Par Union syndicale Solidaires
Cela fait maintenant plus d’un mois que dure la mobilisation contre le projet de loi Travail, rythmée par de nombreuses journées d’actions : 31 mars, 5 et 9 avril, pour les dernières. Dans de nombreuses localités, il y a aussi des occupations de locaux du MEDEF ou de ses succursales, et les réappropriations de la place publique pour se rencontrer et débattre se multiplient avec les initiatives Nuit debout auxquelles Solidaires a appelé à se joindre.
L’intersyndicale nationale CGT/FO/Solidaires/FSU, avec des organisations de jeunesse (UNEF, FIDL, UNL) appelle à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations le jeudi 28 avril. Cette date peut paraître un peu lointaine. Mais ce qui importe est de savoir quelle forme et quelle dimension nous donnons à ce rendez-vous revendicatif national interprofessionnel. Nous avons deux semaines pour décider :
- Une nouvelle journée de manifestations, appuyées par des débrayages ?
- Une grève de 24 heures, avec des manifestations ?
- Le début d’une grève reconductible partout où c’est possible, accompagnée de manifestations massives ?
Solidaires avec les jeunes, les 12, 14 et 20 avril
Mardi 12, jeudi 14 et mercredi 20 avril, les organisations de jeunesse appellent à des manifestations, des rassemblements, des actions dans les universités et les lycées, etc. Comme en mars, l’Union syndicale Solidaires sera présente avec les jeunes : à travers Solidaires étudiant-e-s dans les facs, les syndicats SUD Lycéen-es dans plusieurs villes, nos unions interprofessionnelles locales et départementales Solidaires, mais aussi tous nos syndicats car les revendications et le combat des jeunes nous concernent tous et toutes.
Solidaires contre les violences policières
Depuis le début du mouvement, la violence et les provocations policières ne cessent de s’amplifier. Comme à toutes les organisations syndicales présentes, de nombreux témoignages nous sont transmis, venant de villes différentes : partout un dispositif policier agressif, cherchant l’incident, attaquant des manifestants et manifestantes à coup de gaz et de matraques, des nuées de policiers en civils mêlés aux « troubles » ensuite décriés. Les agressions sont particulièrement systématiques et violentes envers les jeunes. La responsabilité en incombe au gouvernement. Cela montre à quel point ceux qui gouvernent veulent faire passer le projet de loi des patrons ! Voilà pourquoi, il faut un mouvement de masse s’attaquant à ce qui les intéresse : leurs profits !
Pour gagner, comment continuer après le 28 avril ?
Des milliers de syndicalistes de différentes organisations soutiennent l’appel On bloque tout !, qui affirme notamment « la seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est confirmer l’ancrage de la grève, préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront ! Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité ».
Plus vite nous frapperons fort et bloquerons l’économie et les profits des patrons et actionnaires, plus vite nous gagnerons !
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