Entretien avec Jenny Chan conduit par Mark Levinson
La montée de la Chine en tant qu’une puissance économique et politique dominante est un fait central de notre époque. Cette montée en force est fondée, en partie, sur une répression implacable du travail. Cette évolution s’inscrit dans une période de mondialisation, dont le modèle est incarné par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui protège les droits de propriété, fait respecter les contrats et garantit les investissements, mais reste muette sur les droits des travailleurs.
Jenny Chan, professeure adjointe de sociologie à l’Université polytechnique de Hong Kong, a réalisé un travail de pionnier sur l’émergence d’une nouvelle classe ouvrière en Chine. Il s’agit d’une classe ouvrière composée de jeunes travailleurs migrants venus de la campagne. Ils travaillent de longues heures dans des emplois mal rémunérés et vivent dans des conditions épouvantables. Le livre que Jenny Chan a récemment écrit avec Mark Selden et Pun Ngai s’intitule Dying for an iPhone: Apple, Foxconn, and the Lives of China’s Workers (Haymarket Books et Pluto Press, 2020). Je me suis entretenu avec elle en janvier. L’entretien a été édité pour des raisons de longueur et de clarté.
Mark Levinson: Malgré la répression, il y a une longue histoire de politique syndicale en Chine. Pouvez-vous commencer par nous donner un bref historique des tentatives des travailleurs et travailleuses pour améliorer leur vie au cours des dernières décennies?
Jenny Chan: Pendant un siècle, la Chine moderne a connu des luttes pour savoir qui contrôlait les fruits du travail industriel et agricole. Au début, c’était une lutte avec l’Etat; aujourd’hui, c’est une lutte avec un régime mixte ou hybride qui comprend l’Etat et le capital privé.
Le mécontentement et la résistance sont largement répandus parmi les travailleurs. Pourquoi? Parce qu’ils travaillent douze heures par jour, et que ces longues heures de travail ne leur assurent pas un salaire décent. Cette nouvelle classe ouvrière est énorme; 300 millions de travailleurs migrants ont quitté la campagne, la plupart d’entre eux étant des jeunes qui ont de grands espoirs de mener une vie meilleure en ville. Ils ne veulent pas être agriculteurs comme leurs parents. Ils veulent profiter de l’accès aux biens de consommation et de la technologie urbaine. Mais ils finissent par vivre dans des dortoirs d’usine, ou dans d’autres résidences à bas prix où il leur est difficile d’envisager de fonder une famille ou de s’établir dans la ville. Les recherches montrent que la rotation du personnel dans les usines d’électronique est élevée. Pourtant les directions se préoccupent avant tout de la productivité de la fabrication et de la qualité des produits. Quid du bien-être des travailleurs?
Les luttes syndicales ont-elles pris de l’ampleur après l’adhésion de la Chine à l’OMC en 2001?
Oui. A mesure que la Chine s’intégrait davantage dans la production transnationale et le commerce mondial, les provinces ont commencé à mobiliser encore plus de travailleurs ruraux pour répondre, dans les villes, à la demande massive des services, de la construction et du travail en usine. Au cours des deux dernières décennies, on a assisté à une forte mobilité des capitaux et de la main-d’œuvre. Les investissements directs asiatiques, étatsuniens et européens ont reformaté le modèle de croissance de la Chine et l’ont étendu, attirant davantage de travailleurs sur le marché.
Parlons de votre livre, Dying for an iPhone, que j’ai trouvé être un récit stupéfiant de la vie et des conditions de travail des jeunes qui travaillent à Foxconn, une entreprise qui fabrique des produits pour Apple. Tout d’abord, qu’est-ce qui vous a amenée à étudier les travailleurs de Foxconn?
Foxconn est le plus grand fabricant d’électronique sous contrat au monde. A un moment donné, Foxconn employait au total 1,3 million de personnes, dont la grande majorité dans les quarante usines de Chine. Mais son siège social se trouve à Taipei (Taïwan). Cette firme possède également de grandes usines au Vietnam, en Inde et en République tchèque. Foxconn a affirmé qu’il prévoyait d’ouvrir une très grande usine d’écrans LCD dans le Wisconsin [un projet initialement estimé à 10 milliards d’investissement], mais il n’est pas certain que cela se réalise [les bâtiments sont vides en mars 2021]. La Chine reste la principale source de rentabilité de Foxconn. Au cours des dix dernières années environ, Foxconn s’est installé dans le centre et le sud-ouest de la Chine, formant ainsi le principal pôle industriel permettant à la Chine de se connecter au Moyen-Orient et à l’Europe dans le cadre de la «nouvelle Route de la soie».
Toutes les contradictions de l’économie mondiale sont visibles chez Foxconn. On y fabrique des produits pour Apple, l’entreprise emblématique de notre époque. Dans le contexte d’un régime commercial néolibéral, structuré par les gouvernements étatsunien et chinois, cette entreprise a développé un système de production brutalement exploiteur. Alors que le monde s’émerveille devant le dernier gadget Apple, nous avons pensé qu’il serait utile de se pencher sur les travailleurs et travailleuses qui fabriquent le produit.
Le fait est que lorsque les droits des travailleurs sont supprimés dans un géant mondial comme Foxconn, il est difficile pour les travailleurs des Etats-Unis, du Mexique, du Brésil ou du Vietnam d’améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail. Les luttes des travailleurs et travailleuses dans le monde entier sont plus liées que beaucoup de gens ne le pensent.
Qu’avez-vous découvert chez Foxconn?
C’était choquant. En 2010, dix-huit jeunes travailleurs migrants ont tenté de se suicider, l’un après l’autre. Quatre ont survécu avec des blessures invalidantes. L’un des survivants avait dix-sept ans et travaillait pour Foxconn depuis environ un mois. En raison d’une erreur d’écriture, elle n’a pas reçu de salaire. Personne n’était là pour elle. N’oubliez pas qu’il s’agit de jeunes migrants qui sont loin de chez eux pour la première fois. Ces travailleurs et travailleuses, dans la fleur de l’âge, arrivent à Foxconn pleins d’espoir. Ils/elles débarquent dans une entreprise figurant dans le classement Fortune Global 500. Tout le monde s’imagine un environnement high-tech climatisé, mais il s’avère que c’est très différent. Ils assemblent des iPhone à la chaîne pendant douze heures.
Les équipes, de jour comme de nuit, sont si longues en raison du volume élevé et des délais d’exécution rapides pour ces produits. Il est inconcevable qu’un consommateur doive attendre un mois pour un nouveau modèle d’iPhone! Dans l’atelier, les ingénieurs industriels mesurent le rendement, tout comme les gestionnaires «scientifiques» tayloristes. Les travailleurs et travailleuses, les humains, voient leurs corps et leurs esprits subsumés par la machine capitaliste. Ils se sentent terriblement désespérés.
Les délais d’exécution sont de plus en plus courts, car le temps, c’est de l’argent. Nos chers iPhone sont conçus pour devenir rapidement obsolètes. Dans les usines, il n’y a pas beaucoup d’espoir pour les ouvriers et ouvrières d’assemblage de gravir les échelons, d’obtenir une promotion. Et beaucoup des salarié·e·s de Foxconn sont des étudiants stagiaires d’écoles professionnelles qui sont également très exploités.
Que s’est-il passé en réponse aux suicides? Dans le livre, il y a une photo de filets installés à l’extérieur des dortoirs pour «recueillir» les personnes qui tentaient de se suicider. Est-ce que c’était la seule réponse d’Apple et Foxconn?
Ces «filets anti-suicide» ou «filets de sécurité» sont toujours en place dans de nombreuses usines de Foxconn. Cela nous indique que les problèmes, la pression et le désespoir sont toujours là. S’il y a eu des changements au cours des dix dernières années, ils ont été très minimes. D’après ce que nous avons compris, Apple a essayé de renforcer le système d’audit en envoyant davantage de personnes dans les usines et les dortoirs pour mener des entretiens avec les travailleurs et travailleuses. Mais il s’agit simplement d’une mesure d’autoprotection. Fondamentalement, Apple et d’autres entreprises technologiques sont très dépendantes de Foxconn et de ses fournisseurs en aval, ainsi que d’autres fabricants du réseau de production mondial. L’externalisation de la main-d’œuvre vise à déplacer les risques [d’accidents…] tout en maximisant les profits.
Si les travailleurs de Foxconn, y compris les étudiant·e·s en stage, pouvaient organiser leur expression collective au sein d’un syndicat, je crois que les choses seraient très différentes, car les travailleurs auraient le pouvoir d’exiger ce qui est vraiment important pour eux.
Dites-en plus sur la façon dont Foxconn utilise les stagiaires.
Tout d’abord, l’échelle est énorme. Nous parlons de centaines de milliers d’étudiant·e·s pour qui travailler pour Foxconn fait partie de leur formation au lycée. Les gouvernements locaux imposent un quota d’étudiants en réponse directe aux projets de l’entreprise; les écoles professionnelles sous leur juridiction sont tenues de fournir le nombre de stagiaires dont Foxconn et d’autres entreprises ont besoin.
Ces stages constituent une source massive de main-d’œuvre pour Foxconn. Au cours de l’été 2010, Foxconn comptait 150 000 stagiaires, âgés de seize, dix-sept ou dix-huit ans. Ces jeunes sont moins bien payés que les autres travailleurs pour effectuer le même travail à la chaîne. Selon la loi chinoise, ils sont classés comme des étudiant·e·s; ils ne sont pas reconnus comme des employé·e·s. La distinction juridique est très importante. L’objectif de Foxconn est d’obtenir une main-d’œuvre flexible et à court terme dont on peut se débarrasser facilement. En raison de leur statut d’étudiant, ils n’ont droit à aucune prestation sociale, y compris les soins de santé et les pensions de retraite. S’ils se blessent, personne n’est responsable d’eux.
Il est important de noter que l’avenir de ce que nous appelons les «étudiants travailleurs» est très incertain. Ils sont sur la voie professionnelle et, en raison de la concurrence intense sur le marché de l’éducation, ils ne visent pas les collèges de classe mondiale ou les universités orientées vers la recherche académique. Ces stagiaires espèrent acquérir des compétences professionnelles utiles et un avantage concurrentiel sur le marché du travail. Mais ils se retrouvent tous sur des chaînes de montage pendant leurs stages, stages qui sont souvent prolongés pour répondre aux besoins de la production. S’ils ne travaillent pas dur, ils ne seront pas diplômés à temps. En ce sens, le travail des étudiant·e·s est un travail forcé, une forme moderne d’esclavage.
Combien de temps les travailleurs peuvent-ils supporter le rythme, l’intensité et la pression de Foxconn?
Cela varie. Les ouvriers et les stagiaires sont créatifs. Ils adoptent différentes tactiques de résistance. Parfois, ils font simplement semblant d’être malades et jouent à des jeux vidéo dans le dortoir. Mais bien sûr, ils sont découverts au bout d’un ou deux jours; ils sont alors ramenés à la chaîne de montage. D’autres fois, ils fabriquent délibérément des produits défectueux, ce qui ralentit le rythme de la production.
Apple essaie de cultiver l’image d’une entreprise progressiste. Quelle est la complicité d’Apple dans la situation en Chine?
La chose la plus «progressiste» chez Apple est son travail de relations publiques. Elle est très douée pour créer une image qui dissimule la réalité de sa chaîne d’approvisionnement. En 2017, le PDG d’Apple, Tim Cook, a déclaré lors de son discours de remise des diplômes au Massachusetts Institute of Technology: «La mission d’Apple est de servir l’humanité. C’était aussi simple que cela: servir l’humanité.» Et dans le rapport d’étape sur la responsabilité des fournisseurs d’Apple, on peut lire: «Il y a une bonne façon de fabriquer des produits. Cela commence par les droits des personnes qui les fabriquent.» Notre livre est un exposé de plusieurs centaines de pages sur la dimension mensongère de cette déclaration. La vérité est qu’Apple crée des conditions de travail horribles en montant les fournisseurs les uns contre les autres. Apple met Foxconn sous pression, Foxconn met les travailleurs sous pression.
En 2010, au moment de la vague de suicides de travailleurs, Foxconn était l’assembleur final exclusif de l’iPhone et l’un des principaux sous-traitants d’un large éventail de produits électroniques pour Dell, HP et d’autres marques mondiales. Nous avons appris qu’environ 60% du prix du marché de l’iPhone 4 est allé dans les poches d’Apple. Les ouvriers d’assemblage chinois, quant à eux, n’ont reçu que 1,8% de la marge brute. Cela nous dit presque tout ce que nous devons savoir sur la répartition inégale des «fruits» du travail dans le monde.
Vous avez mentionné que les travailleurs et travailleuses de Foxconn ont besoin d’un syndicat. La Chine possède, sur le papier, le plus grand syndicat du monde, la All-China Federation of Trade Unions (ACFTU). Mais il ne s’agit pas d’un syndicat indépendant; il est contrôlé par l’Etat et les entreprises. Comment les travailleurs voient-ils l’ACFTU?
La présidente du syndicat de Foxconn est l’assistante spéciale du PDG de Foxconn, Terry Gou! Comment les travailleurs peuvent-ils avoir confiance dans le syndicat de l’entreprise? Les travailleurs veulent récupérer leurs droits syndicaux en organisant des élections ouvertes et démocratiques.
Dans votre livre, vous écrivez que l’ACFTU empêche en fait le développement de syndicats indépendants.
C’est exact. L’ACFTU est un appareil d’Etat. Elle sert les objectifs politiques et économiques de l’Etat. Elle n’est pas responsable devant ses membres. Au mieux, les responsables syndicaux locaux servent de médiateurs dans les conflits entre la direction et les travailleurs en temps de crise afin de rétablir l’ordre et la stabilité sociale tout en laissant intacte la structure autoritaire de la gouvernance.
Comment les travailleurs et travailleuses de Foxconn protestent-ils, ou expriment-ils leur mécontentement?
La plupart du temps, les travailleurs contournent les syndicats et s’organisent de manière indépendante. Lorsque la date limite de production approche à grands pas, ils paralysent les chaînes de montage. Ils arrêtent le flux de production. C’est crucial. Foxconn est le plus grand producteur d’électronique au monde. Il dispose d’un système de production étroitement intégré, donc lorsqu’une usine ne fonctionne pas, les composants clés ne seront pas fournis à une autre partie de la chaîne de montage.
Les travailleurs obtiennent parfois le soutien d’étudiants universitaires ou de groupes de défense des droits des travailleurs au niveau communautaire. Mais ces groupes sont très vulnérables face à la répression de l’Etat. Nous avons assisté à des vagues de répression gouvernementale, allant de l’interdiction d’organisations de soutien aux travailleurs à la détention de militants ouvriers et à l’arrestation de manifestant·e·s.
Les résultats de l’agitation ouvrière sont mitigés. D’une part, les autorités ont renforcé la surveillance. D’autre part, elles ont augmenté les salaires et les avantages sociaux pour stimuler les dépenses sur le marché intérieur.
Au cours de notre travail sur le terrain, nous avons discuté avec les travailleurs et travailleuses non seulement de la stratégie à adopter pour exiger des salaires plus élevés ou de meilleurs avantages sociaux – bien que cela soit très important – mais aussi de leurs revendications politiques. Ils ont besoin d’un soutien extérieur plus important pour changer les systèmes sociaux, économiques et juridiques, non seulement pour renforcer leurs droits en matière d’emploi, mais aussi pour améliorer les conditions d’éducation, le logement et les soins de santé afin que la vie soit meilleure à long terme.
Compte tenu des récentes mesures de répression contre les alliances étudiants-travailleurs, que peuvent faire les défenseurs des droits du travail en Chine et à l’étranger?
Nous devons simplement être plus prudents. Nous devons comprendre que les coûts d’une organisation et d’une campagne à grande échelle peuvent être très élevés. Les dirigeants du noyau dur ont été humiliés et forcés d’admettre qu’ils avaient enfreint la loi en causant des troubles à l’ordre public et en mettant en danger la sécurité nationale. Le gouvernement a menacé leurs conjoints ou leurs enfants pour les faire taire. Malgré cela, le point positif en Chine est que les étudiants universitaires de gauche, les militants syndicaux et les organisations communautaires n’ont jamais été complètement écrasés. Les «groupes d’étude» en ligne et hors ligne continuent. Des enquêtes sociales sur l’impact du Covid-19 sur les travailleurs de l’industrie et des services sont également en cours de développement. Cela suscite l’espoir.
Il existe un espace pour l’organisation de la base et la solidarité transfrontalière, ainsi que pour la responsabilité des entreprises et les campagnes de consommateurs au niveau international. Les sociétés transnationales localisent souvent leur production dans des pays «en développement» ou pauvres. Leurs travailleurs ne gagnent pas un salaire décent, ils meurent ou sont blessés inutilement, travaillent de très longues heures et sacrifient leur vie de famille, tandis que les bénéfices vont aux entreprises. Les militant·e·s du monde entier doivent insister pour que les règles du commerce mondial protègent les droits des travailleurs et les consommateurs doivent comprendre que les entreprises sont responsables des conditions dans lesquelles leurs produits sont fabriqués.
Votre livre contient des poèmes très émouvants écrits par les ouvriers.
Leur art est une forme d’activisme culturel. Les travailleurs se tournent vers les espaces numériques pour faire circuler leurs poèmes, leurs chansons et leurs vidéos. Leurs poèmes sont déchirants.
Il y a plusieurs poèmes très puissants de Xu Lizhi, âgé de 24 ans. Il a échoué dans ses multiples tentatives pour trouver un autre emploi qui lui permettrait de quitter la chaîne de montage de Foxconn.
Voici l’un de ses poèmes, A Screw Fell to the Ground:
Une vis est tombée sur le sol
Dans cette nuit noire des heures supplémentaires
Plongeant verticalement, s’entrechoquant légèrement
Elle n’attirera l’attention de personne
Tout comme la dernière fois
Par une nuit comme celle-ci
Quand quelqu’un s’est jeté vers le sol.
Neuf mois après avoir écrit ce poème, Xu Lizhi a mis fin à ses jours.
Le désespoir total de tant de travailleurs que nous avons rencontrés à Foxconn est parfaitement exprimé par le post sur le blog d’un travailleur anonyme:
Mourir est la seule façon de témoigner que nous avons vécu.
Peut-être que pour les employés de Foxconn et les employés comme nous,
l’utilité de la mort est de témoigner que nous avons été en vie,
et que pendant que nous vivions, nous n’avions que du désespoir.
Après cela, je ne suis pas sûr de ce qu’il y ait quelque chose à ajouter. Une dernière réflexion?
J’espère que les gens liront notre livre. Pas seulement pour comprendre Apple et Foxconn, mais pour les changer, pour être solidaire des travailleurs et travailleuses en Chine et dans le monde. (Article publié sur le site Dissent, printemps 2021 ; traduction de l’anglais par la rédaction A l’Encontre)
Mark Levinson est économiste en chef de la Service Employees International Union et rédacteur en chef de la revue Dissent.
Jenny Chan est professeure adjointe de sociologie à l’Université polytechnique de Hong Kong et est affiliée au China Research and Development Network. Elle est le co-auteur, avec Mark Selden et Pun Ngai, de Dying for an iPhone: Apple, Foxconn, and the Lives of China’s Workers (Haymarket Books et Pluto Press, 2020).
Soyez le premier à commenter