; coupes dans le financement d’ONG actives autour du planning familial et du droit à l’avortement… Le nouveau gouvernement a aussi encouragé toutes les mesures possibles pour limiter l’accès à l’Obamacare, une assurance maladie certes insuffisante mise en place par Obama, ainsi que proféré des menaces visant à diminuer de 40% la contribution des Etats-Unis au financement de l’ONU.

La composition du gouvernement de Trump est une indication certaine des politiques à venir de son administration. Une collection de représentant·e·s du 1% des plus riches du pays, dont plusieurs cadres de Wall Street. On peut citer Stephen Bannon, stratège en chef et idéologue d’extrême droite ainsi que quelques nouveaux ministres: le secrétaire d’Etat Rex Tillerson, ancien PDG de la compagnie pétrolière ExxonMobil et bien introduit auprès du pouvoir russe; aux finances Steve Mnuchin, responsable de nombreuses expulsions de logements lorsqu’il était à la tête de la OneWest Bank; le «climatosceptique» notoire et ancien gouverneur du Texas Rick Perry au secrétariat à l’énergie et, enfin, pour clore cette liste partielle, la milliardaire Betsy DeVos à l’éducation, ou plutôt au ministère de la destruction de ce qui reste d’école élémentaire publique.

Les premières mesures de ce gouvernement ainsi que sa composition indiquent que les années à venir sont placées sous le signe de la régression sociale, du racisme, du sexisme et d’une volatilité internationale encore plus élevée. Loin de la résignation, des couches entières de la jeunesse, d’Afro-Américains, de Latinos, de femmes sont descendues aussitôt dans les rues. Au moins 3,3 millions de personnes ont défilé le 21 janvier lors des nombreuses «Women’s March», des dizaines de milliers ont participé au «soulèvement des aéroports» dès la publication du décret raciste de Trump, plus encore ont manifesté et continuent à le faire.

Dans un contexte international où de nombreux Etats, y compris dans l’Europe «démocratique», prennent des traits de plus en plus autoritaires, le «phénomène» Trump constitue un véritable tournant qui a des répercussions bien au-delà des frontières des Etats-Unis. Afin de comprendre, d’échanger et de conforter une volonté de combattre, ici et ailleurs, le racisme, les régressions sociales et démocratiques, il est urgent de se réunir et de discuter de questions telles que:

L’Amérique de Trump est-elle une Amérique de droite? Quels sont le contenu et les conséquences des mesures actuelles et à venir du gouvernement Trump? Quelles sont les orientations et les perspectives des divers mouvements mobilisés contre Trump, tels les Women’s March et autres manifestations de la société civile? Quelles jonctions avec des luttes plus anciennes, comme le mouvement contre les violences policières racistes Black Lives Matter ou le mouvement pour un salaire minimum horaire à 15 dollars? Quel est l’héritage des deux mandats d’Obama? Le Parti démocrate est-il un allié dans la lutte contre Trump ou fait-il partie du problème? Quel impact aura le gouvernement Trump sur la scène internationale?

Autant de questions que nous vous invitons à venir débattre avec Ahmed Shawki, un activiste des Etats-Unis de longue date.

Organisé par le Mouvement pour le socialisme, la Gauche anticapitaliste, le Cercle la brèche, le site www.alencontre.org