France-dossier. Vague de suppressions d’emplois: sur l’autel de la «compétitivité» et du profit

Le quotidien Le Monde du 28 novembre constate: «A l’accumulation des faillites s’ajoutent les annonces de restructurations en dehors de toute procédure judiciaire. Mercredi 27 novembre, la CGT [Confédération générale du travail] a indiqué avoir recensé 286 plans de suppressions d’emplois depuis septembre 2023, estimant qu’entre 128 250 et 200 330 emplois directs, indirects et induits sont supprimés ou menacés. Sa secrétaire générale, Sophie Binet, a appelé les salariés à “se mettre en grève et occuper leurs usines” face à cette “saignée”

Nous reproduisons ci-dessous: 1° le bilan établi par la CGT ayant trait aux Plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) – officiellement le PSE «vise à faciliter le reclassement des salariés dont le licenciement économique est inévitable»! – et 2° «les mesures d’urgence» proposées par la CGT, publiés le 27 novembre. (Réd. A l’Encontre)

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286 PSE: près de 300 000 emplois menacés ou supprimés

Dans un contexte où les entreprises s’enrichissent toujours plus, les vagues de suppressions d’emplois dans l’industrie se multiplient et impactent durement la France. Mercredi 27 novembre, la CGT a présenté à la presse ses propositions pour répondre à l’urgence sociale. Elle organisera des actions sur l’ensemble du territoire, pour l’emploi et l’industrie le 12 décembre.

La CGT dénombre près de 300 plans de licenciement

Depuis plusieurs mois, la CGT alerte sur la situation industrielle désastreuse. En mai dernier, la CGT a présenté une liste de 130 plans de suppressions d’emplois afin de dénoncer ce processus de désindustrialisation. En octobre, lorsqu’elle est présentée au Premier Ministre [Michel Barnier] par la CGT, cette liste atteint les 180 plans de licenciement.

Et moins de 6 mois après notre première liste, la CGT recense aujourd’hui 286 plans de suppressions d’emplois depuis septembre 2023.

Entre 128 250 et 200 330 emplois menacés ou supprimés depuis septembre 2023 recensés par la CGT

Une tendance globale à l’accélération du rythme de mise en œuvre de plans de suppressions d’emplois se dégage, avec plus de 120 plans concentrés sur la période juillet-novembre 2024, dont 89 sur la seule période septembre/novembre.

Les secteurs le plus impactés par les suppressions d’emploi sont: 

  • la métallurgie: 13 000 emplois directs supprimés ou menacés,
  • le commerce: plus de 10 000 emplois directs supprimés,
  • le secteur public et associatif: plus de 7 000 emplois supprimés,
  • les banques et assurances: plus de 6000 emplois supprimés ou menacés
  • la chimie: plus de 7000 emplois directs supprimés

Si on cumule le total des emplois supprimés ou menacés (70 586) et le potentiel d’emplois indirects et induits dans l’industrie (57 664 hypothèse basse, 129 744 hypothèse haute), on arrive donc à l’évaluation globale d’un impact négatif compris entre 128 250 et 200 330 emplois depuis septembre 2023 recensés par la CGT.

Il donc permis de penser que ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois supplémentaires menacés qui peuvent être ajoutés à ceux recensés par la CGT.

Le recensement de la CGT documenté est donc cohérent avec les évaluations qui ont pu circuler récemment, notamment celle du cabinet Altares [entreprise intervenant dans le domaine de la «Data Intelligence»] portant sur 300 000 emplois menacés du fait de la vague de défaillances d’entreprises.

Au-delà des ravages sociaux avec la destruction d’emplois directs et indirects, la désindustrialisation entraîne aussi des ravages territoriaux avec la désertification impactant tout le tissu économique et les services publics français.

Chaque emploi supprimé entraîne des effets domino sur les sous-traitants, les prestataires de services et tout l’écosystème économique local. Ces plans de licenciements n’effacent pas seulement des emplois, ils vident des régions de leur attractivité, de leur commerce de proximité…

Des vies brisées, des familles dans l’incertitude: derrière les chiffres c’est un drame humain qui se joue

Il n’y a pas pire violence sociale que le chômage, ces suppressions d’emplois plongent également des familles dans l’incertitude. Ces annonces peuvent être effectuées en visio ou par SMS en un temps extrêmement court, sans prendre en compte les conditions de vie des salarié·es et leurs chances de retrouver un emploi, notamment s’ils et elles sont en fin de carrière.

Ces plans de licenciements entraînent des impacts sociaux profonds, des difficultés financières jusqu’à la perte de logement, fragilisant le tissu social dans de nombreux territoires.

Des conséquences environnementales sont inévitables

La délocalisation de nos productions vers des pays où les normes environnementales sont faibles, voire inexistantes, amplifie l’impact écologique de ces choix.

A cela s’ajoute un paradoxe, les productions exportées à l’étranger reviendront manufacturées dans notre pays, alourdissant encore plus le bilan carbone de la délocalisation. La souveraineté de notre pays est, quant à elle, menacée.

En externalisant ces pans entiers de sa capacité productive, la France perd non seulement des emplois, mais aussi le contrôle sur des secteurs clés de son économie. Cette situation alimente une dépendance accrue à l’égard d’autres pays.

De l’argent public distribué sans contrepartie aux entreprises qui licencient et délocalisent

Face à cela, l’État ne joue pas son rôle de garant, et au contraire, il aggrave la situation. L’argent public est massivement versé dans des aides et subventions aux entreprises qui, sans contrepartie, licencient et délocalisent.

En juillet 2023, la Cour des comptes estime à 260,4 milliards d’euros le soutien financier total aux entreprises, y compris les prêts garantis et le report du paiement des cotisations sociales. Aucun contrôle ni mécanisme coercitif n’empêchent ces pratiques qui affaiblissent notre tissu industriel et nos emplois.

Ces fermetures d’entreprises et d’usines sont les conséquences directes de la politique de l’offre menée par Emmanuel Macron depuis son premier mandat.

Sa seule boussole a été d’attirer des investisseurs étrangers, qui une fois sur le territoire, pillent les savoirs et les brevets avant de repartir ouvrir des usines à bas coûts dans d’autres pays.

L’État doit impérativement agir pour restaurer la souveraineté industrielle de la France et mettre en place une véritable politique industrielle ambitieuse. Cela passe par l’arrêt des délocalisations et par une relocalisation des productions.

Il est également essentiel de lutter contre le dumping social qui exploite les travailleur·ses sous-payés dans d’autres pays, tout en détruisant les emplois locaux. Une véritable stratégie industrielle est donc indispensable afin de garantir un avenir durable pour la France.

La CGT demande à l’Etat de prendre ses responsabilités et de lancer en urgence des assises pour l’industrie afin de relancer notre outil productif et agir pour les emplois en France.

La CGT organise des actions pour l’emploi et l’industrie, le 12 décembre. 

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Les mesures d’urgence de la CGT pour endiguer les PSE

Face à la gravité de la saignée industrielle, il faut agir, sans attendre, sur trois aspects:

  1. Un plan d’urgence pour l’emploi et l’industrie
    1. Un moratoire sur les licenciements et un renforcement des dispositifs garantissant la recherche effective d’un repreneur
    2. Un plan national de maintien et de relocalisation des outils et emplois industriels, piloté par un État assumant un rôle d’acteur central de l’industrie
    3. Permettre un retour immédiat aux tarifs réglementés de vente de l’électricité et du gaz
  2. Des assises de l’industrie et une grande loi pour réindustrialiser le pays et répondre au défi environnemental
    1. Planifier et protéger notre industrie
    2. Donner la possibilité aux travailleurs d’intervenir sur les orientations stratégiques des entreprises
    3. Mettre en place une Sécurité Sociale professionnelle et environnementale
    4. Responsabiliser les donneurs d’ordre par rapport aux sous-traitants
    5. Mettre l’industrie au service de l’intérêt général
    6. Investir pour préparer l’avenir
  3. Réorienter la politique européenne
    1. Renforcer les normes sociales et environnementales et protéger notre industrie
    2. Mettre en place un plan d’investissement européen, à rebours des politiques d’austérité
    3. Sortir du dogme de la concurrence libre et non faussée

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Par l’Union syndicale Solidaires

L’Union syndicale Solidaires est inquiète et en colère face à la multiplication des annonces de plans de licenciements.

Inquiète pour l’avenir des dizaines de milliers de salarié·es concerné·es qui risquent de perdre brutalement leur emploi, et de subir le chômage.

En colère, car ce sont des vies qui sont détruites, des couples qui parfois perdent simultanément leurs emplois.

En colère, car les gouvernements successifs et le patronat ne cessent de s’attaquer à l’Assurance-chômage pour en durcir les règles. Le cynisme patronal est décidément sans limite alors qu’en même temps il licencie en masse.

En colère, car les politiques des gouvernements successifs nous ont menés à cette situation et aujourd’hui le gouvernement joue le théâtre de l’impuissance.

“Moderniser” le marché du travail, inverser la hiérarchie des normes, faciliter les licenciements (loi El Khomri de 2016), soutien financier massif aux entreprises (CICE, CIR, exonérations de cotisations…) : la politique de l’offre appliquée depuis des années n’a abouti qu’à engraisser les grands groupes.

Bien qu’effectuant des bénéfices et reversant des milliards de dividendes, ces grandes entreprises licencient pour préserver voire augmenter leurs marges au mépris des salarié·es et de leurs sous-traitants.

Michelin qui avance des raisons économiques à ces licenciements se garde bien de rappeler que le groupe a encore réalisé des bénéfices records de plus de 3 milliards d’euros en 2023!

Auchan annonçait quasi concomitamment 2400 licenciements dans ses magasins français malgré un chiffre d’affaires de plus de 16 milliards d’euros en 2023 et 1 milliard de dividendes versés!

Casino, Saunier-Duval, Bosch, Valeo, Adrexo-Milee, Lecas, Don’t Nod, People Doc, Exxon Mobil, Stellantis, Nexity, Sanofi, Batimetal… autant de groupes qui licencient. La liste ne cesse de s’allonger.

Pour arrêter le massacre, il faut des mesures d’urgence. Solidaires revendique l’interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des bénéfices, un droit de veto des CSE sur les licenciements et le remboursement des aides publiques!

Face à la multiplication des annonces, l’heure est à se coordonner pour frapper plus fort ensemble.

L’Union syndicale Solidaires travaille à la construction d’une riposte unitaire. Pour l’interdiction des licenciements, la défense de l’emploi et un statut du salarié plus protecteur qui garantisse la continuité des droits des salarié·es. (18 novembre 2024)

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Mettre un coup d’arrêt aux fermetures de sites et aux licenciements

Par Robert Pelletier (L’Anticapitaliste)

Après les premières suppressions d’emplois et de fermetures annoncées par Sanofi, Michelin et Auchan, de nouvelles annonces de suppression d’emploi tombent chaque semaine, presque chaque jour.

La filière automobile est la plus touchée. Dans le cadre d’une situation au moins européenne les restructurations engagées chez Renault, les baisses de production continues chez Stellantis tentent de répondre à la concurrence exacerbée, à la stagnation voire aux baisses des ventes notamment dans l’électrique qui s’inscrivent dans la durée.

Dans toutes les branches, toutes les régions

Les mesures décidées ou envisagées impactent d’ores et déjà plusieurs sous-traitants ou équipementiers que ce soit Valeo (Normandie, Sarthe, Isère), Amis (Montluçon), Dumarey et Novarex en Alsace, et en contrecoup, Michelin. Dans la chimie, la fermeture de Vencorex (Isère) et celle de WeylChem Lamotte (Oise) pourraient bien n’être que l’amorce d’une séquence importante de suppressions d’emplois dans ce secteur. Et au-delà de ces exemples qui ont plus ou moins franchi le mur du silence médiatique ce sont des dizaines (centaines) de milliers d’emplois qui sont condamnés dans les mois qui viennent dans de multiples branches (sidérurgie, alimentation, habillement). L’expérience montre qu’à ces milliers de suppressions de postes de travail dits «directs» il convient d’ajouter 3 à 4 fois plus de suppressions d’«indirects» que ce soit dans le commerce, les transports et même les services publics. Même si certaines régions comme le Nord, l’Est ou l’Ouest sont particulièrement impactées, tous les territoires risquent de connaître ces situations désespérées.

Et pendant ce temps-là le gouvernement regarde ailleurs

À la question du journal les Échos, le 22 novembre, «la multiplication des annonces de plans de licenciement augure-t-elle selon vous d’un retournement du marché du travail??», la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, ose répondre: «?Non. Des tensions mais pas un retournement. Il faut être lucides et mobilisés, sans verser dans le catastrophisme». Osera-t-elle aller tenir ce discours à Cholet, Vannes ou dans l’Isère? Même le très officiel OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) se montre nettement plus pessimiste pour la fin de l’année, mais surtout pour 2025 avec 143 000 emplois en moins et un taux de chômage qui se hausserait à 8% en fin d’année prochaine. Pour le gouvernement, il semble n’y avoir pas de sujet, tout juste l’occasion de mesures de répression contre celles et ceux qui comme à Cholet tentent de défendre leurs moyens de vivre: sept ouvriers, dont un militant de la CGT, étaient convoqués au tribunal d’Angers vendredi dernier à la demande de Michelin qui se permet d’invoquer sa «liberté» du travail avec l’appui de l’appareil judiciaire à défaut de pouvoir dans l’immédiat assumer politiquement une intervention des forces de police contre le piquet de grève.

Élargir la riposte

Sur de nombreux sites, la mobilisation se construit. Mais on est encore «chacun dans son coin» et bien souvent sur la revendication d’un «départ digne». Devant l’ampleur de la purge annoncée, entamée, c’est plus que jamais un «tous ensemble» qu’il faut construire. Dans les filières, dans les régions. En lien avec la défense de l’emploi public lui aussi violemment attaqué. L’interdiction des licenciements, la suppression des aides au patronat accordées tant par les gouvernements de droite que de gauche, la réduction du temps de travail ne seront pas obtenues lors de batailles parlementaires. Plusieurs dates de mobilisation dans le public comme dans le privé sont au calendrier de décembre. Nous devons nous en saisir pour amplifier les mobilisations encore trop éparses pour faire reculer patronat et gouvernement. (28 novembre 2024)

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Contre les fermetures et les licenciements: ce combat doit devenir celui de tous!

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière, 25 novembre, Bulletins d’entreprise)

Que nous soyons ouvriers, employés, salariés du public ou du privé, le gouvernement et le grand patronat ne nous laissent aucun répit. Après le vol de deux années de retraite et la brutale flambée des prix, voici les licenciements de masse!

200 fermetures d’usines seraient déjà annoncées. Et on ne compte pas les centaines de petits fournisseurs et sous-traitants entraînés dans la chute des plus grosses entreprises. 150 000, voire 200 000 suppressions d’emplois seraient à prévoir dans l’automobile, la chimie, la sidérurgie, la grande distribution… C’est une attaque d’ampleur.

Mais elle n’a rien d’une fatalité. Car les responsables, les Michelin, Auchan, Bosch, Valeo…, sont des groupes richissimes dont les actionnaires sont assis sur des montagnes de capitaux. Ils ont les moyens financiers d’assurer les emplois et les paies de tous leurs salariés. Ils peuvent répartir les productions entre les dizaines, voire les centaines d’usines qu’ils possèdent dans le monde et préserver tous les emplois.

Cela leur coûterait de l’argent? Oui! Cela diminuerait leur taux de rentabilité? Également. Mais où est-il inscrit qu’ils doivent faire 8, 10 ou 15% de marge? L’année dernière, Michelin a réalisé deux milliards de profits et a distribué 900 millions à ses actionnaires. Eh bien, qu’il prenne sur ces dividendes!

Les fortunes des grands actionnaires, les familles Michelin, Mulliez ou Peugeot, se comptent en dizaines de milliards. Qu’ils ne touchent pas de dividendes pendant quelques années ne les privera de rien. Ils continueront de survoler la planète en jet privé, de peupler les palaces de luxe et de claquer des milliers d’euros en une soirée.

Mais à Cholet, si Michelin ferme et que le chômage fait rage, combien de travailleurs ne pourront plus rembourser leur crédit, plus payer les études de leurs enfants, plus se chauffer? Combien se retrouveront avec des retraites de misère? Misère qui frappera aussi les artisans, les commerçants et les petits agriculteurs déjà étranglés par la baisse de la consommation et par les crédits contractés pendant le Covid.

Les industriels se disent en «crise». Celle-ci serait provoquée par la faiblesse des ventes de voitures électriques en Europe, par la concurrence chinoise et le prix élevé de l’énergie. Et de fait, la bourgeoisie européenne est secouée par ses concurrents chinois et aussi américains.

Mais dans cette crise, le grand patronat n’a encore rien perdu. C’est pour ne pas perdre un centime qu’il se retourne contre des centaines de milliers de travailleurs. C’est aussi pour cela qu’il réorganise son système productif en délocalisant ou en retirant ses capitaux des affaires jugées pas assez rentables. Alors, il n’y a pas à se laisser attendrir par ce grand patronat. Non seulement il pleure la bouche pleine, mais il a déclaré la guerre à l’ensemble du monde du travail!

Ne nous laissons pas berner par ceux qui promettent de lutter contre la concurrence «déloyale» et de faire du protectionnisme. La concurrence est toujours jugée déloyale par les perdants, en particulier les plus petits, qui finissent toujours dévorés par plus gros qu’eux. Le problème, c’est le principe même de la concurrence, parce que c’est la loi de la jungle.

Cette jungle économique, le grand patronat la défend bec et ongles. Il en est le principal acteur et profiteur. Parce qu’avec la propriété privée des entreprises, la concurrence est à la base du capitalisme. Pour les groupes les plus puissants, c’est une source d’enrichissement sans fin et le moyen de mettre les travailleurs du monde entier en compétition pour les exploiter toujours plus.

Les discours politiciens sur la réindustrialisation et le protectionnisme ne sont que démagogie. Les capitalistes jouent nos emplois et nos vies au casino mondial de la finance pour leurs seuls intérêts de parasites. Notre seule protection, c’est notre colère, notre combativité et notre organisation.

Il y a des luttes, des débrayages et des grèves dans certaines usines menacées de fermeture. Les ouvriers qui se battent pour leur emploi et leur salaire ont raison. Mais il ne faut pas les laisser seuls. Les licenciements frappent tant de secteurs et de régions que nous en subirons tous les conséquences. Alors, ce combat doit devenir celui de tous les travailleurs!

La mobilisation générale ne se décrète pas, surtout après des années de recul. Mais le grand patronat ne nous laisse pas le choix. Il faut nous battre avec la conviction que nous ne sommes pas condamnés à subir les diktats d’une minorité de rapaces. Tout est une question de rapport de force. Et parce que le monde du travail produit tout et fait tout tourner dans la société, il peut et doit s’imposer!

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