Par Jay Cassano
Ce mercredi 5 juin marque le 6e jour de la mobilisation en Turquie. Deux confédérations syndicales ont appelé au soutien du mouvement pour ce mercredi. Recep Tayyip Erdogan continue son voyage dans le monde arabe, mardi en Algérie, mercredi au Maroc. Il a traité des manifestant·e·s d’extrémistes et de vandales. Ce qui a provoqué la riposte suivante: «Les vandales sont ici [sur la place Taksim], où se trouve Erdogan?» Le vice-premier ministre Bülent Arinc a tenté, mardi 4 juin, de «calmer le jeu» en s’excusant pour les brutalités de la police, dont des membres ont distribué des roses blanches. La Confédération turque des travailleurs publics a qualifié ces excuses de manœuvre visant à «contrôler les dommages» politiques des décisions du gouvernement et de la police. L’administration Obama se trouve dans une situation délicate: la Turquie s’oppose verbalement au régime syrien d’Assad; elle est membre de l’OTAN. Son gouvernement et une grande partie de la population ne sont plus attirés par les promesses conditionnelles et conditionnées d’une Union européenne en crise. Le régime de l’AKP met l’accent sur un développement en Asie centrale. L’oppression coloniale de la population kurde est loin d’avoir pris fin, quelles que soient les négociations en cours avec Ocalan et le PKK; cela au moment où le Kurdistan irakien est une petite puissance pétrolière.
Avec une analogie ironique, on apprend (site Mediapart) qu’en 2011 le ministre de l’Intérieur Claude Guéant (pris dans de nombreuses affaires françaises) avait signé avec le gouvernement turc un accord concernant «la coopération dans le domaine de la sécurité intérieure». Il faut se rappeler la déclaration de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie (qui avait passé par les ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice) le 11 janvier 2011, devant le parlement français, trois jours avant la chute de Zine el-Abidine Ben Ali. Elle proposait à ses amis du gouvernement tunisien la pratique répressive professionnelle de la France d’en haut. Elle l’exprimait ainsi: «le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permet de régler des situations sécuritaires de ce type». Elle faisait référence explicitement à la crise extrême en Tunisie. Il n’a pas fallu longtemps pour que les invitations privées, en jet, dans la Tunisie touristique viennent à la surface et donnent la base matérielle de sa déclaration, outre ses convictions concernant «la loi et l’ordre». Cette fois, dans l’espace gouvernemental et parlementaire français, le projet de Guéant, validé lors du Conseil des ministres en août 2012, est en train d’être sérieusement mis en question. Comme quoi les manifestants de Taksim impactent les parlementaires français et pas seulement l’AKP.
Nous reviendrons sur la situation en Turquie, sur les développements, sur la combinaison entre le mouvement semi-spontané, hétérogène, ayant toutefois des racines assez profondes, comme l’explique l’article de Jay Cassano, et des acteurs n’ayant pas encore manifesté un potentiel plus important de rébellion: des composantes organisées plus larges de la classe ouvrières et du mouvement national kurde. (Rédaction A l’Encontre)
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Au moment où j’écris cet article [1er juin 2013], Istanbul est en état de siège. La puissance de la totalité des forces de police d’Istanbul – la plus importante force policière urbaine en Europe – est en train de s’abattre sur les occupants pacifiques du parc de Gezi.
La protestation, qui a commencé le 27 mai 2013, a été lancée ostensiblement contre le projet d’un centre commercial qui serait construit à l’emplacement d’un parc dans la place centrale de Taksim. Néanmoins des mouvements populaires massifs comme celui-ci ne surgissent pas du néant. Ils sont généralement le résultat d’un long travail préparatoire d’activistes. Et, tout à coup, quelque chose se passe: une étincelle met le feu aux poudres qui s’accumulaient sans que personne s’en aperçoive.
Les protestations ont commencé au parc Gezi le 27 mai, lorsqu’une septantaine de militants «Droit à la ville» se sont opposés au début des travaux de démolition du parc. Ces activistes ont réussi à stopper la démolition, et un peu plus d’une douzaine d’entre eux ont passé la nuit dans le parc. Ils ont érigé deux grandes tentes, amené des guitares et faisaient connaître leur position aux passants. Parmi ces activistes, il y avait des membres de Taksim Solidarité et de l’association pour la protection et l’aménagement de Taksim et du parc Gezi ainsi que quelques personnes non membres mais qui se sentaient concernées par cette question.
Le 28 mai, une coalition d’associations Droit à la ville a présenté au Conseil d’Istanbul pour la protection de la culture et du patrimoine une pétition demandant la protection du parc. A 13h30, le 28 mai, des bulldozers sont revenus une deuxième fois. Les protestataires ont résisté et la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour dégager le parc. Un activiste a grimpé sur un arbre et n’a pas pu être délogé, ce qui a encore freiné la démolition. Les travaux de démolition ont repris et se sont poursuivis jusqu’à ce que des membres du Parti pro-kurde Paix et démocratie (BDP) et des parlementaires de l’opposition laïque [kémaliste] du Parti républicain, Sirri Süreyya Onder et Gülseren Onanç, bloquent les bulldozers. Cette action a une fois de plus stoppé les travaux. Un appel à une manifestation a été lancé pour 19h. Les protestataires ont une fois de plus passé la nuit dans le parc.
Le 29 mai, le mouvement était plus discret, quelques centaines de personnes sont venues protester dans le parc et ont créé une ambiance festive avec des films et des concerts. Pendant toute la journée, les militant·e·s ont planté des jeunes arbres dans le parc en signe de résistance. Leur nombre a augmenté, et cette nuit-là 150 personnes ont dormi dans le parc, pendant que l’Etat regroupait ses forces.
Le 30 mai, pour éviter qu’une attraction touristique majeure soit ainsi dégradée, la police turque a réveillé les occupants à 5h du matin à l’aide de gaz lacrymogènes. Et pour le cas où ce message n’aurait pas été assez clair, ils ont également mis le feu aux tentes des occupants. Après l’évacuation du parc et après que l’Etat a clairement fait comprendre qu’il n’allait pas reculer, la démolition a repris jusqu’à 7h45. Sirri Süreyya Onder a une fois de plus bloqué les bulldozers avec son propre corps. Après que les nouvelles du raid matinal et de la violence policière concomitante ont été diffusées sur les réseaux sociaux, des personnes se sont dirigées vers le parc tout au long de la journée. Ils y ont dormi en masse.
La police a tenté de reproduire la même tactique le matin du 31 mai, mais cette fois il y avait plusieurs centaines de personnes qui dormaient sur place. Le raid a été plus brutal que celui de la veille. Les médias ont été bannis du parc. Après cela, la place Taksim est officiellement devenue un territoire objet d’une bataille lorsque la police a intensifié la violence et que les protestataires se sont heurtés à la police pendant toute la journée.
Dans la pagaille qui s’en est suivie, le célèbre journaliste indépendant turc Ahmet Sik a été hospitalisé après avoir été blessé à la tête par une grenade lacrymogène. Des spectateurs ont déclaré que A. Sik, qui en 2011 avait écrit un livre sur la corruption de la police en Turquie – livre interdit de publication –, avait été visé intentionnellement à une distance d’une dizaine de mètres. Sirri Süreyya Onder lui-même a également été hospitalisé après avoir été blessé par une grenade lacrymogène.
C’est ainsi qu’un incident qui aurait pu n’avoir aucun impact durable s’est soudain transformé en une des plus importantes mobilisations de la récente histoire turque. On a évalué le nombre de protestataires durant la journée du 31 mai à entre 5000 et 10’000. La police a essayé d’arrêter en masse tous les occupants du parc. Les forces de police ont massivement utilisé les gaz lacrymogènes. Cela a entraîné un flot d’images – sur les réseaux sociaux et dans certaines publications internationales, mais quasiment pas dans les médias turcs – impressionnantes qui traduisaient l’ampleur de l’affrontement. D’après certains rapports, la police a utilisé tellement de gaz lacrymogènes que les unités d’Istanbul ont dû faire venir de nouveaux stocks depuis la ville voisine de Bursa. Vendredi 31 mai, le #DirenGeziParki (Résistance parc Gezi) a été durant presque toute la journée le numéro un mondial sur Twitter.
Tard pendant la nuit du 31 mai, la police a barricadé le parc et fermé toutes les rues et les transports publics qui conduisent à la place Taksim. Cela a achevé de transformer la place en un champ de bataille où les protestataires tentaient – et parfois réussissaient – à renverser les barricades. Comme la nouvelle que Taksim était barricadée circulait et qu’augmentait la colère face au black-out des médias, les résidents d’Istanbul ont commencé à s’organiser dans leurs quartiers pour rejoindre ensemble Taksim. Des rapports non confirmés sur Twitter ont évalué à 40’000 le nombre de personnes qui se dirigeaient vers Taksim à pied, y compris des milliers de personnes qui ont traversé le pont Bosphore reliant les rivages européen et asiatique de la ville. Ce pont est normalement fermé aux piétons.
Des manifestations de solidarité ont essaimé dans d’autres villes, surtout à cause de la colère suscitée par les brutalités policières. Des manifestant·e·s sont descendus dans la rue dans les villes d’Ankara, Izmir, Izmit, Eskisehir, Kayseri, Antalya, Kutahya et sans doute d’autres encore. Le quotidien Radikal rapporte que des manifestants ont été attaqués aux gaz lacrymogènes à Izmit et à Eskisehir et que des dizaines de personnes ont été détenues dans d’autres villes. Au moment où nous écrivons cet article [matin du 1er juin], il apparaît que le nombre de manifestants continuera à augmenter et que les manifestations vont encore s’intensifier.
La violence policière a été clairement «excessive». D’après le site d’informations alternatif turc Bianet, au moins cent protestataires ont été blessés. Mais cette estimation date du 31 mai et au vu de la violence et de l’utilisation de gaz lacrymogènes – gaz qui est généralement considéré comme une arme chimique – et d’autres moyens de répression ce chiffre a probablement été dépassée à l’heure actuelle. Le quotidien turc Radikal met à disposition une série de vidéos montrant la violence policière. D’après un blog sur le site de gauche Dendika.org, la police à maintes reprises a bloqué les ambulances, les empêchant de prendre en charge les blessés.
La réaction de la police a incité Emma Sinclair-Webb, chercheuse à Human Rights Watch, à déclarer vendredi 31 mai que «l’étalage d’une violence policière extrême contre des manifestants pacifiques du parc Taksim démontre à quel point le gouvernement et les autorités locales ne tolèrent absolument pas le droit de se réunir et de protester pacifiquement en Turquie aujourd’hui».
Les origines du soulèvement
Etant donné que les protestations n’étaient pas parrainées par un parti politique ni en rapport avec le conflit kurde, on les a comparées au mouvement Occupy Wall Street (OWS) ou même aux protestations à Seattle contre l’Organisation mondiale du commerce de 1999. Les protestataires de OWS aux Etats-Unis, qui s’étaient inspirés des tactiques des soulèvements arabes, expriment maintenant leur solidarité avec les activistes turcs. En ce moment aucun parti ou groupe ne peut prétendre diriger le mouvement, et le seul signe de coalition est la plateforme d’information DirenGeziParki.com [la limite des analogies entre des formations sociales et politiques aussi différentes coule de source].
Mais ce mouvement est la manifestation la plus récente d’un mouvement qui existait depuis quelque temps déjà. Le centre commercial n’est qu’un élément d’un projet de redessiner complètement la place Taksim de manière à la rendre plus compatible avec la circulation de voitures, avec le tourisme et avec un centre urbain aseptisé. Il y a également eu des protestations de masse pour empêcher la fermeture du cinéma Emek situé sur l’avenue Istiklal près de la place Taksim. Il doit également – oh surprise! – être remplacé par un centre commercial.
La place Taksim est le cœur et l’âme d’Istanbul. Pour les stambouliotes, il est évident que si la révolution doit arriver en Turquie, elle commencera sur cette place. Des protestations y ont régulièrement lieu concernant les diverses questions qui interpellent les citoyennes et citoyens turcs: égalité hommes-femmes, droit des homosexuels, reconnaissance du génocide arménien de 1915, fin du conflit kurde, fin de la conscription militaire, justice économique et d’autres questions encore. En 2011, il y a eu une journée de protestation massive pour la défense d’un Internet gratuit et ouvert, avec la participation de plus de 30’000 personnes.
C’est également à la place Taksim qu’a lieu chaque année la manifestation du 1er mai, en partie pour commémorer le massacre commis sur cette place Taksim en 1977, lorsque la police stambouliote a attaqué violemment les manifestants, en utilisant plus de 14 tonnes d’eau mélangées avec du gaz lacrymogène. Le fait que la Confédération des syndicats révolutionnaires (aussi connue sous l’acronyme DISK), l’un des blocs syndicaux les plus importants en Turquie, a officiellement appelé ses membres à venir soutenir l’occupation est une preuve du lien entre les protestations actuelles et celles du 1er mai, et ainsi que de secteurs du mouvement ouvrier.
La nouvelle place Taksim éliminera de nombreux passages pour piétons de tous les côtés en faveur de tunnels pour les voitures, ce qui rendra la place peu pratique pour les manifestations et les réunions. En fait, elle sera réduite à un lieu où les touristes resteront le temps de prendre des photos avant de continuer leurs achats dans des tax-free shops.
Un autre élément clé à l’origine des troubles est le projet de construction d’un troisième pont sur le Bosphore à Istanbul. Le chantier de la construction de ce pont a démarré le premier jour des manifestations. Il était un des principaux thèmes de préoccupation des protestataires, même si ces derniers occupaient le parc Gezi et non pas le site de construction du pont. Si la construction se poursuit, le troisième pont va compléter la déforestation d’Istanbul en livrant la forêt Belgrade, au nord de la ville, aux grands travaux et à l’urbanisation. Ce projet est un nouvel exemple des projets urbains de l’AKP [Parti pour la justice et le développement de Recep Tayyip Erdogan]. Ils sont totalement orientés sur le «développement» et sur le trafic automobile, sans aucune considération pour la viabilité de la ville en termes environnementaux et sociétaux. Cette préoccupation a été soulignée dans un important film documentaire, Ecumenopolis: City Without Limits. Les salles de l’avenue Istikal de Taksim ont passé ce film à guichets fermés lors de son lancement.
Guerres culturelles ou agitation politique?
Le projet pour la transformation de la place Taksim fait partie de la politique néolibérale menée par le l’AKP. Le centre d’Istanbul est en train de subir un processus accéléré de gentrification, surtout dans les quartiers historiques de Sulukule, de Tarlabas, de Tophane et Fener-Balat, où habitaient les pauvres, les immigré·e·s, les Kurdes et les Roms. L’objectif de ce soi-disant «renouvellement urbain» est de faire de la place pour des attractions touristiques, ou – au moins – de «nettoyer» les quartiers, en chassant les habitants urbanisés de la classe travailleuse qui pourraient faire fuir les touristes. D’après cette conception, ce nouveau centre-ville amélioré attirerait des investissements étrangers à Istanbul, ville qui deviendrait un centre financier et culturel au carrefour entre l’Europe et le Moyen-Orient.
Certains médias ont établi un lien entre les protestations du parc Gezi et les récentes restrictions de l’AKP sur la vente d’alcool. Les journalistes qui mettent en avant ce lien tentent de représenter l’occupation du parc Gezi comme un conflit entre l’islamisme d’Erdogan et l’esprit laïque du pays. L’opposition laïque du Parti républicain du peuple (CHP) a également adopté cette version des faits. Elle a tenté de coopter le soulèvement en transformant le mouvement en un symbole d’une guerre culturelle entre la jeunesse laïque et la génération islamiste âgée. Cette manière de présenter la situation convient sans doute très bien aux médias occidentaux, mais elle est très éloignée de la réalité. Même si beaucoup de manifestants sont sans doute de fermes partisans de la laïcité, motivés par l’opposition au conservatisme croissant de l’AKP, il n’y a aucune indication que ce soit, en fin de compte, cela qui a fait descendre dans la rue des milliers de manifestants. D’ailleurs, lorsque le dirigeant du CHP, Kemal Kilicdaroglu, est venu parler à la place Gezi, des manifestant·e·s ont chanté plus fort pour noyer sa voix. Il est clair que jusqu’à maintenant il s’agit d’un conflit entre les conceptions de l’espace urbain: celle de l’élite et celle des gens qui y habitent, travaillent et y jouent. #DirenGeziPark est apparu comme un «hashtag» sur Twitter. Cela le relie aux protestations qui ont eu lieu à Istanbul en 2009 contre le FMI et la Banque mondiale, protestations qui se sont déroulées sous le drapeau de «Diren Istanbul» – Résistance Istanbul – qui a été abrégé par «Resistanbul».
En même temps, à mesure que les protestations s’étendront et prendront une tonalité plus anti-gouvernementale, il n’est pas impossible que l’insatisfaction généralisée par rapport à Erdogan l’emporte, à terme, dans le mouvement. Dans ce cas, on peut s’attendre à des désaccords entre, d’une part, l’opposition laïque libérale qui a rejoint la protestation le 31 mai et, d’autre part, les manifestants radicaux qui ont lancé le mouvement au départ.
Au cours des soulèvements arabes, la Turquie est apparemment restée stable. Certains commentateurs ont proposé le régime en place en Turquie en tant que modèle pour les Etats arabes – et surtout pour l’Egypte – après les soulèvements. La combinaison d’un premier ministre islamiste «modéré» et d’une constitution «laïque» a fait de la Turquie, membre de l’OTAN, un prototype séduisant pour un nouveau Moyen-Orient aux yeux des spécialistes occidentaux. D’autres, dont moi-même, ont indiqué que la Turquie ne constitue pas un bon modèle, notamment à cause du conflit en cours avec sa minorité kurde ainsi qu’à cause d’une myriade d’autres forces dynamiques [dans un pays avec une population jeune: 50% a moins de 25 ans; c’est le pays le plus jeune dit de l’Europe, plus exactement à la charnière de l’Europe et de l’Asie centrale, avec un évident centre de gravité vers ce qui est conventionnellement nommé Asie].
Aujourd’hui il semble que l’on assiste à la réapparition en Turquie de divisions internes qui ne s’étaient plus manifestées ouvertement depuis un certain temps. Dans l’affaire de l’occupation du parc Gezi, on a assisté à la brusque explosion du mouvement Droit à la ville, qui s’est combiné avec un certain sentiment anti-gouvernemental. Pour le moment, la Cour d’Istanbul a temporairement suspendu la construction du parc, en attendant une audition sur la question. A mesure que le temps passe et si ce mouvement continue à croître, il est probable que des divisions se creuseront et que le sens des protestations deviendra aussi l’enjeu de débats, d’affrontements, au même titre que l’espace physique de la place Taksim. Mais pour le moment, entre la protestation massive du 1er mai et ce mouvement à échelle nationale qui s’est déclenché à peine un mois plus tard, nous aurons peut-être enfin un été de soulèvements en Turquie. (Article publié sur le site Global Research, traduction A l’Encontre)
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