Par Eliana Como
et Dario Lopreno
Les organisations néofascistes ont attaqué la Confédération générale italienne du travail (CGIL) [1]. La riposte doit être à la hauteur. Des choses graves se passent. C’est le cas du manifeste de Forza Nuova [2], qui attaque la CGIL en annonçant la fondation du nouveau syndicat des Italiens [3]. Une très sale affaire. Je préfère ne pas reproduire le manifeste en question à la suite de cet article; cela m’est trop pénible de le voir associé à ces lignes [voir ci-dessous l’article de Dario Lopreno].
La CGIL a bien des défauts: bureaucratique, réformiste – pour utiliser un euphémisme –, nullement autonome des partis politiques, aucunement conflictuelle. Dans les années 1990 elle a capitulé en signant tous les accords de concertation qu’il était possible de signer. En 2011 elle n’a rien fait contre la Loi Fornero [une attaque, sous la dénomination de réforme, du système des retraites]. En 2014 elle n’a que simulé une opposition au Jobs act [une très dure révision de la législation sur le travail]. Et même actuellement, après les manifestations du 2 décembre [sur les pensions de retraite insuffisantes et la suppression de nombreuses normes protectrices des travailleurs, avec le Jobs act], les syndicats se taisent.
Je pourrais aligner des pages sur les manquements à la politique syndicale de la part de la CGIL, organisation à laquelle j’appartiens malgré tout. Certains partageront mon opinion, d’autres pas; aujourd’hui je ne me prononce pas toutefois sur mes critiques à ce syndicat ni sur les critiques contre mes positions, ni sur les critiques envers les syndicats indépendants (de base). La question est autre.
Le fascisme n’est pas une opinion; c’est un crime. Il en va de même avec ce Manifeste, produit par une organisation qui, si la loi était appliquée, ne devrait même pas exister et qui fait l’apologie explicite du racisme. Une organisation qui laisse apparaître une menace à peine voilée, telle que nous l’avons vécue ces derniers jours: l’agression au secrétariat de la FIOM [4] de Forlì [le chef-lieu de la Romagne], les croix gammées sur le siège de la CGIL de La Spezia [Ligurie] et le drapeau de la CGIL tailladé au siège d’Arezzo [Toscane].
J’ignore si l’histoire se répète. Mais je sais que la montée du fascisme alla de pair avec les attaques aux Chambres du travail de la CGdL de l’époque [la Confédération générale du travail], dont les directions avaient bien des défauts et dont le plus grave fut de ne pas s’être opposées à temps au fascisme et d’avoir assisté passivement à la conclusion du Pacte de Palais Vidoni en 1925, par lequel la Confindustria [la Confédération de l’industrie, les syndicats patronaux] et le syndicat fasciste [la Confédération des corporations fascistes] se reconnaissaient réciproquement comme les seuls représentants du capital et du travail. Sans parler de la décision de ses dirigeants, D’Aragona e Rigola, qui ont prononcé l’auto-dissolution de la Confédération syndicale [début 1927, alors que le fascisme entre totalement en force].
Si jamais l’histoire se répète, la seconde fois il sied au moins de ne pas répéter les erreurs de la première. La CGIL, renée en 1944 des cendres de la CGdL, est restée malheureusement tout aussi réformiste; mais elle a inscrit l’antifascisme dans son ADN, dans la mesure où elle est issue de la lutte antifasciste. D’ailleurs les Statuts explicitent l’incompatibilité de l’adhésion à la Confédération avec l’appartenance à des «organisations à caractère fasciste ou raciste» [5].
C’est pourquoi, face aux réminiscences de cette triste époque historique, la CGIL doit être au premier rang de la lutte. Elle doit revendiquer, comme l’a annoncé Susanna Camusso [la secrétaire générale], en commun avec l’ANPI [l’Association nationale des résistants d’Italie] et les organisations de masse, la mise à ban des organisations néofascistes.
C’est un pas important et nécessaire. Qui doit être également suivi de la dénonciation, aux autorités qui délivrent les autorisations, des manifestations et des piquets de ces organisations. Avec, d’une part, une attention toute particulière, aux médias, afin de dénoncer ceux qui leur concèdent un espace inapproprié, faisant le récit orienté de l’«engagement social» de ces organisations politiques dans certaines périphéries, les remettant ainsi en selle dans l’imaginaire collectif. D’autre part, et à plus forte raison, une attention encore plus soutenue doit être portée aux forces de l’ordre, parmi lesquelles on tolère voire on alimente la culture néofasciste. Et enfin, il faut pratiquer la dénonciation claire aux institutions et à la justice, pour que soit assumée la responsabilité du climat ainsi créé dans le pays. Le ministre Minniti [ministre de l’Intérieur, c’est-à-dire des forces dites de l’ordre], responsable d’une gestion autoritaire et répressive de l’ordre public et de la question des migrants, doit donner sa démission ne serait-ce que pour avoir plaisanté au sujet du bureau de Mussolini, sur lequel il serait quotidiennement assis (il a réellement dit cela, même si cela a échappé à bon nombre de personnes, lors de son allocution à Atreju, la kermesse de Fratelli d’Italia [6]).
La CGIL doit être un avant-poste des droits démocratiques dans ce pays, en collaboration avec les associations et mouvements antifascistes, parce que le principal objectif des fascistes a toujours été le mouvement des travailleurs. La CGIL doit mobiliser le monde du travail sur les places, les écoles, les lieux de travail. Plus encore, elle doit veiller sur nos espaces de vie; elle doit se tenir au premier rang et répondre aux provocations, en sorte que les fascistes ne se sentent pas en droit de pénétrer en nos sièges. S’ils lèvent la tête, c’est uniquement parce que cela leur est rendu possible par les institutions, par les forces de l’ordre, par [certains] médias également; et cela nous devons le leur interdire. Enfin, last but not least, la CGIL doit se réveiller et ne pas laisser d’autres forces s’approprier la défense des retraites, des salaires et des droits démocratiques.
Pour ce faire, la Confédération doit avoir le courage d’ouvrir, même en son sein, une grande campagne culturelle, destinée à affirmer non seulement notre être orgueilleusement antifasciste mais aussi notre nature, tout aussi orgueilleusement antiraciste. Jusque et y compris sur les lieux de travail et sur les lieux où la narration raciste sur les droits des travailleurs italiens, qui seraient remis en cause par les travailleurs étrangers, est devenue sens commun.
Prendre la carte de membre de la CGIL devrait redevenir une valeur de reconnaissance. Trop nombreux sont les membres qui ont adhéré au syndicat uniquement pour les services divers et les prestations de protection juridique ou individuelle. C’est là la principale raison pour laquelle, au-delà des critiques que je continuerai d’adresser au groupe dirigeant de la CGIL, je souhaite être en possession d’une carte d’adhérent qui, même graphiquement, exprime sans détours et à tous ses membres que le plus grand syndicat italien est antifasciste et antiraciste. Peut-être cela nous fera perdre quelques inscrits ; mais l’enjeu en vaut la chandelle. (Article d’Eliana Como; traduction Dario Lopreno; article paru en italien le 23 décembre 2017)
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[1] La Confédération générale italienne du travail (CGIL) est le plus grand syndicat de salariés d’Italie, dont les scissions de 1948 et de 1950 ont donné naissance aux deux autres grands syndicats de la Péninsule, la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (Confederazione italiana sindacati lavoratori, CISL) et l’Union italienne du travail (Unione italiana del lavoro, UIL). [ndt]
[2] Cf. l’article ci-dessous. [ndt]
[3] Il s’agit du Syndicat national des travailleurs italiens (Sindacato Nazionale lavoratori italiani, SINLAI). [ndt]
[4] La FIOM (Federazione nazionale impiegati e operai metallurgici, Fédération nationale des employés et ouvriers métallurgistes) est le syndicat du secteur métallurgie et machines de la CGIL. [ndt]
[5] Cf. Lo Statuto della CGIL (approvato al XVI congresso – Rimini 5-8 maggio 2010), sur http://old.cgil.it/CGIL/Statuto.pdf . [ndt]
[6] Le parti politique de droite – dite dure – Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) est issu d’Alleanza Nazionale, elle-même étant l’expression honorabilisée, parlementarisée et rendue démocratie-compatible de l’ex-parti néofasciste Mouvement social italien (MSI). [ndt]
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L’organisation (néo)fasciste Forza Nuova
Par Dario Lopreno
Forza Nuova (FN) est une des deux organisations (la seconde étant CasaPound, voir ci-dessous) classiquement (néo)fasciste qui pratique le salut romain (la main levée au lieu de la poignée de main, pratiquée par le Parti national fasciste au pouvoir de 1922 à 1943-45 en Italie) et qui arbore la croix d’Occident, symbole (pré-)celtique fréquemment repris par les extrêmes droites fascistes d’Europe. FN est fondée en 1997 dans la lignée explicite du fascisme d’avant-guerre, le Parti national fasciste au pouvoir, et du parti néofasciste italien d’après-guerre, le Mouvement social italien (MSI et son héritier actuel Fiamma Tricolore), «sous le patronage de Saint Michel Archange» (voir site de FN), l’archange qui, dans le Nouveau Testament, mène les milices célestes contre Satan… Elle fait appel à l’ordre naturel, à l’identité italienne et européenne, sous le slogan Dieu, Patrie, Famille, Travail, et elle se donne comme but d’inverser la tendance de la décadence morale, politique et économique, de reconstruire la Nation chrétienne et romaine, de réédifier la Civilisation.
Ses huit grands points programmatiques sont:
1° Interdiction de l’avortement; 2° Renaissance nationale fondée sur la famille traditionnelle et la croissance démographique; 3° Arrêt de l’immigration et politique de remigration (expulsions massives); 4° Mise à ban de la franc-maçonnerie et des sectes; 5° Eradication de l’usure et annulation de la dette publique; 6° Reprise du concordat Etat-Eglise de 1929 (prééminence religieuse à la seule Eglise catholique romaine); 7° Annulation des lois Mancino (condamnation des gestes, textes et actions nazifascistes) et Scelba (condamnation de l’apologie du fascisme); 8° Mise en place de corporations (patrons-salariés) pour la défense des travailleurs et de la communauté nationale.
FN, dont certains dirigeants fondateurs proviennent des milieux de l’extrême droite terroriste des années 1970, se distingue par ses interventions patriotiques coup de poing aux sens propre et figuré – l’hebdomadaire L’Espresso du 28 juillet 2017 titrait «Poing, insultes et coups de ceinturon: les fascistes recommencent à faire peur» –, par ses attaques contre tout ce qui ressemble à des réfugiés, contre les médias, en particulier l’hebdomadaire L’Espresso et le quotidien La Repubblica et contre les secteurs démocratiques des Eglises, multipliant ses prises de position antidémocratiques. Elle développe des discours anti-gros, anti-business, le riche étant ici mis en avant comme un démon apolitique contre lequel lutte FN, sans aucun contenu de classe sociale.
Elle intervient également par des slogans et des actions directes: contre les immigré·e·s en général (clandestins, requérants d’asile ou étrangers légaux, extra-européens taxés d’envahisseurs, de voleurs, violeurs, killers, dealers, etc. et accusés de métisser l’Italie, mais aussi naturalisés: «on naît italien, on ne le devient pas»); contre les Roms (vus comme des extra-Européens, avec les traditionnelles accusations et appels au lynchage); contre l’islam (confondu avec le terrorisme et le détournement de mineurs); contre tout ce qui se rapproche des LGTBI (considérés comme responsables de la baisse de la natalité et de toutes les calamités morales); contre la libération de la femme (en défense de la « famille traditionnelle »); contre les associations et mouvements alternatifs (taxés de véhicules de la déchéance morale); contre la franc-maçonnerie (sous l’accusation de « cosmopolitisme », une version apolitique, interclassiste et mythique de la globalisation capitaliste, déjà pratiquée par le fascisme et le nazisme). Aussi contre Israël, non pas comme une structure étatique dominante militariste, ni comme Etat capitaliste colonialiste, ni comme forme étatique niant les droits démocratiques nationaux des Palestiniens, mais comme un tout abstrait (…juif?) accusé de totalitarisme et de génocide. Par ailleurs FN plaide en faveur de ce qu’a été le régime de Chavez, le régime de Poutine, et se revendique des extrêmes droites fascistes européennes regroupées sous le label Alliance for Peace and Freedom (Alliance pour la paix et la liberté, APF).
A la fin de l’été 2017, Forza Nuova a publié une affiche, ayant provoqué une véritable levée de boucliers, une reprise d’une affiche de la République sociale italienne (nommée aussi République de Salò, de septembre 1943 à avril 1945, soit l’époque nazi-fasciste du fascisme italien), mettant en scène une femme blanche manifestement violée par un homme noir, avec la légende: «Défends-la contre les nouveaux envahisseurs. Cela pourrait être ta mère, ta femme, ta sœur, ta fille».
Selon l’hebdomadaire L’Espresso et le quotidien La Repubblica [1], FN – à l’instar de son homologue français le Front national (FN) – est liée à des réseaux de financement britanniques, chypriotes, français, italiens et russes.
En termes de membres, les estimations varient énormément selon les sources. Faisons simplement trois constats. Tout d’abord, cette organisation a peu de membres, mais il s’agit vraisemblablement d’un nombre suffisamment important pour organiser des apparitions et des opérations qui, avec sympathisants, compagnons de route locaux et membres d’organisations parentes, peuvent se dérouler de manière crédible partout sur le territoire italien. Ensuite, cette organisation a peu d’élus, uniquement sur les plans locaux ; cependant il existe une constellation d’organisations (néo)fascistes en Italie, apparemment aux effectifs modestes et qui fonctionnent selon leurs logiques propres, mais qui peuvent se retrouver quand cela leur semble nécessaire, situation qui n’est pas sans faire penser à ce qu’étaient les extrêmes droites hyper nationalistes ou fascistes à la veille du fascisme en Italie, au début des années 1920; ce qui ne signifie pas que nous établissions un parallèle direct entre ces deux moments historiques, mais ce qui devrait nous induire à ne pas sous-estimer cette réalité. Et, enfin, rappelons tout de même, avec la même réserve en termes de comparaison historique, qu’en mai 1921 les Faisceaux de combat, qui seront six mois plus tard la principale matrice du Parti national fasciste, obtiennent moins de 0,5% des voix. (2 janvier 2018)
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[1] Cf. http://espresso.repubblica.it/inchieste/2017/11/03/news/tutti-i-soldi-e-le-societa-di-casapound-e-forza-nuova-cosi-si-finanziano-i-partiti-neofascisti-1.313304 et http://precisoche.blogautore.espresso.repubblica.it/2017/11/08/repliche-a-cassa-pound/
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A propos de CasaPound
Par Jérôme Gautheret
Quelques dizaines de militants néofascistes, alliés au mouvement CasaPound, se retrouvent chaque nuit, depuis plusieurs semaines, pour opérer des «rondes» dans les campagnes du sud de la province de Latina, à une centaine de kilomètres de Rome.
Leur objectif ? «Protéger les biens » des Italiens, disent-ils, mais c’est à une « chasse aux migrants » qu’ils se livrent. Ils se communiquent leurs cibles potentielles par un groupe sur la messagerie WhatsApp, auquel un journaliste de La Stampa a eu accès. Le phénomène a pris tellement d’ampleur que Rome a commencé à s’en inquiéter.
Le préfet de Latina, nouvellement arrivé, a réuni les maires de la zone, le 28 novembre, dans le but de leur demander d’aider à mettre un terme à ces agissements. Pour l’heure sans succès: dans cette ancienne région marécageuse asséchée et mise en valeur par Mussolini dans les années 1930, la nostalgie du fascisme n’a jamais totalement disparu, et une large part de la population ne cache pas sa sympathie envers les jeunes gens qui s’en réclament, si violents soient-ils.
Expéditions nocturnes
L’ampleur de ces expéditions nocturnes, révélée par le quotidien turinois dans son édition du jeudi 7 décembre, n’est qu’un exemple parmi d’autres du regain d’activité des groupes néofascistes en Italie. Mercredi, une douzaine de militants d’un autre parti d’extrême droite, Forza Nuova, sont venus manifester devant le siège du groupe de presse L’Espresso, à Rome, pour appeler au boycott de ses deux titres phares, L’Espresso et La Repubblica, accusés de soutenir l’«invasion» du pays par les migrants.
Quelques jours plus tôt, à Côme (Lombardie), les membres d’un groupuscule néonazi baptisé Veneto Fronte Skinheads sont venus perturber la réunion d’une association de défense des migrants, Côme sans frontière, lisant un communiqué devant une assistance médusée, avant de diffuser la scène sur Internet. Dans le même temps, circulait sur les réseaux sociaux l’image d’une poignée de crânes rasés faisant le salut fasciste devant une bannière militaire prussienne du IIe Reich, dans les locaux d’une caserne de carabiniers de Florence.
Cette multitude d’incidents, auxquels les autorités se montrent bien incapables de répondre, est perçue avec d’autant plus d’inquiétude depuis la spectaculaire percée du mouvement CasaPound, qui a obtenu plus de 9 % des suffrages lors du premier tour de l’élection municipale de la 9e circonscription de Rome, le 5 novembre. Ce parti, fondé en 2003 autour de l’occupation d’un bâtiment du centre de Rome reconverti en « centre social » destiné aux seuls citoyens italiens, n’avait jusque-là obtenu que des résultats confidentiels (moins de 50’000 voix à l’échelle du pays lors des législatives de 2013).
Il se prend désormais à rêver d’atteindre les 3 % lors des élections du printemps, ce qui lui ouvrirait les portes du Parlement. «Le temps des “zéros virgule quelque chose” est fini. Nous allons entrer au Parlement !», claironne son vice-président, Simone Di Stefano, qui a eu les honneurs d’une interview télévisée d’une demi-heure sur RAI 3, vue par plus de 1,5 million de téléspectateurs.
Pouvoirs publics désarmés
Fondée sur des pratiques – une aide sociale destinée aux seuls Italiens couplée à de régulières actions d’intimidation contre les étrangers – plus que sur une véritable doctrine politique, l’action de CasaPound a prospéré ces derniers mois à la faveur de la montée du rejet des politiques d’accueil des migrants. Elle se cristallise sur l’opposition à l’adoption dans la législation italienne du droit du sol (jus soli), actuellement discutée au Parlement, qui rassemble contre elle l’ensemble de la droite et le Mouvement 5 étoiles.
Face à la montée des discours de haine, les pouvoirs publics sont largement désarmés, en l’absence d’un véritable dispositif législatif réprimant les propos fascistes. Ils le sont d’autant plus que de nombreux responsables politiques, en premier lieu le très extrémiste Matteo Salvini (Ligue du Nord), ne cachent pas leur bienveillance envers des discours qui, selon lui, «ne sont pas violents».
Prônant un «fascisme du IIIe millénaire», les militants de CasaPound se réclament d’une fidélité à l’action de Mussolini « jusqu’en 1938 ». Autrement dit, pour eux, jusqu’à l’approche de la deuxième guerre mondiale, en Italie, tout allait bien. (Article publié dans Le Monde en date du 9 décembre 2017)
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