Nous publions ci-dessous, pour information de nos lecteurs et lectrices, le texte d’appel à un rassemblement, le 9 février 2013, à Paris «contre la guerre française au Mali». Les premiers signataires sont indiqués au bas de l’appel. Nous publierons, sous peu, un article plus documenté sur cette intervention aux traits impérialistes sur notre site. (Rédaction A l’Encontre)
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NON à la guerre française au Mali!
Devant le siège d’AREVA, 33, rue de Lafayette, métro Le Peletier ou Notre-Dame-de-Lorette, le samedi 9 février 2013 à 15h00.
Depuis plus de trois semaines, l’Etat français mène la guerre au Mali. La France, pompier pyromane, prétend pouvoir éteindre une situation qu’elle a largement créée. La société malienne a été laminée par des années de plans d’ajustement structurel imposés par le FMI pour le remboursement de la dette malienne, pour lequel la France est directement intéressée. C’est encore l’Etat français qui, par le biais de la CEDEAO dirigée par Monsieur Ouattara – dont on sait à quel point il doit beaucoup à l’armée française dans son accession au pouvoir en Côte d’Ivoire en 2011 –, a alimenté le chaos politique au Mali, en représailles de la destitution en avril 2012 de la présidence corrompue d’Amadou Toumani Touré que la France soutenait. Et privant aussi l’armée malienne de ses moyens logistiques.
Une forte partie de la population malienne et nombre de travailleurs maliens immigrés en France ont été soulagés par l’intervention de l’armée française face à l’oppression du fanatisme religieux au nord Mali. Mais l’armée française n’est en rien intervenue pour protéger la population mais pour ses intérêts impérialistes.
Ce ne sont pas des raisons humanitaires qui motivent la guerre française au Mali, mais des intérêts impérialistes, dans la plus pure tradition des agissements de la France Afrique. Comme un aveu, cette guerre permet à la France d’envoyer des troupes militaires pour sécuriser les mines d’uranium d’Areva Au Niger.
Cette mise en coupe réglée par les trusts français va de pair avec le maintien de gouvernements et d’appareils d’Etat alliés de l’impérialisme français et pour cela corrompus, plus soucieux de s’enrichir sur le dos de la population que de la défendre. On l’a vu au Mali où, lorsque les djihadistes sont arrivés, l’armée malienne a détalé sans demander son reste en leur livrant la population.
Aujourd’hui, alors que l’armée malienne reprend le terrain sur les traces de l’armée française, on apprend déjà qu’elle se livre à un certain nombre d’actions de représailles contre une partie de la population, en l’accusant d’avoir été complice des islamistes. Au point qu’on peut déjà se demander quelles nouvelles catastrophes, quels nouveaux massacres se préparent avec la reconquête du Nord-Mali par l’armée française et par les armées de pays africains dont aucune n’est réputée pour son respect des populations. Et c’est vrai bien sûr y compris de l’armée française. Que l’on se souvienne de son rôle au Rwanda!
Pour marquer notre solidarité avec le peuple malien, à travers toutes ses communautés, pour dénoncer une guerre impérialiste, qui comme toutes les précédentes – Irak, Afghanistan, Somalie… – n’alimenteront que le chaos, la guerre civile et ne renforceront que les extrémistes religieux, nous appelons à manifester devant le siège d’AREVA, 33, rue de Lafayette, métro Le Peletier ou Notre-Dame-de-Lorette, le Samedi 9 février 2013 à 15h00.
Premiers signataires: Alternative Libertaire, Lutte Ouvrière, le Nouveau Parti Anticapitaliste
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