Etats-Unis. Une vague de mobilisations des travailleurs et travailleuses. Annoncent-elles une phase qui aille au-delà de la post-pandémie?

Par Jonah Furman et Gabriel Winant

Mercredi 13 octobre, peu avant minuit, les ouvriers de production d’une usine John Deere [fabrication de matériel agricole: des tracteurs aux moissonneuses-batteuses] à Waterloo, dans l’Iowa, ont commencé à boucler l’usine en éteignant les fours de la fonderie. L’usine était déjà pratiquement vide, Deere ayant demandé aux travailleurs de nuit de rester chez eux. Trois jours plus tôt, les membres du syndicat United Auto Workers (UAW), réunis dans l’Iowa, l’Illinois et le Kansas, avaient voté à une écrasante majorité pour rejeter une proposition de contrat collectif prévoyant des augmentations inférieures à l’inflation et la suppression des pensions [système de retraite lié à la firme] pour tous les nouveaux employé·e·s. Le rejet a surpris à la fois la direction du syndicat et l’entreprise; même certains des travailleurs qui avaient voté contre et donné leurs accords pour la grève étaient surpris qu’elle ait lieu. Chez Deere les 10 000 travailleurs et travailleuses qui ont quitté le travail font grève pour la première fois en 35 ans. «Je viens de confirmer que Waterloo a installé ses panneaux de piquetage» [piquet de grève], a déclaré un travailleur avant le début de la grève. «La merde est sur le point de venir réelle.»

Ils rejoignent les 2000 travailleurs hospitaliers en grève à Buffalo, dans l’Etat de New York, les 1400 travailleurs de la production de Kellogg’s dans quatre Etats, les 450 métallurgistes de Huntington, en Virginie occidentale, et les 2000 travailleurs des télécommunications en Californie qui ont débrayé pendant une journée, tous depuis le 1er octobre. Mille mineurs des mines de charbon de l’Alabama, 700 infirmières du Massachusetts, 400 travailleurs d’une usine de whisky du Kentucky et 200 chauffeurs de bus de Reno (Nevada) étaient déjà en grève, sans compter celles récemment abouties de 2000 charpentiers de Washington, de 600 travailleurs et travailleuses de Frito-Lay [agroalimentaire, appartient à PepsiCo] Kansas et de 1000 travailleurs et travailleuses de la firme Nabisco [friandises, appartient à la transnationale Mondelez International basée à Chicago] dans cinq usines du pays.

Et des dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses attendent dans les coulisses, avec 37 000 travailleurs de la santé chez Kaiser [soins intégrés] en Oregon, en Californie et à Hawaï qui ont voté la grève ou sont sur le point de le faire, ainsi que plusieurs grands syndicats de travailleurs et travailleuses universitaires également prêts à faire grève. Plus de 60 000 travailleurs du secteur du cinéma et de la télévision étaient prêts à débrayer, 90% des membres de l’International Alliance of Theatrical Stage Employees ayant voté à 98% en faveur de la grève, avant qu’un contrat provisoire ne soit conclu samedi 16 octobre. Un vote sur la ratification de ce contrat aura lieu dans les prochaines semaines.

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Cette vague de grève n’a rien à voir avec les années 1940, où un travailleur sur dix, au Etats-Unis, faisait grève en l’espace d’un an. Mais ce n’est pas non plus l’accalmie syndicale des années 2010, où les grandes grèves dans le secteur privé sont tombées à zéro. Aujourd’hui, les travailleurs et travailleuses sont de plus en plus militants – dans le sens qu’ils ne veulent pas accepter de mauvaises conditions d’emploi – mais ils ne sont pas particulièrement organisés. Le taux de syndicalisation étant à son plus bas niveau historique, les syndicats peuvent inspirer un mouvement, mais ils ne sont pas la seule source d’action. Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est un mouvement de grève qui commence à s’élever à partir d’un creux vieux de plusieurs décennies, car le travailleur «essentiel» – une nouvelle catégorie de travailleurs née de la pandémie du coronavirus – met le patronat au défi de faire honneur à cette qualification.

Les travailleurs et travailleuses ne sont pas les seuls à prendre note de ce changement potentiel de rapport de forces. Cette semaine, les analystes de Wall Street ont également tiré la sonnette d’alarme sur le cours de l’action Deere. L’un d’entre eux ayant revu ses pronostics à la baisse de 25%. Dans une section d’un rapport confidentiel intitulé «Le pendule du pouvoir s’est mis à osciller», l’analyste a écrit: «Les employés, en plus de vouloir des concessions de la part de Deere concernant un nouveau contrat de travail d’une durée 6 ans, pourraient également lier ces négociations à leur désir de changer les modalités d’élection de la direction nationale de l’UAW et à un militantisme à l’échelle nationale (et même internationale) plus ample alors qu’ils voient leur pouvoir augmenter dans le contexte d’un marché du travail tendu.» Le rapport de cet analyste de Wall Street aux investisseurs indique que la classe des propriétaires a l’œil sur ce qui se passe au sein de l’UAW.

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Le propriétaire désolé de petite entreprise qui ne parvient pas à attirer des travailleurs a été l’un des protagonistes préférés des médias dans le cadre du «Build Back Better» de l’administration, en partie pour couvrir le PDG de Deere, John C. May, qui figure dans la liste des 100 PDG du magazine Fortune 100 qui eux bénéficient du même marché du travail à bas salaires.

Mais l’actuel marché du travail tendu – qui est un problème du point de vue des employeurs – renvoie une image aux yeux des travailleurs et travailleuses qui n’ont jamais quitté le lieu de travail: les travailleurs «essentiels», «de première ligne» et le «héros». Sur le lieu de travail, les travailleurs et travailleuses de tous les secteurs, des transports en commun aux soins de santé en passant par la logistique et la fabrication de produits alimentaires, sont confronté·e·s au manque de personnel. Il en découle des heures supplémentaires contraintes et l’épuisement au travail. Dans les abattoirs, les maisons de retraite et d’innombrables autres lieux de travail, le Covid-19 a donné une nouvelle intensité au «paysage» des risques professionnels. En 2020, l’aide-soignant est devenu le métier le plus dangereux des Etats-Unis.

Les travailleurs ressentent également l’effet de l’inflation sur le panier de consommation. L’augmentation de 1% proposée par Kaiser (en plus de l’introduction d’une réduction de salaire moyenne de 26% pour tous les nouveaux employé·e·s) devient une réduction de salaire face à une inflation de 5% des biens de consommation. L’augmentation de 15 cents par heure que les travailleurs de la construction, organisés dans l’International Brotherhood of Electrical Workers, obtiennent à Orlando, en Floride, est loin de correspondre à l’augmentation du coût de la vie. La proposition de Kellogg prévoit de réduire l’ajustement salarial au coût de la vie. Or, c’était autrefois un élément central de la négociation collective dans les industries de base. Il n’a jamais retrouvé sa place pour les travailleurs des trois grands constructeurs automobiles après la crise financière de 2008 et les faillites de ces derniers. Au cœur de plusieurs de ces grèves – Deere, Kellogg’s et Kaiser – se trouve une révolte contre l’introduction, dans les années 1980, de contrats «à deux vitesses» qui offrent des conditions plus défavorables aux nouveaux employés. Comme l’a déclaré à Labor Notes [publication syndicale qui organise un réseau militant dans le pays] Trevor Bidelman, président de la section 3G du Bakery, Confectionery, Tobacco Workers and Grain Millers’ International Union et chef de la grève chez Kellogg’s: «l’avenir n’est pas à vendre».

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Dans le cas de Deere, les travailleurs sont bien conscients des bénéfices records de l’entreprise et ne sont pas émus par ce qui équivaut à une augmentation de salaire d’un dollar par heure pour la plupart d’entre eux. Les membres se sont depuis longtemps auto-organisés en un groupe Facebook appelé «Post 97», c’est-à-dire les employés embauchés après 1997, dont les salaires, les «avantages» [assurance maladie, en particulier] et les pensions sont plus mauvais. Le contrat actuel pour la plupart des travailleurs «post-97» représenterait une augmentation de seulement 6 cents de dollar par rapport à ce que gagnaient les travailleurs «pré-97», il y a 10 ans. La proposition de l’entreprise de réduire les pensions de tous les nouveaux employés – créant ainsi une main-d’œuvre «post 21» – se heurte à une opposition morale qui correspond au nouveau contexte économique, ce qui a amené de nombreux travailleurs à faire mettre une revendication au centre de la grève:«Pas de troisième niveau!» (troisième catégorie de salarié·e·s)

[Les travailleurs de John Deere m’ont contacté (Jonah Furman), fâchés par les annonces des médias qui répètent ce que dit l’entreprise: ils gagneraient 60 à 70 000 dollars par an. L’un d’entre eux, qui est là depuis plus de dix ans, m’a montré sa feuille de paie pour 2020: moins de 40 000 dollars.]

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Mais un marché du travail tendu est également synonyme de levier pour les travailleurs. Sachant qu’ils sont plus difficiles à remplacer, les travailleurs, individuellement, sont plus enclins à dire non à leurs patrons. Aujourd’hui, les travailleurs quittent leur emploi à un taux le plus élevé depuis des décennies – ce qui une des mesures les plus précises de leur «pouvoir» sur le marché du travail en tant qu’individus. Là où les travailleurs sont organisés collectivement en syndicats, les marchés du travail tendus entraînent une volonté accrue d’affronter les employeurs sur les conditions d’emploi, au lieu de chercher simplement un meilleur contrat ailleurs. En d’autres termes, les mêmes forces qui rendent le travail intolérable pour tant de personnes – pas assez de salarié·e·s et trop de travail – préparent simultanément les travailleurs à se défendre.

La fin d’une mobilisation nationale (liée à la pandémie) tend également à libérer des pressions accumulées sur le lieu de travail. Les travailleurs et travailleuses qui supportent la réduction des salaires ou des conditions de travail stressantes pendant une situation d’urgence s’attendent à voir quelque chose changer par la suite. Comme l’a récemment observé Harold Meyerson (in American Prospect, 7 octobre 2021), les années 1919 et 1945-1946, donc à la fin des guerres mondiales, ont connu des vagues de grèves massives. Au cours du cycle 1945-1946, lorsque plus de 10% des travailleurs et travailleuses ont fait grève, des événements que l’on pourrait qualifier de grèves générales ont éclaté à Stamford (Connecticut), Lancaster (Pennsylvanie), Rochester (New York), Pittsburgh (Pennsylvanie) et Oakland (Californie).

Le clapet de détente qui est peut-être en train de s’ouvrir permet la jonction avec un début d’expansion de l’activité syndicale d’avant la pandémie. La génération qui a précédé la crise de 2008 avait été marquée par une stagnation à long terme des salaires et une diminution de la part revenant au travail dans le revenu national. La reprise après les récessions des années 1980, 1990 et 2000 a été plus longue que dans les années précédentes. Un grand nombre de travailleurs sont restés bloqués dans un sous-emploi ou une inactivité permanente. Ces tendances ont culminé avec la Grande Récession (initiée en 2007) et sa reprise angoissante et prolongée. Mais le chômage est finalement passé sous la barre des 4% en 2018, et cette année-là comme l’année suivante, une hausse notable des activités de grève a eu lieu – notamment une vague de grève massive des enseignants – alors que «les marchés du travail» s’étaient enfin remis de la dévastation qui avait suivi la crise financière de 2008; par contre ce n’était pas le cas des salaires des enseignants.

En termes d’activité de grève, la vague actuelle dans le secteur privé reprend là où les enseignant·e·s se sont arrêtés, après un interlude de relative inaction au plus fort de la pandémie. En 2020, en outre, les enseignant·e·s ont constitué le premier grand groupe de salarié·e·s à refuser d’accepter les conditions imposées par l’employeur pour la réouverture du lieu de travail. Il est difficile d’imaginer les enseignant·e·s s’opposer autant qu’ils/elles l’ont fait à la reprise du travail dans des conditions dangereuses sans la vague nationale de grèves militantes des enseignants au cours des deux années précédentes. Cette résistance s’est maintenant étendue à l’ensemble de l’économie, sous des formes à la fois organisées et individuelles.

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Aujourd’hui, la résistance économique des travailleurs et travailleuses – que ce soit par des grèves organisées ou par le refus d’emplois dangereux, sous-payés et peu attrayants – marque l’agenda politique. De nombreuses initiatives socio-politiques contenues dans la proposition de budget de 3 500 milliards de dollars des démocrates poursuivraient les mêmes objectifs que les actions des travailleurs, mais dans le domaine de la politique sociale. Les subventions proposées pour les soins de santé à domicile et la garde d’enfants, le crédit d’impôt pour enfants, l’extension de Medicaid [assurance maladie aux détenteurs revenus faibles] et les investissements dans le logement et l’énergie verte soutiendraient tous, indirectement, la situation des travailleurs sur le «marché du travail». Le gouvernement fédéral renforcerait la position de négociation des travailleurs et travailleuses, soit en augmentant davantage la demande de main-d’œuvre, soit en allégeant certaines des pressions sociales caricaturales qui ont contraint les salarié·e·s à accepter les conditions que leur offraient les employeurs. Lorsque le sénateur Joe Manchin [démocrate de Virginie-Occidentale, le plus conservateur des démocrates] met en garde contre le fait de devenir une «société de droits», il s’oppose au changement de pouvoir sur le marché du travail que de telles mesures politiques contribuent à garantir.

L’interaction accrue entre les conflits industriels et politiques marque une rupture avec l’histoire récente. Pendant la majeure partie de la dernière génération, même les actions industrielles militantes n’avaient souvent qu’une faible signification politique explicite. Une grève majeure comme celle d’UPS (logistique: United Parcel Service) en 1997 ou de Verizon en 2016 (télécommunications) a permis aux salarié·e·s d’obtenir des gains, mais ces événements sont restés des questions économiques. Les politiciens pouvaient se sentir obligés de les commenter – comme l’a fait l’ancien président Bill Clinton à propos de la grève chez UPS – mais ces conflits ne soulevaient ni ne réglaient aucune question politique plus ample ayant trait aux rapports de forces entre les classes. (Après avoir fourni un commentaire soigneusement neutre exhortant UPS et les Teamsters – le syndicat – à trouver un accord, Clinton s’est rendu directement à Martha’s Vineyard: la résidence d’été de la jet-set américaine et des présidents).

Au cours des dernières années, un certain nombre de démocrates traditionnels ont fini par accepter ce qui était auparavant un argument de gauche: l’augmentation des inégalités sociales et le déclin de la sécurité économique de la classe ouvrière sont la cause ultime de la déstabilisation de la démocratie américaine et doivent être pris à bras-le-corps. La position déclarée de l’administration Biden est que «le déclin du taux de syndicalisation a… affaibli notre démocratie».

Lorsque les travailleurs organisés sont plus forts le mécontentement généralisé prend une forme plus coordonnée. Avec des taux de syndicalisation plus élevés, la combativité des travailleurs et travailleuses organisés génère une pression concentrée sur des entreprises ciblées et déclenche des discordes au sein du patronat. Certains patrons commencent à s’agiter et cherchent à calmer les salarié·e·s en acceptant des réformes sociales progressistes, tandis que d’autres insistent pour maintenir leur position. Ceux qui sont pris entre les deux – comme certains salarié·e·s de Deere peuvent éprouver une grande sympathie pour les grévistes tout en étant obligés de travailler pendant la grève malgré un grave déficit de compétences professionnelles. [«John Deere essaie de briser une grève en demandant à des employés de bureau de faire fonctionner des machines lourdes» selon un travailleur].

Aujourd’hui le bas degré d’organisation des travailleurs – la taille réduite de la main-d’œuvre syndiquée par rapport à une masse en colère mais dispersée – rend plus difficile de susciter des dissensions ayant des traits politiques parmi le patronat. Sur les piquets de grève et au Capitole, la capacité politique d’un mouvement ouvrier réduit est mise à l’épreuve. Plus les travailleurs obtiendront de gains concrets dans l’une ou l’autre scène, plus d’autres parmi les millions de travailleurs non syndiqués verront les avantages de l’unité.

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Le président Joe Biden se présente comme le champion des travailleurs et travailleuses, aspirant à être «le président le plus pro-syndical que vous ayez jamais vu.» Quelques jours avant de lancer sa campagne présidentielle (en utilisant un local syndical de Pittsburgh comme théâtre), Biden est apparu sur le piquet de grève de l’une des principales grèves de 2019, devant la chaîne d’épicerie Stop&Shop, en Nouvelle-Angleterre. Récemment, face à des entreprises qui ont du mal à embaucher du personnel, le président a dit: «Payez-les plus.»

Mais lorsqu’on lui a demandé de prendre parti, il s’en est tenu à une neutralité officielle, son attaché de presse invoquant des «raisons juridiques» non précisées. Vendredi 15 octobre, interrogé sur la grève de John Deere, il a déclaré, évidemment: «Ils ont le droit de faire grève. Ils ont le droit d’exiger des salaires plus élevés… Je n’entre pas dans la négociation.»

Et l’administration a laissé venir à échéance des dispositions clés en faveur des travailleurs et travailleuses dans la loi portant sur le plan de sauvetage, telles que les subventions pour COBRA (Consolidated Omnibus Budget Reconciliation Act, assure des aides conditionnelles pour les plans de santé), qui sont particulièrement cruciales pour les travailleurs en grève dont les employeurs ont coupé l’assurance maladie. Les travailleurs d’Allegheny Technologies Inc., membres du syndicat des métallurgistes unis (United Steelworkers Union), qui ont fait grève pendant cinq mois cette année, ont pu bénéficier du plan COBRA subventionné par le gouvernement fédéral. Les membres de l’UAW qui font actuellement grève chez John Deere, dont l’employeur prévoit de supprimer leur assurance maladie d’ici le 27 octobre, n’en bénéficieront pas. Ils pourraient toutefois bénéficier d’autres subventions, notamment des plans Obamacare fortement subventionnés, bien que cela implique un changement de plan de santé et potentiellement de réseau médical.

En fin de compte, suite à ces grèves, une question s’impose celle de savoir si les travailleurs et travailleuses des Etats-Unis peuvent être contraints de revenir aux conditions punitives du marché du travail de la pandémie et des décennies qui ont précédé la pandémie Covid-19, conditions qui ont rendu les effets de la pandémie si brutaux sur les lieux de travail, peu sûrs et inégalitaires. Les travailleurs et travailleuses non syndiqués se contenteront-ils/elles de bas salaires et de conditions dangereuses? Les travailleurs syndiqués continueront-ils à ratifier des contrats à deux vitesses avec des concessions croissantes faites aux employeurs? Lorsque le travailleur «retournera» au travail, dans quel type d’économie retournera-t-il?

C’est précisément la même question que celle qui agite le Capitole en ce moment: le rôle du Congrès est-il de nous ramener à un statu quo pré-pandémique ou d’intervenir du côté d’une classe ouvrière malmenée? (Article publié sur le site de The Intercept, article produit en collaboration avec Labor Notes; traduction par la rédaction de A l’Encontre)

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