France-dossier. Divers engagements pour un «front populaire»

[Ce n’est pas ici le lieu d’esquisser une analyse de la situation en France ou du résultat des élections européennes du 9 juin. Le précipité de la conjoncture est le produit de la décision présidentielle de dissolution de l’Assemblée nationale. Dans un entretien donné au quotidien suisse 24 heures (11 juin), Vincent Martigny (Université d’Aix-en-Provence et Polytechnique) rappelle les «deux échecs cuisants de Macron» par rapport à ses objectifs proclamés en 2017: «restaurer la confiance dans la démocratie» et «éliminer les raisons de voter pour un parti d’extrême droite». Martigny conclut: «Emmanuel Macron aura été le marchepied d’une éventuelle victoire de l’extrême droite dans ce pays. Il en porte une responsabilité très lourde.» Vincent Martigny soulignait déjà, dans l’hebdomadaire Le 1 du 22 novembre 2023, «la lepénisation de la droite française» et «la concordance croissante entre l’électorat de la droite et de l’extrême droite». Ce qu’illustrent les conciliabules entre le RN et des dirigeants de LR (Les Républicains), en vue des élections anticipées.

Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon – objet d’une diabolisation par la principauté médiatique – conclut ainsi après son analyse des résultats de La France insoumise (LFI) le 9 juin: «Mais cela [la dissolution] n’a pas la dimension démocratique que l’on peut attendre d’un événement de cette nature. La méthode utilisée est à l’image de sa brutalisation ordinaire. Décision surprise, annoncée avant même les résultats définitifs, délais de dépôts de candidature ultra courts, campagne électorale réduite à trois semaines. Tout a été fait pour paralyser l’énergie qu’une dissolution est censée mobiliser. A présent il faut, sans trêve ni pause, agir, regrouper, mettre en mouvement partout où des forces sont disponibles.»

Face à la gravité de cette situation socio-politique, l’instinct démocratique et social partagé, propre à une histoire des combats de classe en France, débouche sur une volonté unitaire de lutte – condition du déminage des discriminations construites – pour faire échec à l’extrême droite et à ses alliés. Et dans ce mouvement faire surgir des capacités de rassemblements combatifs conjuguant l’expérience passée du refus majoritaire de la réforme des retraites à la défense impérative des droits démocratiques et sociaux. Ces possibles transparaissent, à leur manière, dans les divers documents que nous publions ci-dessous. (Réd. A l’Encontre)

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Face à l’extrême droite, le front populaire!

Communiqué CGT, le 10 juin 2024

L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font le score le plus élevé et progressent le plus.

C’est avec une énorme colère que la CGT accueille ces résultats alors qu’elle alerte, en vain, depuis des années

Emmanuel Macron en porte la première responsabilité. Il n’a cessé de banaliser le Rassemblement National, en reprenant ses thèses, et mène avec le patronat une politique sociale violente qui accrédite l’idée que la seule alternative serait l’extrême droite.

En décidant d’organiser des élections législatives en trois semaines à la veille des Jeux Olympiques et après les premiers départs en vacances, le président de la République joue, encore une fois, avec le feu, en faisant primer de petits calculs politiciens.

Nous ne le laisserons pas faire.

Ni recul social, ni banalisation du racisme et de la xénophobie. Forte de son histoire, la CGT prend toutes ses responsabilités pour empêcher qu’à nouveau les travailleuses et les travailleurs ne soient enfermés dans une fausse alternative entre l’extrême droite et le néolibéralisme, dont les forces de l’argent seraient les plus grandes gagnantes.

Les résultats du 9 juin le démontrent. Sans sursaut immédiat, l’extrême droite arrivera au pouvoir.

Notre République et notre démocratie sont en danger. 

Pour empêcher la catastrophe organisée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen d’advenir, l’unité de la gauche est indispensable.

Pour battre l’extrême droite, le monde du travail a besoin d’espoir et de perspectives en rupture avec la politique d’Emmanuel Macron. Il faut répondre à l’urgence sociale et environnementale, avec des propositions fortes pour augmenter les salaires et les pensions, défendre notre industrie et nos services publics et gagner le droit à la retraite à 60 ans. Un débat en profondeur doit être mené pour que les leçons soient vraiment tirées pour bâtir une alternative durable.

Quant au gouvernement, il doit immédiatement renoncer à sa réforme de l’assurance chômage et à toutes les contre-réformes en cours et notamment la réforme de la fonction publique.

La CGT appelle le monde du travail à se syndiquer, à s’organiser, à participer à toutes les initiatives de mobilisation contre l’extrême droite et contre la politique d’Emmanuel Macron, en commençant par l’appel des organisations de jeunesse à se rassembler dès ce lundi soir.

La CGT appelle tous les travailleuses et travailleurs à prendre d’ores et déjà leurs dispositions pour pouvoir voter les 30 juin et 7 juillet prochains. 

Attachée à l’unité des salarié·es, la CGT échangera, ce soir [voir ci-après le communiqué conjoint], avec les autres organisations syndicales sur les possibilités d’actions communes et examinera toute proposition d’action unitaire.

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Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues!

Communiqué intersyndical du 10 juin 2024: Confédération française démocratique du travail-CFDT, Confédération générale du travail-CGT, Union nationale des syndicats autonomes-Unsa, Fédération syndicale unitaire-FSU, Union syndicale Solidaires

L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font le score le plus élevé.

Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Un politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l’absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite prospère.

En décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, et d’organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité.

Il faut un sursaut démocratique et social. A défaut, l’extrême droite arrivera au pouvoir. Nous l’avons vue à l’œuvre dans l’histoire et aujourd’hui en Italie ou en Argentine par exemple: austérité pour les salaires et les services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l’indépendance de la justice et le rôle des syndicats, attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, remise en cause du droit à l’IVG, politiques racistes qui mettent en opposition les travailleuses et les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur ou de leur nationalité. Nous connaissons ses votes en France comme en Europe, ils sont toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs.

Notre République et notre démocratie sont en danger. Il faut répondre à l’urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et notamment:

  • Augmenter les salaires et les pensions;
  • Revenir sur la réforme des retraites et sur celles de l’assurance chômage;
  • Défendre nos services publics et en garantir l’accès à toutes et tous sans condition de nationalité et sur tout le territoire. Notre école, notre recherche, notre système de santé, de prise en charge de la dépendance, notre système de justice sont asphyxiés et ont besoin d’investissements massifs;
  • Mettre fin à la verticalité du pouvoir en commençant par restaurer la démocratie sociale à tous les niveaux, entreprise, branche, territoire et interprofessionnel;
  • Mettre en place des mesures de justice fiscale et notamment taxer les super profits, dividendes et rachats d’actions;
  • Instaurer enfin l’égalité salariale et éradiquer les violences sexistes et sexuelles;
  • Instaurer le droit à la régularisation pour tous les travailleurs et travailleuses étranger·es sur la base d’un certificat de travail;
  • Relocaliser et transformer notre industrie pour répondre aux besoins sociaux en environnementaux en la protégeant du dumping social, fiscal et environnemental;
  • Créer de nouveaux droits pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs d’anticiper les transformations environnementales et de sécuriser leur emploi;

Dans l’immédiat, nous appelons le président de la République à la cohérence. L’Assemblée nationale est dissoute, les réformes doivent donc être interrompues étant donné qu’il n’y a plus aucun contrôle démocratique. Le gouvernement doit en particulier immédiatement renoncer à sa réforme de l’assurance chômage.

Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail.

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«Quelques jours pour faire front populaire»

[Après une première journée de négociations le 10 juin, les partis ayant, par le passé, formé la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) ont abouti à établir «les fondations» d’un accord pour «soutenir des candidatures uniques dès le premier tour» des élections législatives, fixé au 30 juin. De plus, le communiqué indique l’importance d’un élargissement à la société civile. Le terme «front populaire» avait été proposé le 10 juin par François Ruffin, député LFI (voir vidéo ci-après). – Réd. A l’Encontre]

«Nous avons échangé ce jour pour faire face à la situation historique du pays, suite aux résultats des élections européennes et à la dissolution de l’Assemblée nationale.

Nous appelons à la constitution d’un nouveau front populaire rassemblant dans une forme inédite toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes. Nous souhaitons porter un programme de ruptures sociales et écologiques pour construire une alternative à Emmanuel Macron et combattre le projet raciste de l’extrême droite.

Dans chaque circonscription, nous voulons soutenir des candidatures uniques dès le premier tour. Elles porteront un programme de rupture détaillant les mesures à engager dans les 100 premiers jours du gouvernement du nouveau front populaire. Notre objectif est de gouverner pour répondre aux urgences démocratiques, écologiques, sociales et pour la paix.

En écho à l’appel des syndicats ce soir et de la jeunesse, nous appelons à rejoindre les cortèges et à manifester largement.

A la manière dont nous gouvernerons, sur un cap clair, nous voulons bâtir ce nouveau front populaire avec toutes les forces qui partagent cette ambition et cet espoir.»

Les premiers signataires

  • La France insoumise
  • Les Écologistes
  • Le Parti communiste français
  • Le Parti socialiste
  • Place publique
  • Génération·s (Benoît Hamon)
  • GRS (Gauche républicaine et socialiste)
  • MRC (Mouvement républicain et citoyen)
  • LRDG (Les Radicaux de gauche)
  • L’engagement

Liste ouverte à signature!

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Pour visionner l’intervention de François Ruffin, cliquez sur ce lien

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L’union des gauches et des écologistes: Maintenant!

Appel de «personnalités du monde du travail, de la recherche et de la culture, activistes et militant.es associatifs»

Il faut un sursaut! Maintenant. L’extrême droite vient de réaliser un score historique qui s’inscrit dans un contexte mondial menaçant. Elle semble en mesure de réaliser l’union des droites et se retrouve désormais aux portes du pouvoir en France. En jouant au poker avec la démocratie, Emmanuel Macron prend le risque de lui ouvrir les portes du pouvoir, six mois après avoir voté avec eux une loi honteuse sur l’immigration.

Cet événement doit créer un électrochoc. Il nous reste moins de trois semaines pour empêcher l’extrême droite de diriger le pays. Très peu de temps pour proposer une issue enthousiasmante aux désastres de notre époque.

À gauche, nous devons renouer, enfin, avec la victoire et les meilleures heures de notre histoire. Comme en 1934, il nous faut défendre «ce que le peuple a conquis de droits et de libertés publiques.»

Seule l’union des gauches et des écologistes peut contrer cette effroyable perspective et ouvrir l’espoir d’une vie meilleure.

Seule cette union peut permettre de fédérer les classes populaires et les classes moyennes des bourgs et des banlieues, des villages et des métropoles, comme cela s’est fait dans le passé.

Seule cette union peut agir sérieusement face à la triple urgence climatique, sociale et démocratique.

À condition que les gauches et les écologistes au sens large présentent partout des candidatures uniques pour les législatives du 30 juin et du 7 juillet. Unis, les gauches et les écologistes ont les moyens d’être la première force politique dans la prochaine Assemblée nationale. Séparés, nous ouvrons la voie du pouvoir à l’extrême droite.

Nous, dans notre diversité, personnalités du monde du travail, de la recherche et de la culture, activistes et militant.es associatifs, sommes convaincus que la victoire est possible si nous répondons aux attentes sociales urgentes, si nous défendons les solutions pour le vivant, l’écologie et le climat, si nous valorisons les luttes féministes, le combat contre tous les racismes, contre le rejet des musulmans et l’antisémitisme, contre la stigmatisation des migrants et des minorités sexuelles et pour le respect, la dignité et l’égalité. Et si nous avons pour obsession la justice et pour boussole la démocratie, y compris pour nous-mêmes.

Nous savons que ces combats et ces valeurs doivent être portés par une force pluraliste, sociale, culturelle, politique. Les partis politiques n’y arriveront pas seuls. Il faut que les citoyennes et citoyens s’en mêlent pour qu’une dynamique de mobilisation voit le jour. Une mobilisation pour l’union. Aujourd’hui et maintenant.

Liste des premiers signataires: https://lunionmaintenant.fr/les-premiers-signataires/

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Le NPA-l’Anticapitaliste est prêt à participer au combat unitaire

Sept organisations de gauche viennent de publier un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les politiques autoritaires, racistes et antisociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie. Le NPA-L’Anticapitaliste salue ce positionnement et est favorable à une telle démarche.

Le texte [Front populaire, voir ci-dessus – réd.] appelle à ce que la liste des signataires s’élargisse. Effectivement, pour gagner, un accord entre appareils ne peut suffire: il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations; les forces politiques mais aussi le mouvement social.

C’est d’un grand mouvement de masse dont nous avons besoin pour changer le rapport de forces. Pour battre le RN mais aussi pour ouvrir une véritable alternative aux politiques capitalistes qui détruisent la planète, sèment la guerre et la misère.

Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce. Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture: sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale; qui s’affronte au patronat et aux banques; qui mette en place une véritable transition écologique; qui défende les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploité·e·s et des opprimé·e·s. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste.

Dans cette gauche-là, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à prendre toute sa place! (Montreuil, le 10 juin 2024)

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Contre Macron et l’extrême droite, unité de toute la gauche sociale et politique

Par le NPA-L’Anticapitaliste, le 10 juin 2024

L’annonce par Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale est un tremblement de terre, alors que l’extrême droite vient de remporter une victoire écrasante aux élections européennes.

40% des suffrages exprimés pour l’extrême droite

A peine la moitié des électeurs et des électrices ont voté lors de ces élections européennes, et pourtant, les résultats d’hier [9 juin] sonnent comme un coup de semonce. En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10% par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40% des suffrages exprimés autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. C’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche.

C’est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son «meilleur ennemi», tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN. Mais ce chantage, «votez pour nous ou laissez l’extrême droite gagner», fonctionne de moins en moins, car le rejet du gouvernement Macron, autoritaire, antisocial et raciste, est de plus en plus massif.

Le RN pire que Macron

En convoquant des élections législatives trois semaines après la victoire écrasante de l’extrême droite aux européennes, Macron prend consciemment le risque de lui offrir le pouvoir. Il faut se rendre compte de ce que cela voudrait dire pour notre camp social d’avoir un premier ministre RN et une Assemblée nationale à sa botte! Ce que cela veut dire pour nos droits, pour les personnes racisées, les ouvriers et ouvrières, les précaires, les femmes, les LGTBI, les jeunes!

Que chacun et chacune prenne la mesure de la répression qui va s’abattre sur le mouvement social, sur les mobilisations écologiques, sur les syndicalistes, et dans les quartiers. Que chacun et chacune prenne la mesure des politiques racistes, antisociales, austéritaires qui vont prolonger de manière encore plus brutale la politique de Macron, au bénéfice d’une bourgeoisie de plus en plus radicalisée. Le programme du RN c’est la violence raciste et homophobe plus la haine des pauvres et des ouvriers!

Tous et toutes mobilisés, tous et toutes ensemble!

Rien n’est encore joué. Dans les prochains jours, chacun, chacune d’entre nous doit se mobiliser et se rassembler pour mettre en échec l’extrême droite et le macronisme qui le nourrit. Dans les villes, dans les quartiers, dans les entreprises au niveau local comme au niveau national, nous pouvons imposer un autre rapport de forces, avant tout dans la rue et les mobilisations, puis dans les élections.

L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises économique, social, démocratique et écologique, qui se combinent et s’amplifient. Il est capital que toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier – se rencontre et se mobilise autour d’un programme clair qui permet de faire front ensemble.

Nous pouvons gagner contre Macron et le RN, c’est-à-dire gagner l’augmentation des salaires et des pensions, défendre nos services publics, gagner le droit à la retraite à 60 ans, défendre les droits et les libertés démocratiques.

Le seul chemin pour stopper le danger du Rassemblement national et porter un nouvel espoir, c’est celui de construire ces prochains jours le front unique, l’unité de notre camp social et de ses organisations, dans la rue et dans les urnes. Au-delà il est urgent de tracer la perspective d’une société sans exploitation ni oppression, débarrassée d’un système capitaliste qui amène le pire. (10 juin 2024)

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Le NPAl’Anticapitaliste rejoint le Nouveau Front Populaire pour faire face à l’extrême-droite et à Macron

Communiqué du NPA-l’Anticapitaliste, Montreuil le 11 juin 

Le NPA-l’Anticapitaliste a réuni sa direction ce mardi soir et a décidé à l’unanimité de répondre positivement à l’appel des 7 organisations qui ont initié le Front Populaire. À l’heure où le RN et ses alliés sont en position de prendre le pouvoir, le Front Populaire porte un espoir pour la gauche sociale et politique, contre les réformes libérales pour les luttes antiracistes, environnementales, féministes, LGBTI, pour tous les mouvements pour l’égalité des droits.

Dès demain, nos militantEs vont s’engager pleinement pour faire gagner les candidatEs du Front Populaire et inverser la dynamique mortifère dans laquelle nous nous trouvons. Avec nos porte-paroles, nous sommes décidéEs à prendre toute notre place dans la campagne, y compris en proposant des candidatEs.

La victoire contre l’extrême droite et Macron n’est possible qu’à la condition d’une large mobilisation de la population, notamment dans les entreprises, les quartiers populaires et la jeunesse. Le mouvement syndical, les luttes environnementales, le mouvement féministe, le mouvement en solidarité avec la Palestine, les luttes décoloniales et antiracistes, doivent nourrir en profondeur le programme du Front Populaire. Ils doivent en constituer la force vive. 

C’est pourquoi nous appuierons et nous participerons à la construction de toutes les manifestations, les mobilisations et les grèves, dans la rue et les entreprises, qui auront lieu dans les jours qui viennent et celles qui suivront après les élections. Les mobilisations sont les seules garanties que le Front Populaire mènera un programme en rupture avec quatre décennies de politiques libérales.

Le chaos provoqué par ce système prédateur nécessite une rupture révolutionnaire avec le capitalisme et un nouvel espoir, émancipateur pour les oppriméEs et les exploitéEs. Aujourd’hui, l’urgence est à l’unité contre le fascisme et à la construction d’une contre-offensive des classes populaires. Face au danger fasciste, rejoignons le Nouveau Front Populaire! 

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