BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:-//wp-events-plugin.com//7.2.3//EN TZID:Europe/Brussels X-WR-TIMEZONE:Europe/Brussels BEGIN:VEVENT UID:46@alencontre.org DTSTART:20141112T161500Z DTEND:20141113T180000Z DTSTAMP:20141105T081233Z URL:https://alencontre.org/events/conference-debat-migrant-e-s-extra-europ eens-une-invasion-des-renvois-quoi-avec-patrice-bommensatt-gisti-mercredi- 12-novembre-unil-geopolis-salle-2224-17h15 SUMMARY:Conférence-débat: «Migrant.e.s extra-européens: une invasion? d es renvois? quoi?» avec Patrice Bommensatt (GISTI) - Mercredi 12 novembre \, UNIL\, Geopolis\, salle 2224\, 17h15 - - 12 Nov 14 17:15 DESCRIPTION:\n\n\n\nCliquez ici pour format PDF: Bommensatt (GISTI) - UNIL \n \;\nQuelles options se cachent derrière les expressions de «gesti on des flux migratoires» et de «limitation de la population étrangère »? Une mise en perspective à l’échelle de l’Europe\nLe terme «flux migratoires» est utilisé par la presse\, les médias\, les partis polit iques. La consonance de cette formule suscite l’image d’un liquide qui \, naturellement\, coule. Du petit ruisseau on passe au torrent. Ainsi\, l e «flux migratoire» devient\, dans de nombreux pays d’Europe – notam ment en Suisse – une «invasion étrangère». La formule a été consac rée par les institutions gouvernementales helvétiques depuis la Premièr e Guerre mondiale: il s’agit de l’Überfremdung\, soit\, en français\ , la «surpopulation étrangère». Cette thématique de surpopulation est aujourd’hui reprise à l’occasion de l’initiative lancée par l’a ssociation Ecologie et Population (EcoPop). Celle-ci postule que la résol ution des questions écologiques passe par une réduction de la population . Il y a 50 ans\, alors que les effectifs de la population n’atteignaien t pas les 5 millions\, les mêmes courants affirmaient que la «charge ma ximale de la population» était atteinte. Entre 2001 et 2013\, la populat ion résidante permanente a passé de 7\,55 millions à 8\,13. Et le «sc énario moyen» de l’évolution future de la population situe à hauteur de 8\,98 millions la population résidante en 2060.\n\nA la différence des démographes sérieux\, cette droite écolo-naturaliste aborde la thé matique de la population comme une «donnée naturelle» indépendante aus si bien de la planification du territoire\, des évolutions socio-économi ques\, de l’organisation de l’habitat\, de la «transition énergétiq ue»\, du rapport en prix du logement\, des assurances maladie\, de l’ac cessibilité aux crèches\, etc. ainsi que le nombre d’enfants par coupl e. Le même raisonnement naturaliste était fait\, il n’y a pas si longt emps\, à propos de la «bosse des maths» inexistante chez les filles ou sur leur incapacité à être médecins (mais pas infirmières !).\n\nCet te droite écolo-naturaliste propose ainsi un développement du «planning familial» en dehors de l’Europe (ignorant les transition démographiqu e dans des pays du Proche-Orient\, pour faire exemple) avec une contention de la croissance de la population en Suisse qui va se faire en restreigna nt l’accès des «étrangers» de diverses catégories (depuis les migra nt·e·s extra-européens en passant par les «réfugié·e·s syriens».\ n\nUne réalité migratoire occultée\n\nQue «l’écologie»\, «les int érêts de la place économique helvétique» ou encore «la préservation de l’identité nationale» soient évoqués pour «contrôler» et «re streindre» la population étrangère en Suisse\, plusieurs réalités son t occultées. La première: près d’un quart d’habitant·e·s de ce pa ys ne possède pas la nationalité suisse\, y compris après des décennie s de résidence. Les conditions d’accès à la nationalité sont rendues encore plus difficiles. Pourquoi n’est-il jamais question d’une polit ique réelle d’intégration\, fondée sur l’égalité des droits\, le principe d’un salaire égal pour un travail égal et d’autres principe s qui limitent la concurrence et le dumping salarial? C’est bien parce q ue les «dominants» bénéficient des multiples divisions entre les salar ié·e·s.\n\nEnsuite\, plus généralement\, la réalité migratoire n’ est jamais vue comme ce qu’elle est: un arrachement\, une contrainte. Ce la est déjà vrai pour des jeunes espagnols diplômés qui expriment bien cela par un slogan: nous ne nous en allons pas\, on nous chasse! ou lorsq u’ils parlent d’exil du travail. Les guerres\, plus encore qu’une cr ise économique massive\, poussent aux migrations. Les millions de syrien ·nes qui\, par exemple\, ont quitté leurs domiciles (à l’intérieur d u pays ou dans de gigantesques camps dans les pays proches) y ont été co ntraints par une dictature qui mène une guerre contre «son» peuple. L ’immense majorité ne souhaite qu’une chose: rentrer dès que possible . Un autre exemple: la Suisse a retiré des motifs valables de demande d ’asile la désertion. Implicitement cette mesure vise les jeunes érythr éens qui fuient un pays où un «service militaire» qui est plutôt du t ravail forcé obligatoire accompagné de maltraitances d’une violence in imaginable. Le résultat est simple: rendre plus difficile encore – parf ois mortel – le «voyage» de ces jeunes vers l’Europe\, comme le mont rent les prises d’otages dans le Sinaï.\n\nNaufrages et camps\n\nLes 36 6 migrant·e·s qui ont trouvé la mort lors d’un naufrage au large de l ’île italienne de Lampedusa\, le 3 octobre 2013\, a rendu quelque peu visible cette réalité. Quelques jours plus tard\, l’Italie lançait l ’opération «Mare Nostrum». Le but affiché: éviter de nouvelles trag édies. Si elle a bien rempli un rôle humanitaire (plus de 100’000 migr ant·e·s ont été recueilli en une année) et suspendu provisoirement ce rtaines dispositions répressives de l’UE (le relevé d’empreintes uti lisé pour renvoyer les migrant·e·s «vers le premier pays traversé»)\ , le caractère militaire\, l’absence de transparence quant au sort des personnes «repêchées» ainsi que le volet répressif de cette opératio n indique toute son ambiguïté.\n\nMare Nostrum prendra fin le 1er novem bre 2014 et sera remplacé par l’opération «Triton» pilotée par l’ agence de surveillance aux frontières de l’UE\, Frontex. La dimension d e sauvetage disparaîtra au seul profit de la «surveillance» et de la r épression. Cela alors que depuis le début de l’année\, selon le Haut -commissariat aux réfugiés (HCR)\, plus de 3000 personnes sont mortes al ors qu’elles tentaient de rejoindre l’Europe.\n\nPis\, la récente cam pagne de chasse aux migrant·e·s qui s’est déroulée dans l’espace S chengen entre le 13 et le 26 octobre sous le nom de «mos maiorum» («co utumes des ancêtres) rappelle que les Etats n’ont d’autre orientation que d’affiner leurs dispositifs sécuritaires et rendre plus précaires les conditions de vie des migrant·e·s. Aujourd’hui l’Europe compte plus de 400 «camps de rétention administrative» (d’une capacité pré tendue de 35’000 places\, où circulent chaque année plus de 500’000 personnes\, y compris des enfants). Cet ensemble – ainsi que la surveill ance aux frontières – fait fleurir un juteux «business des migrations » autour duquel rivalisent les compagnies privées de sécurité\, les po lices et les marchands des technologies de la surveillance.\n\nCette «ges tion»\, accompagnée de mises en scène spectaculaires\, est légitimée par une xénophobie institutionnelle qui présente les migrant·e·s comme des ennemis\, comme un problème. Elles font croire qu’il existe une so lution «sécuritaire» aux migrations – lesquelles ne peuvent être emp êchées. Et\, plutôt que de développer une véritable politique d’in tégration à l’échelle européenne sur la base de droits égaux\, les politiques étatiques poursuivent un objectif tout autre: l’insertion pr écarisée des migrant·e·s dans le marché du travail\, favorisant le du mping salarial et social. Plus généralement\, la répression des migrant ·e·s sert de laboratoire à la répression et au contrôle social (chôm eurs\, personnes à l’assistance\, à l’AI\, etc.).\n\nPatrice Bommens att situera les «discussions» sur les migrations dans leur contexte euro péen.\n\nLe GISTI\, Groupe d’information et de soutien des immigré·e ·s\, est une association française dont l’un des objectifs est d’œu vrer pour la reconnaissance et le respect des droits fondamentaux des étr angers sur la base du principe d’égalité.\n\n \; ATTACH;FMTTYPE=image/jpeg:https://alencontre.org/wp-content/uploads/2014/1 1/Gisti.jpg CATEGORIES:Conférence-débat END:VEVENT END:VCALENDAR